4 ans plus tard me voici de retour pour apporter mon regard sur la fin, le début et tout ce qu'il y avait au milieu en ce qui concerne Fringe.
Well well well. Ça fait toujours un peu marre quand les séries des années 2000 qu'on affectionnait (que ce soit beaucoup ou juste un peu) s'arrêtent et emportent avec elles toute une esthétique et une réalisation typique de cette décennies où j'ai vu naître tout mes coups de cœurs. Des séries qui duraient plus d'une saison et pouvaient donc se permettre d'installer de grandes histoires, au risque de surprendre en bien ou en mal les spectateurs.
En 2009, après avoir regardé les débuts de Finge j'étais peu convaincu de cette série au cas par cas mélangeant surnaturel et science à l'état pur. Mais il y avait cette petite patte J.J Abrahms (oui le mec ne fait que la production épisode mais laissez moi rêver) qui laissait sentir que la série évoluerait vers plus grand, en installant doucement une intrigue complexe et pleine de mystère. Et ça y est, avec la seconde saison qu'une amie m'a forcé à regarder, le niveau s'élevait. Creshendo, l'histoire se bonifie en instaurant après les observateurs, l'univers parallèle qui restera l’intérêt principal de la série.
Alors oui il ne faut pas trop fouiller dans les détails sinon on découvre de grosses ficelles mais découvrir une Folivia détendue, rousse et qui sourit rien que ça c'était un cadeau du ciel. Les génériques deviennent rouges, la tension monte et au final les révélations tombent. Le sauvetage de Peter, l'échange d'Olivia et tout les mauvais coup de Walter, jusqu'à la saison 4 je dois dire que j'ai été de plus en plus emballé. Même si il restait quelques enquêtes les scénaristes ont véritablement réussi à nous intéresser avec les fils rouges qui pour une fois donnaient un peu de saveur aux personnages d'Olivia et Peter.
J'ai même eu un gros coup de cœur pour l'épisode en partie animé car même si la technique n'était pas géniale l'idée était osée pour un show aussi populaire avec autant de scènes modifiées dans un seul épisode.
Et puis la saison 4 finissait sur un turn over incroyable, les observateurs prennent le pouvoir.
La saison 5 annoncée donc comme la dernière serait celle de la résistance, de l'occupation, de la révolution.
13 épisodes seulement pour développer un plan. Celui qui tuerait tout les "guetteurs" (p'tain mais les VOSTFR des fois...) une bonne fois pour toutes. Mais avec sa mémoire perdue, Walter doit retrouver toute les cassettes qui décrivent chaque partie du plan. Ok au moins on voit direct l'organisation des épisodes de la série. Passons sur ça en admettant que ce n'est pas grave.
Non le véritable problème est que cette saison plus que toute autre mettait en avant les sentiments. Les sentiments dégoulinants, les sentiments étalés pendant des scènes à n'en plus finir. Car en oubliant vite tout le cast de l'univers alternatif la saison 5 se concentre sur Etta. La fille de Peter et Olivia qui a pris une vingtaine d'années dans les dents et mènent donc la résistance.
Oui c'est elle la voix et l'image du peuple qui crie et qui se bat. Il n'y a que sa tête qu'on retrouve sur toute les affiches de propagande (une blonde ça amène forcément plus de monde hein) et on croit presque qu'elle dirige tout. Alors forcément quand elle meurt en seulement quelques épisodes on se dit que là, on va morfler. Et chaque épisode est l'occasion de nous rappeler que le deuil des parents est dur. Peter est en colère, Olivia pleure (mais comme d'habitude l'actrice fait passer encore moins d'émotions que les observateurs) et Walter assure donc seul les festivités. Franchement sans lui la saison serait tellement plate. Rien que
Black Bottler est fantastique de part les petites trouvailles visuelles et surtout les talents d'acteurs de John Noble qui décidément en 5 saisons ne cesse de nous épater.
Les retours d'acteurs connus sont presque des clins d'oeil tant ils sont rapides et inutiles car finalement on nous fait comprendre que tout le monde doit se sacrifier pour que Peter et Olivia retrouvent leur fille (oui on s'en fout du reste de l'humanité).
C'est dommage car le retour de September ou Nina Sharp était cool mais au final on ne nous parle que de cette Etta, aussi expressive et intéressante que sa mère. Même Michael qui nous saoulent durant les quelques derniers épisodes a plus d'expressions faciales.
Bref ça donne quand même un bon cast de chauves+poker face sauvés à bout de bras par Walter et Astrid (qui n'apparaît même pas sur les affiches promos pourtant) mais aussitôt rabaissés par un scénario qui même pour le dernier épisode ne m'a pas convaincu. La conclusion était compliquée tant les scénaristes se sont lancés dans un nouvel univers diantrement difficile à retranscrire et bourré d'incohérences et au final je suis un peu resté sur ma faim, là où la saison 4 m'aurait parfaitement convenu comme ultime saison.
Il faudra donc du temps pour oublier cette erreur de parcours et se rappeler au bons souvenirs des saisons 2, 3 et 4 qui je trouvent font de Fringe une très bonne série de science fiction comme on en voit peu.
Have fun !