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 Sujet du message: The Wire
MessagePosté: Jeu 17 Juin 2010 00:00 
Chasseur de Rêves
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Le forum de la volonté du D se doit d’avoir un sujet consacré à ce qui est mon avis la meilleure série policière qui n’ait jamais vu le jour.

Je parle de la série, sur écoute, ou plus connue sous le nom de The Wire.



Le commencement,


The Wire raconte le quotidien de la police et des citoyens de Baltimore, un quotidien bien dur entre drogue, guerre de gangs, raquettes, quête de pouvoir politique, bureaucratie… la ville est une véritable jungle urbaine où il y règne des règles qui lui sont bien propres, complexes et souvent cruelles.

McNulty, détective à la criminelle assiste au procès de D’Angelo Barksdale, inculpé pour meurtre et qui à priori tout semble l’accuser à raison, témoin oculaire en prime… mais qui se débine en pleine séance.

Le détective a du flair, il voit que le témoin est gêné et en jetant un bref regard dans la salle il aperçoit sans peine une connaissance, Stringer Bell, ce dernier lui adressant son plus beau sourire quand l’acquittement de Dee (D’Angelo) est prononcé.

Ayant marre de cette mascarade, McNulty se dirige vers un ami juge pour lui faire part de son avis sur ce qui se trame comme magouilles, et de ses suspicions concernant un groupe de trafiquants dont le Boss, un dénommé Avon Barksdale semble bénéficier de plus en plus d’influence dans les rues de Baltimore West. Ce juge, Phelan, ne tarde pas à noter la pertinence du discours et se décide alors de prévenir la presse pour faire pression sur la police de Baltimore et donner ainsi un coup de pied dans la fourmilière, l’obligeant à ouvrir une enquête, une vraie, contre cet Avon.

Inutile de dire qu’avec ce qu’il vient de lancer, Jimmy (McNulty) s’est fait d’un coup bon nombre d’amis dans la police, ironie mise à part, si ces derniers n’aiment pas une chose, c’est bien les gens qui parlent trop… ils le feront comprendre à McNulty qui avalera difficilement cette preuve de naïveté…

N’empêche que petit à petit une équipe est formée afin de contenter l’opinion publique, considérée surtout en tant que vivier de potentiels futurs électeurs pour de futures élections et il y’en aura toujours. Le donnant-donnant étant la règle d’or.

À la tête cette équipe se retrouve un dénommé Daniels, lieutenant venant des stups.

Voilà en très résumé les débuts de cette énorme série qui dure plus de 5 saisons et durant lesquelles se trameront bien des histoires…

Pourquoi The Wire (Sur écoute) comme titre ? Car les écoutes téléphoniques constitueront le principal atout de l’équipe qui sera chargée de démanteler le réseau Barksdale. Mais nous verrons que même si cela peut aider, bien des difficultés entraveront le bon déroulement de l’enquête.



La série à travers ses personnages,


Daniels,

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Daniels se retrouve donc à la tête d’une équipe composée aussi bien de bons que de mauvais, voire très mauvais flics, mouchards ou paresseux. Mais il n’en gardera que les meilleurs et c’est avec eux qu’il pourra avancer dans son enquête et qui sait, gagner la confiance des supérieurs qui l’ont mis dans cette situation pour le moins épineuse. Et en s’en sortant, cela serait plus que bénéfique à sa carrière. C’est un homme qui reste droit et qui est très apprécié par ses subordonnées.

Les éléments notables de son équipe se distinguent par des aptitudes propres dans différents domaines, on note par exemple l’efficacité de Kima et de Jimmy dans leurs enquêtes et descentes en ville, avec une Kima qui inspire même un complexe d’infériorité à certains de ses camarades et un McNulty que l’on croirait vivre rien que pour les enquêtes qu’il mène, ces dernières lui permettant d’oublier ses tracas, comme le dit son co-équipier de la criminelle, Jimmy est juste un alcoolique, mais avec une bonne enquête sous le bras, c’est juste un bon flic alcoolique… McNulty adore son boulot mais il en a surtout besoin. Quand il se met sur une enquête et quand il a un criminel dans sa ligne de mire c’est là où on comprend à quel point il représente le flic acharné.

On retrouve aussi l’incroyable esprit de déduction et de jugeote de Freamon et Prez (Pryzbylewski) avec pour le premier une belle replongée dans l’archétype du flic à l’ancienne qui saura distiller par-ci par-là ses conseils et son expérience. Avec Prez, on aura par contre droit au flic niais contrastant totalement avec Freamon, mais il saura apprendre et mettre à profits des dons qui seront d’une grande utilité à l’enquête. D’un autre coté on note la volonté du jeune Sydnor à bien faire son boulot et à obtenir des résultats par ses excellents jeux d’infiltration, et la ténacité du duo Carv et Herc qui veulent à tout pris montrer de quoi ils sont capables et faire de grands coups d’éclat, ce duo est l’un des meilleurs pour ce qui est de communiquer avec les petites frappes dans les rues, ils apportent également une bonne part de décontraction à la série. Il ne faudrait pas oublier non plus l’indic’ de Kima, Bubbles, qui entre deux magouilles pour trouver l’argent nécessaire à acheter sa dose, fourni l’équipe de précieux renseignements sur les deals à Baltimore West…

Mais il faut le dire, au début quand on commence à chercher les personnages, leur psychologie, leur personnalité, on se fait pas mal d’idées à la va-vite et on est même désarçonné tant il est difficile de voir dans leur jeu et quelle direction leur rôle va-t-il prendre. C’est là qu’on sent la qualité qui commence à prendre forme. Daniels par exemple, fait vraiment office du lieutenant beaucoup trop carré, ce qui est un peu vrai, au début, cependantn McNulty et son penchant à l’insubordination saura déteindre sur lui, et à travers ce dernier on se rendra compte que les difficultés dans la police ne viennent pas forcément que de la rue mais le plus fréquemment d’en haut, de ces histoire de hiérarchie (la fameuse chain of command) et de profit personnel, d’où la haine que porte Jimmy envers tous ces carriéristes qui n’hésitent pas à se voiler la face et à répondre aux exigences de certains, monnayant service ou silence, « Tout le monde est bien élevé, tout le monde est bien payé et tout le monde chie dans son froc en rêvant de carrière… ». Ça a le mérite d’être honnête.

De ces deux facettes, et du face à face, Daniels le trop ambitieux et McNulty la tête brulée on pourra voir de différents angles le boulot de flic et les différentes approches de ce que telle ou telle attitude peut engendrer.

D’un autre coté, cette équipe montrera également les points sensibles d’une enquête qui va trop loin, comme le souligne si bien le sage Freamon. Mettre sur écoute une bande de malfrats, certes peut faire avancer une enquête et apporter la sécurité aux rues de la ville, mais si cela peut amener à entendre plus que l’on est censé entendre on pourrait alors gêner certains… suivre des dealers… pas de problèmes, mais suivre l’argent… cela peut causer bien des soucis, surtout si cela mène à des rapports de force entre juges, préfets, sénateurs et autres hauts gradés… Une plongée dans des combines pas très jolies.


Barksdale,

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Ce nom à lui seul, est synonyme de toute une histoire de banditisme et de gang savamment organisé.

Avon a en effet monté un gang qui a toujours su déjouer et voir à travers les pièges et les rouages du fonctionnement de la police, sauf qu’avec le scandale déclenché par le juge, le boss devra faire face à un nouveau style d’enquête très peu pratiquée à Baltimore, la mise sur écoute… et à travers ce procédé on se rendra compte du génie dont fait preuve ces trafiquants et de leur capacité d'adaptation. Cette enquête permettra dans la foulée d’apprécier tout le caractère tentaculaire des Barksdale…

Dans cette organisation on retrouve un élément de taille, le bras droit d’Avon, le machiavélique Stringer Bell qui saura faire marcher les affaires de deal comme si cela s’agissait d’une véritable entreprise, en appliquant toutes les notions de finances, et ce sera également lui qui saura faire face aux assauts acharnés de la police, mais Avon lui rappellera toujours que la manière à la dure représente des fois la seule solution et qu’ils travaillent bien dans la rue et que ses lois sont tout à fait autres que celles enseignées dans les cours d’économie…

Comme toute bande de dealers, Avon devra faire face à quelques imprévus face auxquels il aura à répondre par la violence, d’une, pour régler le quiproquo au plus vite, de deux, pour faire savoir que l’on ne joue pas avec Barksdale, la réputation avant tout. On notera parmi ses hommes de main, des personnes dénouées de toutes consciences et dotées d’une terrifiante froideur, qui peuvent aussi bien tuer le matin que prendre soin de l’aquarium de leur poisson rouge le soir… on retrouve par exemple l’étrange Weebey, la tête brulée Bird ou alors l’invincible Frère Mouzone.

D’un autre côté et pour faire marcher les affaires, il faut bien que quelqu’un écoule la marchandise, et là on retrouve les jeunes soldats, en contact direct avec le client. On suivra en particulier la troupe de D’Angelo Barksdale, neveu d’Avon, qui dirige une des tours de Baltimore, et qui veille à ce que les gamins fassent bien le boulot qu’on leur demande de faire, rien de plus et rien de moins. Cette facette du trafic explique bien les mécanismes du deal et ses astuces, par exemple celui qui refile la marchandise n’encaisse jamais l’argent et celui qui encaisse l’argent n’est jamais à coté mais n’est jamais trop loin, le client passant ainsi par au moins deux personnes… Et c’est par ce noyau que la police tentera à travers l’écoute téléphonique de remonter jusqu’à Avon et Stringer…

Une rude enquête et beaucoup de fils à dénouer attendront nos enquêteurs.


Rawls,

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La criminelle suit de son côté sa propre loi, celle du chiffre. C’est simple, il faut faire du chiffre et le Major Rawls veille au grain. On comprend ainsi plus aisément pourquoi le grabuge -qu’a engendré Jimmy avec le juge-, ait tant gêné et ait autant mis en rogne Rawls, car pour lui ce seront des enquêtes de plus sous sa juridiction et dans le cas où elles ne seront pas résolues, les stats de l’année lui seront défavorables… ça peut paraitre ridicule mais c’est la dure réalité des constats, et le courroux de Rawls n’est pas à prendre à la légère. C’est en partie quelqu’un qui peut être démoniaque mais c’est juste le milieu qui l’a rendu ainsi et s’il n’était pas bâti de la sorte il ne serait alors tout simplement pas le chef.

On retrouve dans son équipe, le très taquin Landsman qui forme un beau duo avec Rawls, un personnage très drôle mais aussi dangereux que son supérieur.

D’autre part, nous avons Bunk, le co-équipier de McNulty, qui connait ce dernier très bien et qui, comme tous les gars de la criminelle, est doté lui aussi d’un humour bien particulier on va dire… par exemple on lui met sur une table une série de photos de cadavres décapités, il ne trouve alors rien de mieux à dire que : « je parie qu’un autre flic à l’autre bout de la ville est en train de regarder une table remplie de photos de têtes… ».


Rhonda Pearlman,

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Bien sûr, on ne met pas sur écoute n’importe qui pour n’importe quelle raison et n’importe comment… il faut quelque chose qui constitue un des piliers de The Wire… une raison valable juridiquement et une procédure… et dans ce domaine nous retrouvons l’assistante du procureur, Rhonda, qui jouera le rôle de conseiller pour notre équipe de choc. Ils seront amenés à en passer bien des nuits blanches à rédiger des rapports pour avoir une toute petite malheureuse autorisation de la cour de justice, mais autorisation Ô combien salvatrice pour le bien de l’enquête.

Un peu comme Daniels, Pearlman présente également un côté carriériste.


Little,

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Omar Little est l’élément incontrôlable des rues de Baltimore, il ne fait partie d’aucun gang mais bien au contraire, il vit par le braquage de dealers de drogue. C’est un personnage qui tient énormément à son entourage, chose que ses ennemis n’hésiteront pas utiliser contre lui.

Quand un avocat de la défense travaillant pour Barksdale lui reproche de vivre comme un truand en volant l’argent issu des trafics de drogue, Omar rétorque : « moi j’ai mon flingue, toi ton attaché-case… ». Ça résume en quelques mots la philosophie et la psychologie de ce personnage qui apporte beaucoup à la série.


Les chefs,

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Dans The Wire, plus on a de galons, plus on a de pouvoirs, plus on s’en sert, plus on essaye de le garder, et plus on essaye d’en avoir plus… plus plus plus. Nous aurons par exemple Burrell et Valchek qui dans le cadre de leur travail (et des fois même au-delà) n’hésiteront pas à refuser ou à accéder à des requêtes si ces dernières vont ou non dans le sens de leur bénéfice ou de leur unité. Cependant bien qu’opportunistes et pragmatiques, ces leaders sauront faire à des moments preuve de grandeur d’âmes, parfois.



Ce dont parle The Wire,

Cette série se rapproche autant que possible de ce que vit réellement la police au quotidien, loin des fastes et des enquêtes impossibles mais paradoxalement rapidement ficelées par des prouesses hors du commun ou des outils de pointes. The Wire propose des enquêtes qui semblent anodines et sans intérêt mais qui cachent derrière des enjeux bien plus importants. En avançant dans ces enjeux on en profite pour toucher à différents sujets qui apporteront beaucoup en profondeur à l’histoire et à l’ambiance des investigations. On y apprend énormément.

On y retrouve non seulement les difficultés rencontrées en externe, celles qu’opposent les truands, mais aussi les difficultés en internes, celles que les supérieurs imposent et venant aussi bien du corps de sécurité que de l’environnement politique.

Quand ça commence à sentir mauvais, la masse des pressions en chaine tombe comme une enclume sur la tête du détective situé tout en bas de l’échelle, qui voit le crime perpétré sous ses yeux, mais qui est obligé de fermer ces mêmes yeux car les répercutions dépassent le cadre de son enquête, dépassent le cadre de son grade.

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D’un autre côté, The Wire offre aussi une vision de la dure vie que mène les trafiquants, qui sont nés dans ce bourbier, qui ne connaissent que ce bourbier et qui sont amenés à vivre selon les règles de ce bourbier, et pour éviter le pire, à savoir ne pas être livré à soi-même, il est très souhaitable de se joindre absolument à un groupe et à y trouver une fonction. Ces femmes et hommes saisissent dès leur plus jeune âge l’ampleur de la situation, ils émettent de très bons jugements regroupant toute l’ambigüité de leurs actions mais même s’ils reconnaissant et distinguent le mal du bien ils ne pourraient faire autrement. S’ils devaient en répondre, ils diraient que c’est la rue, que c’est la vie… à beaucoup de questions et à beaucoup d’aberrations, la réponse est toujours la même, the game is the game, une réplique qui revient souvent.

D’Angelo dans un épisode aborde certaines approches de la vie dans le ghetto à travers une leçon de jeu d’échec qu’il donne à ses subordonnés, ce jeu lui servant de métaphore. Une scène mémorable, simple et riche de sens et cette série en compte bon nombre disséminés tout au long.

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Des parallèles sont également faits entre le fonctionnement de la police et celui des gangs. Prenons par exemple ce cas où Daniels propose d’arrêter un dealer haut placé permettant d’atteindre le boss qui est la cible première, et qu’en arrêtant ce dealer précisément cela pousserait alors les bonnets plus hauts à faire monter un petit dealer (plus facile à cuisiner) en grade et qui ferait partie de sa famille (juste pour cette raison), ce dernier serait alors plus facile à suivre car parlant à tort et à travers et se méfiant nettement moins des traquenards de la police que ses ainés. Quand on demande à Daniels s’il pense qu’un imbécile comme ce petit dealer montera forcément en grade et seulement pour ses liens de famille, il réplique que c’est ce qu’on fait toujours chez nous, non ? Mais erreur de sa part, les gangs ne marchent pas du tout de cette manière.

The Wire traite par ailleurs de l’être humain comme d’une bête qui est et qui restera toujours assoiffée d’argent mais aussi de pouvoir, elle traite des moyens par lesquels il procède pour y arriver, elle traite de l’hypocrisie et de la mauvaise foi qu’il s’évertue à endossé et à inventé pour justifier ses actes, elle traite des rapports humains, des rapports de force, elle traite de l’implacable justice, celle du plus fort, celle du plus riche, elle traite de la difficulté de la vie et des différentes manières dont on y échappe.

Elle traite de personnes qui essayent juste de faire leur boulot.

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On y rencontre aussi les déboires de gens qui touchent ou qui ont touché le fond, qui essayent de s’en sortir mais qui retombent encore et encore dans la cruauté de leur vice. Quand on traite quelqu’un de pessimiste il répond généralement qu’il est en fait réaliste, pour The Wire les situations sont si bien mises en scène qu’on lui concède volontiers la nuance.


Ce qu’offrent les épisodes,

The Wire n’est qu’un long fil rouge, tout au long, prolongé sur une ou plusieurs saisons. La trame et la mise en scène ne font rien pour expliquer clairement au téléspectateur les évènements qui s’y déroulent, elles l’invitent plutôt à se mettre dans la peau ou plutôt dans la tête des personnages et à se dire « qu’est-ce que j’aurais fait si c’était moi ? » et on avance tout au long de chaque épisode tout au long des saisons à ce rythme, avec de très bons rebondissements, qui excellent surtout par leur réalisme. C'est-à-dire que dans The Wire on sent que l’on ne va pas avoir d’évènements hallucinants pour se faire surprendre.

Le jeu d’acteur est tout simplement grandiose, une force pour la série, ce ne sont carrément plus les acteurs que l’on conçoit mais plus les personnages qu’ils sont censés représenter, et imaginez ce que cela peut donner quand on sait que cet avantage est allié à une histoire aussi intense et réaliste qu’offre The Wire.

La ville de Baltimore est également extrêmement bien valorisée n’omettant aucun détail de la vie de tous les jours, des rues, des terrasses, des cours d’immeubles, des ghettos, des parcs, des palais de justices, du centre ville, de la périphérie, du port… c’est une ville bien vivante à laquelle on a affaire dans cette série et dont les réalisateur n’en néglige pas l’importance.

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La série présente également une bonne, même très bonne OST, très proche des évènements et des thèmes qu’elle relate et toujours en accord, comme par exemple le générique de début, Way Down in The Hole. Un générique repris à différentes sauces sur les différentes saisons.

Mais ce sont surtout les fins d’épisodes qui vous font comprendre à quel point cette série fascine, déjà que l’on était conquis… elle se termine sur une musique qui concentre toute l’urbanité que crie tout au long cette série… la musique se nomme The Fall. Du grand art. C’est comme si l’on prenait conscience de tout ce que représente réellement une société, tout un sujet pourrait être consacré à ce générique de fin tant il inspire.

The Fall… reste le firmament de chaque épisode.


A vous,

Par ce sujet je voulais vraiment retransmettre au mieux l’ambiance que véhicule cette série ainsi que les thèmes abordés et les nuances qui en découlent, en donnant également une vision sur les différents groupes qui entrent en jeu et les rapports qui peuvent se créer, qu'ils soient de force, de traitrise ou d’alliance.

C’est un chef d’œuvre qu’il faut vraiment essayer pour en apprécier toute les qualités tant elles sont nombreuses et tant il est difficile de les coucher toutes par écrit.

Dans le cas où vous aurez été emballés et où vous serez intéressés par les créateurs de la série, par les acteurs, par des anecdotes ou par d’autres types d’informations, je vous laisse ce lien vers la page Wikipedia en anglais et qui est très bien fournie The Wire.



Maintenant que vous savez,

Vous ne pouvez plus dire que non.


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MessagePosté: Lun 21 Juin 2010 00:03 
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LA SERIE.........que dis je......LA SERIE

Si y a un truc que je dois à RED c'est le fait qu'il m'est invité à regarder cette série qui pour moi dépasse toutes autres séries (sauf OZ et Miami Vice), je ne suis pas étonné qu'il nous ponde ce sujet qui j'espère donnera envie à tous le monde de savourer cette série.

Bravo et Merci RED


L’avantage ou plutôt le « truc » de cette série est bien tous simplement y a pas de vedette, de starts, de héro de…..tous le monde est important dans la série, même les seconds rôles ont un poids dans l’histoire sauf un petit clin d’œil pour MacNulty qui se détache un peu du lot.

Pour ce qui est de la série, j’ai acheté d’un coup les 5 saisons (je suis à la 4éme actuellement), je ne sais pas si RED me l’autorise mais je suis tenté de faire un résumé de chaque saison, j’attends ton feu vert……

L’ambiance : est bien c’est simple, si vous vous souvenez l’inspecteur Derrick réussisait à résoudre ses enquête en suivant tous simplement la procédure, le code quoi….et bien c’est la même chose avec THE WIRE, tout est dans la procédure classique d’une enquête, que ça soit la brigade crime, les écoutes, les arrestations bien sur à la sauce américaine.
Il est clair que ce n’est pas que ça, sinon ça serait un autre « CopShow », le plus de cette série, c’est le fameux « Behind the scene » en d’autre terme, les coulisses du sommet de la chaine alimentaire du pouvoir : le Maire, le commissaire divisionnaire, un sénateur, les syndicats… et tous ce qui gravitent autour cela donne une sauce de manipulation, trafic d’influence, chantage, abus de pouvoir (mais autant que la série PROFIT).

A savoir que c’est la fameuse chaine HBO qui à son habitude nous livre ce chef d’œuvre qui sans faire trop de bruit ou de fracas, s’installe au sommet des show par la qualité des scenarios le jeu des acteurs et le tous en 13 épisodes seulement par saison…..

A bientôt pour les résumé des saisons…….

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MessagePosté: Lun 21 Juin 2010 18:56 
Ô-Totoro
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J'en suis au même point que GoldenWeek, c'est-à-dire à la saison 4 (depuis un petit moment que je l'ai fini, mais je savoure : je commence la saison 5 ce soir justement), n'empêche que mon avis est définitif et le même que ceux au dessus de moi : THE WIRE est un chef-d'oeuvre qu'il vaut mieux avoir vu histoire de mourir moins bête (mais mourir quand même) ; l'une de mes séries préférées assurement.

THE WIRE a pour point fort de ne pas simplement faire un constat et d'aller plus loin que la représentation plastique : chaque sujet qu'elle aborde (la délinquance, le trafic de drogue et de femme, l'éducation) n'y est pas seulement décrit, il est analysé, réfléchi et tente des réponses, souvent casse-gueules, mais qui ont l'avantage d'avoir été essayé (les saisons 3 et 4 !). A ce titre, le pessimisme profond de la série dans sa description de la Rue et des Institutions est fortement contrebalancée pour n'être jamais déprimante, voire divertissante. Et ça, c'est quand même la sauce qui fait prendre le tout !
Il y a une telle qualité d'écriture, des acteurs parfaits car tout en finesse sans pour autant être monolithiques (ce qui n'est pas forcément simple à doser !), un travail sur l'environnement qui a beau être délabré il n'est pas moche - bien au contraire -, une réalisation évitant les écueils du genre et diversifiée, ect. Pour moi, le fin du fin, c'est que THE WIRE réussit à être une série géniallissime et passionnante alors que, dans l'environnement des séries contemporaines, c'est la seule où l'on voit des policiers travailler encore à la machine à écrire ! Aussi, il y a de l'audace scénaristique qui devrait être plus souvent repris dans d'autres séries bien trop molles pour oser des ruptures si brutales ; je pense surtout à la quasi-absence du récit de Mc Nulty dans la saison 4, au profit des personnages autrefois secondaires, mais cela n'en demeure pas moins passionnante !

La scène qui m'a fait personnelement le plus vibrer est celle à la fin de la saison 3, où on assiste médusé à l'exécution sublime de Stinger Bell ; passage de fou furieux qui crée la rupture dans la série et met en scène une mort follement classe car par les deux gros morceaux de la série, Brother Mouzone et Omar Little, deux badass de première.

Jolie présentation au passage, même si j'aurais plus mis Bubbles dans les électrons libres : à l'instar d'Omar, il aide la police, mais pas que ! (et c'est surtout dans la saison 1 qu'il a ce rôle, après il dévie un peu pour vivre sa vie)

J'ai un peu peur de me répéter comparé à mon article sur le Pavillon, mais j'adore THE WIRE et je ne cesserais de remercier EnOd de me l'avoir fait découvrir (mais pas trop fort sinon il va se croire intéressant l'imbécile).
C'est à voir, et plus d'une fois !

All in the game...



Edit : Cinquième saison commencée, et pour l'instant c'est comme d'habitude, géniallissime. Je resterai discret sur l'intrigue en elle-même, qui s'annonce prometteuse. Mais mention spéciale à la première scène qui met tout de suite dans le bain : ça joue sur le côté fauché de THE WIRE tout en étant hilarant (l'un des moments les plus épiquement drôle de la série à ne pas en douter).


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MessagePosté: Mar 22 Juin 2010 22:44 
Chasseur de Rêves
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On va apparemment tous se faire la 5ème saison en même temps, pourquoi ne pas commencer à la décrypter épisode par épisode dès maintenant ? (je vous préviens, je suis assez lent dans le suivi des séries ^^, j'aime bien donner à chaque épisode la chance de laisser son empreinte). Mais si vous voulez commencer, je vous rejoindrai ^^

Comme le dit Golden Week, la série est un produit HBO donc un gage de qualité pour la plupart du temps et perso je la préfère nettement à Oz (no offense ^^).

Et j'ajouterai à ce que dit Leto sur le fait de mourir moins bête que The Wire est un MUST MUST MUST SEE, si vous ne l'avez pas encore vu dites-vous qu'il vous reste au moins la chance de la découvrir et je sors l'argument de "j'aimerai l'oublier pour pouvoir la redécouvrir"! Qu'est-ce que vous attendez ?

Citation:
même si j'aurais plus mis Bubbles dans les électrons libres : à l'instar d'Omar, il aide la police, mais pas que ! (et c'est surtout dans la saison 1 qu'il a ce rôle, après il dévie un peu pour vivre sa vie


Ben dans la saison 3 c'est quand même Bubs qui les remet plus d'une fois en scelle dans la chasse au Stringer. En plus Bubs est loin d'être un criminel comme Omar, ce dernier ne se tient quand même pas comme Bubs à carreau quand il n'aide pas la police, il a provoqué nombre de conflits majeurs dans la série sans parler du fait qu'il ait chassé LE Brother Mouzone.

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MessagePosté: Mer 23 Juin 2010 13:24 
Ô-Totoro
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RED a écrit:
Ben dans la saison 3 c'est quand même Bubs qui les remet plus d'une fois en scelle dans la chasse au Stringer. En plus Bubs est loin d'être un criminel comme Omar, ce dernier ne se tient quand même pas comme Bubs à carreau quand il n'aide pas la police, il a provoqué nombre de conflits majeurs dans la série sans parler du fait qu'il ait chassé LE Brother Mouzone.

Si l'on compare Omar et Reginald, c'est sûr que ce dernier n'a strictement rien à faire dans la catégorie Électrons Libres ; mais je trouve que Bubs s'est beaucoup éloigné de son rôle d'indic au fil des saisons et que ce statut est extrèmement ponctuel. Exactement comme Omar en fait, qui vient en aide à la police que très rarement et lorsque ça devient nécessaire. Si en plus on rajoute qu'il met parfois des batons dans les roues de la police (saison 4, lorsqu'il se venge de Carv qui ne l'a pas aidé au bon moment), alors là je maintiens que Bubs a autant le droit d'être dans la catégorie des Électrons Libres qu'Omar. Le casier judiciaire et l'aspect psychopathe en moins, bien sûr. Mais bon, c'est pour polémiquer et chipoter un petit peu parce que sa présence en tant que membre de la Daniels Team se justifie bien.
Petite parenthèse à laquelle je pense en parlant de Bubs : le casting est génial dans le sens où les acteurs qui ont été choisi ressemblent énormement à des types venus de la rue / de bureau et non pas à des acteurs fraichement débarqués sur les lieux du tournage. J'y pense parce que l'acteur de Bubs a une tête de toxico assez saisissante.

De mon côté, j'engloutis la saison 5 dangereusement, vu que je carbure à 2 épisodes par jour, ce qui n'est pas forcément le mieux pour tout savourer (mais je m'en fous, au pire je me ferais une deuxième fois l'intégral pour le plaisir) et pour l'instant ça déchire bien grave dans tous les sens. Je retiens de l'épisode 3 le retour d'Omar mis en scène de manière magistrale. La scène évite le pathos très très habilement en annonçant la mort de Butchie (snif) en espagnol afin de ne pas faire dans le tire-larme lourd.
Pour l'épisode 4, on voit qu'il y a une nouvelle fois une énorme refonte de l'univers de THE WIRE d'une part avec le départ de Burrell et la montée en grade de Cedric [son visage qui s'éclaire quand il se rend compte qu'il est promu ! J'adore]. A ce propos, la série montre encore admirablement que son écriture est très fine avec cette partie, sachant qu'elle [l'écriture] semble se faire d'elle-même, chaque levier se soulevant et l'avancée de l'histoire n'en est que le prolongement. D'autre part, avec la mort de Proposition Joe, quasiment précipitée et diablement émouvante (il porte bien son surnom, en faisant une ultime proposition à Marlo). Encore un personnage que j'affectionnais qui s'en va, mais il est vrai qu'il n'y a que des personnages auxquels on s'attache dans la série - Marlo excepté, avec lequel j'ai toujours eu un peu de mal.

Edit : Carburer à 2 épisodes par jour, c'est trop pour vous ? ^^


Dernière édition par Leto II le Jeu 24 Juin 2010 19:50, édité 1 fois.

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MessagePosté: Mer 23 Juin 2010 22:27 
Chasseur de Rêves
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Pour ce qui est du cas du "snitchin" Bubs au fil des saisons j'ai plutôt l'impression que son cas s'empire non ? Surtout que dans la 3ème où il commence même à toucher de l'argent pour sa contribution régulière à la progression de l'enquête, payé par heure ou par jour ou par coup.

Leto II a écrit:
Petite parenthèse à laquelle je pense en parlant de Bubs : le casting est génial dans le sens où les acteurs qui ont été choisi ressemblent énormement à des types venus de la rue / de bureau et non pas à des acteurs fraichement débarqués sur les lieux du tournage. J'y pense parce que l'acteur de Bubs a une tête de toxico assez saisissante.


En lisant ça je me suis rappelé les premiers épisodes où l'on avait droit à Bubs et Johnny, on ne pouvait s'empêcher de penser que ces deux là ne feraient pas long feu... les scènes où ils planent totalement sont vraiment saisissantes pour reprendre les termes de Leto.

Autres acteurs qui excellent dans la série, les dealers, les hommes de main et les petites frappes. C'est anodin mais leur quantité rivalisent avec leur qualité. Ce sont le genre d'acteurs qu'on aimerait revoir dans d'autres rôles, histoire de comparer.

Sinon vas-y molo sur la 5ème saison Leto, on va te perdre ^^

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MessagePosté: Ven 25 Juin 2010 10:19 
Ô-Totoro
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J'ai une petite révélation qui a muri depuis hier lorsque j'ai recommencé à regarder la saison 1 (en parallèle de la fin de la saison 5, c'est la seule manière de me stopper raisonnablement pour que je n'engloutisse pas la fin en 5 jours) : il est amusant de voir que THE WIRE cristallise quasiment tout ce qui est reproché aux séries policières françaises. C'est poussièreux, lent (mais rythmé !), anti-sexy, ancré dans un réalisme chiant (au premier abord), etc. Et pourtant, THE WIRE est plébiscité par les media, la critique et le public (du moins celui qui l'a vu, et on n'est pas nombreux).
A croire que ce n'est finalement pas la comparaison des EXPERTS avec JULIE LESCAULT qu'il faut aborder, parce que strass, paillette et glamour technologique policier contre commissariat banal français, c'est totalement absurde ; mais THE WIRE et JULIE LESCAULT, là c'est plus légitime, les conclusions restant les mêmes. Est-ce dû à un savoir-faire américain, un contexte social plus intéressant, une réalisation à mille lieux ? Toujours est-il que les américains nous éclatent largement au niveau des séries (je dis ça sans jamais avoir regardé JULIE LESCAULT, mais je crois ne pas trop m'avancer en l'affirmant :p).
THE WIRE, finalement, ça prouve bien qu'une bonne série, c'est une question d'alchimie, de sauce, de liant (appelez cela comme vous voulez), et pas de budget colossal *, d'effets spéciaux numériques et de villes branchées. Une bonne histoire, une réalisation sobre mais riche, une pointe de réflexion, des personnages charismatiques, etc. c'est sine qua none. Rien que pour ça, ça vaut largement le coup d'oeil. Et j'espère qu'en disant cela, je ne prêche pas que des convertis !

* Quoiqu'il est vrai que la série semble avoir les moyens qu'il lui faut. Il suffit de voir le nombre des lieux de tournage, le réalisme des environnements, la finesse de la description sociale, les scènes d'action très réalistes... Nul doute que ça ne coûte pas des clopinettes, mais ça sent le budget largement bien utilisé.

RED a écrit:
Autres acteurs qui excellent dans la série, les dealers, les hommes de main et les petites frappes. C'est anodin mais leur quantité rivalisent avec leur qualité. Ce sont le genre d'acteurs qu'on aimerait revoir dans d'autres rôles, histoire de comparer.

Hormis Stringer Bell qui joue cette année dans une autre série policière (excellente à ce qu'il parait), je n'ai pas revu d'autres acteurs de THE WIRE dans des rôles principaux pour le moment. C'est bien dommage, c'est vrai, mais ils ont tellement les têtes de l'emploi (Omar et Bubs surtout) que je n'arrive pas à les imaginer incarner des avocats ou des politiciens. Ca serait intéressant, mais ils ont un physique très particulier qui ne peut que les cloitrer dans un genre dans lequel il excelle, mais ils auront du mal à se recycler. Enfin, je crois.


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MessagePosté: Sam 26 Juin 2010 13:01 
Chasseur de Rêves
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Pour ce qui est des rôles interprêtés par les acteurs, on constate effectivement qu'on les retrouve souvent inteprétant des personnages répondant aux mêmes spécificités.

Par exemple, on revoit Lance Reddick (Daniels) comme supérieur dans la série Fringe et on le voit également comme personnage dans Lost, toujours cravaté et toujours serieux.

On a également J.D. Williams (Bodie) qui jouait quasiment le même rôle de petite frappe incorrigible et tête de mule dans Oz.

Sinon je suis assez curieux de voir l'autre série dans laquelle joue Idris Elba aka Stringer Bell.

Leto II a écrit:
A croire que ce n'est finalement pas la comparaison des EXPERTS avec JULIE LESCAULT qu'il faut aborder, parce que strass, paillette et glamour technologique policier contre commissariat banal français, c'est totalement absurde ; mais THE WIRE et JULIE LESCAULT, là c'est plus légitime, les conclusions restant les mêmes. Est-ce dû à un savoir-faire américain, un contexte social plus intéressant, une réalisation à mille lieux ? Toujours est-il que les américains nous éclatent largement au niveau des séries (je dis ça sans jamais avoir regardé JULIE LESCAULT, mais je crois ne pas trop m'avancer en l'affirmant :p).
THE WIRE, finalement, ça prouve bien qu'une bonne série, c'est une question d'alchimie, de sauce, de liant (appelez cela comme vous voulez), et pas de budget colossal *, d'effets spéciaux numériques et de villes branchées. Une bonne histoire, une réalisation sobre mais riche, une pointe de réflexion, des personnages charismatiques, etc. c'est sine qua none. Rien que pour ça, ça vaut largement le coup d'oeil. Et j'espère qu'en disant cela, je ne prêche pas que des convertis !


Une comparaison bien pertinente que tu nous sors là ! Bravo pour le coup, il ne manquait que Navaro ^^. C'est une vision sur laquelle devrait se penchaient bon nombre de réalisateurs de série, comme prendre son temps (et le temps qu'il faut) pour trouver le savant mélange avant de se lancer dans le tournage.

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MessagePosté: Dim 27 Juin 2010 11:04 
Ô-Totoro
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Saison 5... déjà finie. Un peu comme un porc je l'ai regardée, je l'avoue, mais cela ne s'est pas fait sans apprécier chaque instant autant qu'il se doit.
Bien évidemment, c'est dans un long monologue spoilant que je vais me lancer maintenant, en espérant que les autres fans de la série pourront lire ce qui suit lorsqu'ils l'auront fini eux-aussi.


La fin d'une série est toujours un moment délicat à aborder par les scénaristes d'une part et le public de l'autre. Elle doit en général se justifier pleinement et ne pas frustrer le téléspectateur, mélange subtil et risqué que THE WIRE a parfaitement reproduit, que dis-je, sublimé.
La saison 5 est la dernière de la série, et ce parce qu'elle transcende les principes de THE WIRE, les porte à maturité, les fait évoluer. Au premier abord, le final mis à part, on ne voit pas en quoi cette saison serait plus à même de finir l'entreprise qui a été constituée avec l'arrivée dans le poste de ce docu-fiction envoutant de poussière qu'était THE WIRE. Pourtant, les 10 épisodes amorcent la fin de la série de la manière la plus géniale et cohérente qui pouvait se faire. Explication.
Jusque là, THE WIRE avait été ce qu'elle voulait paraître : une série sur les problèmes urbains d'une des plus grandes et pauvres villes des Etats-Unis au réalisme ultra-poussé et à l'ambiguïté assumée. Son rendu se voulait résolument documentaire, chaque situation étant frappé d'une puissance émotionnelle rare car semblable à la réalité.
Avec sa saison ultime, THE WIRE amorce un virage essentiel et contraire à ce qu'elle avait assumé jusque là : de documentaire fictionnel, elle devient fiction documentée, ce qui n'est pas du tout la même chose. La différence se fait avec une affaire qui, cette fois-ci, prend des airs de véritable série américaine [1]. Il y a tout, le serial-killer, son pattern, les media, les annonces grandiloquentes du maire et de la police... La réalisation se veut sur ce point là quasiment spectaculaire, ce qui a un effet étrange et sensationnel sur le spectateur. Lui sait que les dés sont pipés depuis le début (McNulty et son plan très foireux), que le serial killer n'existe pas, que rien n'a de sens, et pourtant l'histoire va finir dans une spirale infernale, où la Fiction va remplacer petit à petit la Réalité [2].
La saison 5 est donc une transition, un passage de la Réalité décrite, documentaire, à un Univers fictionnel et dramatisé, sériel. Dès lors, THE WIRE n'étant plus une critique sociale, mais une oeuvre télévisuelle, elle n'a plus raison d'être ; elle s'est métamorphosée [3] et doit obligatoirement s'achever.
THE WIRE ne fait pas exactement une mise en abime de l'univers des séries, mais son approche n'en est pas loin. Cela se ressent fortement autour des personnages, qui constituent la base de cette transformation du réel au fictionnel. McNulty se fait réalisateur de cette comédie ; Freamon producteur ; Sydnor acteur ; les journalistes scénaristes ; Bunk est le côté critique, avis extérieur [il s'apparente au public qui n'aime pas être pris pour une buse] ; et les autres figurants. A ce titre, la Fiction prend le dessus sur la Réalité, l'écrase, ne lui laisse plus la possibilité de vivre. Cela se voit avec Omar, qui constitue le dernier Titan [4] de la Réalité : jusque là présenté comme l'un des personnages les plus surréalistes, il est ici d'abord écrasé par le fait d'être réel (sa jambe le rend invalide) puis mis hors du système. Sa mort est donc totalement fondée, il ne pouvait pas en réchapper car trop réaliste [5]. Tous les autres personnages vont, eux, virer du côté purement fictionnel : Marlo va devenir un businessman en costard s'attaquant à des voyous dans la rue (dichotomie !) ; Herc un double agent, raccord entre malfrats et policiers (un outil scénaristique bien pratique !) ; Kima une mère secondaire et un remplaçant de Jimmy ; Chris un remake (en compagnie de Weebey !) de PRISON BREAK [6] ; Michael un nouvel Omar, réplique à l'identique et pourtant si creuse... le simulacre est partout, plus rien n'est réel [7].

J'avoue que ce que je viens de dire est très bancal sur la fin de la série, n'empêche que pour moi ça sublime parfaitement les fondamentaux de THE WIRE, ça lui offre l'une des fins les plus parfaites qu'on pouvait avoir car ça ne se regarde pas dans le nombril : il y a rupture, la série évite de terminer sur une pointe de critique sociale et au contraire finit sur la représentation de son Univers, duquel on retiendra une leçon, que la Guerre ne finira jamais [8], que les changements ne se seront pas fait en 5 saisons et qu'il faudra plus de temps pour cela.
THE WIRE était donc une réflexion sociale avant de se muer en réflexion sériel, sans jamais tomber dans la moralisation, ce qui en fait un véritable chef-d'oeuvre, un monument qu'on oubliera pas de sitôt ! L'avoir finie me laisse un grand vide, mais je ne m'en pleins pas : c'était divin, c'est ce qui compte ! Les superlatifs me manquent, et manqueront à tout le monde !

Faudrait que je me mette sérieusement à TREME maintenant.


[1] Et dont les références sont légions, notamment le passage où Dukie regarde DEXTER, apparue la même année (plan d'un quart de second, mais très parlant !) ; alors que jusque là la série avait toujours nié sa volonté de jouer sur les références (voir le premier épisode où Bunke ne connait pas THE BRIDGE OF RIVER KWAI).
[2] Le fait qu'à la fin, le fond de l'enquête, la farce qui en était à l'origine, ne soit pas révélée au grand public le prouve parfaitement. Seuls quelques personnages sauront la vérité, mais aucun n'osera faire éclater l'affaire, elle se dégonfle d'elle-même.
[3] Mais pas mise une balle dans le pied ! Assurement pas.
[4] Bubs aussi échappera à la Fiction, c'est d'ailleurs le seul, parce que l'article qui sera publié sur lui n'aura pas été truqué et n'aura raconté que la réalité. Bubs est donc un électron libre, une clef de voute de la série !
[5] Magnifique scène, à ce propos. L'une des plus représentatives de ce qu'est THE WIRE. Rien ne laisse penser que ce Mythe va s'effondrer, et en un dixième de seconde tout fini. D'autant plus triste que la réalisation va ensuite s'amuser avec nous, laissant de longs plans sur le corps d'Omar - dans la morgue notamment - alors que rien n'a plus de sens. On se surprend à croire qu'il va ressuciter, on aimerait bien, mais THE WIRE est cruel.
[6] La cour de la prison des deux séries se ressemble fortement.
[7] L'une des dernières scènes tend encore à le prouver : l'enterrement de Jimmy et Lester est fictif, pourtant les policiers y croient. Les deux sont morts à leur yeux, ils sont morts pour la série, ils n'existent plus. Fiction !
[8] Annoncé dans le premier épisode de la série par Herc et Carv, d'ailleurs.


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MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 21:32 
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Et voila....je viens d'engloutir les 5 saisons avec bcp de plaisir, j'avoue que je suis triste mais assez contant quand en même temps que cela se termine, cela nous évitera le principe de la "saison de trop".

Comme classement, je dirai que la 2eme saison m'a bcp plus, ensuite la 1ere et troisièmes la 5eme.

Déçu mais à fond de la 4eme saison, peut être par la quasi absence de MacNulty, mais aussi par l'intrigue qui m'a accrochée difficilement.

Bref, le temps bien préparer le résumé de chaque saison et on éditera ce poste.....

Sur ce, Allez vite vous procurer ce chef d'œuvre.

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MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 22:38 
Ô-Totoro
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Bizarre, personnelement je trouve que la deuxième est la plus faible des saisons de la série, dans la mesure où elle m'a donné une impression de (très belle) transition, temporisation entre les évènements directement liés de la saison 1 et de la saison 3. Il y a néanmoins de belles thématiques, une intrigue intéressante [1], des personnages nouveaux et bien faits [2] et une ambiance très spécifique dans toute la série (maritime).

Pour moi, ça serait la 5 (elle complète parfaitement toute la série, la sublime [3]), puis la 4 (très belles réutilisations de personnages secondaires), la 3 (surtout pour la fin de Stringer Bell, sublissime de badasserie), la 1 puis la 2.
Ce classement est parfaitement subjectif, et surtout il se joue à tellement peu qu'il se révèle très peu significatif. Quand je pense à THE WIRE, je crois que l'aborder en tant qu'entité est quelque chose de pertinent.


[1] Et surtout qui se révèle fondamentale, dans la mesure où elle touche sans en avoir l'air au coeur du trafic de drogue de Baltimore, ce qui sera largement repris dans la saison 5).
[2] Mais malheureusement, ils ne seront que très peu repris dans les autres saisons (sans doute parce qu'un se fait tuer et l'autre fini en prison). Beadie devient quand même la femme de Jimmy et on reverra l'autre dont je n'ai plus le nom insulter Carcetti dans la saison 5, ça me parait un peu maigre.
[3] cf mon post masturbateur plus haut :p.


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MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 14:18 
Chasseur de Rêves
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Voilà, la 5ème saison terminée et on ne peut s’empêcher de souhaiter tomber sur une nouvelle série qui force autant le respect que The Wire. Car à la fin on se doit de lui faire une révérence et de dire à la Aretha… Respect… R.E.S.P.E.C.T. !

Une saison qui confirme la prouesse de cette série à mettre en scène une ville, avec comme nouvelle approche pour cette dernière saison, après la police, après la criminalité, après les dockers, après les écoles, après la mairie… le thème du journalisme, thème qui devait sans l’ombre d’un doute avoir une place particulière pour David Simon. En plus ce thème se prête bien à une dernière saison, car après les 4 premières, le spectateur fini par connaitre assez bien son sujet question Baltimore et il est d’autant plus à l’aise pour aborder le point de vue journalistique.

Autre chose que j’ai vraiment apprécié dans la série et que j’ai confirmée avec cette saison, c’est bien la qualité de sa BO surtout le McNulty et son More Than a Feeling ou alors le sage, l’unique et l’irremplaçable, le majestueux, « le père que tu as toujours voulu avoir », le MAGNIFIQUE.., vous l’aurez compris, Lester Freamon et la première version de Piece of My Heart, le combo Johnny Cash de Prezbo dans la 2ème et 4ème saison, avec les célèbres Ring of Fire et Walk the Line et il doit surement y avoir plein de standard RAP à être passé mais je dois avouer que mon ignorance dans ce domaine me rend incapable d’en citer plus d’un titre, j’ai reconnu quand même 50Cents durant la 3ème saison et qui était écouté par Cheese.

Bien entendu on ne remerciera jamais assez le staff qui a réalisé cette série et tous les acteurs qui lui ont donné vie. Ils ont tous, tous, fait preuve d’un jeu excellent. D’ailleurs je fus bien étonné de voir que le choix de l’actrice qui jouait le personnage de Snoop n’était pas fortuit et cette interview parle d’elle-même.

Leto II a écrit:
Avec sa saison ultime, THE WIRE amorce un virage essentiel et contraire à ce qu'elle avait assumé jusque là : de documentaire fictionnel, elle devient fiction documentée, ce qui n'est pas du tout la même chose. La différence se fait avec une affaire qui, cette fois-ci, prend des airs de véritable série américaine [1].

Il est tout à fait vrai que l’on est bien bien loin de la réalité crue que nous offrait les Barksdale dans les premières saisons cependant on pourrait voir également ce point comme une volonté (la dernière) de la série à vouloir enterrer la fiction. Une manière de dire : « oui pour cette saison on vous propose un serial killer comme l’on pourrait voir dans les Experts, mais vous saurez que c’est du pipeau dès le début, que ses origines sont aussi réalistes que bureaucratiques (restrictions budgétaires) et on vous montrera comment les journalistes, comment les politiciens, comment les flics, comment les citoyens… y feront face de manière réaliste ».

Donc après les avoir exposé (les personnages de la série) à ce que leur offrait la vraie vie dans 99% du temps, là dans la 5ème saison, on prend une affaire qui, il est vrai, est assez surréaliste à ce qu’avait proposé les autres saisons, mais qui permet de mettre en scène par contre une réaction tout à fait pragmatique (le maire qui étouffe l’affaire, les journalistes qui font de la surenchère, les flics qui sautent comme des fusibles…). Face aux frasques les plus improbables, les hommes, ou plutôt la société ne peut avoir qu’une réaction terre à terre.

On peut y voir aussi une envie de montrer que les médias sont les premiers responsables du côté rocambolesque que peuvent prendre certaines affaires alors qu’il n’en est rien. On victimise le téléspectateur et on responsabilise les médias, subtilement bien sûr.


Leto II a écrit:
Marlo va devenir un businessman en costard s'attaquant à des voyous dans la rue (dichotomie !) ; Herc un double agent, raccord entre malfrats et policiers (un outil scénaristique bien pratique !) ; Kima une mère secondaire et un remplaçant de Jimmy ; Chris un remake (en compagnie de Weebey !) de PRISON BREAK [6] ; Michael un nouvel Omar, réplique à l'identique et pourtant si creuse... le simulacre est partout, plus rien n'est réel [7].

Mais au contraire tout ça est bien réel, souviens-toi quand Lester dit à Jimmy que la police ne fait que traquer des malfrats, dans le meilleur des cas elle fini par leur passer les menottes mais d'autres criminels feront surface et on reprendra le cycle, le jeu...

Et le cycle dont parlait Lester impose sa loi à la fin :

- Marlo est une sorte d’union de Stringer Bell (qui essaye de se reconvertir dans les finances) et d’Avon (qui sait que sa place n’est que dans les rues) et la scène où Marlo prend de force un coin de rue est une image lourde de sens, reprenant le vieil adage, l’habit ne fait pas le moine.

Bien que le costard soit sur-mesure, le naturel reviendra toujours au galop (et je doute qu’il remette de nouveau un costume).

- Slim qui devient le nouveau Prop Joe,
- Sydnor qui devient le nouveau McNulty,
- Valchek le nouveau Burell,
- Duquan le nouveau Bubs,
- Chris un énième Weebey,
- Michael le nouvel Omar,
- Carv un nouveau Daniels
- etc…

Comme la vie et l’histoire, on retrouve l’éternel recommencement.


Sinon, blague de la saison 5 :

- Ou est-ce que je trouve les SDF ?
- Surement pas à leur domicile…

*Applause*


Cette série est A NE PAS RATER, combien de fois devrons-nous le répéter ? Je sais maintenant quoi répondre et sans aucune hésitation si on venait à me demander de citer la perfection ou ce qui s’en rapprocherait le plus dans le domaine des séries TV.

C’est bien de cristalliser toute la complexité d’une société, mais il reste difficile de transmettre le message. C’est bien de vouloir transmettre le message mais il est difficile de rester cohérent et de toucher du doigt ce que l’on veut. C’est bien de vouloir critiquer mais il faut savoir rester subtil… ce n’est pas évident de réaliser une série comme The Wire, mais on y est arrivé et c’est une prouesse.

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MessagePosté: Jeu 14 Oct 2010 17:29 
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Localisation: sur Sillage ... Poukram !!

En effet, il est l'un des 23 lauréats 2010 de la fondation MacArthur. Honoré, mais honteux, il n'a pas tellement compris ce qu'il venait faire parmi tous ces autres personnes. Il côtoie au palmarès des "génies" des arts et des sciences, physiciens, biologistes, généticiens, astrophysiciens, trois doyens de Cambridge et même un pianiste virtuose, etc. et recevra, comme chacun d'entre eux, la somme de 500.000 dollars US dont il disposera à sa guise sur les cinq ans à venir. La vocation de cette généreuse Fondation est d'encourager les citoyens ou institutions qui œuvrent pour un monde plus juste, plus riant et plus pacifique. Mais la Fondation MacArthur ne s'est cependant pas trompé en gravant dans le marbre l'importance de la série "The Wire". Pour nombre de ses fans, "The Wire" est la plus grande série télé ! L'atout majeur (comme l'a si bien rappeler RED ou Leto), c'est son réalisme qui est le fruit des années d'expérience que David Simon a emmagasiné en étant reporter au Baltimore Sun, spécialisé dans les affaires criminelles.

Interrogé par le L.A. Times sur ce qu'il comptait faire de cet argent, alors qu'il est toujours sous contrat avec HBO (pour la série "Treme", sur la vie à La Nouvelle Orléans après l'ouragan Katrina), David Simon a laissé entendre qu'il aiderait probablement différents programmes sociaux dans sa ville de Baltimore.

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MessagePosté: Sam 16 Oct 2010 13:55 
Chasseur de Rêves
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Messages: 2729
Localisation: Nulle part ailleurs
Merci pour avoir relayé l’info el-d !

Ben voilà, après que les universités aient intégré des épisodes de cette série dans leurs cours de socio, voilà qu’une prestigieuse association récompense le travail de David Simon qui est juste exceptionnel.

On espère maintenant que la prouesse de cette série en inspirera d’autres, et ce pour notre plus grand plaisir.

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 Sujet du message: Re: The Wire
MessagePosté: Ven 9 Mar 2012 14:26 
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Localisation: Visite une île celeste
Bien le bonjour aux admirateurs de The Wire.

Je n'ai toujours pas finit cette magnifique série (j'en suis dans la saison 3) mais je suis accro!

A l'heure actuelle, je trouve que la meilleure saison est la une même si on a cette mise en place des personnages, du lieu et du contexte.
J'ai moins aimé l'ambiance de la seconde même si le season final est pas mal. Je pense que je n'ai pas aimé à cause des dockers, ce n'était pas forcément le sujet que je voulais voir à l'oeuvre.
Et puis la 3... vu que je suis en cours, sa va être difficile pour moi de juger [j'éditerai mon post ou je ferai un nouveau commentaire!] mais je suis contente de retrouver les personnages de la saison 1. De plus j'ai l'impression que la saison 3 va plus se concentrer sur l'aspect judiciaire et politique de la ville.

Ce qui est sûr, c'est que quelques épisodes m'attendent aujourd'hui! =)

J'ai connu the Wire il y a peu de temps, personne dans mon entourage ne la regarde mais je me cherchai une nouvelle série et en fouinant, je tombe sur les créations de David Simon et étant une grande fan de Treme, je décide de m'y lancer et c'est un choix que je ne regrette pas!

En ce qui concerne les comédiens, sa m'a étonné de retrouver Lance Reddick (eh oui pour moi, c'est Broyes!), celui qui joue Bubbles a fait une apparition dans Fringe, de même le co-équipier de Mc Nulty joue dans Treme etc...
C'est un très bon casting avec de réels alchimies.

Bon allez je vais m'y remettre et dès que j'ai finie, je vous laisserai mon impression finale!

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"L'espèce humaine, contrairement à ceux que nous avons tendance à croire, est tout à fait au commencement de son histoire. Elle vient seulement de faire, vers l'infini de l'espace, son tout premier pas. La Terre est une graine qui commence à germer."

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