Hum ? On parle de folie ? Et je ne me suis toujours pas exprimé ? Tsss, tu te déçois mon petit TEW…
Commençons par le commencement et remémorons-nous comme vous mes tocs débiles d’enfance. Quand j’étais un gamin encore ignorant du monde qui l’entoure, je retenais ma respiration à chaque fois que je croisais une personne âgée dans la rue. Pourquoi ? Parce que j’étais persuadé que si je respirais le même air qu’eux, j’allais vieillir d’un seul coup et devenir vieux moi aussi ! Pensée terrifiante pour un enfant et terriblement stupide rétrospectivement.
Venons-en maintenant aux peurs absurdes, joies de l’enfance. Deux de mes plus grandes peur de gamin ont été causées par des films. Et ce, sans jamais les avoir vus. L’explication est simple : moins on a d’informations sur un sujet, plus on imagine des choses dessus pour compléter sa connaissance, jusqu’à dépasser la réalité. Ca a été le cas pour moi et le film
Alien (et ses suites). Sans jamais en avoir vu aucun, la créature cauchemardesque de ce film est devenu pour moi l’incarnation même de la peur. Dès que l’idée de peur atteignait mon cerveau, l’image de l’Alien s’imposait dans mon esprit. D’ailleurs, lorsque je faisais encore des cauchemars, quand je me rendais compte que je rêvais, je me disais « Oh bon sang, il ne faut surtout pas que je pense à Alien ! » Et généralement ça ne ratait pas, une jolie troupe de xénomorphes se matérialisait au second plan… De plus, comme je n’avais pas vu le(s) film(s), je ne savais pas exactement ce que faisaient les Aliens pour être aussi redoutables. Tout ce que je savais c’est qu’il sortaient du ventre des gens en l’explosant, j’en avais donc déduit que les Aliens pouvaient
rétrécir à volonté pour s’infiltrer sous la peau et dans l’organisme ! (L’imagination d’un enfant, n’en déplaise à Boulet, peut être redoutable) Comme si cela ne suffisait pas, j’ai découvert qu’il existait plusieurs types d’Aliens (la faute à des jouets dérivés des films (Des jouets ! Tirés de ces films ! Déjà à l’époque le marketing ne reculait devant rien pour vendre, quitte à traumatiser des pauvres enfants innocents) qui se déclinaient en « Alien Buffle » avec des cornes et autres joyeusetés…). Je me suis donc terrifié tout seul en inventant l’Alien Poisson, que j’imaginais nager joyeusement dans la piscine où j’allais, attendant que je plonge pour venir se loger dans mon ventre.
Maintenant, ça va mieux, merci, mais je n’ai toujours pas vu un seul film de la série Alien.
Ensuite, le deuxième film a m’avoir traumatisé et sûrement plus que le précédent :
La Mouche de David Cronenberg. Toujours sans avoir vu le film. Ni même une seule seconde d’extrait. En fait, il m’aura suffit de voir le dos de la jaquette de la VHS (cassette vidéo, pour les plus jeunes à qui cela n’évoquera rien) et donc une ou deux images du film (dont la tronche du type en train de devenir un homme-mouche) ainsi que le synopsis pour me faire aussitôt reposer l’objet maudit. Evidemment, quand j’en ai parlé à mes parents et aux amis chez qui nous étions, certains m’ont proposé de regarder le film. Réaction : cris et pleurs divers. Pas la peine de vous raconter la nuit que j’ai passé après. Et depuis, tout ce qui me rappelle ce film me révulse. Rien d’étonnant alors au fait que le méchant des Tortues Ninja à qui il arrive EXACTEMENT la même tuile (transformation en homme-mouche, son nom était Baxter, je crois) m’effrayait au plus haut point et qu’il m’était impossible de regarder un épisode où il apparaissait. Même topo la première fois où j’ai vu le Horror Show des Simpson n°jesaisplus où le film est parodié (même si j’ai réussi à le voir plus tard).
En fait, ce qui m’a surtout traumatisé dans ce film (ce que j’ai conservé comme peur, ce n’est pas ça qui m’effrayait sur le coup, disons que ma peur a « évolué »…) c’est le côté « transformation physique contrainte ». Le type devient un homme-mouche a cause d’une erreur de téléportation, il n’a pas demandé à le devenir ! Je n’ai pas vu les différentes étapes de sa métamorphose par la suite mais je suppose que c’était peu ragoûtant… Après cela, dès que je voyait dans un film ou ailleurs une métamorphose contrainte, j’étais terrorisé, mal à l’aise et je ne pouvais tout simplement pas regarder. Cela s’est par exemple retrouvé lorsque j’ai vu
Le Professeur Foldingue avec Eddy Murphy pour la première fois : j’étais tellement mal à l’aise en le voyant que je suis sorti de la salle avant la fin. Pourtant ce n’est pas un film si effrayant que ça à la base… Mais pour moi ça l’était.
Autre conséquence de cette peur, plus logique celle-là : je n’aime pas ou plutôt je déteste, j’exècre, j’abhorre, bref je HAIS les mouches. Pour moi ces misérables diptères remplis jusqu’à leur ignoble trompe de germes ne méritent que la lente agonie du papier tue-mouche ou celle de l’insecticide (plus cruel mais moins écolo, choisis ton camp camarade). Cette haine s’est d’ailleurs plus ou moins étendue jusqu’à l’ensemble des insectes volants, mais heureusement pour eux il reste les guêpes et assimilés pour m’instiller la peur (fuck). Suffisamment pour qualifier cela de phobie et ainsi rester dans le sujet de la folie d’ailleurs.
Actuellement, je possède quelques traits de folie douce assez peu dangereux, que l’on peut retrouver chez certains posteurs à en croire leurs dires, comme l’habitude de chanter à tue-tête (personnellement ce n’est pas sous la douche, mais dans ma voiture), ou encore réfléchir à voix haute (mine de rien ça canalise la pensée et m’empêche de perdre le fil de ma réflexion). Oh, et récemment encore je m’amusais à faire comme si le miroir de l’ascenseur de mon immeuble était une glace sans tain avec des gens qui me regardaient/filmaient, aussi faisais-je plein de mimiques débiles histoire de les amuser et de les changer des gens qui se recoiffent ou qui vérifient leurs boutons…
Malheureusement, je possède aussi quelques côtés qui peuvent s’apparenter à de la folie et qui sont assez gênants… Je pense surtout au fait que je suis sujet au délire, dans le sens clinique du terme. C’est-à-dire que dès que je suis malade et que j’ai un peu de fièvre, il m’est impossible de me reposer en dormant tant mon cerveau disjoncte. Tout ce dont je rêve est fortement lié à la réalité. C’est un peu difficile à bien expliquer… Disons que les objets dont je rêve apparaissent dans le décor réel de ma chambre, mais peut-être que je rêve aussi ce décor… En fait ce qui caractérise mes délires, c’est qu’il m’est presque impossible dans ces moments-là de distinguer le rêve de la réalité. Et ce dont je rêve n’a absolument aucun sens (encore plus que d’habitude, ce qui n’est pas peu dire, croyez-moi). Par exemple, la dernière fois que c’est arrivé, je rêvais qu’à côté de moi se trouvait un type qui me parlait et qu’à chaque fois qu’un cri provenait de l’extérieur (car oui, même à 3h du matin des cris semblaient provenir de l’extérieur par ma fenêtre ouverte, mais impossible de savoir si c’était réel ou imaginaire) il mettait à jour son blog, puis me mettait l’écran sous le nez, à moi, pauvre malade étendu dans son lit, pour me le montrer et je voyais bien son ****** de blog me crever les yeux.
Aucun sens vous disais-je. Et c’est mentalement très épuisant, voilà pourquoi je ne me repose pas dans ces cas-là. J’ai même d’autres exemples de ma prime jeunesse, mais ils sont un peu plus hardcore. Même mes parents s’accordaient pour qualifier cela de délire.
Pour continuer sur les rêves et conclure définitivement sur la folie qui m’habite, je vais m’attarder sur ce sujet. Tout le monde rêve, évidemment. On ne s’en souvient pas toujours au réveil, mais nous avons bel et bien rêvé. Nos songes provenant des tréfonds de notre esprit, ils nous viennent parfois sous une forme absurde, dont le sens nous échappe totalement et qui nous fait dire au réveil « Bah, ce n’était qu’un rêve, pas la peine de chercher. » Ca vous évoque quelque chose ? Bien. Maintenant, essayez de vous rappeler le rêve le plus absurde, le plus bizarre, le plus totalement barré que vous ayez fait. Vous vous en souvenez ? Parfait.
Et bien sachez que j’ai rêvé pire.
Plusieurs fois.
Si, si.
Chacune de mes expérience onirique est une véritable ode au non-sens, au grotesque, à l’inexplicable et au plus grand n’importe quoi possible et même impossible. Et j’adore ça. C’est pourquoi je suis très content lorsque j’arrive à me rappeler un rêve à sa sortie (tout se joue dans la seconde même du réveil ! Après, c’est trop tard).
Si vous voulez des exemples, c’est avec joie que je vais vous en donner.
L’un de mes préférés (il date d’environ 2 ans) : tout commence dans un bar à la mode des années 50. Là, je suis avec une bande de jeunes de mon âge, l’un d’entre eux prétend avoir une technique pour capturer à coup sûr n’importe quel Pokémon en un coup. Je lui réponds avec mépris que si ça ne marche pas avec les légendaires, je n’en ai rien à cirer. Je quitte le bar pour entrer dans la ville, elle aussi Fifties styled. Là, j’assiste en spectateur à une enquête concernant un type louche qui mouillerait dans une sombre affaire de trafic de sous-vêtements de personnalités politiques. Je rentre dans une bâtisse qui abrite un supermarché et je cherche le type à travers les rayons fruits et légumes. Bredouille, je sors pour soudainement l’entendre dialoguer avec une femme. Apparemment, il a acquis des pouvoirs divins et il annonce clairement que « C’est la fin de Simpsonville. » En effet juste après cela le sol se met à trembler et des plaques de sol parfaitement carrées se retournent sur elles-mêmes, ravageant la ville au passage. Une fois la catastrophe passée, je regarde un moment les infos sur couvrant l’événement puis je me réveille.
Pas mal hein ? Sinon, plus récemment l’un de mes rêves se terminait sur moi faisant du snowboard. J’ai croisé un gamin faisant du ski déguisé en Dark Vador, ce qui m’a fait dire qu’il faudra que je me trouve un déguisement cool pour la prochaine fois. Ensuite j’ai monté une piste à pied pour prendre un télésiège pour
redescendre cette même piste, accompagné par la fille de ma marraine qui chantait une chanson triste dont les paroles étaient :
« Na na na na na na I’m the one to blame
Yes I’m gonna leave you I know it is a shame…”
(Je vous aurais bien fait l’air vu que je m’en souviens mais par écrit c’est pas évident)
Bref, vous voyez le genre.
Remarquez, je me vante de l’étrangeté de mes rêveries, mais j’ai eu finalement assez peu de retours de la part de ceux à qui j’en ai parlé sur leurs propres rêves. Si ça se trouve cette absurdité est monnaie courante et personne ne m’a rien dit !
J’espère avoir apporté une pierre intéressante à l’édifice de ce sujet, merci de votre attention.
EDIT : Par l'Enfer et la Surmétensomatose, tu sais que je t'aime mon Leto ? C'est le ramassis de tocs absurde typiquement enfantin le plus douxdingue que j'ai vu. C'est grand. Très grand.
Quand à tes phobies, mon dieu, c'est du grand Art. Les poupées, classique. L'araignée géante, okay et on a en plus le côté funky avec le fait que ça provienne de Tintin (alors que c'eût été beaucoup moins zarbe si ça venait d'un visionnage trop tôt d'
Arachnophobia par exemple). Mais alors Tigrou-la-carotte-géante... Total respect.
Maintenant, je n'ai plus qu'un envie : aller voir un psychiatre pour obtenir un diagnostic définitif confirmant ma folie, c'est le seul moyen de faire mieux.
Si je vous écris d'un hôpital psychiatrique à mon prochain post, ne vous étonnez pas.
EDIT 2 : HERE COMES A NEW CHALLENGER !
La vache, avec ce que nous a raconté Aoi Nan, va falloir redoubler d'efforts si on veux faire pire... (Mais en même temps je n'en attendais pas moins d'elle^^)
Et si je parlais de mon côté masochiste et de la Machine de Torture Bêta ? Hm, non, restons tout public...
EDIT 3 :
The Undertaker a écrit:
Autre petit grain traînant dans ma tête, un jeu que j'ai depuis tout petit pour passer le temps lors d'un voyage en route. Je me représente un héros (étant petit, ce n'était que les personnages de Dragon Ball) qui cours sur le bas côté de la route et qui évite les obstacles tout en suivant la voiture. Fortiches les gars.
C'est marrant, parce que je faisais exactement la même chose étant gamin moi aussi. Sauf qu'au lieu des persos de Dragon Ball, c'était Rayman (bah oui, c'est plus pratique d'éviter les obstacles quand on a pas de membres) ou alors Sonic (évidemment). Et souvent je les affublais d'un skateboard indesctructible pour qu'ils puissent slider sur les barrières de protections. La classe.
EDIT 4 : A l'instant je viens de me rappeler une habitude que j'ai (parce que je viens de la faire par réflexe). Lorsque je suis tout seul chez moi le soir/la nuit, quand je me déplace j'ai toujours ma main droite qui forme un flingue pour buter les monstres qui se cachent dans les coins sombres. On me la fait pas à moi.