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Parmi toutes les citations sublimes de Ignatius J. Reilly, votre préférée est...
Décidé à ne fréquenter que mes égaux, je ne fréquente bien évidemment personne puisque je suis sans égal. 25%  25%  [ 3 ]
Ô Fortune, inconséquente catin ! 8%  8%  [ 1 ]
Destin hideux s'il en fut : l'homme devait désormais affronter l'ultime perversion : ALLER AU TRAVAIL. 25%  25%  [ 3 ]
Mon anneau pylorique s'est fermé dans le tramway. 0%  0%  [ 0 ]
Oh mon Dieu, les voilà qui, avec leur langue, explorent méthodiquement les couronnes et les caries de leur partenaire ! 8%  8%  [ 1 ]
J'ai aussi fait savoir aux étudiants que dans l'intérêt de l'humanité future, j'espérais qu'ils fûssent tous stériles. 33%  33%  [ 4 ]
Il conviendrait d'empaler cette jeune ribaude libérale sur le membre d'un étalon de taille particulièrement avantageuse. 0%  0%  [ 0 ]
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 Sujet du message: John Kennedy Toole
MessagePosté: Mar 8 Mar 2011 17:25 
Ô-Totoro
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« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. »


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De cette citation du satirique Jonathan Swift en guise de note d’intention ironique s’ouvre l’un des livres connus pour être un chef-d’œuvre de la littérature humoristique anglo-saxonne, A Confederacy of Dunces, du génial et regretté John Kennedy Toole.

L’humour noir qui teinte le livre est dû à deux facteurs distincts et pourtant qui se rejoignent dans l’effet qu’il provoque sur le lecteur.
Le premier aspect à prendre en compte est son auteur, John Kennedy Toole, dont l’histoire tragique n’est pas sans rappeler l’atmosphère qui englobe son récit : né en 1937 à la Nouvelle-Orléans, de nature cynique, cet enseignant écrit à 26 ans seulement A Confederacy of Dunces. Persuadé d’avoir produit un chef-d’œuvre, il tente de le faire publier pendant cinq longues années, sans succès. En 1969, alors convaincu de n’être qu’un écrivain raté, épuisé par ses tentatives de publication échouées, il se suicide.
Des années plus tard, la mère de John Kennedy Toole tombe par hasard sur le manuscrit de son fils et le dévore littéralement. Convaincu de la qualité du récit, elle va s’acharner et user jusqu’à la moelle l’écrivain Walker Percy, qui décide d’y jeter un regard pas très enthousiaste en 1976. Dès les premières phrases, l’auteur découvre un sentiment étrange : alors que c’est ce qu’il attend, ce qu’il lit n’est pas à la frontière du médiocre et de la nullité, et se révèle même plutôt bon. À la fin du premier chapitre, il est happé par le récit. À la fin du livre, il est lui-même conquis et va rejoindre la croisade de la publication de A Confederacy of Dunces.
Le livre paraît finalement en 1980. La réception critique et publique est excellente et il sera publié dans 18 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaire.
Ironie du destin, celui qui se croyait un mauvais écrivain reçoit en 1981 le Prix Pulitzer de la Fiction, à titre posthume. L’histoire de son odieux héros, ermite épouvantable et épouvanté par l’humanité est louée par cette dernière. Là est l’anecdote noire, drôle et tragique de l’auteur de A Confederacy of Dunces.

Synopsis

Au début des années 60, vit à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) l’être le plus remarquablement érudit, d’une intelligence rare, d’un raffinement exquis, d’une acuité d’esprit sans faille, le dénommé Ignatius J. Reilly. Ex-étudiant en littérature médiévale, études qui lui ont permis de perfectionner sa connaissance et son admiration pour la philosophie scolastique, Ignatius occupe son temps à penser l’une des œuvres les plus radicales et révolutionnaires du XXème siècle qui aurait pour effet, à sa lecture, d’ouvrir l’esprit des illettrés et des attardés mentaux sur la réalité de la condition humaine. Pourvu d’un physique et d’un accoutrement fort élégant, ce visionnaire s’est fait pour mission de remettre dans le droit chemin ses contemporains mongoliens, englués dans leur modernité et leurs coutumes indécentes. Ignatius J. Reilly va être entravé dans cette quête digne du Saint Graal par sa propre génitrice qui, sous l’empire d’un état alcoolique, provoque un accident de la route et se retrouve, avec son fils, dans l’obligation de rembourser la somme de $1,000.
Dans toute sa dignité et sa solennité légendaire, Ignatius va être contraint, pour la première fois de sa vie, de travailler.

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Représentation de la perfection physique des gracieuses courbes géométriques d'Ignatius J. Reilly.

Avis

Le second aspect du livre qui lui donne cette amertume saupoudrée d’humour noir provient plus simplement de son contenu.
D’une part en mettant en scène un héros atypique et inimitable, le fameux Ignatius J. Reilly, égocentrique, paranoïaque, imbu de sa personne, colérique, obèse, hautain, obsessionnel, asocial, les adjectifs ne manquent pas pour donner un aperçu du phénomène qu’il est. Il pourrait même être considéré comme l'un des premiers geeks de la littérature, en tout cas dans son sens moderne et péjoratif. Non content d’être un mélange savant entre « un extraordinaire cochon, un Olivier Hardy fou, un Don Quichotte gras, un pervers Thomas D'Aquin tout ça en un », comme le disait si bien Walker Percy, le point de vue narratif exacerbe la folie du personnage, sa singularité, en prenant subtilement son parti, par petits adjectifs disséminés çà et là, qui vont par touches discrètes asseoir les propos d’Ignatius, sa manière de pensée, comme des vérités. Sans le savoir, le lecteur va naturellement se mettre du côté du personnage principal, non pas parce qu’il est attachant – il est même repoussant –, mais parce que sa personnalité et la manière dont il est présenté en font un être particulièrement burlesque et drôle. Sa haine immesurée de l’humanité et ses tentatives pour la sortir de sa prétendue aliénation sont l’exacerbation à l’extrême de certaines idées pas dénuées de sens, mais dont l’incommensurable grossissement de trait finit par rallié le lecteur sur le personnage dans l’effet comique produit. Ignatius J. Reilly devient ainsi particulièrement passionnant dans la mesure où il est un concentré explosif tragicomique, puisque s’il réussit toujours à amuser dans ses réactions, ses propos, ses actions, le pathétisme subjugué du personnage fait qu’on ne sait jamais si l’on doit véritablement en rire ou en pleurer. Il y a dans A Confederacy of Dunces une alchimie unique qui mêle les différents genres et les différentes formes d’humour, avec maestria.
D’autre part, la noirceur amusante du livre se métamorphose dans ses différentes formes d’humour qui renvoient tout le monde dos à dos, sans laisser quelqu’un repartir sans son cocard : travailleurs, chômeurs, gauchistes, républicains, afro-américains, juifs, vieux, jeunes, flics, filous, beatniks, puritains, féministes, idéalistes, nihilistes etc., pas une personne n’est épargnée. Rajoutons à cela que A Confederacy of Dunces mélange les styles humoristiques, du graveleux au fin, du cérébral au visuel et on a de quoi faire pour les longues soirées d’hiver. Il y a une volonté de toucher à tout, à tout le monde, remarquable et maitrisée, offrant une diversité insoupçonnable au livre, et sans jamais tomber dans la caricature ou la facilité.
L’écriture est d’ailleurs parfaite, le récit avançant par différents fils scénaristiques dont on ne voit jamais le point commun mais qui ne sont pas rébarbatifs et finissent toujours par se rejoindre de manière subtile. À ce titre, la fin est imprévisible et on s’accroche jusqu’à la dernière ligne tant elle est culottée.

Vous l’avez compris, j’ai été personnellement conquis par A Confederacy of Dunces, au point d’ouvrir un topic spécialement pour lui, et vous invite vivement à lire ce chef-d’œuvre, si ce n’est déjà fait.


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 Sujet du message: Re: la Conjuration des Imbéciles (1964)
MessagePosté: Mar 8 Mar 2011 21:58 
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Mon dieu! Pur chef-d'oeuvre en vue!

Ce roman est parmi ce qui se fait de mieux (de ce que je connais) dans la littérature américaine du XXème. C'est drôle, méchant, lucide, subtile et grossier à la fois. Typique dans la structure de cette littérature qui pose des fils appelé à s'enchevêtrer pour tout dénouer d'un coup, et c'est là superbement maîtrisé. C'est formidable.

Je n'arrive plus à remettre la main sur mon volume (ai dû le prêter à...), et je regrette: la présentation de Leto m'avait donné envie de relire l'incipit, qui m'avait scotché à l'époque de sa lecture. Classique dans la forme (portrait du héros, de haut en bas), monstrueux par le fond (on en reste à la casquette, parce que c'est ça qui fait tout!)

Et je repense à Ignatius, sorte d'envers du Septimus de Woolf qui aurait choisi de ne pas se tuer, mais de vivre, à sa façon, coûte que coûte, surtout pour son entourage! Pudique, je respecterais le choix qui ne l'est pas moins de Leto, et comme lui n'aborderais pas les véritables morceaux de bravoure du roman que constituent les exposés de la sexualité d'Ignatius. Mais bon dieu que c'est énorme!

Merci pour la présentation, et pour la remémoration de ce fabuleux roman!!

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Dernière édition par seleniel le Mer 9 Mar 2011 20:54, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: la Conjuration des Imbéciles (1964)
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 15:05 
The old man
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seleniel a écrit:
Pudique, je respecterais le choix qui ne l'est pas moins de Leto, et comme lui n'aborderais pas les véritables morceaux de bravoure du roman que constituent les exposés de la sexualité de Septimus. Mais bon dieu que c'est énorme!


Ne me souvenant pas de tels passages dans Mrs Dalloway, je suppose qu'il s'agit plutôt de Ignatius J. Reilly - pas lu ce classique mais vous m'avez motivé ^_^

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 Sujet du message: Re: la Conjuration des Imbéciles (1964)
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 20:06 
Ô-Totoro
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ange bleu a écrit:
Ne me souvenant pas de tels passages dans Mrs Dalloway, je suppose qu'il s'agit plutôt de Ignatius J. Reilly - pas lu ce classique mais vous m'avez motivé ^_^

Je subodore que c'est effectivement d'Ignatius J. Reilly que seleniel évoquait, dans la mesure où le passage où sa sexualité est mise en avant est l'un des plus hallucinants, osés et polémiques que j'ai jamais lu de ma vie.
Et j'ai en effet essayé d'en dire le moins possible sur A Confederacy of Dunces, pour permettre à quiconque de lire le topic, d'être intéressé par le livre et de découvrir par soi-même les éléments les plus emblématiques de l'œuvre !
Les jurons d'Ignatius mériteraient à eux-seuls l'édification d'un topic !


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 Sujet du message: Re: La Conjuration des Imbéciles (1964)
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 20:52 
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Oui - oui - oui: c'est bien d'Ignatius que je parlais...

Râââââhh!!! une coquille, parce que un stage, deux élans d'enthousiasme et trois verres de vin, et v'là qu'tout l'pauv'monde vous tombe dessus!

Parce que Septimus, effectivement, côté sexualité, c'est pas forcené forcené. Alors qu'Ignatius!

Histoire de ne pas parler pour ne rien dire, et parce que j'ai cherché ce fameux incipit, je vous le mets. Alors attention, c'est pas du texte! Pour le moment, c'est une lecture que j'ai trouvé. Avec cette voix, c'est encore pire que dans mon souvenir!

Incipit lu de la Conjuration

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 Sujet du message: La Bible de Néon
MessagePosté: Dim 1 Mai 2011 13:42 
Ô-Totoro
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Pendant des années, Thelma Toole s’est acharnée à faire publier le génial roman de son fils unique défunt, jusqu’à s’en user la santé. L’infirmité de son mari ne l’aide pas et les biens que lui laissent son fils, estimés à $8,000, n’arrangent rien. Parmi ses biens, deux tapuscrits dont personne n’a conscience encore de la valeur. Le premier, A Confederacy of Dunces, sera trouvé par hasard et connaîtra une longue et douloureuse édition. Le second, The Neon Bible, sera la recherche de fouilles minutieuses parmi les affaires de l’écrivain défunt, alors reconnu pour son génie littéraire, mais n’en connaîtra pas moins, lui aussi, une très difficile publication.

Suite au succès retentissant de A Confederacy of Dunces, les ayants droits de John Kennedy Toole qui avaient jusque-là laissé à Thelma Toole l’héritage de son fils, des membres de sa famille du côté paternel, se manifestent pour faire valoir leur part sur le tapuscrit de The Neon Bible, y voyant une source substantielle de revenu. Refusant catégoriquement de leur laisser le moindre cent sur un livre auquel ils n’auraient jamais accordé le moindre intérêt sans les ventes de A Confederacy of Dunces, Thelma Toole va s’épuiser pendant trois longues années à ne pas le faire éditer.
En 1984, grandement diminuée, elle décède après avoir laissé à W. Kenneth Holditch le soin de respecter sa volonté de continuer le combat juridique et maternel. Ce dernier, peu convaincu par la nécessité d’une telle bataille mais déterminé à respecter son engagement, va tenir encore cinq ans, avant de se rendre à l’évidence.
Le livre est finalement édité en 1989 sous le contrôle des ayants droits paternels. Là est l’anecdote sinistre, cupide et malheureuse de la mère de l’auteur de The Neon Bible.

Synopsis

Dans un train vers l’inconnu, David se souvient de l’enfance qu’il a passé dans une petite bourgade perdue des États-Unis. Garçon solitaire issu d’une famille pauvre et marginale, sa meilleure amie est Tante Mae. A travers ses yeux d’enfant, il découvre un monde où morale, éducation et religion s’affrontent, où la Seconde Guerre Mondiale fait rage, où la folie guette ses proches.

Avis

Difficile de faire un synopsis convenable de The Neon Bible, tant ce premier essai de John Kennedy Toole est avare en péripétie, préférant développer sur 200 pages les souvenirs peu réjouissant d’un enfant ordinaire. Il ne faut pas toutefois s’y fier : l’écriture remarquable et limpide dépeint un univers froid et cruel sans s’apitoyer un seul instant sur ses protagonistes, mais la lecture n’en demeure pas moins très agréable et rythmée. Le roman est concis mais bien rempli, sans passage à vide ni anecdote rébarbative.

Ce qui étonne au premier abord, c’est de voir que tout –ou presque– sépare les deux romans de l’auteur. L’un est une satire sociale, culturelle et philosophique pleine de non-sens et de drôlerie, écrite à la troisième personne, alors que l’autre est un roman initiatique tout ce qu’il y a de plus vraisemblable et touchant, à la première personne.
C’est cette comparaison qui fait selon moi la force de The Neon Bible, car elle prouve que l’auteur était un véritable génie (il l’a écrit à 16 ans avec une acuité d’esprit perçante pour son âge), capable d’aborder différents tons sans perdre de ses qualités d’écrivain. Et, malgré tout, on retrouve dans ce livre des thèmes qui auraient pu devenir récurrent chez lui, comme l’adoption d’un point de vue de marginal (même si Ignatius et David sont on-ne-peut-plus opposés) ou la capacité à comprendre une époque (que Toole n’a pas connu !)

Au niveau du style littéraire, je retiens surtout cette faculté qu’à l’auteur de faire passer à demi-mots des situations assez sordides pour un enfant, en les évoquant avec toute l’incompréhension que celui-ci peut en tirer mais sans laisser perplexe le lecteur. Un sentiment difficile à retranscrire texto, vous comprendrez mieux en le lisant. Et la narration réussit à entrer le moins possible dans les détails (après tout, ce sont des souvenirs), ce qui permet de s’identifier facilement à David et éprouver une grande empathie pour ce narrateur ordinaire.

Je le conseille à ceux qui ont aimé A Confederacy of Dunces, en restant mesuré quant à l’accueil qu’on pourrait lui faire ; les deux œuvres n’entretiennent qu’un rapport thématique, sans pour autant adopter le ton qui faisait la force du Prix Pulitzer 1981, on pourrait en sortir décontenancé. The Neon Bible reste un grand instant de littérature que j’ai dévoré.


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 Sujet du message: Re: John Kennedy Toole
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 13:53 
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Merci mille fois et plus encore à Leto pour m'avoir fait decouvrir ce livre.
Deroutant, genant, drôle.... Il faut faire au moins une fois dans sa vie la connaissance d'Ignatus!
Durant les premières pages j'ai été prises d'un vague sentiment de "n'importe quoi" puis finalement le livre m'a completement happé... c'est dingue a quel point on peut avoir besoin d'une dose quotidienne d'Ignatus!
Une veritable perle, un grand classique!
Difficile de parler objectivement de ce livre tant les sentiments qui traversent durant la lecture sont variés.
Il fallait osés! Et c'est fait avec talent.


seleniel a écrit:
Pudique, je respecterais le choix qui ne l'est pas moins de Leto, et comme lui n'aborderais pas les véritables morceaux de bravoure du roman que constituent les exposés de la sexualité d'Ignatius. Mais bon dieu que c'est énorme!


Leto II vient de me faire relire un passage en m'éclairant sur son contenu....
o_O
Rendez moi mon innocence !


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 Sujet du message: Re: John Kennedy Toole
MessagePosté: Dim 9 Oct 2011 10:54 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
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Localisation: Joker
J'ai donc fini la Conjuration des Imbéciles : c'est clairement un récit assez ineffable où l’imbécillité et la folie se côtoient sans qu'on sache réellement s'il faut se réjouir ou se frapper la tête.
Vrai fausse satyre sociale, les personnages sont quand même de sacrés morceaux, taillés avec un pittoresque plus que mordant et limite hallucinant par moment - c'est quoi ce plan strip-tease complètement foireux ? O_o Oscillant constamment entre étude stylisé de cas (de quoi ????) et la parodie d'étude elle-moi, le tout porté par ce personnage monstrueux d'Ignatus, tragicomique, dont la logique et la verve sont quand même désarmantes de lucidité et d’hypocrisie^^
Les changements de style et de ton, essentiellement via les notes d'Ignatus, sont également très réussis et participe au final à l'impossibilité de savoir qui il faut plaindre dans tout ceci vu que chacun donne l'impression d'être dans son bon droit et que ce sont tous les autres qui sont décidément à côté de la plaque.

Ô Fortune, inconséquente catin !

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