Bon, ça y est, j'ai fini de regarder la saison 5, j'ai enchaîné les quatre derniers épisodes : inutile de dire que je risque de spoiler.
A vrai dire, je savais qu'il y aurait des morts dans ce final, j'ai dû le lire malencontreusement quelque part, mais malgré ça, j'ai été surpris par chacune des morts qui nous ont été balancé à la tronche. Bon, celle d'Elias m'a surpris deux minutes, mais il ne faisait pas vraiment partie du groupe, et c'est avant tout, plus que Root ou Shaw, un méchant - et ce malgré le brouillage du manichéisme habituel que cette série a l'audace de nous présenter. Sa mort coulait donc de source, mais celle de Root m'a cependant surprise d'autant plus, et quelque part déçu, parce qu'elle manque de panache, elle passe presque inaperçu, et c'est d'autant plus dommage qu'elle revient ensuite d'entre les morts au travers de La Machine avec laquelle elle a passé tant de temps, et qui s'est imbibée de sa personnalité... En somme, l'humanisation de La Machine aurait eu plus d'impact sur moi si la mort de son avatar avait également été plus mise en avant.
Par contre, dans la catégorie des morts qui m'ont touché, il y a eu celle de John. Pendant tout l'épisode, je voyais Fusco mourir, ou Shaw, mais une fois son exécution au port abrogée, je le voyais définitivement rester en vie, surtout après la promesse d'Harold de s'occuper du problème... Et en parlant de promesse, justement, John a tenu la sienne, et je n'ai pas honte de dire que j'ai pleuré devant son sacrifice, entrecoupé de la mort de La Machine, qui réserve ses derniers mots à Harold. Au fond, c'était une idée de génie de donner à La Machine l'apparence de celle qui l'a le plus côtoyée, ça l'humanise et ça rend ses paroles, ses mots et surtout sa mort quasiment aussi déchirante que les autres.
Bref, je parle beaucoup de mort, comme s'il ne fallait résumer le final de la série qu'à ça. Ce n'est bien entendu pas le cas, elle mérite qu'on en parle plus, qu'on s'y attarde. Sa relativisation du manichéisme couplée à sa façon originale d'explorer le concept de série policière en font assurément un passage obligé pour ceux qui aiment les séries qui vont plus loin que du simple procédural bête et méchant. Elle explore des thèmes intéressants, propose des personnages attachants, complexes, et malgré tout cohérents, et a tellement d'autres choses à offrir - comme ses musiques, qui collent tellement aux ambiances, et notamment aux fins de saisons, mais aussi ses épisodes originaux dans leurs idées de réalisation, comme le fameux et déchirant épisode 11 de la saison 4.
Edit : Dire que la fin m'a plus serait un euphémisme. Je regrette aussi, d'ores et déjà, cette série. La fraîcheur qu'elle apportait au monde des séries policières va me manquer.
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Dernière édition par UrbanChicken le Lun 28 Nov 2016 21:59, édité 1 fois.
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