Ben tiens, j'en avais presque oublié (et c'est horrible) de parler de ce recueil de nouvelles Gunnm Other Stories, tome que j'avais déjà en version import (j'aime gâcher mon argent là dedans) et que je redécouvre avec un plaisir double : plaisir de la traduction, plaisir de l'édition. Si le premier me semble facile à comprendre, le second en revanche a été presque un étonnement pour moi, à savoir qu'hormis le sens français, l'édition de Glénat a été agréablement soignée : les dernières pages d'explications et les quelques croquis sont là ; le tableau récapitulatif des évènements de Gunnm au tout début avec en fond une excellente image couleur ; ainsi que (et c'est surtout ça qui me plait) la double page couleur avec Den. Pour un tome aussi gros et aussi près de l'édition japonaise, le prix habituel fait que, déjà, on ressent une volonté de faire plaisir aux fans de Gunnm chez Glénat.
Petite parenthèse, d'ailleurs, j'ai vu des panneaux publicitaires dans la rue sur cet inédit de Gunnm, vantant par la même occasion la série en son entier. Incultes, vous n'avez plus d'excuses.
Chaque nouvelle est l'occasion de tester une narration différente (drame ; action ; mutisme ;
policier -c'est du moins ce que m'a fait ressentir « Barjack Rhapsody », avec Koyomi en reporter et un mystère à élucider sur le retour de Den), prouvant que l'auteur sait jouer sur plusieurs plans avec sa série phare. S'en est même impressionnant de voir qu'il peut élargir le côté cyberpunk de son oeuvre pour s'essayer à différents styles, essais toujours réussis.
Je garde néanmoins une préférence pour la première nouvelle, « Douce Nuit », parce qu'elle s'attarde à explorer un personnage essentiel dans la série et le déclic qui l'a mené à être ce qu'il était au début de la série ; tout en créant une intrigue complexe et parfaitement menée. Mais surtout, ce que j'adore dedans, c'est la présence du chat Gally, comme un témoin de l'histoire, une trace de la Gally future, un pressentiment. C'est comme si l'auteur avait anticipé l'utilisation du félin dans le flashback d'Ido et qu'il légitime son existence. Et Kishiro a un trait absolument magnifique lorsqu'il s'agit de lui donner vie, les poses félines étant d'un tel naturel, d'une telle beauté... Ca m'en donnerait envie de remettre ma signature, tiens.
Le reste était tout autant excellent, variant joyeusement la lecture, ce qui fait que de bout en bout, on ne peut pas s'ennuyer, et avoir le tome en deux exemplaires ne me dérange absolument pas ^0^.
On en demanderait presque plus, si c'était possible !