Chapitre 74 : What a director needsNouveau chapitre où le problème et la solution apparaissent en même temps. Le directeur est donc un fan de Takanashi et celui qui supervise l'ensemble est un génie incompris. C'est un peu classique dans l'ensemble. Pour être honnête, je suis un peu déçu dernièrement par Hitman. Je trouve que les arcs sont trop courts. A peine un problème apparaît qu'il est résolu dans la foulée. J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'intrigue globale dans l'oeuvre. Bien sûr, on suit le parcours d'un éditeur mais vu que tout se passe toujours bien pour lui, il n'y a plus de tension. Clairement, tout réussit à Kenzaki. Dès qu'il rencontre quelqu'un, il sympathise directement avec lui. Le problème est qu'à chaque fois, il aborde des sujets potentiellement intéressants et il les traite de façon expéditive et superficielle.
Quelques exemples:
- Un nouveau directeur arrive dans le magasine. Il ne fait pas confiance à Kenzaki mais finalement, ça n'a pas d'importance puisque les auteurs continuent de publier. Tout l'organigramme de la maison d'édition a été changé. On aurait pu voir de nouvelles têtes, des gens franchement antipathiques. Kenzaki aurait pu être mis au placard et il s'en serait suivi une réelle remise en question. On aurait pu voir ce qui arrive aux employés qui n'ont pas la confiance de leur patron. Là, le directeur laisse faire Kenzaki
- Kenzaki est attiré par Takanashi. Elle lui dit simplement qu'elle veut coucher avec lui et voila, le problème est résolu. Le problème de leur relation n'est toujours pas abordé. Il explique qu'il peut y avoir pas mal de bazar mais finalement, ils sont en couple et heureux. L'aspect négatif de la relation est complètement éclipsé
- Kasuga arrive. Déjà, pas de triangle amoureux vu que Takanashi a déjà fait son choix. L'auteur propose une dilemme intéressant: faut-il plaire au lecteur à tout prix ou considérer que c'est au lecteur de s'adapter au talent de l'oeuvre? C'est super intéressant comme sujet mais la réponse apportée est simpliste: il faut être à l'écoute de ses lecteurs. Ce qui est certain, c'est que si vous voulez remonter les ventes d'un manga, mettez du sexe et il apparaîtra dans le top. Tout le monde est heureux, Amaya est en couple, Kasuga est devenu humble, Takanashi ne sert à rien (comme d'hab).
On a donc une succession de péripéties extrêmement courtes, sans réels enjeux. J'ai l'impression que l'auteur ne prend aucun risque, au contraire de Fuuka par exemple.
Un autre point qui me choque et je sens que je vais le rabâcher à chaque chapitre: le traitement de Takanashi. L'intrigue amoureuse avec Kenzaki n'a pas duré longtemps, ils sont en couple. Quand on est en couple, on ne discute qu'au lit apparemment et quand on ne l'est pas (comme entre Kenzaki et son assistante), on peut à minima se dénuder. On est dans du pur fan service, mettre du nu pour du nu. Ca n'apporte rien, aucune situation drôle, juste du nu. C'est gratuit et le pire, c'est qu'avec l'intrigue précédente, Seo Kouji a clairement dit que c'était bien vu que ça marchait et que ça plaisait au lecteur. C'est une tendance que je n'aime pas du tout, à savoir l'hypersexualisation des mangas. Avec la popularité toujours plus grandissante des mangas, il faut forcément retenir l'attention du lecteur.Au lieu de proposer une vraie intrigue avec des réflexions sur l'univers du manga qu'il connait très bien, l'auteur choisit l'option de facilité. C'est dommage