Je suis en train de vivre une véritable consécration. J'ai terminé mes études en avril dernier et j'ai maintenant une maîtrise en sciences de l'information après six ans de dur labeur.
J'ai commencé l'université en 2012, suite à une des pires grèves étudiantes au Québec, en anthropologie et études classiques. Je rêvais de devenir archéologue et j'avais voyagé en Grèce avec mes parents en 2011. Après deux sessions, je me suis rendu compte que je préférais l'histoire. Pour éviter de flamber tous mes crédits de cours en anthropologie (archéologie, ethnologie, bioanthropologie et ethnolinguistique), j'ai complété un certificat en anthropologie en automne 2013 avant de faire le grand saut en histoire avec un baccalauréat.
Je n'ai pas eu des débuts faciles en histoire puisque je ne m'étais pas encore familiarisé avec les méthodes des sciences historiques. C'est à partir de la deuxième session que j'ai pu décoller véritablement et rafler de très bonnes notes. Je me suis découvert des points d'intérêt, surtout l'histoire des explorateurs. Deux professeurs m'ont déjà ouvert la porte à une maîtrise et j'ai fait des lectures dirigées avec un de ces enseignants sur Cavelier La Salle.
Pendant je travaillais comme un diable lors des séminaires et je passais des heures à lire des sources dans la bibliothèque lors de ma troisième année, j'ai commencé à balancer mes choix d'études après mon baccalauréat. J'ai regardé pour un possible retour en archéologie, des études en archivistique, des études en journalisme, des études en muséologie et même tenter l'enseignement au collégial. Mon choix s'est porté sur la bibliothéconomie, le domaine qui répondait le plus à mes attentes, surtout le haut taux de placement et éviter de passer des années à occuper des petits contrats et à courir en tout temps après les emplois.
À mon entrée en bibliothéconomie et sciences de l'information, j'ai été intimidé par les méthodes de travail très différentes que l'histoire, particulièrement l'omniprésence de l'informatique et des travaux d'équipe. J'ai fini par m'adapter. La deuxième année a été extrêmement intense, surtout marquée par deux décès dans ma famille proche, un stage exigeant et une panoplie de cours. Mes intérêts sont diversifiés en bibliothéconomie : formations des usagers, développement des collections, aide à la lecture, services de référence, etc.
Par un coup de chance, j'ai décroché un contrat à l'Université Laval que je finirai à la fin août 2018. Je traite et j'organise les archives d'une professeure en génie mécanique qui part bientôt à la retraite. Elle connaît mon père depuis les années 1970. Ce fonds ira à l'Université d'Ottawa pour témoigner la contribution des femmes canadiennes en sciences et génie.
Après plusieurs entrevues et candidatures ignorées, j'ai réussi à obtenir un contrat d'un an de bibliothécaire au Cégep d'Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda (sept heures de route au nord-ouest de Montréal). Je commencerai ce poste le 11 septembre prochain.
Les jeunes bibliothécaires doivent souvent commencer par des contrats d'entre quelques mois et un an, mais peuvent espérer obtenir une permanence dans cinq ans au maximum. C'est justement mon plan de carrière. Je suis chanceux de ne pas avoir de conjointe ou d'enfants, ce qui peut compliquer et restreindre mes choix, mais également d'avoir des parents prêts à tout pour m'aider même si j'ai quitté le nid familial depuis mai dernier.
Mes projets à long terme : l'achat d'un condo (appartement) ; quelques voyages dont en Croatie, Irlande, Magadascar, Pérou et Portugal.
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