Voici donc un sujet pour parler des sorties de Steel Ball Run, officieuse/officielle 7è partie de Jojo’s Bizarre Adventures. Alors tout d’abord l’adresse où obtenir, on espère régulièrement, les releases de chapitres de la série. Pour le moment 17 chapitres traduits.
http://manga.ignition-one.com/Petite présentation au passage.1890. Une course au prix phénoménale (50 000 000 de dollars) est organisée par un magnat de l’industrie. C’est le Steel Ball Run. Ses différentes étapes permettront de traverser le continent américain d’ouest en est, de San Diego à New York. Des centaines de concurrents vont se présenter, alléchés par la somme offerte. Mais derrière cette motivation évidente, certains voient dans cette course l’occasion de poursuivre d’autres fins. Parmi les concurrents apparaissent des noms bien connus de la mythologie Jojo. Ainsi le Jojo de l’histoire ne paraît central d’abord. Johnny Joestar est un ancien Jockey de génie, riche, célèbre et adulé, mais que son arrogance a conduit dans un fauteuil roulant. Sa rencontre avec Gyro Zeppelin sera déterminante dans son engagement dans la course. C’est d’ailleurs plutôt Gyro qui apparaît comme le héros de prime abord. C’est autour de son pouvoir que se concentre l’histoire, ce sont ses mystères qui motivent le récit. Il use précisément d’une « steel ball », de boules d’acier comme d’un pouvoir magique. C’est cela que Johnny compte apprendre. A côté d’eux se présente également un Dio (Diego) Brando, jockey anglais considéré comme le plus grand de son temps (il se place donc dans un rapport de rivalité avec Jojo, même si ce n’est pas encore exploité). A côté de ces figures « classiques », d’autres héros plus inattendus, notamment un indien, Sandman, rejeté par sa tribu (c’est par lui que s’ouvre la série, même si en creux se laisse deviner Gyro), et Pocoloco, un noir employé dans des champs à qui une diseuse de bonne aventure a prédit une chance extraordinaire.
Attention, j’entre dans le vif du sujet (mais ça reste général, avis sur ce qui est mis en place)
Le plus étonnant, de prime abord, est l’apparente disparition des stands. La première étape, prologue haletant de 15 miles seulement, est l’occasion de découvrir les techniques de chacun des protagonistes. On voit Gyro se servir de ses boules d’un point de vue pratique, et pas comme arme de combat, Sandman ses talents de coureur (il n’a pas de cheval !!), Pocoloco ne compter que sur sa chance, Dio faire parler sa science des chevaux, et Johnny faire preuve de tenacité (oui, pour le moment, il n’a que ça). Mais dans le sprint final, tout s’emballe, et ce qui pouvait n’être que des caractéristiques prend bien la forme de stands. Déjà le préambule de la série laissait planer un doute sur Sandman, sa main se dédoublant de manière standesque. Mais Pocoloco trouve une incarnation à sa chance sous une forme qui ressemble diablement à un stand. L’ambiguïté persiste un peu au début de la seconde étape, puisque le premier adversaire utilise des techniques que le lecteur pense immédiatement relever de stands, mais cela est rapidement contredit. On est sans cesse entre les stands et un surnaturel plus diffus. Mais les stands se multiplient à présent, et les concurrents s’approchent d’une zone tabou où une mystérieuse météorite serait tombée, plaçant une malédiction chez toute personne s’en approchant…
Pour l’instant, la série, dans son début, semble un mix de plusieurs caractéristiques des précédentes. L’on trouve un itinéraire, comme pour la 3è et la 5è. Sa linéarité la fait pencher vers la troisième, mais le parcours est libre, et les rebondissements paraissent devoir prendre rapidement le dessus. Par ailleurs, une intrigue policière se met en place, comme dans la 5è et surtout la 4è. Un tueur est présent dans la course, il va falloir le débusquer. Son apparition rapide met fait penser que ce motif sera bien présent, mais qu’il peut n’être d’abord qu’un trompe-l’œil, comme dans la 4è série (un premier criminel, avant de voir le véritable émerger plus tard). Mais surtout, c’est la pluralité des personnages secondaires, pour l’instant séparés, qui évoque le plus je trouve la 4è saison. L’ambiguïté sur le héros, ce Jojo infirme, et ce Gyro qui paraît si important, et qui pourtant se comporte comme le héros faussement bad guy, solitaire (le Zeppelin de la 2è saison), tout cela permet de montrer d’autres personnages : Sandman, Pocoloco (les premiers présentés), même un Dio qui ne paraît pas si mauvais pour l’heure (juste prêt à tout pour gagner !), ou un Tim Mountain, présenté parmi les pseudo favoris, et qui… mais j’en parle juste après !
Première étape, commentaires (là, bien évidemment, gros spoil !!!)D’emblée un sprint ! J’ai trouvé cette tape monstrueuse. Tous les personnages peuvent être présentés au coude à coude, leur potentiel esquissé. L’idée des étapes est très bonne : moment d’action, pause entre avec certainement avancée de l’intrigue. Dès la fin de l’étape, apparition d’ailleurs de l’intrigue policière, et révélations sur cette pierre qui maudiraient ceux qui l’approchent, et leur octroieraient un pouvoir. Première étape, et premier coup de théâtre : Gyro vainqueur, mais rétrogradé de 20 places pour usage agressif (mais accidentel) de ses steel ball. L’injustice fait son apparition, mais aussi un autre thème important : la surveillance ! Les coureurs sont surveillés par des ballons, pour être secourus ou pénalisés. Les attaques, coups bas, etc devront donc déjouer cette surveillance, et la nuit, ou les espaces fermés, cachés, seront propices aux affrontements (contre l’espace normalement ouvert de la course).
Dans cette première étape l’on voit comment gyro booste son cheval, l’abnégation de Johnny, l’usage par Dio de l’aspiration (!) ou un truc du genre, la puissance de Sandman et la chance insolente de Pocoloco. C’est d’ailleurs lui qui nous montre en premier un stand. Les hypothèses sont ouvertes. J’ai l’impression que c’est un stand qui peut, je ne sais pas comment, appréhender l’espace. Pocoloco avance plus vite que les autres car toutes les particularités imprévisibles du terrain paraissent jouer en sa faveur : caillou, branches et même squelette enfoui (idée énorme !). Sandman de son côté est montré comme ayant une technique de course particulière permettant de rivaliser avec les chevaux. Mais la scène d’ouverture l’avait montré, me semble-t-il, se téléportant. Cela fait peur car auparavant dans Jojo ceux qui pouvaient le faire avait les stands les plus puissants, ceux susceptibles d’arrêter le temps. Je pense qu’il s’agit d’autre chose, mais que Araki joue avec ce souvenir.
Le classement présente aux premières places les « héros », avec un Tim Mountain, pas présent sur la photo finish mais quand même devant Johnny. Derrière, les noms des concurrents ou chevaux évoquent des noms de stands (chanteurs et groupes de rock, etc.) L’univers Jojo se met en place, mais on ne sait quand il va resurgir, ni sous quel forme cela va se produire ! Tim Mountain est le protagoniste de cette pause. Il devient l’enquêteur pour le crime commis. Il a connaissance de la malédiction, et la scène du crime évoque un phénomène surnaturel. Premier mystère : un bouton dans une bouteille. Tim Mountain fait parler son art du lasso, surnaturel lui aussi, et son empathie avec la nature. Gyro rumine dans son coin, et donne une nouvelle leçon à Johnny. L’intrigue autour de la course se poursuit avec le personnage du magnat, Steel, qui demande des infos sur Gyro. Un mystère plane sur lui et sa charmante épouse…
Seconde étape (en cours).Une traversée du désert, avec un point intéressant : passage par le territoire indien où s’est écrasée la météorite. De là à penser que ceux qui n’ont pas encore de stands vont en acquérir… Je verrais bien Johnny et Dio dans ce registre, plus de nombreux futurs opposants, histoire de pimenter le reste de la course. Les participants se séparent. La majorité décide de passer par l’itinéraire balisé, où les points d’eau sont assurés. Gyro et Johnny décident de couper à travers le désert. Ils doivent y livrer leur premier combat, histoire de faire naître leur amitié. L’adversaire donne nettement l’impression d’être à la fois le tueur et un manieur de stand. Mais son pouvoir est autre. L’idée d’Araki est encore à la fois géniale et tirée par les cheveux ! Mais ce n’est qu’à la nuit tombée que le véritable adversaire apparaît. Un trio de tarés complets, qui confirme l’hypothèse des pouvoirs donnés par la montagne. Leur pouvoir est encore imprécis. Ils ont l’air de faire cela les trois ensemble, le père menant sa troupe. Le pouvoir ressemble beaucoup à celui de Metallica de la 5è série. Mais une autre application du pouvoir est aussi présentée, celle d’une transformation de l’apparence par l’ajout de pièce de métal sous la peau pour redessiner le visage. Le père Boom Boom veut ainsi faire croire à Tim Mountain que l’assassin est Johnny. Leur affrontement approche, et se présente peut-être comme une manière de ramener le cow-boy dans le camp des héros (comme souvent au début de chaque série).
Deux éléments dévoilés enfin : un bout du passé de Gyro, et une idée de ce qu’il poursuit dans cette course ; et le pouvoir de Tim Mountain : on comprend pourquoi il manie si bien son lasso ! Dans cette idée des pouvoirs, Gyro semble ne pas avoir de stand, juste sa capacité à faire tourner les objets. Il serait vraiment là l’héritier de l’onde des deux premières séries. Ce qui me fait penser cela est la manière dont il enseigne la technique à Johnny. Sinon, dans les frères Boom Boom, les tendance suicidaires du garçon font assez peur. Les grands frappés font leur retour dans Jojo. Et ce pouvoir de modification du visage laisse penser que le père pourra toujours se fondre dans la foule, même une fois identifier par Tim Mountain (par contre, pour ses enfants, leur devenir me paraît compromis…)
Voilà, c’était un peu long, mais c’est aussi histoire de lancer la chose, car même si on n’est pas nombreux à le suivre, c’est une manière de montrer qu’il y a matière à hypothèses et à rapprochement avec le reste de la série. Préquel, monde parallèle ? Quel lien sera fait avec les 6 saisons antérieures ? Car c’est bien ça qui constitue un des grands intérêts de la série et contribue à l’extension de sa mythologie.