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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mar 12 Fév 2013 21:35 
The old man
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J'ai fini le tome 4 d'Elric il y a un petit moment déjà avec donc les deux dernières histoires :
- Elric part à la recherche du Livre des Dieux Morts et rencontre son compagnon d'aventure Tristelune d'Elwher qui ne le quittera plus,
- Elric est "engagé" pour "évaluer" une citadelle apparue de nulle part et qui est responsable de nombreuses disparitions. Ce sera à cette occasion qu'il rencontre pour la première fois son ennemi juré, le sorcier Theleb K'aarna.
Ma foi des aventures pleines d'exotisme et de meta-physique drôlement efficace avec un personnage d'Elric qui impose toujours de sa présence le récit. La côté héros torturé est classique aujourd'hui mais c'est toujours amusant/intéressant de lire un "original".




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Du côté de chez Swann (1913)
de Marcel Proust

Je l'ai commencé il y a peu de temps, j'en suis au chapitre 2 de la première partie (Combray). Ca fait longtemps que je me dis qu'il faut que je lise un peu de Proust et voilà.
Il y a donc les fameuses phrases à rallonge mais ça se lit assez bien je trouve dans la dynamique du récit et évidemment j'ai déjà dépassé le fameux passage de la Madeleine ^_^
Sinon pour le moment de ce que je constate ce sont les souvenirs d'enfance à la maison de campagne et c'est amené et décrit de façon assez amusante. La cadre dans lequel le héros va grandir se pose doucement et il est peuplé de personnages déjà étonnant, et de drame - la torture du couché est vraiment bien rendue et ressentie je trouve!
A suivre donc!

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Ven 22 Fév 2013 17:21 
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J'ai un peu de temps, alors je vais vous parler des 2 livres de Stephen King que j'ai lu le mois dernier.

Danse macabre


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Nous avons ici un recueil de 20 nouvelles rassemblées et éditées dans la fin des années 70, alors que King n'était pas encore aussi reconnu que deux décennies plus tard. On y retrouve ses thèmes préférés que l'auteur égraine dans différents livres: machines vivantes, monstres cachés dans les placards, survivants de pandémie, enfants plus ou moins diaboliques, vampire... Le tout écrit avec son coté d'angoisse et d'épouvante habituelle. On y retrouve aussi le référence à Lovecraft avec la nouvelle Celui qui garde le vers qui se situe clairement dans l'univers de celui-ci.

C'est franchement agréable à lire et cela permet de découvrir différentes thématiques de l'auteur en un temps assez court, ce qui est parfait pour quelqu'un comme moi qui, s'il adore et porte au nues une partie de son oeuvre, n'est pas forcément attiré de par nature par toute son oeuvre. En effet, si j'aime ses livres ou l'on se retrouve dans la tête de ses protagonistes (Running Man, Chantier) ou ceux se déroulant dans un monde post-apocalyptique ( le Fléau) , je ne suis pas attirer vers ceux qui semblent plus se rapprocher de l'univers de "l'horreur" ( tel que défini au cinéma) tel que Cujo ou Carrie ( peut-être que je me trompe sur ceux-ci).
De plus, comme bien souvent dans les recueils, on a le droit à un avant-propos de l'auteur ou celui-ci parle de sa manière d'écrire, de ses thèmes et de ses sources d'inspirations ce qui est très instructif.



La Tour Sombre: La Clé des Vents


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Alors, avant d'aborder le livre en lui-même, je me dois de parler du cycle de La Tour Sombre . Et quand je dis cycle, je devrais plutôt dire Oeuvre ou Monument.
Vous l'aurez compris, j'adore cette saga! Elle se situe très haut dans le panthéon de mes univers imaginaires y cotoyant ceux de La Compagnie Noire et One Piece.

Ce cycle est constitué de 7 tomes auquels se rajoutent la nouvelle Les petites soeurs d'Elurie ainsi que le livre ici présent. De plus, deux guides officiels Concordance 1 et 2 présentés (conçus) par Robin Furth (assistante de recherche de King) recensent tous les personnages, lieux, us et coutumes, langages, références que l'on rencontre dans la série. Mais énormément de personnages et lieux d'autres livres ont des connexions avec cet univers et sont présent dans la série : Le Fléau, Salem, Insomnie...On y retrouve aussi de multiples références à des oeuvres d'autres auteurs tel que Le Magicien d'Oz ou Star Wars.Il a été rédigé sur une période d'une quarantaine d'années !!! ( je l'ai moi-même suivi pendant plus de 15 ans depuis ma lecture du premier tome). Il est inspiré par un poème de Robert Browning ( poète britannique du xixème) " Le chevalier Roland s'en vint à la Tour noire ". L'auteur l'a débuté quand il était étudiant en prenant en référence Le Seigneur des anneaux et dans l'espérance de faire une oeuvre avec des personnages et un univers aussi prenant,exaltant que celui de Tolkien, mais qui lui soit propre.

Le récit de cette histoire se situe dans un univers constitué de multimondes qui sont connectés par quelques points passages entre eux. Au centre de ceux-ci se trouve La Tour Sombre d'où partent des "rayons" qui garantissent la stabilité de tous ces univers. Certain de ces mondes sont post-apocalyptiques, magiques, d'autres encore très proche du notre, voir un qui est le notre. Mais on se retrouve principalement dans un monde ressemblant à un Far-West à l'agonie où subsiste par-ci par-là quelques vestiges de technologies et un peu de magie. Les habitants y ont leurs coutumes et langages ( formule de politesse,dictons,danse, concept philosophique, religion ...).


Les personnages principaux du récit sont les suivants:

Roland Deschain, alias Roland de Gilead, descendant de la lignée d'Arthur L'ainé (lignée d'Eld), "guerrier du blanc" et dernier Pistoléro de l'Entre-de-Monde.

Vous l'aurez compris en lisant la ligne ci-dessus, nous avons ici le principal protagoniste du récit et ce n'est pas n'importe qui ! Roland est en effet un pistoléro, sorte de mélange entre un chevalier de le Table Ronde et de cow-boy des westerns ( le personnage de Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone est la référence dans sa création). En tant que dernier pistoléro ,il est le représentant d'un ancien ordre qui maintenait l'ordre et la justice, dont les membres était tenu en très haute estime mais aussi craint par les habitants (justice juste mais implacable). On l'entrevoie notamment lors des rencontres de Roland et de son Ka-tet avec les habitants des mondes, où ressurgit des formules de langages et de révérences envers Roland, rappel d'un age d'or et du statut de celui-ci et de la tradition qu'il incarne, même alors que seuls les plus vieux de ses habitants ont connus cette époque. Roland est un personnage froid, dur mais juste avec des qualités de leader et de combattant exceptionnel. Depuis la chute de Gilead, Il est engagé dans une quête pour atteindre et sauver La Tour Sombre qu'il sert ( il sert le Blanc) dont rien ni personne ne pourra l'écarter, quitte à sacrifier ceux qui marchent à ses cotés s'il devait s'en éloigner. Bref, c'est un anti-héros .
Si on devait le comparer à l'univers de One Piece , il faudrait mélanger la puissance et le vécu d'un empereur, l'autorité, le respect mais aussi la crainte dégagé par un Sengoku et l'obsession dans sa quète d'un mélange de Luffy et Zoro.

Au cours de sa quête, il va ( plus ou moins ) rencontrer 3 personnes qu'il formera aux techniques des pistoléro, avec qui il constituera un ka-tet* dont il deviendra le Dihn**


Eddie Dean: c'est un junky originaire de New-York de 1987 qui a été sauvé par Roland et transporté par celui-ci dans son monde. Il possède un grand sens de l'Humour à l'opposé de Roland. Il deviendra plus ou moins le second de Roland. C'est d'ailleurs celui qui appréhende le mieux ce que peut amener la quête de Roland pour les autres membres du Ka-tet, c'est-à-dire leurs possibles sacrifices.

Susannah, alias Odetta Holmes, alias Detta Walker : C'est une afro-américaine qui est amené par Roland du New-York de 1964. Elle a perdu ses 2 jambes lors d'un accident dans le métro. il se trouve qu'elle est schisophrène et que sa personnalité se partage entre celle d'Odetta et Detta. Roland et Eddie en arrivant à se faire confronter ces 2 personnalités donneront naissance à celle de Susannah.

Jake Chambers de son vrai nom John Chambers : c'est un jeune garçon de onze ans , plutôt petit pour son âge mais très intelligent.il provient lui aussi de New-York.


Ce Ka-tet va donc se démener pour essayer de sauver La Tour Sombre et à travers elle les multiples univers existant en se retrouvant confronter aux hommes du Roi Cramoisi et de l'Homme en noir.

Franchement, cette saga est à lire par tous ceux qui aiment Stephen King. Elle est prenante et enthousiasmante, et après avoir lu les deux premiers tomes on a que l'envie de découvrir la suite. L'univers en lui-même avec ses lieux,sa géographie mais aussi ses rites et expressions ne vous laisseront pas indifférent. Des expressions tel que "J'en jurerais par ma montre et mon billet", "J'ai oublié le visage de mon père" ou " Tu l'intuites" ne vous quitteront plus. De plus, vous n'aurez pas à attendre des années comme moi pour lire l'ensemble (même si s'imposer des pauses pour créer l'envie rend toujours les choses meilleures). Au niveau de l'intrigue, il y a vraiment de bonnes trouvailles et bonus,vous en apprendrez beaucoup sur l'auteur.
J'ai volontairement passé sous silence de nombreuses informations sur l'oeuvre que ce soit au niveau de la bio des personnages, des adversaires ou de l'intrigue pour laisser au futur lecteur le plaisir de la découverte.

Pour finir cette présentation, je citerais l'auteur:

" La Tour Sombre est le Jupiter du système solaire de mon imaginaire"



Cette présentation faite, passons au livre en question: La Clé des Vents

Ce roman est paru l'année dernière. Il se situe chronologiquement entre Magie et Cristal (t4) et Les Loups de la Calla (t5). Mais il peut très bien se lire indépendamment du reste du cycle.

Alors que notre Ka-tet poursuit sa quête, ils doivent se réfugier dans un village abandonné pour éviter un "coup de givre", une terrible tempête. Roland profite d'une veillée autour du feu pour conter à ses compagnons les évènements qui se sont déroulés au cours de sa deuxième mission, dans la ville de Sérénité, au frontière ouest de la baronnie de La Nouvelle Canaan. Peu après les évènements de Meiji et après la mort de sa mère, son père l'envoie avec Jamie de Curry ( un autre jeune pistoléro) enquêter sur les massacres commis par un possible Garou, un "changeur de Forme". Arrivés sur le lieu d'un nouveau massacre, ils retrouvent le seul survivant et témoin de celui-ci, un jeune garçon du nom de Bill Streeter. Au cours de la nuit qui suit, pour calmer et rassurer le garçon, Roland lui raconte un vieux conte " La Clé des Vents", conte merveilleux mais aussi terrifiant que lui racontait sa mère quand il était enfant. Celui-ci raconte comment Tim, un jeune adolescent, après des évènements tragiques, part dans une quête initiatique à la recherche de Maerlyn dans la mystérieuse et terrifiante "Forêt Sans Fin" pour que celui-ci l'aide à guérir sa mère de sa cécité.

Ce livre est franchement bien écrit et sa structure est franchement inhabituelle. Notre ka-tet n'est ici entrevu que brièvement dans quelques pages qui servent d'introduction et conclusion aux récits qui suivent. L'histoire du "Garou" est décomposé en deux chapitres avec le conte qui est inséré entre ceux-ci.
L'histoire du "Garou", outre l'enquête, nous permet d'entrevoir de nouvelles facettes de Roland le rendant plus humain. On y découvre les déchirures de celui-ci autour de la figure maternel et des évènements douloureux qui entourent celle-ci.
Le conte, qui correspond à la moitié du livre, est bien écrit et l'atmosphère bien mené. Les évènements qui bouscule tragiquement la vie de Tim nous le rende très attachant et nous raccroche à sa quête. De plus, on y entrevoit le personnage de Maerlyn (personnage presque mythologique évoqué par Roland et dans quelques passages du cycle) mais aussi l'ennemi mystérieux de Roland. C'est plus un conte à la Grimm qu'à la Disney, mais on pourrait très bien le lire à un enfant ( assez vieux quand même) si on laissait de côté quelques scènes.



J'espère que je vous aurait donné envie de lire, si ce n'est ce cycle, tout du moins ce livre!

Bonnes lectures à vous et "Que vos journées soient longues et vos nuits plaisantes".



* Ka-tet : (Haut Parler)
"Un tout fait de plusieurs". Ka fait référence au destin, tet à un groupe de personnes partageant des buts communs, le ka-tet désigne donc un groupe de personnes liées par un même destin. C'est un lien très fort, à la limite de la magie et qu'il est difficile de rompre. Bien que certains philosophes de Gilead disent que le ka-tet ne peut être rompu que par la mort ou la trahison, Cort pense que même ces événements ne peuvent pas le briser. Néanmoins, un ka-tet n'unit pas toujours des amis, il peut aussi lier des ennemis. ( réf: La Tour Sombre.fr)

** Dihn : (Haut Parler)
Un dinh est un chef ou un roi. Roland est le dinh de son ka-tet. ( Réf: La Tour Sombre.fr)

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mar 16 Avr 2013 19:48 
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Au cours de ces dernières semaines je me suis motivé un peu pour sortir de mes genres littéraires habituels et me touner vers un genre littéraire plus "classique" où je ne m'étais pas aventuré depuis plusieurs mois, ce genre que certains pédants appellent "la vrai littérature" ( mais si vous savez, ceux qui n'ont estimé J.Verne que depuis le centième anniversaire de sa mort, qui considèrent la SF et la Fantaisy comme un genre pour ado, King comme un auteur de roman de gare et qui n'aiment rien de mieux qu'une description de cinq pages minimum et des personnages qui passent le temps à se contempler le nombril ) .


De tous cela, deux en sont ressortis ( surement car ils se rapprochent de certains de mes centres d'intérêt que sont l'histoire et la politique étrangère):

La plage noire de François Maspero



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Cela faisait un moment que ce livre trainait chez moi. Je l'avais acheté d'occasion me souvenant d'une très belle préface de l'auteur dans une édition du Journal de Bolivie de Che Guevara ( éd. La Découverte). Maspero est un auteur et traducteur français qui fut aussi libraire et éditeur. Il créa d'ailleurs les Editions Maspéro qui deviendront La Découverte après son départ. Il s'est énormément engagé à gauche aussi bien auprès du mouvement tiers-mondiste que des dissidents du bloc soviétique ce qui lui valu de connaitre procès et censure.

Nous avons ici un cours roman mettant en scène Alberto, traducteur et ancien dissident, qui attend avec sa fille dans une petite ville côtière l'obtention de son visa pour la France afin d' y rejoindre sa femme. Pendant cette attente ponctuée d'un voyage à la capitale, il se remémore son enfance à Marseille, sa vie amoureuse, ses années de dissidence, son retour aux pays à la chute de la dictature, les espérances déçues qui s'en sont suivies. Au fil des pages, il côtoie des pêcheurs contrebandiers, des Shokörs la minorité persécutée et bouc émissaire, un ami journaliste français venu faire un reportage sur l'après-dictature mais qui n'arrive pas à comprendre ce pays, un immense auteur dont il est le traducteur, une prof de français rêvant et fantasmant sur une France qu'elle ne connait que par sa culture et qui n'existe plus.
A travers ce personnage inspiré par ces rencontres, l'auteur pose des réflexions sur la transition démocratique et le maintien des pratiques héritées de la dictature ( dans un pays non-localisé mélange d'Amérique Latine et d'Europe de l'est). Il s'interroge aussi sur la vision fantasmé d'un lieu, d'une culture quand on en est éloigné, tant à travers ce dissident qui toute sa vie a combattu la dictature mais qui a vécu si longtemps en exil que chez ces classes francophiles et francophones fantasmant cette France des grands auteurs qui n'est plus si un jour elle fut.

Le style est agréable et ses chapitres assez court le rendent assez facile à lire. Il faut tout de même dire que l'atmosphère est assez lourde et sombre alors je le déconseille aux dépressifs.

Le général dans son labyrinthe de Gabriel Garcia Marquez

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Encore un livre que j'avais depuis longtemps ( au moins dix ans) et qui trainait dans ma bibliothèque. Je l'avais acheté tout d'abord pour l'intérêt historique du récit de par le protagoniste du livre Simon Bolivar ( intérêt né de la multiple lecture d'une biographie de celui-ci au collège) et ensuite pour l'écrivain que je ne connaissais que de renom.

Alors faisons tout d'abord un petit rappel historique autour de la personne de Bolivar, personnage historique majeur du continent sud-américain mais parfois assez méconnu dans notre contrée. Simon Bolivar ( 1773-1830) homme politique et général, a été un des principaux artisans de l'émancipation de nombreuses colonies sud-américaines de la tutelle espagnole au début du XiXème siècle. Il mena les guerres émancipatrices qui amenèrent à l'indépendance des actuels Bolivie, Colombie, Équateur, Panama, Pérou et Vénézuéla. Il créa la Grande Colombie ( Colombie, Équateur et Vénézuéla) préfiguration pour lui d'une confédération latino-américaine qui devait permettre le développement de ses membres ainsi que leur indépendance face aux impérialismes des états européens. Le titre honorifique de Libertador lui fut décerné et reste encore aujourd'hui attaché à sa personne. Au lendemain des indépendances, les luttes politiques et surtout les luttes de personnes pour le pouvoir ( ses adversaires l'accusèrent d'aspirer à la dictature rappelant en cela les grandes heures de la politique de la Rome antique) mirent à bas ses espérances et l'amenèrent à quitter ses fonctions en 1830. Il mourut quelques mois après à l'âge de 47 ans . Une de ses singularités ( si l'on se réfère à de nombreux exemples historiques ou actuels chez les personnages ayant accédé au pouvoir après des lutes révolutionnaires et/ou décolonisatrices ) est d'être mort dans un "relatif" dénuement alors qu'il est né dans une des plus riches familles créoles du Nouveau Monde.

Gabriel Garcia Marquez retrace ici les dernières semaines de la vie de Simon Bolivar après avoir quitté le pouvoir, dans un récit mi-historique, mi-romancé . Le récit commence le 8 mai 1830 lorsque celui-ci quitte Bogotta et l' auteur suit le voyage d'un général malade et d'une partie de ses derniers fidèles dans sa descente du fleuve Magdalena vers la côte pour un hypothétique exil européen . Dans ce qui se révèlera être un lent voyage vers la mort, au gré des villages et villes traversés, le général se remémore ses grands faits d'armes , ses triomphes mais aussi ses échecs et ses désillusions . Son esprit malade hallucine , confondant ici et là les lieux, les personnes. Les souvenirs de certaines femmes qu'il a conquis ( pour un soir ou plus parfois ) se rappellent à lui .

Alors le livre est splendide, l'écriture étant très agréable et très riche . On se retrouve plongé dans une étrange atmosphère un peu irréel , étrange, plongé dans les pensées d'un homme si prestigieux, hier si puissant et qui se retrouve ici en face de son histoire et de ses illusions. Franchement, très, très, très bon. De plus l'auteur a fait un énorme travail au niveau historique en correspondant avec les spécialistes de ce personnage . Je conseille quand même aux lecteurs potentiels d'aller lire quelques pages sur wikipédia ( ou autres) pour en apprendre un peu plus sur l'homme et la période et ainsi n'en apprécier que plus ce livre.


Bon, sinon j'ai enfin eu le tome 2 de l'intégrale du Trône de fer que j'avais réservé à ma médiathèque . J' ai lu le premier tome en une semaine et j'attendais vraiment de pouvoir lire la suite mais je ferais une fiche à la fin de la lecture de celui-ci car j'ai eut quelques échos contradictoires sur le cheminement du récit alors je préfère m'en faire mon propre avis . Pour l'instant j'aime vraiment, c'est prenant et rapide à lire alors j'attends de voir si le développement de l'intrigue se tient . Mon seul bémol sera que ça n'atteint pas le niveau d'un Glenn Cook tant au niveau des intrigues politiques, du contexte que des batailles ( celle(s)-ci pour l'instant sont (est) moyenne(s)). Ca reste largement en-dessous des Instrumentalité de la nuit et de loin (mais ça demande aussi moins d'efforts de lecture).

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Dim 5 Mai 2013 12:30 
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Au cours de ces dernières semaines je me suis motivé un peu pour sortir de mes genres littéraires habituels et me touner vers un genre littéraire plus "classique" où je ne m'étais pas aventuré depuis plusieurs mois, ce genre que certains pédants appellent "la vrai littérature" ( mais si vous savez, ceux qui n'ont estimé J.Verne que depuis le centième anniversaire de sa mort, qui considèrent la SF et la Fantaisy comme un genre pour ado, King comme un auteur de roman de gare et qui n'aiment rien de mieux qu'une description de cinq pages minimum et des personnages qui passent le temps à se contempler le nombril ) .

Je fais pas parti de ceux pédants qui déterminent plusieurs niveaux de littérature, même si certains livresrécents acclamés et applaudis me poussent à le faire bien malgré moi. Mais jamais je ne juge en fonction du genre, même si je ne suis pas fana de Stephen King je respecte le grand auteur.
Mais là où ton post me dérange, et là peut-être que je vais être un peu pédant et "puriste", c'est quand tu parles de descriptions de 5 pages et des personnages qui se regardent le nombril.
Je pense que tu fais là exactement la même erreur que quand tu parles de ceux qui parlent d'une "vraie littérature" en dénigrant la S-F et tout ces genres dit "adolescents".
Alors oui, l'Education Sentimentale, c'est long, c'est chiant, il se passe rien ou presque. Mais ce n'est pas pour ça que c'est pas génial. J'aime beaucoup Flaubert, même s'il m'ennuie terriblement. Et ce n'est pas uniquement de la masturbation intellectuelle comme tu as l'air de l'insinuer. (:
C'est juste une syntaxe parfaitement articulée, retravaillée et retravaillée, c'est juste ça et c'est déjà énorme. Et ça suffit à beaucoup de personne, dont je fais parti, et si il y en a qui pratiquent là dessus une masturbation intellectuelle figée et froide, ils restent une minorité (mais je t'accorde que c'est ceux que l'on voit le plus).
Désolé pour l'apostrophe (^^) mais je trouve juste que c'est une erreur que l'on voit trop souvent aujourd'hui et qui divise les lecteurs, qui n'ont pas besoin de ça. Sur ce je retourne heureux à mon nombril (;

Charles Juliet, Lambeaux
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Lambeaux est un chef d'oeuvre et Charles Juliet est le plus grand auteur français vivant, voilà ce que je me suis dit après avoir lu Lambeaux .

Extrait :
Spoiler: Montrer
Tes yeux. Immenses. Ton regard doux et patient où brûle ce feu qui te consume. Où sans relâche la nuit meurtrit ta lumière. Dans l’âtre, le feu qui ronfle, et toi, appuyée de l’épaule contre le manteau de la cheminée. A tes pieds, ce chien au regard vif et si souvent levé vers toi. Dehors, la neige et la brume. Le cauchemar des hivers. De leur nuit interminable.
La route impraticable, et fréquemment, tu songes à un départ à une vie autre, à l’infini des chemins. Ta morne existence dans ce village. Ta solitude. Ces secondes indéfiniment distendues quand tu vacilles à la limite du supportable. Tes mots noués dans ta gorge. A chaque printemps, cet appel, cet élan, ta force enfin revenue. La route neuve et qui brille. Ce point si souvent scruté où elle coupe l’horizon. Mais à quoi bon partir. Toute fuite est vaine et tu le sais. Les longues heures spacieuses, toujours trop courtes, où tu vas et viens en toi, attentive, anxieuse, fouaillée par les questions qui alimentent ton incessant soliloque. Nul pour t’écouter, te comprendre, t’accompagner. Partir, partir, laisser tomber les chaînes, mais ce qui ronge, comment s’en défaire ? Au fond de toi, cette plainte, ce cri rauque qui est allé s’amplifiant, mais que tu réprimais, refusais, niais, et qui au fil des jours, au fil des ans, a fini par t’étouffer . La nuit interminable des hivers. Tu sombrais. Te laissais vaincre. Admettais que la vie ne pourrait renaître. A jamais les routes interdites, enfouies, perdues. Mais ces instants que je voudrais revivre avec toi, ces instants où tu lâchais les amarres, te livrais éperdument à la flamme, où tu laissais s’épanouir ce qui te poussait à t’aventurer toujours plus loin, te maintenait les yeux ouverts face à l’inconnu. Tu n’aurais osé le reconnaître, mais à maintes reprises il est certain que l’immense et l’amour ont déferlé sur tes terres. Puis comme un coup qui t’aurais brisé la nuque, ce brutal retour au quotidien, à la solitude, à la nuit qui n’en finissait pas. Effondrée, hagarde. Incapable de reprendre pied.
Te ressusciter, te recréer. te dire au fil des ans et des hivers avec cette lumière qui te portait, mais qui un jour, pour ton malheur et le mien, s’est déchirée.


Avis personnel : Comme j'ai dit, j'ai vraiment adoré, j'aime beaucoup tout ce qu'il y a de sensible dans la littérature et quand les mots ensembles font chair et j'ai trouvé tout ce que j'aime et tout ce qui me fait aimer lire dans Lambeaux.

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"Bien que cela me coûte de le reconnaître, ce chapitre marque une véritable avancée pour Momonosuke comme prochain mugi." Enitu, le 6 mars 2016


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Dim 5 Mai 2013 20:57 
Ô-Totoro
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anto a écrit:
Alors oui, l'Education Sentimentale, c'est long, c'est chiant, il se passe rien ou presque. Mais ce n'est pas pour ça que c'est pas génial. J'aime beaucoup Flaubert, même s'il m'ennuie terriblement. Et ce n'est pas uniquement de la masturbation intellectuelle comme tu as l'air de l'insinuer. (:
C'est juste une syntaxe parfaitement articulée, retravaillée et retravaillée, c'est juste ça et c'est déjà énorme. Et ça suffit à beaucoup de personne, dont je fais parti, et si il y en a qui pratiquent là dessus une masturbation intellectuelle figée et froide, ils restent une minorité (mais je t'accorde que c'est ceux que l'on voit le plus).

Je ne connais pas vraiment Gustave Flaubert, si ce n'est que par coïncidence j'ai terminé aujourd'hui Madame Bovary qui est le seul livre que j'ai lu de lui, donc je ne saurai vraiment défendre son œuvre.
Mais il me semble que l'aspect technique de ses romans, à savoir d'être bien écrits, n'est qu'un prérequis pour en faire ce qu'ils sont aujourd'hui, à savoir des classiques ; je pense qu'en cherchant bien, on pourrait trouver à l'époque d'autres livres aussi bien écrits que ceux de Gustave Flaubert ou d'autres qui n'ont pas survécu aux ravages du temps. Ce n'est, à mon avis, pas qu'une "simple" question d'écriture (faire de belles phrases ou savoir raconter une histoire, ce qui est mine de rien déjà très difficile) mais surtout parce que Gustave Flaubert, et tant d'autres, ont su parler à travers leur œuvre aux gens, et pas uniquement les branloteux du catéchisme grammairien.

Les grandes œuvres touchent le public soit parce qu'elles savent parler à l'inconscient iconique, mythologique et aventurier (Moby Dick), soit parce qu'elles savent dépeindre des portraits universels (Madame Bovary) : autrement dit elles atteignent émotionnellement les gens qui les ont contemplées. Que ces œuvres soient bien écrites ou qu'elles racontent quelque chose de l'époque dont elles sont tirés, ce n'est à mon avis que le pourtour académique qui font qu'elles sont étudiées encore aujourd'hui.

Par exemple, sans particulièrement avoir été emballé par Madame Bovary, il y a une finesse incroyable dans le portrait des personnages et une compréhension des mécaniques de l'amour qui évite la platitude. En racontant l'histoire du livre, cette description de femme qui s'emmerde avec son mari et se trouve des amants, cela semble être tellement courue que ça ne peut pas être intéressante. Et pourtant, Flaubert a l'art de saisir sans jamais juger ce qui peut amener des personnages à se comporter comme Madame Bovary le fait. Et sans jamais avoir vécu au XIXème siècle, sans jamais avoir été une femme, sans jamais avoir été marié, et bien j'arrive à comprendre le personnage, à m'associer à lui et à vivre son histoire, fut-ce simplement de trouver quelque amant pour tromper son désespoir de manque d'aventure romanesque. Bref, une œuvre qui n'a aucun rapport avec mon époque ou ma condition et qui pourtant a su me parler doit sans doute par cet effet son statut de classique.
C'est plus que de la bonne écriture !


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Dim 5 Mai 2013 23:49 
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Tu vois, je vais eviter d'être long histoire de pas partir en H-S, je pense exactement le contraire, à savoir que l'on peut trouver à l'époque de Flaubert (ou n'importe quel autre grand auteur) des écrivains qui nous proposent des portraits semblables voires des histoires identiques. Des livres sur la chasse à la baleine je peux t'en trouver d'autres mais aucun ne sera Moby Dick. Racine, chacun de ses thèmes de ses portraits était vu et revu, des pièces sur Phèdre il y en a eu des dizaines on se rappelle de celle de Racine parce qu'il y a la poésie racinienne.
Je pense que la seule différence se trouve dans les mots, peut-être que j'ai un peu trip figé ce que je voulais dire en parlant de "syntaxe", le terme brisant un peu le sensible et le ressenti à la lecture qui est pourtant pour moi le coeur et la chair de la littérature. Pour moi ce n'est pas savoir bien écrire c'est plus savoir être génial. Et c'est donné selon moi à une poignée d'hommes par siècles. Pour moi l'émotion ne vient que du mot. Alors oui Flaubert c'est plus que de la bonne écriture, justement c'est du nectar d'écriture.
Après c'est deux visions du génie littéraire à savoir être génial dans ce que l'on dit ou met en scène ou être génial dans l'écriture même. Le génie d'un Stephen King est différent de celui d'un Juliet ou Bonnefois. Après le must ca reste quand on a les deux ensemble, mais là à mon humble avis ça se compte sur les doigts d'une main.

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Lun 6 Mai 2013 12:40 
Ô-Totoro
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anto a écrit:
je vais eviter d'être long histoire de pas partir en H-S

C'est dommage de se contenir dans des conversations aussi intéressantes par peur du HS :/

anto a écrit:
je pense exactement le contraire

C'est bizarre parce que j'ai justement l'impression que ta réponse aurait tendance à faire se retrouver nos points de vue. A savoir que la qualité d'une oeuvre se ressent dans son écriture mais savoir écrire ne fait pas tout.

Peut-être nous sommes nous mal compris, mais je parlais d'écriture au sens le plus mécanique du terme, construire des phrases qui ont du sens et de la poésie et qui racontent correctement l'histoire. Il ne s'agit pas simplement d'employer le bon mot mais de capter l'émotion qu'on veut délivrer. Ne pas "simplement" raconter mais émouvoir ^^.
Il y a une sensibilité et une capacité de l'auteur à saisir l'essence de ce dont on veut parler avec le ton approprié qui rend son histoire différente. Des sous-Orgueil et préjugés, on en trouve des tonnes qui ont eux la même idée d'histoire d'amour piqué qui va finir par réunir les personnages, voire qui ont voulu copier cette histoire, mais aucune n'a su aussi bien saisir l'état des personnages, les péripéties adéquates et les nuances de caractère qui font qu'on passe d'une aimable lecture à un classique intemporel. De même pour Madame Bovary, on peut sans doute trouver des tonnes d'histoires bien racontées sur le même sujet, mais aucune ne s'approche aussi bien de la description de la nature humaine que dans ce livre.

anto a écrit:
Pour moi l'émotion ne vient que du mot.

L'émotion ne passe que par le mot. Cette expression me semble plus juste.

Bref, je pense qu'on s'est mal exprimé tous les deux et qu'on se rejoint finalement dans notre vision de la littérature ^^.


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Lun 6 Mai 2013 18:40 
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anto a écrit:
Mais là où ton post me dérange, et là peut-être que je vais être un peu pédant et "puriste", c'est quand tu parles de descriptions de 5 pages et des personnages qui se regardent le nombril.
Je pense que tu fais là exactement la même erreur que quand tu parles de ceux qui parlent d'une "vraie littérature" en dénigrant la S-F et tout ces genres dit "adolescents".
Alors oui, l'Education Sentimentale, c'est long, c'est chiant, il se passe rien ou presque. Mais ce n'est pas pour ça que c'est pas génial. J'aime beaucoup Flaubert, même s'il m'ennuie terriblement. Et ce n'est pas uniquement de la masturbation intellectuelle comme tu as l'air de l'insinuer. (:
C'est juste une syntaxe parfaitement articulée, retravaillée et retravaillée, c'est juste ça et c'est déjà énorme. Et ça suffit à beaucoup de personne, dont je fais parti, et si il y en a qui pratiquent là dessus une masturbation intellectuelle figée et froide, ils restent une minorité (mais je t'accorde que c'est ceux que l'on voit le plus).
Désolé pour l'apostrophe (^^) mais je trouve juste que c'est une erreur que l'on voit trop souvent aujourd'hui et qui divise les lecteurs, qui n'ont pas besoin de ça. Sur ce je retourne heureux à mon nombril (;


.



Il est vrai que j'ai peut-être été un peu caricatural dans mon expression mais cela n'avait juste pour intention que de grossir le trait . J'ai surement commis l'erreur de prendre un exemple des plus facile pour appuyer mes propos mais sur le fond je n'en démordrais pas.

Alors attention, je n'ai rien contre la littérature dite "classique" ou contre les oeuvres littéraires d'auteur comme Flaubert, Balzac ou Maupassant ( bon traducteur de Poe au passage), j'aime trop les livres pour oser dénigrer leurs talents ou la beauté de leurs oeuvres. Il est sur que depuis mes cours de Français, j'ai beaucoup de mal avec cette catégorie ( l'étude de "la pension Vauquer" dans Le Père Goriot avec étude du champs lexical et tutti quanti, j'en fait encore des cauchemars !)
Mon propos était plus destiné à une minorité de critiques et censeurs qui portent aux nues quelques auteurs (souvent à raison) ou genres littéraires mais dénient à d'autres genres le droit d'être qualifié de "vrai" littératures, les remisant d'office dans les sous-sols de la littérature. J'ai lu de tout mais aujourd'hui je lis principalement de la SF et de la Fantaisie et je me suis souvent retrouvé devant ce type de point de vue. Quand je disais que j'étais un grand lecteur c'était super mais quand j'abordais mes lectures, mon interlocuteur m'écoutait avec un dédain très perceptible alors que bien souvent il n'avait pas lu plus d'un ou deux livres de ces genres ( dans le meilleur des cas). Ces genres littéraires sont bien souvent caricaturés par ces mêmes critiques qui les rabaissent et leur dénient tout intérêt tant au niveau de l'écriture que de la réflexion et ça m'énerve ! Ils ne sont pas bien sûr tous bien écrits ou leurs sujets ne sont pas tous très réfléchis mais si je prends certain livres d'Asimov ou des frères Strougaski, il y a surement beaucoup plus de réflexions ou de mises en abime du lecteur par l'auteur que bien des livres plus classiques. Et quand je lis Les Instrumentalités de la Nuit, j'y trouve bien plus de réflexion sur la religion, la politique ou le cheminement des civilisations que dans certain articles de nos grand philosophe actuel.
De plus, je demande surtout à un livre de permettre à mon intellect de rentrer complètement dans l'histoire et l'univers proposé ( m'évader si possible) et j'ai l'impression que ces critiques oublient cela dans leurs catégorisation des auteurs et des genres.

Voilà, alors je m'excuse pour ces lignes qui n'évoque aucun livre précisément mais dont le but était de préciser ma pensée ! En résumé, je me suis peut-être un peu défoulé car je commençais à en avoir marre de la sous-place des genres que j'aime dans les émissions littéraires ( télé ou radio) et de la représentation que l'on en faisait souvent.

PS: j'ai découvert depuis quelques mois une émission littéraire pas si mal sur la littérature SF et Fantaisie : Rêves et cris sur Nolife

Edit : Tu as raison le traducteur de Poe est Baudelaire (le plus connu en tout cas), je m'infligerais 30 coups de fouets pour cette erreur ! Celle-ci a du naître dans ma tête car cela fait quelques mois que j'ai un recueil de contes fantastiques de Maupassant à lire et qui traîne à côté d'un livre de Poe , comme quoi des associations d'idées qui donnent des erreurs peuvent naître d'un manque de rangement (et de lecture) !

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Dernière édition par rikobreizou le Jeu 16 Mai 2013 00:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mer 15 Mai 2013 20:18 
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Leto II a écrit:
C'est dommage de se contenir dans des conversations aussi intéressantes par peur du HS :/


Hahaha, mais l'intérêt change rien au fait que c'est HS, j'en ai pas peur c'est juste que c'est pas le lieu :p
Mais bon c'pas la section la plus active donc ça passe

rikobreizou a écrit:
Maupassant ( bon traducteur de Poe au passage)



Pas plutôt Baudelaire ? (:

Mais sinon il me semble que tu as entièrement raison, pour une grosse partie du milieu littéraire (je parle sans trop connaitre là ^^) certains genres sont dénigrés sans vraiment trop de raison. Mais c'est des conneries et surtout des cons pour qui le plaisir n'est plus une raison suffisante à lire un bon bouquin. Ce qu'ils aiment c'est plus la masturbation intellectuelle qui peut l'accompagner.
Tu vois je demande pas du tout à la littérature de m'évader, mais je pense que tout les deux on a jamais trop perdu le plaisir de la lecture à notre façon .
Finkielkraut, le seul critique que je vois à peu près et que tu m'as semblé viser, a complètement oublié ce qu'il aimait, il voit plus que le remarquable, l'intelligence d'un tel ou d'un autre et il a tort. La réflexion et tout le reste c'est secondaire, y a que l'expressivité qui compte vraiment, et là c'est entre toi et les pages. Des classifications dans le fond il y en a qu'une c'est la tienne quoi.
Après sur la SF j'peux pas trop parler parce je te dis à part Asimov j'ai pas lu grand chose ... mais je comprend ta frustration, on vit un peu la même quand on dit qu'on aime One Piece même si on a plus 13 ans.

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Sam 25 Jan 2014 18:38 
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Localisation: entrain de s'entrainer dans le nouveau monde !!
Moi en ce moment je lit les Percy Jackson de Rick Riordan.
J'en suis au dernier et j'ai hate de voir comment sa se termine
http://www.percyjacksonsaga.com/wp-content/uploads/2010/04/PercyJacksonbook5.jpg

Mais avant je lisais une super série qui s'appelle "la guerre des Clans" de Eric Hunter
Mais faut aimer les chats et la guerre. Mais aussi l'amitié entre félins et rivalité.
http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcST8xoWpnxNh-fYtBKjJT8mOjyFTAnFq4U8Af9uotfKjU6Wx2YdEZYjzGiW4g

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" tu as beau avoir la rage,
mais si tu n'as pas la force suffisante tu es voué à l'échec "


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mar 11 Fév 2014 19:10 
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là je vais commencer l'ile mysterieuse de jules verne ou games of throne
je viens de finir le monde de narnia(l'intégrale)je vous le conseille si vous aimez les animaux et la fantaisie mais par contre ca dure assez longtemps à lire mais voila

au revoir


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Lun 17 Fév 2014 13:16 
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Dernière lecture :

"Soufi, mon amour" de Elif Shafak

L'histoire : Ella mène une vie confortable, mariée avec trois enfants, quelques accrocs et incompréhension au sein de son cercle familiale mais rien d'insurmontable. Sans travail depuis des années, son mari gagnant suffisamment pour leur assurer une vie sans encombre financière, totalement dévoué à sa tache de bonne épouse, elle finit par décroché un job de lectrice consultante. Le premier roman qui lui seras fournit est "Doux blasphème" retraçant la rencontre entre le poète Rûmi et un des plus célèbres derviche du monde musulman au XIIème s. Sa lecture va peu à peu influé sur sa vie, notamment en l'initiant au soufisme et à l'amour.

Pour ma part j'ai été bien plus intéressée par la lecture de "doux blasphème" que par celle de la vie de Ella bien que l'impact de l'un sur l'autre soit très bien mené. Je ne connaissait pas du tout le soufisme et ce livre m'a permit d'effleurer ce que ça pouvait-être éveillant même ma curiosité et me poussant à en savoir plus par la suite.
La partie concernant Ella m'as tout de même touché, ne serait-ce que parce qu'elle représente la femme que j'ai peur de devenir un jour. Oubliant l'amour, les sentiments, les plaisirs simple de la vie pour ne se consacrer qu'aux autres. Refusant d'aborder tout sujet fâcheux où d'avoir des prises de positions clair au risque de compliqué trop ses relations avec son conjoint et ses enfants.
Ce livre se dévore assez vite (à peine trois jours pour le bouclé), mais laisse une impression durable notamment parce qu'il pousse à la découverte. D'ailleurs je conseil la lecture des poèmes de Rûmi (la version illustrée avec des calligraphie est superbe).
La traduction est de très bonne facture, et l'ensemble est très agréable à lire. Mention spéciale à l'effort qui est fait pour donner aux deux romans des différenciations dans leurs écriture, ce qui nous permet d’adhérer encore plus à l'effet voulut.

Lecture actuelle :

"Le désert des tartares", Dino Buzzati

Ce livre retrace l'histoire de Giovanni Drogo et de ses fonctions au Fort Bastianni.

Je n'en suit pour l'instant qu'à la première moitié du livre et je suis assez surprise que celui-ci éveille autant d’intérêt et m'emballe tant alors que lorsque j'y repense il ne semble pas s'y passer grand chose. Je soupçonne la qualité de l'écriture d'y jouer pour beaucoup.
J'ai hâte de savoir s'il va y passer sa vie et surtout si oui où non c'est fichu Tartares vont finir par se manifester !

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« Buenos dias, mon nom est Inigo Montoya, tu as tué mon père, prépare-toi à mourir »


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mer 30 Juil 2014 10:43 
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En ce moment moi je lis « Heros de l'olympe » tome 2 de rick riordan. Pour ceux qui ne sont pas au courant c'est la suite de percy jackson. Donc en fait c'est un roman qui mélange le 21 eme siecle et la mythologie grec et romaine. Donc voila bonne lecture :karoo-anime:

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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mer 30 Juil 2014 12:41 
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Je l'ai lu, je le lis et le lirai encore, tellement cette saga que j'ai découverte à la fac est géniale : il s'agit de la série de 5 tomes des Thursday Next de Jasper Fforde (pour les amateurs de lecture en VO, c'est possible).

En fait, c'est l'histoire de Thursday Next qui est détective littéraire aux Ospecs (il me semble, le nom en anglais est différent) ; elle est à la recherche d'un criminel du nom d'Hadès ; ce dernier a volé le manuscrit original de Jane Eyre pour le modifier de l'intérieur...

J'étais un peu sceptique au premier tome, car le début a l'allure d'un roman policier. Cependant, à la fin du 1er tome déjà, j'ai été incapable de dire quel était le genre exact de ce livre : on dirait un genre de fanfiction publiée comme un roman policier et parodique. Je suis désolée de ne pas vous en dire plus, car je spoilerais beaucoup, même en ne vous évoquant que le résumé... et le résumé du livre ne m'a pas forcément donné envie de le lire. Tout ce que je peux vous dire, c'est que la couverture du tome 1 représente une boite de conserve avec un dodo :D
En tous cas, si vous aimez la littérature anglaise classique, l'humour anglais (et tout court), les policiers, le surnaturel et les rebondissements façon Oda, allez-y, je vous le conseille fortement !!


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 Sujet du message: Re: Je lis quoi en ce moment ?
MessagePosté: Mer 30 Juil 2014 14:35 
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Je suis en prépa, et pour les vacances je dois lire quelques oeuvres en rapport avec la guerre. En voilà une très belle que j'ai énormément apprécié alors que d'habitude je rechigne un peu à la lecture:

Le Feu de Barbusse

L'histoire raconte la vie dans les tranché du régiment où officie Barbusse, un an après le début de la 1ere Guerre Mondiale. Il nous est raconté à travers la narration du point de vue de Barbusse, les dialogues et les récits des barbus revenant de permission les difficultés de la guerre dans les tranchés et dans le territoire français. à travers des voyages que fait le narrateur avec son régiment, on entend ainsi une ribambelle d'anecdotes/d'histoires de soldats.

Ce livre m'a beaucoup frappé, sur plusieurs aspects:

-Le 1er, celui qui frappe le plus vite, c'est le perpétuel enchaînement entre des moments anodins entre les soldats qui pourraient presque faire rire si on les imaginait ailleurs que dans les tranchées, et des moments absolument affreux, comme le retour d'un régiment d'un front tenu pendant 3 jours: 20 à l'aller, 5 au retour (si je me souviens bien, je ne suis plus très sûr, c'est au début du livre). On apprend au fil du temps que les soldats ont pris l'habitude des tranchées et qu'ils ne s'en font plus. Ils ne voient plus les tranchées comme ils les voyait au début de la guerre. Ils se sont habitués à la crasse, aux poux, aux rats et maintenant, ils arrivent à rire et à se taquiner comme si ils étaient de vieux amis au bar.

-certaines histoires sont très émouvantes. J'ai en tête par exemple celle d'un des soldats qui voulait voir son amante depuis plusieurs mois et qui reçut enfin sa permission pour une semaine. Mais par problème technique, il ne peut ni la rejoindre, ni lui dire de le rejoindre pour qu'ils se voient. Il n'y a que la veille de son retour qu'il trouve le moyen de la rejoindre. Enfin réunis, ils sont vite dérangés par une petite bande de soldats qui cherchent l'asile chez la jeune femme. Mais voyant qu'ils allaient déranger l'un de leur collègue, l'un de leur frère!, en plein repos bien mérité, ils préfèrent s'en aller. Et alors que l'homme allait leur demander de rester malgré tout, la femme prend les devant et leur ordonne de rester. évidemment, cela gêne la femme et son amant qui pensaient passer une belle nuit de retrouvaille, mais l'amant est heureux, heureux de voir que malgré la peur pour son amant, et malgré le fait que c'est la première fois qu'ils se voient depuis des mois, elle a le coeur assez bon pour accueillir ces soldats, des êtres humains, et gâcher ses retrouvailles.

-enfin, moins émouvants, mais tout aussi marquant, les scènes de boucheries ou de description après les massacres sont nombreuses, et détaillées d'une manière que je ne saurais exprimer. Il y a un style vraiment recherché, et qui nous permet d'imaginer la scène très distinctement, avec les odeurs, les sensations, les émotions du personnage en cet instant, et pour cela, ça vaut le coup d'oeil


Je conseille donc à tous de lire "Le Feu" de Barbusse qui est un puissant témoignage de la 1ere Guerre Mondiale.

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le plus puissant des démons, ma fan-fic sur le précédent possesseur du fruit du magnétisme.

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Fluctuat Nec Mergitur.


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