Désolé d'avance, je vais être un peu vif...
heu... Raoult est connu comme le loup blanc pour ses provocations, ses déapages, ses amalgames, et son populisme. Il est une sorte d'avant poste de la réaction au sens large. Qu'il tienne de tels propos n'est donc pas surprenant: il en a déjà tenu de similaires sur d'autres sujets, et en tiendra d'autres encore. C'est stratégique: il en fait des tonnes, disperse la discussions sur des détails qui ne veulent rien dire (ici les manga), et comme ça les propositions de sa majorité apparaissent comme modérées, inspirées par une forme de sagesse. Mais Raoult n'a que faire ni des manga, ni même de la tenue des jeunes filles, en classe ou dans la rue. Je ne sais pas très bien ce à quoi aspire véritblement cet homme politique d'ailleurs. C'est pour moi indicernable. Peut-être, comme beaucoup de populistes matinés d'un goût du pouvoir, c'est globalement avoir un avis sur tout, qui se démarque, et qui lui laisse une place pour exister politiquement. Il n'y jamais eu et il n'y aura jamais d'intelligence dans le moindre de ses propose: il ne se situe pas du tout à ce niveau, mais bien à celui de la réaction, à entendre doublement: d'une part au sens de réactionnaire (courant politique de la facilité), et d'autre part au sesn de réagir: donner l'illusion d'agir en ne faisant que se saisir de l'actualité et de ses mini controverse, les grossir et en faire es débat qu'on s'approprie pour faire croire que l'on est acteur politique. Vous l'aurez compris, c'est typiquement l'homme politique que je déteste, l'espèce la plus vaine et la plus médiocre.
En outre, Raoult est dangereux du fait de sa science des média, et de son caractère faussement bonhomme. Il ne se démonte jamais, même après avoir dit les plus grosses énormités. L'autre jour je l'ai entendu dire deux monstruausités qui n'ont été que faiblement contestées par l'assistance, et donc que mollement retirées. L'essentiel était fait: le message était passé. Ainsi, au sujet de l'émancipation des femmes, il reprenait le nom de l'association "ni putes ni soumises" expliquant que puisque les femmes avaient bien montrées qu'elle se détachaient du second qualificatif, il serait temps qu'elles se préoccupent du premier (sic!). Devant les réactions il a précisé qu'il n'avait pas prononcé le mot "pute" directement, donc pas d'insulte. Et personne pour lui faire remarquer qu'une périphrase vaut autant qu'une dénomination! Dans la même émission, parlant des émeutes de banlieues, il explique que si les garçons se sont arrêtés de mettre le feu aux voitures, les filles pourraient arrêter de le mettre ailleurs, pour que tout s'apaise (sic derechef!!)!. Je précise que dans le même temps il avait évoqué les manga, mais que, dans le flot des insanités, le sort de l'imagerie nippone m'avait semblé bien risible comparé à tout ce qui venait d'être dit. Tout ça pour dire que c'est bien de s'insurger contre des dérives, mais que le côté communautarisme ne doit pas faire perdre de vue l'essentiel: dans ses déclarations Raoult ne s'en prend pas aux manga, mais aux femmes, à leurs libertés, à leur statut dans la société.
Désolé encore de m'être un peu emporté, mais je suis doublement agacé: par le personnage lui-même, et par les réactions qu'il suscite, qui foncent en plein dans sa stratégie, ne voyant souvent que le petit bout de la lorgnette, et manquant du coup leur cible faute de l'avoir clairement identifiée. C'est cette science qui fait la force d'un tel personnage, mais aussi son pari jamais démenti concernant l'état actuel de la société, reposant sur un individualisme tout puissant, et des replis communautaire pour lui faire écho, lui résister, ou le magnifier, on ne sait plus trop...
EDIT:
Onizoku>>>> oui oui, c'est bien lui...
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Dernière édition par seleniel le Lun 26 Juin 2006 20:28, édité 1 fois.
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