24 histoires d'un temps lointainIl s'agit d'un recueil d'histoires courtes que Leiji Matsumoto a publiés dans le magazine
Play Comic dans les années 70. Il s'agit de SF, avec une pointe de fantasy comme souvent chez lui. Un thème se dégage de l'ensemble, celui du temps et de la survie/perpétuation de l'espèce. Naufrage sur des planètes sauvages, Fin de la Terre, univers post-apocalypse, naissance d'une civilisation sont les motifs les plus récurrents.
Ces histoires sont également un brin érotique car tous les prétextes sont bon pour les personnages pour s'envoyer en l'air (aka thème survie/perpétuation de l'espèce). Bon de l'érotisme ultra-soft, pas de quoi se retourner.
L'ambiance est assez pessimiste, et beaucoup ont des dénouements cruels / amers. Pas de Happy en général, beaucoup de morts et des destins souvent tragiques.
Bon c'est très old school, typique de l'ambiance à la Leiji Matsumoto, avec des héros petits, laids mais vaillants, des femmes longilignes et très belles, oscillant entre l'amante fidèle et la traîtresse, et des hommes de belle stature qui se révèle souvent être des salauds.
J'ai bien aimé même si c'est un peu déprimant comme lecture par moment, et à titre de curiosité, il y a deux histoires mettant en scène le prototype d'Harlock.
Kongoh Banchô - tome 1, 2 & 3Il s'agit de la série précédente de Nakaba Suzuki, auteur de
Seven Deadly Sins : 12 tomes publiés chez Kana. Lorsqu'on regarde la carrière de Nakaba Suzuki, on se rend compte qu'elle est déjà bien remplie et qu'il s'est essayé à plusieurs genres, chez des éditeurs différents. Dans
Kongoh Banchô, l'idée est de faire un manga de Banchô. Qu'est-ce qu'un Banchô ? Il s'agit d'un chef de bande contrôlant un quartier. Très à la mode durant les années 90, le sujet est tombé un peu en désuétude.
Il s'agit d'un exercice de style comme souvent chez Nakaba Suzuki : réaliser un manga très viril avec un héros lycéen, mêlant force de la nature et grand cœur.
Le plot est simple et WTF. Le gouvernement a organisé un projet secret : désigner 23 "élus", des banchôs, et leur donner à chacun le contrôle d'un arrondissement de Tokyo. Celui qui réussira à prendre le contrôle de tous les arrondissements, et donc de Tokyo, sera mis à la tête du Japon pour lui donner une nouvelle impulsion - rien que ça ! Notre héros, Akira Kongoh, s'oppose à ce projet et va affronter chacun des 23 banchôs pour mettre un terme à cela.
C'est un manga donc de pure baston, classique dans la forme, et décomplexé et très hyperbolique dans le fond, avec des performances physiques et des situations hors-normes et délirantes (et il y a des géants ^_^). Le style de Nakaba Suzuki fait merveille : c'est très fun et très cool à suivre. Les banchôs sont tous plus improbables les uns que les autres, et évidemment les anciens ennemis, présentés d'abord comme infâmes, se transforment en alliés. Au bout de 3 tomes, Kongoh a déjà battu 6 banchôs en solo et se prépare à la première bataille de groupe.
A noter que dans les pages bonus, il y a un plan de l'atelier de Nakaba Suzuki et effectivement il n'a qu'un seul assistant : sa femme. Ils font tout à eux deux.