La flamme Olympique s'est allumée ce soir à Londres. A travers le monde des centaines de millions de personnes vont suivre les exploits sportifs de dix mille athlètes.
Si je désire porter ce topic sur tous les exploits de ces hommes et de ces femmes qui après des années de labeur et de sacrifice vont chercher à voir rejaillir l'or olympique sur leur personne, pour ce soir je ne peux que parler de cette cérémonie d'ouverture.
Et quelle cérémonie! Organisée par la grand Danny Boyle, j'ai vraiment eu l'impression, devant ma télé de communier avec la planète entière, de partager un moment unique. Bien sûr, ce show est organisé par les britanniques, et donc pour les britanniques, mais ça ne m'a pas empêché de rêver.
Depuis le début qui a commencé à 22h, heure française, par une chorale d'enfant chantant les hymnes de la Grande Bretagne, jusqu'à l'achèvement du virtuose qu'est Paul McCartney
Au début du spectacle donc, j'ai tout de suite été envoûté. Les différents hymnes avec en fond des images des quatre nations formant la Grande Bretagne, c'était un préliminaire totalement pénétrant. Il y a bien une chose qui m'a turlupinée le reste de la soirée malgré tout, c'est sur les images de l'Irlande du Nord, je jure que le passage où un joueur de rugby marque un essais c'est un joueur d'Irlande qui le marque, Irlande qui ne fait pas partie du United Kingdom...
Mais le reste fut fabuleux. Les différents panneaux mis en place par le metteur en scène traduisait à mes yeux cette transfiguration qu'a subit le pays au cours des deux derniers siècles et qui a su révolutionner le monde, aussi bien par le sport, la musique que l'industrie.
Du coup la première partie voyait le peuple anglais prés révolution industrielle. Le paysage se transforme au fil du spectacle pour devenir un paysage sombre et industrieux. Retranscrivant les dures labeurs du peuple britannique de cet âge, les anneaux olympiques sont forgés. La beauté industrieuse transcendant le reste.
Par la suite on a eu droit à un panneau mettant en valeur le système sociale anglais par l’intermédiaire des hôpitaux pour enfants. Ce qui servit merveilleusement bien de connecteur logique avec l'apparition du thème de la culture anglaise.
Peter Pan, Alice au Pays des merveilles, Harry Potter, les 101 dalmatiens, Mary Popins ... tout autant de figures sacro-saintes issues de nos cousins de l'outre manche, et qui font également parti de nos vies d'enfants. Cette culture universelle particulièrement mises en valeur n'a fait que s'enraciner dans cette cérémonie. La musique, et plus particulièrement la pop anglaise, parangon de la culture s'est invitée. Et là, on a bien eu droit à une quinzaine de minutes fabuleuses dans lesquelles le temps sembla devenir patchwork musical. Tous les grands groupes, chanteurs et chanteuses ont vu un extrait d'un de leurs titres diffusés.
J'oublie bien des évènements dans cette soirée! Comment ne pas parler de Daniel Craig, incarnant un James Bond escortant Elisabeth II jusqu'au stade olympique? Comment ne pas oublier les différents montages vidéos nous faisant croire que la reine des îles britanniques se jettent d'un hélicoptère avec un parachute?
On a eu droit aussi à Rowan Atkinson allias Mr Bean qui dans son style inégalable s'est illustré dans quelque humour anglais bien senti.
David Beckam à bord d'un jet conduisant la flamme olympique sur la Tamise jusqu'à bon port.
Je passe d'autres passages tout autant géniaux pour me recentrer un peu sur l'olympisme.
Alors que depuis plusieurs jours, les paris allaient grand train pour savoir qui allumerai la flamme. La surprise fut grande, et de mon humble avis, tout à fait à propos et bien venue. Le brasier qui allait signaler le début de la compétition a été déclenché par sept jeunes sportifs britanniques amateurs. Pas de célébrité, pas de professionnel du sport, ce retour vers l'idéal de Coubertin fut vraiment une excellente idée.
Voilà, j'ai dit tout ce que je voulais sur la cérémonie. Je me souviens bien de celles de 2004 et 2008. Mais elles ne m'avaient pas marqué à ce point.
Et comme à chaque jeux olympiques, j'ai également regardé l'intégralité du défilé des sportifs. J'adore ce moment où le monde est réuni pour faire la fête. Un instant on oublie les conflits qui déchirent la planète. Il ne faut pas oublier pourtant qu'en Syrie la guerre fait rage, qu'au Népal le pouvoir chinois impose son joug ... Il faut voir dans les images que l'on a pu voir ce soir un doux rêve d'une humanité malgré ses différences et ses origines si diverses, la possibilité de se rassembler.
Bien, je suis allé de mon petit paragraphe humaniste. Je vais pas trop m'épancher dessus non plus, la réalité est toujours plus complexe.
Je voudrais bien parler un peu sport, mais je n'ai pas grand chose à dire pour l'instant.
Je souhaite que nos sportifs français se surpassent pour prouver que notre pays est toujours un grand pays qui compte sur le plan mondial, qu'on oublie la crise économique pour nous faire rêver le temps d'un instant.
Qu'une moisson d'or et de laurier viennent recouvrir nos champions.