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La Horde du Contrevent - Alain Damasio http://www.volonte-d.com/forum/viewtopic.php?f=18&t=9028 |
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Auteur: | Tôji Tôji Chopper [ Mer 22 Fév 2012 18:04 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Merci Celeglin pour cette superbe présentation, tu a fais ce que moi et Liloo auraient du faire depuis longtemps, mais l’œuvre était bien trop puissante, trop profonde pour le pauvre mortel que je suis. Merci Elbakin pour m'avoir fait découvrir cette œuvre somptueuse, une aventure unique dont on ne revient pas indemne. Merci Liloo pour avoir fait passer le relais et fait découvrir l’œuvre à nombreux d'entre vous, c'est bien la seule manière de rendre hommage au titanesque travail de Maitre Damasio. N'hésitez pas, l'expérience est unique et inoubliable. |
Auteur: | Liloo [ Mer 22 Fév 2012 18:08 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Difficile de parler de ce livre clairement sans pour autant trop en dire. Peu s'y sont essayer, rare sont ceux qui y sont parvenus. Cette présentation me donnerais presque envie de relire ce livre, malgré la crainte irrationnel que j'ai de m'y replonger. Merci donc. Aux autres, laisser vous entraînez dans cette aventure elle ne saurais vous laissez indemne. Poétique, rude, technique, follette, familière, et tant d'autres, vous finirez par trouver votre bonheur au seins de ces différents parler. Pour plus d'infos (de préférences aller y jeter un oeuil après la lecture du livre) Soyez indulgent envers les rafales, elles sont vos pères et vos mères. N'oubliez jamais que cette terre solide et qui semble si sûre à vos pieds, qui supporte le poids des montagnes n'étais pas là d'abord et que le vent insolent qui agite vos semelles n'est venus qu'après en trublion. Souvenez vous au contraire, et apprenez à le sentir par instant que le vent était premier et que la terre et avec elle toutes choses qui aujourd'hui s'y considère native est tissés de rafales le mouvement créé la matière le torrent fabrique sa berge, il fait les rochers parmi lesquels il court, le poisson croyez moi n'est qu'un peu d'eau enturbannés. @ TTC : ce n'est pas faute d'avoir essayer pourtant. Mais cette oeuvre nous à bouleverser de manière trop intense et durable pour que nous puissions nous exprimer clairement sur elle. |
Auteur: | Leto II [ Mer 22 Fév 2012 18:29 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
C'est vrai qu'il est pas mal du tout comme livre. L'art de l'euphémisme, leçon 1/1 (ben quoi ? il n'y a pas grand chose d'autre à ajouter. Poser des mots sur cette expérience me parait vain) |
Auteur: | Porito [ Mer 22 Fév 2012 19:18 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
C'est un livre dont j'avais entendu parler, mais je n'avais jamais prit la peine de m'y intéresser, par manque de temps et surtout d'informations sur l'oeuvre. J'avais d'ailleurs la flemme d'en chercher. Mais cette sublime présentation m'a convaincu d'une chose: il faut que je mette la main sur ce livre et que je le lise, car il m'a l'air diablement passionnant! |
Auteur: | Escogryphe [ Lun 27 Fév 2012 23:01 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Pour tout vous dire, je suis quelqu'un d'assez sobre dans ses émotions : je n'aime pas dévoiler mes sentiments d'une manière ou d'une autre, que ce soit en public ou seul. On peut dire que je suis calme, indifférent, voire de glace, mais au fond de moi vibre toujours mon cœur au rythme de mes sens. La vraie vie ne m'émeut guère, ce qui est paradoxal, vue que la souffrance y est réelle. La seule chose qui me trouble vraiment, au plus profond de moi, c'est la perte d'un être cher, car c'est un point de non-retour, une chose qu'on ne peut changer et qui représente une fin, une conclusion, bref, une mort. Dans la vie réelle, je ne verse une larme qu'aux enterrements. Mais sinon, d'un point de vue culturel, seule deux œuvres m'ont, à mon souvenir, pénétrées, m'ont empoignées suffisamment. La première, c'est One Piece, d'où ma présence en ce forum. La fin du tome 44, avec la disparition du Vogue Merry, et la scène d'adieu m'a ému réellement. L'autre œuvre - d'art, il faut le dire - qui m'a au moins autant touché, c'est la Horde du Contrevent. Le passage en question : Spoiler: Montrer Voilà. Cette anecdote est un peu trop sentimentale, mais elle est véridique. C'est pour vous dire à quel point ce livre m'a ébranlé. D'un point de vue littéraire, la Horde est extrêmement intéressante : le monde en lui-même est riche et travaillé, le lexique inventé est génial, la grammaire, novatrice et originale et les personnages, sans adjectifs proposables. Je souhaite à tous les amoureux de la littérature - fantastique ou pas -, lecteurs assidus ou nonchalants, de lire ce livre qui est l'un, ou le meilleur que je n'ai jamais lu. L'auteur, Alain Damasio, préparerait le 2nd tome de la saga - qui serait le dernier -, mais rien n'est moins sûr, j'ai lu ici et là qu'il aurait mis le projet entre parenthèses, pour se concentrer sur des autres travaux, d'ordres plus philosophiques. PS : J'ai remarqué que le sondage contient une erreur : il y aurait une personne qui a voté "J'ai déjà lu la Horde, je me suis ennuyé à la lecture". Cela est impossible. Donc soit c'est un clic raté, soit... bah rien du tout. Quelqu'un n'a pas aimé le livre, est c'est bien dommage. |
Auteur: | ange bleu [ Mar 13 Mar 2012 23:04 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Moi aussi j'ai donc lu La Horde du Contrevent d'Alain Damasio et c'est assurément un bien joli roman, poétique et mystérieux à souhait. Le travail sur le vocabulaire est assez étonnant et on se laisse facilement prendre par le style et les personnages, tous plus faillibles les uns que les autres. Une oeuvre marquante sans aucun doute ^_^ |
Auteur: | Dark Knight [ Jeu 22 Mar 2012 11:41 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Après avoir lus ce sujet, je me devais d'acheter cette oeuvre qui m'avais l'air pour le moins singulière. Poignant à souhait, d'une finesse redoutable et plein d'émotions fortes. J'ai dévoré ce livre en quelque jours et c'était vraiment un supplice pour moi de voir le nombre de pages s'étioler sous ma lecture compulsive. Je n'ai pus faire autrement que de finir l'oeuvre hier soir, à deux heures du matin. Alain Damasio m'à bien eu. Il m'a retrouner comme une crêpe. Spoiler: Montrer Un fait amusant, durant tout le livre, j'ai compris les 7 première formes de vent et la neuvième, mais jamais la 8ème. Quelque peu irrité par ce fait, les bras de Morphée m’enveloppe et ce n'est que ce matin, en me réveillant dans mon lit que je repense à l'oeuvre et que l'évidence s'impose à moi. "Ah ben oui...c'était si simple..." Tout dans ce livre, que ce soit l'action, la poésie, les joutes verbale (quel niveau il faut pour écrire ça !), les histoires d'amour, tout est écrit d'une finesse incroyable, juste et poignante. Ce livre me laisse béat d’admiration face au Maître, face à son oeuvre qui m'à véritablement chamboulé. De Norska à la fin, tout se lis en retenant son souffle. Si c'était possible, on souhaiterais ne jamais arriver au terme de l'oeuvre. A l'Extrême-Amont d'un travail troublant et captivant. Dantesque. @ Liloo : effectivement, très dur de mettre des mots sur ce livre. C'est beaucoup trop puissant pour pouvoir y mettre des mots justes. |
Auteur: | seleniel [ Mer 27 Jan 2016 12:38 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Après bien des tergiversations, j'ai enfin lu La Horde du Contrevent. Il y avait certainement beaucoup d'attente, du fait du statut du livre, de sa fanbase importante et dithyrambique. Et ce qui m'a finalement décidé ce fut de tomber sur une interview de Damasio où il évoquait l'importance de Mallarmé au niveau de son style. Ça m'a suffisamment interpelé et intrigué pour que je me lance. Et pour résumer, si j'ai vraiment bien aimé, je demeure un peu surpris par la ferveur que le livre suscite, me donnant l'impression qu'il est, au final, assez surcoté. Du côté de ce j'ai aimé Le premier élément d'évidence plaidant pour la réussite de l'ouvrage, c'est qu'il m'a happé. Je l'ai lu en continu, dès que j'avais un peu de temps, sur quelques jours, et il m'a fait me coucher tard toute cette dernière semaine! Et c'est d'abord ce que je demande à ce genre d'ouvrage: attraper le lecteur et faire en sorte qu'il ne veuille plus décrocher. Ensuite, ce que j'ai aimé, c'est l'univers et l'importance de sa physique, autour des vents et de la topographie. Ça, c'est vraiment remarquable et se couple parfaitement avec le propos, cette sorte d'Odyssée à l'envers (on s'éloigne du foyer), tragiquement vaine, qui vise à traverser de part en part le monde entier. Dans cette optique, les passages qui m'auront vraiment marqué sont d'ailleurs ceux où la Horde affronte ces lieux impossibles, fait face aux éléments. Le début du roman, avec le Furvent, est un modèle du genre. Le passage par la flaque et le Syphon est formidable. Et le dernier obstacle, Krafla, avec ses éruptions, est absolument extraordinaire. Enfin, un mot sur les personnages. Si je ne partage pas l'enthousiasme que j'ai le sentiment de percevoir chez les autres lecteurs, j'ai apprécié le traitement de cette horde et de ses individualités, même si quand même beaucoup d'entre eux font de la figuration ou s'avèrent au final très peu exploités ou creusés. Mais certains sont très réussis, sans pour autant assurer le gros de la narration (Sov, Pietro, Oroshi et dans une moindre mesure Aoi), notamment pour moi Golgoth dont la fin est vraiment stupéfiante et un aboutissement pour le personnage. Dans le même ordre d'idée, je trouve que les jumeaux ou Erg sont également aboutis, ou Steppe, dans un registre encore plus discret. Mais il s'agit quand même de personnages "schèmes" dont on perçoit la construction et la finalité très tôt. Ce qui m'a moins convaincu Alors si j'ai dit que j'avais lu d'une traite ou presque le livre, goulument, je ne cacherai pas que, à l'image d'un Golgoth, j'ai souvent choisi la trace directe si je puis dire. J'ai trouvé quand même globalement que beaucoup de passages était redondants ou laborieux, et que c'était beaucoup de circonvolutions pour pas grand chose. C'était long, et franchement inégal à mes yeux en termes d'intérêt. Du côté de l'univers, certes il y a la mélancolie de cette dernière Horde héritière d'un principe auquel plus personne ne croit. Certes il y la grandeur liée à la démesure, dans l'espace et dans le temps, de cette quête. Mais au niveau des rapports politiques (la Poursuite, les Fréoles...), de la circulation des informations, en dehors du groupe ou à l'intérieur de celui-ci, de la préparation à ce qui les attend (parfois je me suis demandé à quoi servait Sov pour son groupe, hormis faire le narrateur pour le lecteur), ou même des liens affectifs au sein de la Horde, il y a plein de petites choses qui m'ont paru un peu bancales et m'ont gêné, ou bien que j'ai trouvées simplement anecdotiques, de l'ordre de la pure péripétie. Par ailleurs, la mystique liée au chrones, introduite dès le début en parallèle du Vent et de la topographie, ne m'a pas convaincu pleinement. Certainement parce que ça devait faire l'objet du second volume, avec la récupération des vifs de la Horde et la lutte à la fois contre l'Hordre et contre l'Antéchrone (assez content qu'on échappe à cela!), mais les passages avec les chrones, passé le premier mystère, et du fait de l'ambiance de secret un peu épuisante, m'ont plutôt ennuyé. Malgré le très intense affrontement entre le Corroyeur et Te Jerka. C'est vrai que ça ajoute une touche de "magie" au roman, mais je sais pas... J'ai trouvé ça moins fort que la découverte plus "réaliste" des lieux et des vents. Du coup, il y a pas mal de passages que j'ai trouvés assez faibles dans l'ensemble du roman, et qui sont croisaient les deux points précédents. La Fontaine, l'Escadre frêle, le Véramorphe, la fin de la Flaque, la Tour d'Aer, et surtout la joute oratoire de Caracole: parfois, j'ai trouvé que ça tirait sacrément en longueur. Ce qui m'amène à mon dernier reproche, qui pourtant semble fait l'unanimité pour lui: le style. Alors oui, il y a une vraie invention langagière, et pour un roman de Fantasy, c'est précieux, la langue altérée donnant à voir et entendre le monde imaginé. Mais là, j'ai trouve que ça confinait parfois (souvent?) au maniérisme, qu'on était dans la pure forme ou l'exercice de style. Y compris dans le passage d'une voix à une autre qui n'apportait au fond pas grand chose, sinon des ruptures de rythmes pour nous sortir de notre torpeur. Plus une béquille facile en fin de compte qu'un vrai usage de la polyphonie, permettant d'entendre plusieurs discours contradictoires sur un même événement. Il n'y a guère que le combat contre Silène, avec des voix entremêlées et réparties dans plusieurs lieux à la fois où j'ai trouvé que ça servait et fonctionnait vraiment. Damasio dit que pour le style, il s'est inspiré de Mallarmé. Je crois qu'il se trompe, ou qu'il n'a compris de Mallarmé qu'un bout de son propos. Mallarmé, c'est effectivement une langue renouvelée, extrêmement hermétique, et qu'on pourrait effectivement caractérisée comme maniérée. Mais c'est un langue économe, terriblement ramassée, travaillant surtout au niveau de la syntaxe (plus que du lexique). Ca va à l'essentiel, parce que ça vise le signifiant pur, abolissant le signifié. Alors oui, la quête de la Horde ressemble beaucoup à cela sur le principe. Oui dans ce qui est amené autour des Glyphes (et qu'on aurait peut-être eu dans un second volume développé) s'apparente dans l'esprit à un projet mallarméen. Mais sur le style, je crois qu'il s'est un peu fourvoyé. Et je me demande même si cet écart final entre ce qu'on pressent d'un projet et sa réalisation finale n'est pas une des raisons qui font qu'on n'a pas eu de second tome. Ça me fait bizarre de dire cela, parce que sur le papier, tout le champ référentiel du roman, tout son horizon littéraire, poétique et philosophique me parle particulièrement. Mallarmé est un de mes poètes préférés, un de ceux que j'ai le plus travaillés. Nietzsche m'accompagne depuis longtemps et a ponctué nombre de mes articles universitaires. Deleuze et Guattary font partie de ma thèse. Et l'OuLiPo et en particulier Pérec sont dans mon champ de prospection naturel, étant donné que j'avais failli faire mon doctorat là-dessus. Mais comme "plaqué" dans la Horde, très souvent, pour moi, ça a coincé. Le sommet de cela étant la joute d'Alticcio, avec les exercices à la Pérec décalqués. Voilà donc un avis un peu dissonant. Mais si j'ai plutôt insisté sur les reproches, c'est histoire de donner matière à discussion, réflexion ou réaction, au besoin, et pour balancer un peu la tendance. Ça ne doit pas non plus écraser ce que je disais au début du message: mon engouement pour la lecture elle-même, ma fascination pour le monde présenté et la vanité de la quête engagée, et mon émerveillement face à certains développement. Mais ce n'est pas non plus pour moi le chef d’œuvre absolu auquel je m'attendais peut-être un peu trop |
Auteur: | Leto II [ Ven 29 Jan 2016 15:19 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Vu les reproches que tu formules sur la Horde du Contrevent, je te conseille de lire son premier roman, la Zone du Dehors. Les points forts et les points faibles, à mon sens, se sont déplacés d'un livre à l'autre : sur la Zone du Dehors, le style était moins maniéré, tout en proposant un nombre de narrateurs plus ramassés ; mais dans le même temps, le signalement du passage d'un narrateur ne permettait pas de savoir sur qui on se déplaçait. Il y a à chaque fois un temps d'adaptation pour comprendre qui est devenu narrateur - quand cela est possible à déterminer. Il en résulte une narration plus confuse, par moment je me fixais plus sur la détermination de la nature du narrateur plutôt que sur le propos en tant que tel, celui-ci étant par ailleurs assez réussi - le prolongement moderne des dystopies de la branche huxleyienne (dans le sens où il décrit un totalitarisme incitatif, et non pas punitif comme 1984). Ça fait longtemps que j'ai lu les Damasio (plus longtemps que mon post ici, ça faisait déjà bien deux ans à l'époque), et je ne les ai jamais relus. J'en garde un très bon souvenir, même si je ne pourrais plus en parler de manière précise : le sentiment qui me reste sur sa Horde est que l'oeuvre jouait beaucoup sur des péripéties par chapitres, pouvant être de nature inégale (du très bon à du "j'ai totalement oublié"), mais lorsqu'on attrapait le fil rouge de l'Extrême-Amont c'était toujours avec plaisir ; également une puissance de la narration chez certain personnages (Golgoth, Caracole) qui rendait les autres moins prenants à suivre (Sov surtout). |
Auteur: | seleniel [ Ven 29 Jan 2016 18:25 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Leto II a écrit: J'en garde un très bon souvenir, même si je ne pourrais plus en parler de manière précise : le sentiment qui me reste sur sa Horde est que l’œuvre jouait beaucoup sur des péripéties par chapitres, pouvant être de nature inégale (du très bon à du "j'ai totalement oublié"), mais lorsqu'on attrapait le fil rouge de l'Extrême-Amont c'était toujours avec plaisir; C'est exactement cela: le côté péripétie des chapitres, et un fil rouge lui plutôt très fort, sur la quête elle-même. Et malgré mes réserves, j'ai bien aimé, et le fait que je lui consacre un post un peu détaillé en témoigne je pense!Leto II a écrit: également une puissance de la narration chez certain personnages (Golgoth, Caracole) qui rendait les autres moins prenants à suivre (Sov surtout). Pour Sov, en fait, c'est le "vrai" narrateur, les autres n'étant au fond que des relais plus ou moins identifiables ou bien importants. L'astuce étant bien sûr que sa fonction de narrateur se trouve in fine justifiée par l'intrigue. Mais c'est vrai que c'est au détriment de sa caractérisation initiale de vecteur d'une Mémoire de la Horde. Or, à l'inverse, il "découvre" la plupart des choses, puisque c'est avec lui que le lecteur doit découvrir, avant tout, l'univers.Pour Caracole, je ne l'ai pas mentionné dans mon post parce que je ne sais pas trop quoi penser du personnage. Tant qu'on est en dehors de lui, c'est bien; même si, comme pour l'essentiel des autres personnages, on comprend vite le "ressort" (ou mystère) qui le caractérise. Mais quand il est narrateur, pour moi, il condense tous les reproches "stylistiques" que je peux formuler. Et puis le personnage me frustre un peu aussi puisqu'il est porteur de tout un arrière-fond du monde (chrones, vif, Poursuite, passé...) dont le plus gros reste en suspens quand même. Mais c'est vrai qu'en tant que personnage de fou, et d'oracle, il porte une dimension tragique et dramatique très riche. Et Merci pour le conseil de lecture! Je vais regarder cela de plus près! |
Auteur: | Bibi [ Mer 8 Juin 2016 21:09 ] |
Sujet du message: | Re: La Horde du Contrevent - Alain Damasio |
Il y a peut être un an, je suis passée dans cette bibliothèque virtuelle ou j'ai rapidement survolé les titres des différents topics. Puis il y a seulement quelques jours, je passe faire un p'tit tour dans la bibliothèque de mon sympathique village et que vois-je ? La horde du contrevent Je me dis alors: " tiens ! c'est drôle, j'ai déjà vu ce livre quelque part ! Il faut que je le lise !" Ainsi, je l'ai dévoré en deux jours, lisant dès le réveil sans même avoir pris la peine de me lever pour boire un café, et ce jusqu'au soir, en m'efforcant de faire des coupures pour manger et qui sait, me doucher... J'ai été totalement conquise et l'histoire de ce monde basée sur le vent m'a subjugué. J'ai été profondément touché de A à Z et je n'y ai trouvé aucune longueur. Je ne suis pas une bonne critique car je lis pas énormement ( mais bien plus que la moyenne quand même ) mais je peux dire une chose, ce livre fait à présent parti de mes romans préférés. |
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