Hey, un nouveau membre du fan-club de The Wire en perspective 8)

A la première vision, moi aussi j'avais trouvé que la saison 2 était la plus faible car l'intrigue sur les docks ne me passionnait pas et était assez déconnectée des enjeux globaux de la série. A la deuxième vision en revanche, et en la mettant en parallèle avec les dernières saisons, on découvre que c'est l'une des intrigues les plus essentiels aux enjeux de The Wire et qui touche du bout des doigts le nœud de l'affaire.

Très fort donc.

Et de toute manière, elle fait parti de ces séries qu'on peut revoir à foison tant beaucoup d'éléments nous ont échappé la première fois (sans que la compréhension de l'intrigue n'en souffre !!) et enrichissent chaque vision.

Ma femme est tombée sur ça ce matin en écoutant la radio :



Je ne sais pas encore quand j'aurais le temps d'y aller assister à une de leurs études, mais en tout cas ça a l'air d'être très intéressant et ça donne une nouvelle approche de cette série qu'il faut que je connaisse !

Enjoy it :))

Ca commence doucement, les études universitaires sur les séries en France. Outre ce séminaire de recherche, il y a un colloque annuel je crois à Rouen (faudra que je retrouve les références du labo), avec des approches thématiques, multi-disciplinaires. Mais dans une optique plus "média-comm", que ce à quoi ressemble le séminaire de Nanterre à vue de nez ( de toute façon le champ n'est pas encore vraiment défini en France).

Combat des Titans : The Wire Vs. The Sopranos

In angliche dans ze texte, mais tasty.
Je vous invite aussi à voir (et pour les anglophobes, ce sera au moins parlant) le tableau de la compétition (View the Bracket), où on sera dég' d'apprendre que Six Feet Under et West Wing sont tombés au premier tour ; jouasses que Mad Men (?) et Breaking Bad soient allés en demi-finale.
Beau palmarès et jolie mise en forme du Tournoi. Ça vaut ce que ça vaut, mais c'est fait avec sérieux dira-t-on (on ne retiendra plus Isuzu à l'idée de voir Buffy considéré à une bonne valeur).

Merci pour la "compétition"! Dégoûté de voir Twin Peaks et BSG s'affronter dès le premier tour! Argh! M'enfin la sélection complète a sacrément de la gueule!

Sinon, première journée de stage sur les séries télés, et il a été beaucoup question de The Wire, bien évidemment! (mais aussi de The West Wing, 6 feet, Lost, Breaking Bad, Mad Men, Twin Peaks... Buffy! comme quoi on retombe sur un corpus connu!). The Wire est par excellence la série des intellos, en tout cas pour la réception des profs et des critiques. D'ailleurs un des conférenciers (Joyard, des Inrocks et du docu Series Adddicted) a expliqué que la série n'avait au départ été vue aux Etats-Unis que par les universitaires et dans certains milieux "guettos".

Vu mon actualité actuelle j'ai vu ce post informatif comme une invitation à poster sur le forum.
En effet ce mois-ci j'ai visionné l'intégrale de cette série d'HBO en faisant d'ailleurs pas mal de pub pour un personnage que j'ai beaucoup apprécié.

D'ailleurs c'est curieux en regardant un petit peu les posts du sujet, que j'ai commencé à faire lors de l'épisode 8 de la saison 5, je me suis rendu compte que j'avais le même avis que le monsieur qui à posté ce fameux combat des titans et qui me donnait l'impression d'un : "viens rejoindre le club des fans de The Wire".

Donc grosso modo j'avoue que la formule 5 > 4 > 3 > 1 > 2.
Me paraît tout à fait juste. La séparation entre la saison 2 est d'ailleurs très bancale avec les autres quand on regarde l'intégrale dans son ensemble. J'ai regardé l'intégrale en 9 jours ce qui en a épaté certains d'ailleurs mais moi quand j'aime je mange mes programmes à vitesse grand V.

Pour revenir rapidement à cette saison 2 c'est vrai que d'office quand on voit que le scénario commencé dans la première continue ici de manière bien faite, l'enquête sur le port fait vraiment bouche trou, surtout qu'au final peu de choses auront une véritable incidence par la suite, le gars revient vite dans la saison 5 mais rien de notable n'est à relever quand à son développement ou l'enquête de cette saison donc bon.

Pour le reste c'est vrai que c'est super prenant, et c'est quelqu'un qui dort devant la majorité des séries policières donc c'est peu de le dire. Après si il y a pas mal de perso le faible nombre d'épisode fait qu'ils sont bien développé mais pas trop car il faut passer de l'un à l'autre ce qui n'est pas évident, leur consistance reste cependant plus qu'agréable. Après pendant un moment j'ai été très déçu par Bubbles qui se décide à arrêter la drogue et à reprendre de manière aléatoire. Les saisons 4 et 5 répare ce défaut et finalement j'ai également apprécié ce personnage.

Par contre si la série est vraiment très bien, allez je le dis quand même, et excellente même. Il y a une chose que je ne pardonne pas et qui à failli me pourrir la série, même si finalement la série à une fin très bien fichu et qu'elle reste succulente à mes yeux malgré tout.



En dehors de ce détail cette série est vraiment excellente à mes yeux et surement la meilleure série policière à ce jour.
J'ai même lâché une larme lorsqu'on voit Dexter à l'époque ou la série n'était pas médiocre.

Il était temps que je passe par ce sujet pour crier haut et fort mon amour pour The Wire. Car oui on peut parler d'amour vu que ce fut un total coup de foudre. J'ai adoré le premier épisode, au bout de quatre j'étais totalement conquis et après deux saisons je peux sans rougir dire que c'est la meilleure série que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui. Et je sais de quoi je parle, je peux sans me vanter avoir vu les meilleurs séries qui ce sont faites (ou presque) et The Wire sort aisément du lot.

The Wire c'est une histoire solide ancré dans une réalité bluffante. The Wire c'est des personnages riches et attachants. The Wire c'est des acteurs de talent. The Wire c'est un scénario multiple montrant les multi facette de la société sans jamais prendre partie pour un groupe.

The Wire c'est la série parfaite.

Pourquoi faire un message aussi court alors qu'il y a tant à dire (surtout sur la saison 2 que j'ai vraiment adoré pour ma part) ? Tout simplement que j'attaque la saison 3 ce soir et que j'aimerais partager mes impressions avec les fans de la série. Ça sera toujours une excuse pour certain de ce remémoré des passages cultes (je sais qu'il va y en avoir encore plein).

Donc je vous dis à plus tard pour mon avis sur le premier épisode de la saison 3.

Sinon pour TTC je n'ai qu'une chose à dire.... THE WIRE tout simplement...

13 ans... et 4 mois ^^

Saison 3 Épisode 1 & 2 - Time After Time/All Due Respect

C'est reparti pour une nouvelle saison pleine de promesse. On retrouve donc la qualité d'écriture des précédentes saisons, toujours aussi agréable à suivre avec ces histoires multiples. Assez déstabilisante au début vu qu'il s'est passé un an entre la saison 2 et le début de la saison 3. L'enquête autour de Stringer Bell par le biais de Proposition Joe semble être au point mort. C'est assez couillu d'avoir zappé un an d'enquête finalement pas vraiment intéressante pour partir vers une intrigue plus politique. Ravi de revoir que Mc Nulty est resté à ça place, que Prez l'a regagné et que Syndor à réintégré l'équipe.

Les choses commencent mal pour l'équipe de Stringer Bell qui perde tout simplement leur lieu de vente. Forcément, les choses peuvent facilement partir en couille vu qu'ils sont obligé d'empiété sur les territoires adverses.
Pas tout compris par contre tout ce qui touche au problème politique. Je suis toujours un peu largué dès que les ronds de cuirs apparaissent. Apparemment les élections à la mairie arrive à grand pas et le maire resserre ces liens avec les hauts gradés de la police.
Les écoutes sont en sursit vu que ça n'aboutit à rien. Et c'est pas avec le cas de Cheese (épique) qui va faire changé d'avis les grands patrons. D'ailleurs Rawls, qui a prit du galon, est de plus en plus horrible avec ses hommes, ce qui le fait vraiment jubiler.

Je noterais trois nouveaux personnages apportant une nouvelle approche des différents problème. Tout d'abord Carcetti, dont je n'ai pas saisi le rôle, semble avoir les dents longues. Un rôle encore parfait pour le Littlefinger dont les intentions sous encore très flous.
Beaucoup aimé également les deux autres, le major Colvin, futur retraité (dont Herc et Carver sont sous ses ordres) dont la désillusion de ses années de bon et loyaux service n'ont servit à rien. Et enfin Cutty, fraichement sortit de prison qui comprend que le monde à changé sans lui et cherche désormais à trouver une place dans cette société dont les règles ont changé.

C'est toujours aussi génial et prenant. Aucune déception et je maintiens toujours que c'est la meilleure série de tout les temps. La suite risque d'être fort en évènement.

News non relayée ?
Je m'en charge !
Spoilant !
http://www.maxim.com/tv/maxim-interroga ... f-the-wire

Voici une interview à laquelle ont participé plusieurs membres du staff de la série.
Là ou elle devient très intéressante c'est lorsqu'il est fait mention d'un film basé sur la série.
Vraisemblablement David Simon, créateur de la série, voudrait en faire une préquelle.
Je ne saurais comment prendre cette nouvelle à la vue des 5 saisons, il m'aurait paru plus intéressant de faire une suite pour clore le chapitre des grecs, mais il en sera peut être autrement.
En tout cas nous n'en sommes pas là et surement que si il y aura un film nous serons nombreux à vouloir découvrir ce que le staff nous réserve.

Boh, c'est bien beau cet interview mais ce n'est pas grand chose à côté de ce qui s'annonce comme le projet artistique de la décennie :

/!\ Gaffe Tôji, ça spoile à mort la fin de la saison 5

The Wire, le musical !!

Z'ont même réussi à embaucher les acteurs de la série pour ce p'tit délire

Très chères biatchs fans de la série,

vous serez aussi deg que moi en apprenant que vous avez loupé les billets pour la masterclass David Simon du 15 octobre prochain sur Paris. Prix de consolation, les gens devaient sortir les coutales ou y aller au shotgun pour avoir leur place.

Plein de bisoux,
tendrement

http://www.forumdesimages.fr/fdi/L-Acad ... e-et-Treme

L'intégrale de The Wire étant maintenant derrière moi, je peux, les yeux plein d'étoiles venir parler de mon engouement pour cette série aussi dure que réaliste.

Étant un aficionado de cette fabuleuse chaine câblée qu'est HBO, dans tous les cas on peut rarement en sortir déçus MAIS on peut aussi en ressortir différents après avoir vécu une expérience télévisuelle de cette qualité.

J'ai du mal à trouver les mots pour démarrer tellement cette expérience fut forte, mais on va commencer par les classiques: une écriture sublime, une réalisation sur un mélange de docu-fiction assez déroutant et tellement immersif que le plaisir est là à chaque épisode, On s'attache à tout le monde qu'ils soient d'un côté ou de l'autre de la loi, il y a pas de bien, pas de mal, beaucoup de gris sur la ville de Baltimore. On évite un manichéisme avec des personnages ni entièrement mauvais ni entièrement bon et souvent, ils ne sont pas du mauvais côté de la loi pour rien, ils sont nés là, ils ont grandi dans les pavillons. Les censés bons sont corrompus, alcoolique et j'en passe... On suit des pôles de gens dans une ville d'une façon ultra-réaliste, c'est saisissant, c'est prenant, c'est The Wire.
Ce que j'aime dans ce côté réaliste, c'est qu'il n'y a pas de chichi, pas de pathos à la pelle quand un gosse se prend une balle perdue, ou quand on doit annoncer une mort à quelqu'un, on le fait, on est désolé et on s'en va, pas de violons, pas de marches funèbres. C'est brute, c'est dur mais il faut continuer. J'aime cette série et elle est rentrée dans mon top 3 d'un claquement de doigts.





Il est difficile pour moi de faire un classement des saisons de The Wire mais si je devais en faire je dirai 3>1>5>4>2. Le fait que la deux soit en dernier ne veut pas dire que c'est la plus mauvaise, juste qu'elle est différente des autres, elle est une sorte de parenthèse je trouve, parenthèse transitoire avec entre la saison 1 et la 3 et B&B. La 4 est la "moins" active niveau police je trouve et mets l'accent sur le système scolaire et ces difficultés, j'ai beaucoup aimé cette saison mais une fois encore elle est différente du reste.
La fin de la série, si tant qu'il y ait une fin est assez surprenante, on a pas un arrêt en soi mais une passation de pouvoir, un éternel recommencement. J'ai trouvé cette fin à la fois déroutante et fantastique.
Juste, un petit bémol, dommage que l'affaire sur les grecques ne se soit pas terminée. J'aurai aimé une saison 5 autour d'eux et Marlo. Mais bon

Je trouve que dans cette série il n'y a rien à jeter au contraire, tout est bon. Des acteurs géniaux, charismatique à souhait, des personnages haut en couleur dans la grisaille bétonnée si je puis dire, des intrigues policières, criminelles et politique excellemment bien menée…. J'en passe et des meilleurs….
THE WIRE C'EST D'LA BOMBE BAYBAY comme dirait l'autre.

On a un vivier de fan de The wire sur le forum, alors je vous ordonne tout de suite de lire les bouquins de David Simon et Ed Burns, c'est la version papier de la série.

Pour le moment, j'ai lu la première partie de The corner (parce que les éditeurs français kiffent bien diviser en deux les livres, ça double la thune ça entretient la cohésion de l'oeuvre).



Le livre raconte le quotidien de quelques protagonistes du corner. Pas d'intrigue de fond, juste une description terriblement lucide et infiniment humaine des personnages. C'est une tragédie grecque moderne : dès le début, tu sais que c'est fini, les personnages le savent mais ne s'y résignent pas, se battront jusqu'au gong final, pas nécessairement abrupte ni spectaculaire, simplement inéluctable. David Simon et Ed Burns se permettent d'être plus descriptifs, d'aller au fond de la psyché des personnages qui ne seraient que de seconde zone dans la série et de décrire longuement (et avec un sens du récit impeccable) les grandes étapes historiques qui ont amenées inexorablement aux ghettos de Baltimore. En ce sens, c'est un complément indispensable à la série. On assiste au bas fond de l'humanité, la description est approfondie, dénuée de misérabilisme, saisie avec une prouesse inouïe : on sent que The wire n'est pas sortie juste par hasard du chapeau pointu d'un flic et d'un journaliste indignés. En 400 pages, ils réussissent à décrire, cerner le problème des politiques carcérales, éducatives et policières, je n'ose imaginer ce que ça va donner avec l'autre moitié.
The corner se rapproche beaucoup de la saison 4 de la série, pas seulement parce qu'elle décrit vers la fin le système éducatif mais parce que c'était la saison qui adoptait le plus le point de vue des parias corner.

J'ai rarement vu des personnages piqués avec autant de justesse, de sincérité et de recul. Ne serait-ce que pour ça, c'est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Il y a également le portrait d'un couple d'une dignité qui m'a foutu des larmes énormes sur les joues : leur vie n'est pas exceptionnelle mais elle est droite, exemplaire et solennelle.

Sur ce, je vais enchainer sur Baltimore, des mêmes gus. 900 pages du même accabit : YAY.

Pas du même acabit : Mieux.



Complément indispensable pour creuser la partie policière de The wire, Baltimore : une année dans les rues meurtrières raconte le quotidien de la brigade criminelle de la Police de Baltimore. Une quinzaine d'inspecteurs, lieutenants, colonel y sont dépeints avec une maestria rare : le fonctionnement d'une enquête criminelle sur les meurtres y est retranscrit du début à la fin, au travers de récits journalistiques (tout ce qui est raconté dans le livre a eu lieu pendant l'année d'investigation de David Simon) précis, objectifs et d'une qualité littéraire indéniable. Ici, pas de climax, pas de rebondissement abracadabrantesque, pas de technologie miraculeuse : les affaires sont le fruit d'un mélange d'expérience, d'instinct, d'analyse mais aussi hélas de chance et de bêtise humaine. La douce mélancolie et l'humour amer qui pèse sur ce vestige de la Police de Baltimore sont saisissants. Là où The wire se permet d'aborder deux points de vue autour d'un fil rouge tenu d'une main de maître, Baltimore propose d'approcher la monotonie de la vie d'inspecteur et d'appréhender profondément ce métier dans ses rouages les plus élémentaires.
Les anecdotes ne sont pas là pour remplacer la lente et méthodique reconstitution de la vie de la Brigade, elles l'illustrent avec une efficacité sans faille. Plusieurs passages ont d'ailleurs été repris à l'identique dans The wire, tant la métaphore qui s'en dégagent est puissante. Je pense notamment à la scène d'ouverture de la série. La plupart a été testé auprès d'un panel de policiers, ce qui en garantit toute la force humoristique. Plusieurs fois, j'ai été retrouvé dans les lieux publics à glousser comme un con sur mon livre.

Le portrait n'est en définitif ni médiocre ni sublime : il est sincère. Ce qui en fait toute la beauté.
Ce chef-d’œuvre d'humanité prouve encore une fois que David Simon est un des plus grands artistes de notre époque. Pas plus, pas moins.