Chapitre assez intéressant, avec peu d'action mais beaucoup de développements. C'est certain que dans le prochain, l'action brute va prévaloir, surtout avec l'affrontement Marine/Doflamingo/Law qui eclipsera probablement le reste. (Quoique, le laps de temps de deux minutes avant l'arrivée des ennemis n'est probablement pas anodin. Sans doute Law va-t-il tenter une feinte de dernière minute avant de combattre pour de bon)
Attardons-nous davantage sur cette nouvelle race: les Gnomes.
Le fait qu'ils soient particulièrement puissants et rapides malgré leur petite taille pourrait être intéressant pour les combats stratégiques: à moins de posséder le haki d'observation, ou d'être aussi rapides qu'eux, il est très dur de les atteindre, voire de les remarquer. On a déjà eu l'occasion de voir de quoi ils étaient capables, et leur force de frappe sera loin d'être négligeable par la suite. D'ailleurs, quand je parlais tout à l'heure de stratégie de dernière minute de la part de Law: la nouvelle réputation d'Ussop au sein du peuple gnome pourrait en faire des alliés de poids, même contre les big boss qui arrivent, ne serait-ce que le temps de s'échapper.
Petite disgression concernant le physique de ces nouveaux personnages. La physionomie globale et les visages sont clairement dans le sens de créatures de type lutin, comme il fallait s'y attendre (mention spéciale au roi, qui ressemble étrangement à celui du roi des Minimoys ^^). Ce qu est plus intéressant à noter, c'est leur queue touffue, qui ressemble à celle d'un renard, mais qui pourrait être celle d'un tanuki. Or, souvenez-vous: il y a plusieurs autres peuples qui partagent des traits physiques avec les animaux: les Anges, habitants des Îles célestes, et les Hommes-poissons, de l'île des Hommes-poissons.
Corrélons maintenant cela avec ce qu'on sait de la géographie de one Piece. Les Anges vivent dans des îles-nuages flottant à 10000 mètres d'altitude. Les Hommes-poissons vivent au fond de Grandline, à 10000 kilomètres de profondeur. Les Gnomes vivent sur une île classique, au niveau de la mer. On a donc, à ces trois lieux distincts et particuliers, trois peuples qui font référence à trois types de créatures légendaires (anges pour les Skypiéains, tanukis pour les Gnomes et kappa, santai, et tant d'autres créatures marines, pour les hommes-poissons). C'est génial de voir qu'Oda-sensei conserve un tel effort pour intégrer si logiquement dans son récit des petits bouts de récits mythologiques et autres.
Plus important dans le cadre de l'histoire! Certains d'entre vous ne l'auront peut-être pas remarqué (d'ailleurs, maintenant que j'y pense, personne ici n'y a encore fait référence), mais Leo le gnome guerrier a des pouvoirs issus d'un fruit du Démon, probablement un Paramécia: le Nui Nui no Beri, qui lui permet apparemment de fixer les gens au sol (peut-être sur d'autres surfaces?) à l'aides de liens. Oui, si ç'avait été de vrais liens, notre pauvre Robin saignerait méchamment à l'heure qu'il est.
Mais Leo ne fait pas référence à un fruit du Démon lorsqu'il explique son pouvoir. D'alleurs, il appelle cela de la "magie", tout comme son camarade Kab lorsqu'il fait référence au pouvoir de l'Eclosion de Robin. Le peuple de Tontatta ne connait donc pas l'existence des fruits du Démon, ou tout du moins, ne connait pas leur nature.
Et ce n'est pas la première fois qu'on rencontre un personnage qui ne connait pas la nature des fruits du Démon! Rappelez-vous: Kinemon, lorsqu'il nous montre son pouvoir pour la toute première fois, nous dit qu'il l'a acquis en mangeant un "fruit inhabituel". De plus, lui aussi parle de magie, tout du moins de "sorcellerie".
Leo vient du royaume de Tontatta. Kinemon vient du pays de Wano. Et dans les deux royaumes, la nature des fruits du Démon semble être inconnue. Pourquoi?
La réponse tient dans le grand point commun qu'ont ces deux territoires: ils sont coupés du reste du monde. On le savait déjà, pour Wano, par une explication de Brook, qui présentait les samourais de cette île comme si territoriaux que même la Marine n'approchait pas.
Pour le royaume de Tontatta, outre l'isolement effectif de Green Bit (encore plus depuis l'arrivée des poissons de combat) et cette méconnaissance des FDD, un troisième indice pouvait nous mettre sur la voie: la tradition exigeant qu'un inconnu donne soit ses armes, soit ses vêtements, en gage de bonne foi. Outre le potentiel fanservice d'un tel acte, il est plus que probable qu'une telle tradition ait à l'origine été une simple précaution classique (par exemple, la plus logique en l'état: enlever les vêtements de quiconque de suspect refuserait de se désarmer, afin de le contraindre à céder tout son armement), mais qu'au fil des siècles, isolés du reste du monde, les autochtones aient continué tout en apportant quelques changements progressifs involontaires, la faute à une mauvaise transmission des connaissances. Je vous laisse faire des recherches sur les trois singes prêtres du Mexique pour vous laisser vous faire une idée de la puissance d'un tel phénomène. (Très bien joué de la part d'Oda, vraiment)
Il est ici important de souligner que dans l'échiquier géant qu'est le Shinsekai, un tel isolement à l'échelle d'un peuple entier ne peut être que dommageable: pas d'alliés, que des ennemis potentiels, un seul territoire à disposition, une mobilité très réduite, bref, tout le contraire de ce qui fait la force des Empereurs, de Doflamingo et de quelques autres. Cela se ressent d'ailleurs fortement: les samourais en sont réduits à mener des expéditions secrètes contre les troupes de Doflamingo, et les gnomes vivent littéralement dans l'ombre du clan Doflamingo, ne quittant Greenbit que pour partir en espionnage à Dressrosa, et ne quittant Dressrosa que pour finir vendus aux enchères aux Shabaodies. Et voilà comment un simple terme utilisé pour décrire le pouvoir d'un FDD nous amène à des considérations socio-géopolitiques. Ne me remerciez pas.
Dernier détail, en clin d'oeil ou peut-être involontaire: dans les récits traditionnels japonais, le tanuki est classiquement représenté avec comme couvre-chef... un chapeau de paille.
Passons au cas de Rebecca.
L'expression qu'elle a lorsqu'elle entend le mot "Monkey" laisse penser - et me confirme en ce qui me concerne - qu'elle a parfaitement reconnu notre jeune héros en caoutchou. Petite précision, parce que la réponse de Wil D Jack me montre qu'il n'a pas compris mon propos: oui, le mot "Monkey" est utilisé par la gamine pour appeler un jouet, mais Rebecca croit d'abord qu'on parle de Monkey D. Luffy.
Quand à sa romance avec le soldat unijambiste, il faut sans doute y voir une trame beaucoup plus complexe que la simple histoire d'amour. N'oublions pas que le soldat fait partie d'une fronde contre le clan Doflamingo. Il y a fort à parier sur le fait que Rebecca en fait aussi partie, mais qu'elle tente de parvenir aux mêmes fins par d'autres moyens, plus directs.
La phrase du soldat ("I stopped, you know...") me laisse penser que ce personnage était lui aussi un gladiateur auparavant, mais qu'il a perdu sa jambe lors d'un combat de trop. Ce qui laisse rêveur quant à ses capacités au combat: ce n'est pas tout le monde qui est assez puissant pour participer régulièrement aux concours du Coliseum (coucou MDL o/ )
J'aimerais simplement savoir ce qu'elle ramasse à la fenêtre. Cet objet ne semble pas être anodin à ses yeux, et pourrait être la clé de la compréhension du complot, en tout cas de la participation de Rebecca au complot. En tout cas, je ne vois pas du tout Oda nous laisser en plan sur ce sujet, qui est sans doute essentiel.
Azep, Enitu, arrêtez de vous chamailler: je vous domine tous les deux... Et sans citations.
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Dernière édition par Triplem le Mer 19 Juin 2013 01:00, édité 1 fois.
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