Atteeeeeeeention mesdames et messieurs ! Vous n'y croyiez plus, bande de mécréants, ou alors vous désepériez en pensant à l'incommensurable fénéantise de ce TheEdgeWalker de malheur, bande de "vous avez raison"... Vous vous morfondiez dans un monde triste, gris, plat, terne et sans singe qui parle... Mais heureusement, après des semaines de lutte acharnée contre le virus de la flemmingite aïgue, le voici le voilàààààà... Le nouveau chapitre de Seekers !!! Ennnnnnjjjoooooooyyyy !!!!!!!
Chapitre 5 : Rencontres
Malgré les multiples protestations verbales et même physiques des Goras quant au fait qu’ils soient débarqués sur l’île des hommes-singes, les trois frères se retrouvèrent bien vite sur une plage de sable fin, bordant une île dont ils avaient à peine entendu parler. La manière pour le moins expéditive dont ils furent éjectés du bateau n’arrangea pas leur humeur.
« Désolé de vous brusquer ainsi, mais je suis pressé… Oui, je sais que vous êtes tristes de me quitter ainsi et que cela vous énerve, mais je ne vous en veux pas. A un de ces jours peut-être ! » fut le commentaire du Colonel Efan sur l’attitude des frères.
Le bateau de la Marine s’éloigna alors, sous le regard médusé des Goras. Deeg s’époumona pour tenter de le faire revenir, tentant vainement de faire comprendre aux militaires qu’ils commettaient une erreur incroyablement stupide. Cash l’arrêta d’une main sur l’épaule avant qu’il ne perde définitivement son souffle.
« Laisse tomber… Ils sont plus bornés qu’un troupeau de mules.
-J’en ai vraiment marre de tout ça… soupira Deeg. On ne demande pas grand-chose pourtant, juste d’aller chercher un trésor sur une petite île ! N’importe qui pourrait y arriver avec un minimum d’ennui, mais pas nous ! Non, nous il faut qu’on accumule le maximum d’emmerdes possibles ! Des pirates débiles, des frères idiots et des Marines stupides… Aaaaargh ! »
Deeg conclut sa tirade en s’enfonçant le visage dans le sable. Sentant que leur frère aîné semblait sur le point de craquer, Cash et Lote se regardèrent, puis le plus jeune le ressorti du sable et tenta de le rassurer.
« Depuis le temps, tu devrais avoir appris à voir le bon côté des choses…
-Parce que tu en vois un toi ? »
Lote ne répondit rien, gêné. Il regarda tout autour de lui puis reprit.
« On va bien trouver un moyen de partir d’ici, il suffit de chercher.
-T’as raison, fit Deeg en se relevant. Cash va casser des arbres et comme ça on va se construire un radeau…
-C’est peut-être pas le mieux : on n’arrivera pas à bien se diriger avec ça… »
Tandis que les Goras étaient en vive discussion pour décider de la suite des évènements, ils ne virent pas arriver dans leur dos un bateau, indiscutablement pirate à la vue du pavillon noir qu’il arborait. Il représentait une tête de mort avec des oreilles de renard et un nez du même animal barré de deux tibias. Il accosta tranquillement. En descendirent ensuite un groupe de dix sept personnes, chacune arborant un masque noir qui leur faisait juste le tour des yeux. Deux marchaient en tête : un homme plutôt petit, le seul sans masque, et une jeune femme blonde. Le groupe s’approcha des Goras, ces derniers toujours en vive discussion.
« Dites, messieurs, est-ce qu’il y a des pirates dans le coin ? demanda l’homme aux trois frères.
-On n’en sait rien, répondit Deeg sans même se retourner pour voir son interlocuteur. On vient à peine d’arriver. »
A ce moment là, d’un même mouvement, les trois frères levèrent la tête, comme s’ils venaient juste de prendre conscience de quelque chose, puis se tournèrent vers les pirates.
« Ouargh ! Y’a des gens qui ont débarqué ! » s’exclamèrent-ils en même temps.
Les pirates restèrent muets devant une réaction aussi tardive, mais l’homme de tête se ressaisit.
« Je suis Foxy le Renard blanc ! déclara-t-il d’un air satisfait. Le pirate roi du Davy Back Fight, spécialisé dans le pillage d’équipage ! Et vous, ne seriez-vous pas un équipage d’hommes-singes pirates ? »
Le « NOOOOOOOOOOOOOON !!! » dont il fut gratifié fut au moins aussi violent que le triple coup qu’il reçut de la part des frères.
« Capitaiiine ! » s’écria alors l’équipage de Foxy. Heureusement, ce dernier se releva très vite et déclara, malgré son visage déformé par les bosses :
« Je vais bien ! J’en ai vu d’autres…» Puis se tournant vers les Gora « Vous êtes des joyeux lurons vous trois ! J’aime beaucoup votre humour. »
Les Gora se regardèrent. C’était bien la première fois qu’ils croisaient quelqu’un pour qui se faire exploser la face était une preuve d’humour. Enfin, ils n’étaient plus à ça près et, au moins, cela leur évita de se faire de nouveaux ennemis.
« Dites-moi, » poursuivit le Renard blanc, « cela vous dirait-il de nous accompagner, mon équipage et moi pour explorer cette île ?
-Autant vous prévenir tout de suite, » fit Deeg, « nous ne sommes pas originaires de cette île.
-Ce n’est pas grave, poursuivit la jeune femme qui se tenait près de Foxy, vous êtes des hommes-singes. Pas tous, mais ça nous sera utile. »
Les frères se concertèrent rapidement puis tombèrent d’accord pour accompagner les pirates : ils n’avaient rien de mieux à faire et surtout, fit remarquer Lote, s’ils se montrent sympas avec eux, peut-être qu’ils accepteront de les transporter sur leur bateau.
« On va vous accompagner, déclara Deeg à Foxy. Mais qu’allons nous faire exactement ?
-Juste explorer l’île. Peut-être qu’on y trouvera quelque chose… »
Le capitaine se tourna vers son équipage avec un air entendu et ils lui répondirent d’un large sourire. Sans se formaliser sur un tel comportement, les Goras emboîtèrent aussitôt le pas aux pirates.
Ils pénètrent dans la jungle qui couvrait l’île juste et qui arrivait jusqu’à la plage puis y marchèrent pendant deux bonnes heures, luttant parfois avec la végétation, voire même la faune en cas d’attaque verbale de perroquets malpolis et surtout en s’échinant à faire le moins de bruit possible au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la jungle, ce qui n’était pas chose aisée vu le nombre de personnes à se déplacer. C’était toutefois indispensable selon Foxy, qui leur apprit que les tribus locales des hommes-singes étaient connues pour être les moins sympathique du monde.
« En gros, il n’existe pas en ce monde d’homme-singe sympathique… » murmura Deeg pour lui-même.
Après avoir expérimenté au moins 90% des désagréments de l’exploration tropicale, les pirates et les Goras entendirent un grand bruit continu qui semblait se rapprocher d’eux.
« On se camoufle ! » ordonna Foxy à son équipage.
Aussitôt, les pirates adoptèrent tous un déguisement ridicule pour tenter tant bien que mal de se fondre dans la végétation. La plupart s’étaient contenté de se tenir bien droit en portant des feuilles de palmier pour se cacher, d’autres s’étaient mis à plusieurs pour imiter un vrai arbre avec leurs habits couleur écorce. Mais le pire restait Foxy lui-même, dans un costume de tapir absolument pitoyable qui ne cachait même pas le bas de son visage. Les Goras eurent la présence d’esprit de se cacher dans la végétation ou d’y grimper pour les plus habiles. Toutefois la médiocrité du camouflage n’empêcha pas à l’être qui passa devant eux de ne rien voir. Il s’agissait d’un homme-singe, à en juger par son allure simiesque et surtout par son pantalon, preuve indiscutable de sa part humaine. Plutôt massif, il ne souciait pas des obstacles sur son chemin, qui de toute façon devant sa corpulence n’en étaient pas vraiment. Une fois l’individu passé, les pirates et les trois frères se regroupèrent.
« C’était vraiment un homme-singe ! fit un matelot. On ne doit pas être très loin d’un village…
-Finalement on dirait qu’ils te ressemblent plus, Cash, qu’à Lote… remarqua Deeg.
-Attends qu’on en ait vu d’autres ! répliqua le plus jeune frère.
-Capitaine ? demanda Porche, puisque c’était son nom, comme les Goras l’avaient appris. Vous ne dites rien ? »
En effet Foxy restait sans rien dire. Il avait enlevé son costume et avait le regard fixe et rempli d’étoiles. Il arborait de plus un large sourire qui lui donnait l’air encore plus idiot.
« Cet homme-singe… commença-t-il. Il me le faut dans mon équipage !!!
-Heiiiin ??!! s’exclamèrent tous les autres.
-Mais vous l’avez à peine vu, Capitaine…
-Je m’en fiche ! Il me le faut !
-Et puis obtenir un nouveau membre sans faire de Davy Back Fight, c’est beaucoup moins drôle…
-Bah, pour une fois… C’est pas ça qui va me dissuader !
-Vous oubliez surtout que les hommes-singes ne vous laisseront pas les approcher. » rajouta Deeg.
Cette fois-ci Foxy ne répondit rien. Il se contenta de regarder Lote et Cash. Puis il déclara en arborant un grand sourire.
« Vous irez les voir pour moi !
-Quoi ? s’exclama Cash. Mais ça va pas ?
-On est pas des vrais hommes-singes ! fit Lote. S’ils nous choppent, ça va mal aller pour nous…
-Allons, allons… Je vous promets qu’en échange de ce service, je vous emmènerai sur mon bateau pour vous déposer où vous voudrez !
Les trois frères restèrent silencieux, se concertant du regard. Ce Foxy avait deviné ce qu’il leur fallait absolument. C’était sûrement un bon manipulateur… Ils hochèrent alors tous les trois la tête silencieusement puis Deeg prit la parole.
-C’est d’accord…
Foxy leur serra à chacun chaleureusement la main, l’air très satisfait d’eux.
-Bonne chance à vous ! »
Les Goras prirent aussitôt la direction qu’avait empruntée l’homme-singe corpulent. Après quelques temps de marche sans vrai problème, notamment grâce au fait que tous les moustiques de la jungle avaient déjà suffisamment bu, ils arrivèrent aux abords d’un village de cases de bois et aux toits de paille, montées sur pilotis. Il ne faisait aucun doute que la population y était entièrement constitué d’hommes-singes, tant par la simple vue des habitants que par la proximité de la décharge spéciale peaux de bananes situées près des frères.
« Alors voilà comment vivent les hommes-singes… murmura Deeg, visiblement très intéressé par ce qu’il voyait. Je ne me doutais pas qu’ils vivaient dans de telles habitations.
-Ils ont beau savoir construire, il leur manque quelques notions d’architecture, fit Cash. Apparemment ils ne savent pas que les pilotis servent uniquement pour les maisons qui reposent sur l’eau.
-Tais-toi au lieu de médire sur ce fascinant peuple ! lui ordonna Lote. Et contemple alors ceux qui sont presque tes semblables…
-Ca reste à prouver… »
A ce moment là, deux hommes-singes qui marchaient l’un vers l’autre sans se voir se percutèrent. Le plus frêle s’excusa poliment. En réponse, le costaud qu’il avait croisé l’enfonça d’environ cinq centimètres dans le sol par un bon coup de poing vertical.
« Finalement tu avais raison… » reprit Cash en regardant Lote avec un sourire mauvais.
Lote avala sa salive avec difficulté.
« C’est pas le moment de vous battre ! les reprit Deeg. C’est maintenant que les choses se compliquent… »
A ce moment là, Deeg se rendit compte que ses frères le regardaient. Mais pas comme lorsqu’ils s’apprêtaient à lui faire regretter une parole, non. Ils semblaient l’observer sur toutes les coutures. Comme s’ils ne l’avaient jamais vu auparavant. Il se regarda alors lui-même pour vérifier si quelque chose n’allait pas.
« Qu’est-ce qui se passe ? Y’a un mille-pattes venimeux qui est en train de me grimper dessus ?
-C’est pas ça, fit Cash. C’est juste que toi, tu ne peux pas rentrer dans le village. »
Deeg fronça les sourcils. Puis il écarquilla les yeux et soupira.
« Oui… Je suis humain, c’est ça ?
-Ouaip, fit Lote. Mais comme on ne peut pas s’éloigner à plus de 500 mètres chacun, il va falloir qu’on t’emmène avec nous.
-Ce qui veut dire… ? »
L’aîné redoutait la réponse. Cash exhiba alors un objet qu’il avait caché jusque là.
« J’ai emprunté un Sac à Trésor Foxy© et j’ai fait des trous pour respirer. Ca devrait t’aller.
-Non ! protesta l’intéressé. Ce serait vraiment… Cash pourrait me porter comme un bébé sur son dos ? En me déguisant ?
-Oui, continua Lote, on pourrait aussi te ligoter à ton bambou par les pieds et les mains et t’amener au village comme une vulgaire proie à rôtir… »
Comprenant que toute discussion était vaine, Deeg fit signe à Cash de lui donner le sac et s’y engouffra.
« Je te préviens, maugréa-t-il d’une voix étouffée, dès que j’ai une crampe je vais gigoter…
-Gigoter ? Comme un gigot ? »
Le sac devint instantanément silencieux et immobile.
Puisque les préparatifs étaient terminés, Lote et Cash n’hésitèrent plus : ils pénétrèrent d’un pas décidé dans le village. Ils se dirigèrent vers le centre, pour en voir le plus possible, ne sachant pas vraiment comment faire pour trouver celui qu’ils cherchaient. Quelques habitants se retournaient sur leur passage ou d’autres les regardaient brièvement mais jamais de façon hostile plus par curiosité. Toutefois, après avoir fait le tour de l’endroit, qui s’articulait autour d’un place centrale au milieu de laquelle se trouvait le puits, les deux frères virent arriver près d’eux, venant de la direction d’un bâtiment plus imposant que les autres mais néanmoins construit de la même manière, un groupe d’hommes-singes vêtus de toges blanches longues et tombantes, à l’âge variable, mené par un autre habitant à l’air plus banal.
« Oui ce sont eux : le gros avec le sac et le mince ! »
Lote et Cash se resserrèrent : qui savait ce qu’ils leur voulait ? Deeg se retrouva un peu compressé, aussi voulut-il en savoir plus.
« Qu’est-ce qui se passe ? J’ai l’impression qu’ils vous ont repérés…
-Ouais, ils nous envoient leur guide pour ne rien rater des sites historiques… chuchota Cash. Maintenant, chut ! »
Les hommes-singes en toge se disposèrent en ligne devant les frères tandis qu’un attroupement de villageois se formait tout autour de la scène comme si ce qui allait se passer allait être très important.
L’homme-singe en toge à la plus longue barbe leva la main et le silence se fit. Puis il prit la parole.
« Vous… Qui êtes-vous ? Nous ne vous avons jamais vus dans le village.
Cash prit la parole, l’air le plus convaincant possible.
-En effet, nous venons d’un autre village.
-Ah bon ? fit un autre en toge, l’air dubitatif. Alors pourquoi vos visages ne me disent rien ?
-Eh bien parce que nous restons le plus souvent chez nous. Nous sommes d’un village assez fermé…
-Ah, vous venez de Bouanna ?
-Exactement !
Cash remercia la chance de lui avoir fourni une réponse à l’embarrassante question de leur origine.
- Tant que vous ne venez pas de la part de Mounix… Que venez-vous alors faire dans notre village ? demanda un autre « sage » comme les autres habitants semblaient les appeler si l’on en croyait le brouhaha ambiant.
-En fait, commença Lote, nous venons pour voir l’un des habitants de ce village…
-Vraiment ? Qui ça ?
-Euh, c’est l’un des hommes les plus robustes de cet endroit… tenta le Gora.
- S’agit-il de Klétonn ? Ausselothe ? Grauwbyle, peut-être ?
-En fait, nous ne connaissons pas son prénom… fit Cash, de moins en moins à l’aise. Nous l’avons croisé tout à l’heure dans la jungle, il portait un pantalon…
-N’avez vous pas remarqué que tout le monde ici porte un pantalon ?
A la vue de la surprise des frères et du regard paniqués qu’ils lancèrent autour d’eux, tout le monde comprit que non. Les deux Goras ne s’en trouvèrent que plus mal à l’aise.
-Toutefois, reprit l’un des sages, peu d’entre nous sont sortis aujourd’hui pour aller dans la jungle… Vers où était-ce ?
Cash indiqua tant bien que mal la direction d’où ils venaient et quand ils avaient croisé l’homme-singe.
-Je vois, fit alors l’un des sages, l’air pensif. Il venait sans aucun doute de la Crique des Cocos Creuses. Et je ne connais qu’une seule personne qui irait à la Crique des Cocos Creuses le jour du Banquet aux Bananes Boursouflées. L’homme que vous cherchez se nomme Hamburg.
Cash et Lote furent visiblement soulagés : les choses avançaient enfin.
-Mais je me demande bien ce que vous lui voulez, poursuivit un autre sage. Qui pourrait bien s’intéresser à lui ?
-Eh bien nous voulons le faire entrer dans notre équipage de pirates… fit Cash, totalement incertains du résultat de cette affirmation.
Il ne fut au final que pas grand-chose. A peine quelques murmures dans le public et un « Moi aussi ze veux être pirate, maman ! » rapidement suivit d’un « Tais-toi Toto ! ».
-Un pirate ? Vraiment ? Qui voudrait un tel excentrique dans son équipage ? C’est à peine s’il parle aux autres hommes-singes alors faire partie d’un équipage…
-De toute façon, reprit un autre, même s’il acceptait, ce serait impossible.
-Pourquoi ? demandèrent en chœur les trois frères.
Deeg se vit gratifier d’un faible coup de Cash destiné à rappeler à son frère que les sacs ne parlent pas, fussent-ils à l’image de Foxy.
-Tout simplement parce qu’il n’a pas encore accompli le rituel de passage à l’âge adulte et que par conséquent, il ne peut quitter le village.
-Et quand est-ce qu’il va le passer ? demanda Lote, inquiet à l’idée de devoir séjourner sur cette île tandis que leur trésor les attendait tranquillement sur leur île déserte.
-Oh, demain.
Gros soupir des Goras, sauf du sac qui avait retenu la leçon.
-En quoi consiste ce rituel ? fit Cash.
-C’est vrai qu’il n’y a pas de telle chose à Bouanna… » Le sage écarta alors sa toge, prenant soudain un regard très sérieux, puis se tourna comme pour prendre le public à parti. « Ici, pour devenir un homme-singe, un vrai, chaque jeune mâle doit accomplir une épreuve qui allie force et souplesse, rapidité et précision, courage et ruse, qualités toutes indispensables à notre peuple ! Une épreuve qui n’a lieu que tous les ans, quand la lune est dans l’alignement du Grand Bananier Septentrionnaire ! Une épreuve qui ravit les petits comme les grands, j’ai nommé… La Grande Course des Hommes-Singes !!! »
La foule poussa alors un hurlement de joie prolongé, galvanisée qu’elle était par le discours de l’ancien. Les seuls à rester silencieux furent les Goras, qui restèrent à se demander dans quoi ils avaient encore bien pu se fourrer.
_________________
|