Et zou :
Chapitre 100
Eh beh c'est toujours aussi bon... Wrath fait son tenace, mais on vois qu'il ne peut plus grand chose, il a perdu son oeil et doit saigner comme un porc, surtout dans l'eau, la dernière case sur lui indique que l'on risque de le voir faire son "Devil in the Box" et je trouve ça sympa parce que l'on est prévenu, mais c'est tellement intense en ce moment qu'on risque bien d'oublier, si ça se trouve, c'est juste un "Broken String" et ça va servir qu'à nous faire mijoter.
Le passage avec Lin Yao qui se rend compte de la mort du vieux est vraiment terrible et je trouve que l'impression d'inutilité malgré la puissance et de désoeuvrement est juste parfaite, l'auteur fait ce qu'il faut, sans en rajouter des tonnes, mais avec pile l'intensité nécessaire. De même la mort de Bucaneer est vraiment poignante, il "meurt" et s'est tout, il prend son temps et quand le temps vient, il s'en va sans se débattre, impressionant quand on voit quel agité s'était. Le côté soldat qui s'en va est très puissant dans son dépouillement et sa sincérité toute simple.
Bon après, Lin Yao / Greed fait son show et j'apprécie le fait qu'il devient vraiment une fusion des deux (rage de lin et apparence de Greed), marquant la césure avec un Lin totalement idéaliste, sur sa nature et son pouvoir et qui renonce un temps à son image humaine, pour pouvoir se déchainer sans se priver. Pourtant il est tout de même charitable, preuve que Greed n'est pas non plus un être totalement abject ("si possible, j'aimerais ne pas avoir à frapper des femmes"), mais qu'il est vraiment trop "véner" pour faire dans la dentelle.
Retour sur la porte, Le nouveau Father est super glauque et flippant ! J'adore le coup d'Hohenheim qui est digne de la coccinelle de Gotlib et j'ai bien aimé le coup de Father embêté, content de s'être débarassé de son alter-ego, mais devant se taper ses remarques... Il semble impossible que Al, Ed et Izumi puissent faire quelque choses à ce monstre, surtout qu'il a l'air d'être arrivé un problème à Al, peut-être lié encore à Pride mais bon... En tout cas, c'est la zone pour eux.
Du côté du scientifique, le combat est rondement mené et c'est étonnament facile. C'est assez sympa de voir que les "faux-wrath" gagnent sans avoir à forcer et sans même avoir à imposer clairement leur victoire : Hawkeye est inutile sans ses flingues, idem pour Mustang à qui on tranche juste ses armes, Scar pourrait se battre, pourtant il serait fou de considérer qu'il a encore sérieusement une chance de vaincre. Le petit speech de fin du scientifique est assez bien mené : clair, direct et sans pitié. Et cette fin, pitain que c'était sec, pas "inattendu" mais totalement soudain et d'une violence rare. Pas de quartier, impressionant de voir à quel point l'auteure n'a pas l'intention de faire de cadeau à ses personnages, surtout pas avec un personnage aussi touchant qu'Hawkeye.
Bref, c'est clairement sur la pente décendante pour les héros, Lin a plus ou moins gagné et à quel prix ! Ed, Izumi, Hohenheim et Al sont "owned" et semble-t-il encore plus puissament pour les deux derniers. Mustang et sa bande sont HS et totalement impuissant. Je suis sidéré de voir que l'auteure maitrise vraiment à la perfection ses morts. Rarement un manga aura été aussi puissant dans la mise en scène de la mort, c'est soudain ou violent, mais ce sentiment de désoeuvrement, le fait qu'il n'y a... rien à faire, que les forces qui guident la mort sont totalement au dessus de l'être humain, cette impression est pour moi d'une force phénomènale. FMA possède un traitement et une présentation de la mort qui est probablement la meilleure que j'ai vu, tous manga confondu (avec peut-être sporadiquement JoJo's, Gunnm et HxH).
Magistral !
PS : à relire le chapitre, c'est impressionnat de voir comment le nouveau Father est digne d'un monstre de Lovecraft... Il a un caractère profondément humain : forme générale et le fait qu'il soit presque "enceinte" avec Hohenheim (c'est encore plus marqué lorsque son abdomen est gros). Pourtant, il est totalement inhumain, dans son essence, son esprit et sa façon de penser et même au final dans sa représentation physique qui tire vers le grotesque. C'est un essai d'humain qui "fonctionne" un tantinet, mais qui est trop horrible pour que l'on ne voit quoi que ce soit d'autre que cette aura de bizarrerie indiscible. Très puissant en tout cas...
Par contre d'un point de vue geek, j'adore le "faux-Wrath" qui attaque Mustang : il le neutralise avec une pique genre
O Gasumi pour l'enchainer sur un
Hiji Kime Osae...!
Pure Awesome...