Marre des débats socio-philosophique ?
Je vous propose donc un petit débat culturel histoire de changer ^_^

Bon ce n'est un secret pour personne, la SF ce n'est pas le genre le plus populaire. C'est souvent considéré comme un genre pour geek. Il n'y a qu'à voir en France, à part la franchise Stargate (qui est dans la forme un peu batarde et présente une forme mixant aventure "contemporaine" et SF), ça fait facilement plus de 10 ans qu'aucune série de SF n'est proposée par les grandes chaînes. Le seul exemple est la série Space 2063 qui est passée sur M6 il y a bien longtemps (plus de 10 ans) et en dehors de ça c'est le néant. Pourtant depuis plus de 10 ans il y a eu de nombreuses séries de SF américaines mais aucune n'est arrivée jusqu'aux grandes chaînes alors qu'on a eu droit à la plupart des "autres" genres de séries.

Par exemple France 2 : il y a de cela des années ils ont acheté Babylon 5 mais ne l'ont jamais diffusé car comme c'était de la SF ils ne savaient pas comment l'intégrer dans leur programmation - bah oui de la SF c'est "spécial", ils ne peuvent pas la diffuser comme une série "normale"....


Je pense que le problème de la SF est d'une certaine manière le même que celui de l'héroïc Fantasy. La SF en général tout comme l'héroïc Fantasy propose (ou réinvente) un univers totalement différent du nôtre, dans le sens où l'histoire prend place dans un monde fictif, qui n'existe pas et qui n'existera sans doute jamais. Ces univers proposent des situations et des règles qui sur la forme ne font pas echo à notre monde - bien que sur le fond il y a bel et bien un echo évidemment.

Je me souviens que lors de la sortie du premier film du Seigneur des Anneaux. Une amie qui était allé le voir et qui ne connaissait pas LOTR, ne l'a pas du tout aimé. Lorsque j'ai discuté avec elle pour savoir pourquoi, il s'est avéré qu'elle ne trouvait pas ça crédible et trop loin de la réalité : les races, les lieux, les créatures, etc. rien de tout ça ne lui parlait et elle trouvait ça sans intérêt. La forme du Seigneur des Anneaux ne faisait en aucune façon echo avec notre réalité et donc rien qu'à cause de ça elle n'avait pas pu entrer dans l'histoire.

Je pense que le problème de la SF c'est souvent de proposer un monde alternative qui ne fait pas echo sur la forme à notre monde et donc à cause de ça beaucoup de gens ne peuvent pas être dedans car c'est vraiment trop loin de leur univers.

A contrario le fantastique fait echo à notre monde et plus spécifiquement à tous les fantasmes que notre monde peut succiter. Le fantastique c'est l'introduction d'un élément "extraordinaire" dans notre vie quotidienne. Une histoire fantastique peut très bien "devenir" réelle si on croit dans le surnaturel et l'être humain a une tendance naturelle à porter crédit à un fait fantastique.

La frontière entre notre réalité et le fantastique est très mince et le spectateur/lecteur a vite fait d'y trouver un echo à sa propre vie.
Par contre pour la SF qui propose une autre réalité (de même que l'héroïc fantasy) la frontière entre cette autre réalité et notre propre monde est souvent difficile à franchir : "c'est trop différent de ce que je connais donc ça ne m'intéresse pas".

C'est ma 'tite théorie personnelle et la problématique couvre très certainement un champ bien plus vaste que ce que j'ai évoqué là, mais je suis sûr que cette histoire de "monde différent" est un des aspects majeurs de cette problématique...

voilà c'est parti^^

bon je ne suis pas un grand de SF mais j'aime bien
je pense qu'il y a deux raisons a l'impopularite du genre SF le premier c'est qu'il y a deux gros prejuges sur les fans de SF . Les gens pense que les fans de SF sont des gens qui ne sont pas sociable qu'ils ne vivent pas dans la realite voir qu'ils refusent d'y vivre. Pour eux le fan type de se genre de serie est quelqu'un qui reste 20h devant son ecran par jour.
Deuxieme raison mais celle la est plutot d'ordre finacier c'est qe les chaines de televisions ne que se qui est a la mode (genre il y a deux ou trois la mode etait a la tele realite et s'etait vraiment chiant)
donc il n'investissent que tres peu dans la SF. donc il ne nous reste plus qu'a espere que la SF devienne a la mode

Pour moi c'est exactement ça. Je prends l'exemple de Star Trek : je ne sais pas si un jour je vais m'y retrouver. Avec toutes les saisons, les races, les vaisseaux et les histoires à retenir, ça me fait peur donc ça ne m'interesse pas. Et puis après des fois on peut voir sous différentes formes des geeks de Star Trek donc on a peur d'en faire autant.
Moi j'ai seulement regardé trois/quatre séries de science fiction dans ma vie :
-Stargate SG-1/Atlantis : Car je regarde depuis la première saison donc je sais ce qui se passe, et puis c'est pas tellement compliqué.
-Star Wars : J'ai les BD et plusieurs coffrets de VHS/DVD des films depuis toujours, donc je connais par coeur.
-Battlestar Galactica : C'est très simple à comprendre, on s'identifie très vite aux personnages, aux situations. Il y a juste à mémoriser quelques mots-clés comme "contact dradice", "raptor", "viper", "cylon", et puis c'est tout.

Mhaaa la science-fiction je suis né et je mourrais dedans !!
Un genre à part ? Non je ne pense pas car de toute façon tout les genres sont sencés être à part les uns des autres alors pourquoi mettre la SF vraiment à part ?
Tout d'abord il faut se dire qu'aux USA le problème se pose surtout moins et donc que c'est en est encore un bien de chez nous ! Alors venez dans un coin paumé comme le mien et là vous pourrez vous reposer la question !
C'est vrai qu'en général tout les genres audio-visuel ont un point commun : dépeindre plus ou moins scrupulesement la réalité sans déborder dans des rêves complètement iréeles . Et c'est là que le bas blesse car en fin de compte cela convient à beaucoup et personne ne réclame des aventures sur des planètes imaginaires avec des monstres féeriques .
C'est peut-être bien à cause de la peur du " et si ca arrivait " car c'est bien connu : " tout ce que l'imagination humaine est capable de reproduire dans la réalité " donc on préfère regarder ce qui éxiste déjà que ce qui pourrait éxister .
Mais force est de constater que l'on rattrape la SF plus vite que prévu et tout le monde doit bien se faire une idée : la SF se déroulant dans l'espace est peut être plus science que fiction !
Alors certes pour des séries comme star trek la longueuer de la série n'arrange rien mais beaucoup de séries mériterait un peu de reconnaissance ne serait-ce qu'autant que les " normal " car finalement tout ce qui se déroule sur le petit ou le grand écran a sa part de fiction dans la plupart des cas ; et les gens ne cesseront jamais d'avoir des rêves !!

Pourquoi la SF n’est-elle aussi appréciée qu’elle devrait l’être ? Je pense que la première chose qui fait frein à cette appréciation à la SF est sûrement le manque de repère familier qui en découle. La plupart du temps, pour les séries SF que j’ai pu voir, on rentre assez brutalement dans un nouveau concept de société, avec ses nouvelles races, ses nouveaux vocabulaires, ses nouvelles religions, et tout ce qui en régit. Après, il faut être réceptif à ce genre de changement, comme quand on va dans un autre pays. Personnellement, j’ai toujours su m’adapter au changement, ce qui requière une certaine ouverture d’esprit.

Peu de personnes ont cette ouverture d’esprit, ce qui a toujours été dans l’histoire un frein à l’évolution. Les gens sont dans leurs petits train train quotidien et hésité beaucoup à en sortir. Ca ne les intéresse pas d’oublier un moment leur vie et tout les problèmes qui sont liés et d’aller voir ailleurs. Moi, je ne vois en rien un problème de sociabilité, mais ce n’est pas ce que pense la majorité des gens. Regarder l’énorme évolution de l’espèce humaine en 100 misérables années, les personnes vivant début 1900 n’aurait jamais pu imager une telle transformation de leurs sociétés. Et encore aujourd’hui, alors que la réalité rattrape la fiction, on a encore du mal à croire que certaine chose soit possible.

Quoi qu’il en soit, apprécier la Science Fiction ne sera jamais à la portée de tout le monde car ça réclame une certaine vision de l’avenir pas toujours très attirante. Accepter de voir cette avenir, c'est accepter de devoir un jour ou l'autre remettre la totalité de sa vie en question, et peu de personne sont prêt à tenter l'expérience.

PS: J'ai encore pas mal de chose à dire, mais là, faut que j'aille me coucher, demain debout de bonne heure.

Une des premières causes me semble être la difficulté d'approche du genre. Les gens ont beaucoup plus tendance à suivre les phénomènes de masse ce qui est loin d'être le cas de la SF, car par phénomène de masse on entend bien sur grande communauté. La plupart veulent appartenir à une communauté plus importante et le plus facilement possible et si on fait une rétrospective sur celle de la SF, avant l'arrivé du Net, on peut dire qu'elle ne jouissait pas de la plus grande notoriété cependant avec l'arrivé de ce nouveau moyen de communication on a pu constater un épanouissement du genre qui est devenu plus populaire car plus accessible et plus en vogue, d'ailleurs le fait d'en parler maintenant le prouve.

La cible à savoir le futur fan peut être aussi un facteur expliquant le coté à part de la SF, car cette cible peut être déroutée et déstabilisée par la multitude de bases requises pour bien suivre une histoire SF et ceci dans plusieurs domaines que ce soit physique (quantique), chimie, sociologie, mythologie... Dans science fiction, beaucoup ne retiennent que "science" alors que le genre est de loin plus vaste, plus complet et plus éclectique. En plus la plupart des séries SF ont un but et une morale existentielle qui ne touche et ne parle pas forcément à l'ensemble des potentiels intéressés (des brutes ^^)

Prenant pour exemple Sliders, une série qui a connu une très grande gloire durant ses premières saisons, à part le fait de glisser d'un monde à l'autre la série était plus axée socio-fiction que science-fiction ce qui était très ingénieux... Si le monde n'avait pas connu l'énergie nucléaire, si les les glaciers avaient déjà fondu, si les le communisme l'avait emporté sur le capitalisme... Bref des situations assez intéressantes. Mais dès que les auteurs se sont mis en tête de rendre la série plus SF "conventionnelle" (par l'introduction de la race des Kromags) une nette baisse de l'intérêt des "fans" a pu se faire sentir car ces derniers ne se reconnaissaient plus dans ce genre ce qui fut une des causes de l’arrêt de la série.

L'entourage joue aussi un rôle très important, si on connaît des personnes fans de SF, alors on a de sérieuses chances d'y prendre goût.

Je ne pense pas que la science-fiction soit vraiment un genre à part car dans science-fiction, il y a fiction et toute histoire n'est ni plus ni moins qu'une fiction inventée de toutes pièces. En effet, je crois fermement que même si l'on parle par exemple d'une histoire se passant dans la vie réelle, il faut savoir s'intégrer dans un univers différent du nôtre : celui du héros ou de l'héroine et qui de surcroit, est souvent remarquable (d'où l'intérêt d'en faire un récit). Ensuite, il est clair que la SF demande un plus grand effort d'investissement afin de bien être introduit dans le nouveau monde que le genre propose que si elle avait été une fiction d'un autre type. Il n'y a donc pas d'un côté un effort d'intégration et de l'autre aucun mais plus un certain nivellement d'effort pour bien comprendre et là-dessus, il est sûr que la SF est malheureusement partie avec un cran de retard.

Cependant, j'explique cela tout d'abord par un constat : c'est que, que ce soit les gens qui apprécient moins la SF que les autres genres de fictions ou bien les coûts nécessaires à une telle production, celle-ci est bien moins représentée dans le réseau des films, des séries ou des livres que n'importe quel autre type d'histoire. En cela, on peut déduire plusieurs choses : soit, parce que la SF est moins représentée, cela ne titille dès lors plus la curiosité car on peut se dire qu'un genre en minorité ne doit certainement pas valoir le détour ; soit encore, parce que "personne" n'aime la SF, on va moins en produire. Mais l'un dans l'autre, il est à noter que ce genre est dans un cercle vicieux pour sa propagation et qu'elle est cantonnée à un statut à part (et non à un genre à part).

De plus, comme cela a déjà été dit, on doit plus s'investir dans une histoire de SF que dans une autre, plus accessible et plus rapidement... De ce fait, contrairement à certains, je n'explique pas la dénuation d'intérêt pour la SF comme un manque d'ouverture des populations environnantes mais plus comme un des aspects inévitable que notre société actuelle a engendré. On peut effectivement remarquer qu'à notre époque, tout ce qui est "divertissement instantanné" dans le goût des télé-réalités (moins vrai aujourd'hui tout de même), jeux télévisés ou encore film comique sans suite, on y adhère tous (une façon de parler). Et cela est bien simple de logique : parce que nous vivons dans un monde où le temps libre devient de plus en plus limité et où notre capacité à s'investir devient moindre (peut-être par fainéantise), nous ne nous offrons pas à des genres telle que la SF car cela nous rebute tout d'abord mais également car nous n'avons plus vraiment le temps à cela. Ce n'est donc pas par fermeture d'esprit qu'on n'apprécie pas la SF mais en raison de notre train de vie dans la société contemporraine.

Il faut en effet remarquer que toutes les sagas présentant une certaine longueur devient tout de suite moins attrayante. Il est fréquent d'avoir des exemples concernant les séries TV. Observons qu'une série qui en est à sa septième année de diffusion ne rassemblera plus dès lors que les fans de tout premier plan, ne ramenant qu'un public nouveau qu'à de très rares (trop rares) occasions. Par cela d'ailleurs on peut expliquer un autre fait inéluctable : les séries finissent toujours par disparaitre, et ce, quelle que soit leur qualité de réalisation, leur qualité de jeu d'acteur et leur qualité de script, parce que ne renouvelant pas assez son public et du fait que celui qui lui était fidèle se désagrège inévitablement au fil du temps, il vient que la série terminera sa carrière de manière fataliste par une disparition pure et dure. C'est par ailleurs en marge de ce constat regrettable que nombreux sont ceux qui décident à mettre un terme noble à leur histoire par eux-mêmes et alors que le public suivait encore, après un certain nombre d'années de diffusion.

Enfin, une dernière remarque, la SF n'est peut-être pas répandue ni évaluée à sa juste valeur car comme on l'a déjà dit, elle est dotée d'un certain préjugé... Celui de se dire que ce genre n'est rien de plus qu'une course effrénée vers de nouvelles technologies et qu'elle n'est rien de plus qu'une foultitude d'effets spéciaux qui n'a pour but que d'en mettre plein la vue au spectateur. C'est sûrement d'ailleurs en partant de cet axiome que les gens ont commencé à se demander si ce genre ne correspondait pas aux geeks et non l'inverse. Par rapport à cela, on peut alors effectivement se questionner sur le fait de savoir si oui ou non, la SF est dépréciée parce qu'on manque d'ouverture d'esprit ? Je persiste à croire que non car au contraire de ce que j'ai lu, je pense réellement que l'humain est curieux par nature car dans le cas contraire, comment peut-on expliquer cette évolution, qui si on l'observe de près est fortement remarquable. Ainsi, comme je l'ai dit, je crois que ce genre n'est pas aimée pour quatre raisons :

1/ Manque de temps et donc désir de se divertir rapidement
2/ Par suite, une demande trop élevée d'effort pour bien saisir la complexité de l'univers engendré
3/ Manque de représentants dans le genre
4/ Un certain préjugé (mais qui n'explique pas, selon moi, le pourquoi de la chose étant entendu que nombreux sont les préjugés sur tout ce qui nous entoure et cela n'a jamais empêché divers autres genres à nous conquérir)

Pour le mot de la fin, je dirais qu'il est assez regrettable que la SF, qui permet une évasion totale de notre univers, qui peut par ailleurs nous aider à nous ressourcer ne soit que si peu aimée (le peu de réponses reçues par ce topic le prouve sans difficulté). Contrairement à ce que beaucoup de gens le pensent, ce genre d'histoire ne se cantonne aucunement à narrer des maîtrises technologiques plus folles les unes que les autres, car la SF n'utilise en soi ces procédés technologiques et révolutionnaires que comme prétexte à une intrigue souvent captivante et où s'entremêle tout ce qui fait nos peurs, nos désirs, nos rêves mais surtout notre société : entre philosophie et sociologie ou encore entre communauté et psychologie...