Ca fait un petit moment que j’avais envie de faire un article sur ce manga que j’ai découvert grâce à ma chère sœur à la fin de l’année dernière (année 2005 j’entends.)
Bon, premièrement, je prends la peine de préciser que Kimi Wa pet est un Shojo principalement destiné à un public des jeunes femmes. Donc pas de supers pouvoirs, de combats, de mecha. ni de fin du monde : les inconditionnels de DBZ , passez votre chemin.
En fait, si on se basait pour juger ce manga, simplement sur un synopsis de l’histoire, on obtiendrait quelque chose d’assez banal : Sumire 27 ans, rencontre par hasard un jeune homme endormis dans un carton devant son immeuble (remarquez tout de même l’entrée en scène originale du bishonen). Par la force des choses, elle va l’abriter chez elle et tisser avec lui des liens plutôt étranges : en effet, le surnommé Momo devient en deux temps trois mouvements animal de compagnie attitré de la jeune femme.
Au premier abord, si on devait résumer l’intrigue du mangas, ça risquerai bien de donner quelque chose du genre « Mais avec qui la jolie Sumire va t-elle finir ? » Cependant, comme dans la plupart des shojos, l’argument de Kimi wa Pet repose sur les relations évolutives des différents personnages. Pour se faire une petite idée, tour d’horizon des protagonistes :
Sumire (27 ans):Reporter dans un grand journal, pour son entourage et ses collègues de bureau, elle a tout de la femme parfaite : jolie, intelligente, diplômée de Harvard, bien payée, indépendante, munie d’un caractère bien trempé… Elle semble être une femme forte, qui reste toujours calme, sait prendre du recul dans toutes les situations et qui ne doute jamais.
Cependant, la vérité est bien différente, adolescente, elle a grandi dans l’ombre de sa sœur aînée, essayant toujours de s’améliorer pour ne plus avoir à souffrir la comparaison. Les résultats sont là : elle n’est jamais satisfaite d’elle-même et cherche perpétuellement à mieux faire, elle n’a pas du tout confiance en elle et n’ose donc jamais affirmer ses véritables opinions. En contrepartie, sa fierté exacerbée lui interdit de montrer ses faiblesses ou de compter sur les autres et elle ne se risque à se montrer naturelle qu’avec ses amis très proches.
Après s’être fait plaquer par son fiancé par ce qu’elle était « trop bien pour lui » elle est incapable de reprendre confiance en elle et d’entretenir une relation saine avec un homme.
Takeshi (19 ans) : jeune prodige de la danse, il a fugué de chez lui à cause des disputes incessantes de ses parents. Après s’être fait entretenir par différentes maîtresses et s’être fait virer par un proprio aux idées mal placées, il se retrouve endormis dans un carton devant l’immeuble de Sumire et, rebaptisé Momo, il s’impose bientôt comme animal de compagnie de la jeune femme.
C’est un garçon assez étrange : il semble au départ être totalement dépendant de sa nouvelle « propriétaire » mais en réalité, il est bien plus équilibré qu’elle et est parfaitement capable de se débrouiller seul. En tant qu’animal de compagnie, il fait tout pour faire plaisir à sa maîtresse et joue souvent à l’enfant pour se faire dorloter, cependant, c’est un des seuls à comprendre Sumire, il lit en elle comme dans un livre ouvert et passe son temps à la consoler. En général c’est quelqu’un de très sociable qui écoute beaucoup les autres, il s’entend bien avec à peu près tout le monde mais ne parle jamais de lui, il est donc plutôt difficile à cerner.
Il mène une sorte de double vie, tenant son rôle de chien-chien chez Sumire et poursuivant parallèlement une vie sociale relativement normale et son job de danseur, avec répétition, concours et représentations à la clef.
Hasumi (environ 27-28 ans) : Reporter dans le même journal que Sumire, c’est un ancien petit copain qui revient dans la vie de la jeune femme assez brusquement. C’est le stéréotype de l’homme parfait : beau, intelligent, romantique, gentils, délicat, bien payé… et évidemment, il a beaucoup de succès auprès de la gente féminine. Il recommence rapidement à sortir avec Sumire et l’entoure de toutes les meilleures intentions du monde, en venant progressivement à l’idée d’un mariage. Cependant, la jeune femme n’est pas toujours détendue en sa présence, préoccupée par le secret de l’existence de Momo (que lui, prend pour un chien, un vrai !) et de plus en plus angoissée par la tournure que prend leur relation.
Il connaît Takeshi sous son identité de danseur prodige et il s’entend très bien avec lui, le prenant pour un cousin éloigné de Sumire.
Yuri (on suppose 27 ans) : C’est une amie d’enfance de Sumire, elles se connaissent depuis le collège mais sont aussi différentes que le jour et la nuit : Yuri est plutôt petite et rondelette, elle n’est pas très diplômée, elle est mariée à un pilote de ligne, femme au foyer et mère d’une petite fille. A priori, on pourrait penser qu’elle est très banale, mais au fond, c’est la plus équilibrée du lot et sûrement celle qui est la plus proche du vrai bonheur. Elle a une très forte personnalité : franche, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et va généralement droit au but sans se préoccuper des tabous ou de la bienséance, elle est aussi assez irritable sur certains points comme son age et son physique. C’est quelqu’un de très gentil qui écoute tout le temps Sumire et lui donne de nombreux conseils, elle est toujours là pour la secouer un peu et lui remettre les idées en place. Véritable maman gâteau, elle trimbale tout le temps sa petite Ran avec elle.
Kimi Wa pet est une série séduisante, au-delà de l’histoire du « triangle amoureux » assez banale, on s’attache rapidement aux personnages qui son tous très humains et l’ambiance générale est légère et pleine d’humour. On est assez loin des situations dramatiques de certains mangas et cela fait de la lecture de ce shojo un très bon moment de détente.
L’atmosphère générale est servie par un design clair et agréable ou les personnages prennent pas mal de place dans des décors plutôt vides.
Bref, un manga bien sympathique qu’on lit pour se distraire, rigoler un peu et se rappeler qu’on n'est jamais mieux que chez soi.
_________________ "N'acceptez pas que l'on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l'air libre, je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complices du crime de vivre et fuyez !" ¿’
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