Ce qui gêne visiblement, n'est pas tant l'apport de la BD qu'en réalité la différence de format générée par cette arrivée. On ne peut effectivement pas décemment mettre sur un pied d'égalité un texte et une BD en affirmant "c'est pareil, les deux racontent une histoire et font l'objet d'une conception, et donc d'une écriture", en occultant leurs différences, qui pourtant génèrent de nouvelles problématiques. La première question qu'on doit se poser, et qui a été d'une manière ou d'une autre abordée par les divers intervenants, est
l'envie de voir la bande-dessinée aux côtés des textes, et plus généralement de voir le CCE changer pour devenir une compétition inter-formats. Les avis semblent assez mitigés (favorable pour une petite poignée, contre pour d'autres, réticents enfin pour une troisième partie, mais n'excluant pas la possibilité). De là seulement, pourra être réévalué la formule du CCE, où il ne manquera pas d'apparaître de nouvelles problématiques. J'ai essayé de donner quelques exemples :
L'aspect esthétique d'une bande-dessinée peut-elle être donnée et acceptée comme une réponse à une thématique donnée ? Comment intégrer dans le concours l'aspect esthétique que peut revêtir la bande-dessinée, à la différence des textes ? (esthétique de l'image) Quelle relation avec ces derniers ?
Comment restreindre de façon égale ou équivalente la longueur d'une bande-dessinée et d'un texte, au regard du potentiel de condensation que peut avoir l'image ?
Peut-on envisager un concours, soit la nomination du meilleur concurrent sans une égalité des outils ? Doit-on garder cette égalité ? Le peut-on ?
Quel est le but d'un concours faisant se concurrencer plusieurs types de supports ? Comment définir le meilleur parmi les participant ?
On pourra sans doute en trouver d'autres quant à la présence de deux formats, je ne me fais guère de soucis. Bref, tout cela pour dire qu'il ne faut pas s'interroger sur la possibilité, sur le comment — pas encore — ou la légitimité des bande-dessinées, mais sur votre envie ou au contraire votre refus ou réticence à voir de nouveaux formats s'inviter dans cet événement et qui changeront la formule du CCE. Et ce n'est qu'après qu'on pourra éventuellement discuter (trouver une solution), pour construire quelque chose de valable. Car en l'état, on ne peut pas juste dire "On balance les BD, osef, c'est cool". Si chaque édition est un test, une expérience pour améliorer la suivante, il faut au moins prendre la peine de faire en sorte que chacune fonctionne au mieux. La chose n'est pas si simple.
Alors, en avez-vous envie ? Ou préférez-vous garder la formule actuelle ?
Pour ma part, je ne bouge pas de ma position. Je ne suis pas hostile à un concours inter-format, mais je préfère la formule actuelle du CCE (voir mon post précédent pour voir le pourquoi du comment derrière).
foul'bazarre a écrit:
Pour ce qui est du sujet (bien qu'il semble que ce soit réglé) je suis pour un sujet contraignant mais après je ne suis pas particulièrement fana de sujets "philosophiques" comme ceux proposés par Chaosx, je préfère des sujets plutôt se portant sur une double lecture, utilisant des mots avec une sémantique très diverse.
Je pense que le thème doit rester à la discrétion de l'organisateur. C'est l'un de ses privilèges, un de ses petits plaisirs (ça l'a été pour moi en tout cas), et dans le même temps, ça lui donne comme je le disais dans un post précédent, la possibilité de penser l'événement, de réfléchir justement à la question de la complexité, à celle de l'exploitation, ou encore à son accessibilité. Sans parler de quelque chose qui me semble important : chaque organisateur donne une teinte particulière à l'édition qu'il organise, de sorte que chacune, en plus des changements qui auront été fait en amont, sera différente. Portera sa marque. Ça donne un cachet supplémentaire, une petite touche personnelle. Sans parler de l'effet de surprise ^^ Si d'ailleurs on pouvait se passer des calculs pour avoir un choix qui arrangerait les participants (dans le cadre d'un choix donc)...
Froll a écrit:
Il me semble que l'année dernière certains étaient contre le fait de donner la liste de participants dès le début. Personnellement je m'en fichais, mais j'ai pas bien compris pourquoi on ne l'a donnait pas. Pour ceux qui veulent jouer au jeu des paris ca devient carrément plus intéressant, et même moi qui connait très peu les gens ici je serais plus enclin à y jouer si j'avais la liste des participants.
On ne donne pas la liste des participants pour empêcher toute influence, tout copinage ou marché entre participants votants ("je vote pour toi, tu votes pour moi"), en même temps que pour garder le secret sur chaque participation, jusqu'à la surprise de fin. Les paris demandent des informations, or là on ne les a pas. Et je peux avancer sans crainte que c'est quelque chose de non-négociable pour la quasi toute la totalité des participants de l'édition précédente (auteurs comme votants). Donc on a un problème. D'où l'idée, de soit trouver une solution au problème, soit de remplacer ce que devait être les paris, par une autre activité.
Comme solution, j'ai pensé à changer la nature des paris. Plutôt que de parier sur les auteurs, on peut essayer de parier sur une ou plusieurs autres inconnues : le nombre de caractères moyen des textes à la fin du concours, le nombre de points qu'obtiendra la première place, idem pour la dernière place, le nombre de votants totaux, etc
Autrement pour une activité, : faire 1 ou 2 jeux littéraires,
courts, pas trop prise de tête, amusants, et qui ne seraient pas étrangers au thème de l'édition. Par exemple : l'histoire sans fin proposée par Chaosx effectivement ("il était une fois..." — mais avec une fin), le jeu du dictionnaire (il y a quelques limites à le faire sur le net, m'enfin), un exercice de style où l'on doit faire un court texte à partir de mots à placer qu'auraient soumis par mp des membres, etc...
vista a écrit:
C'est ce que je disais mais j'ai du mal m'exprimer :p
Autant pour moi ^^'
vista a écrit:
Concernant le "flicage", qu'on donne un bonus aux écrivains/posteurs ou un malus aux écrivains/non posteurs c'est exactement pareil, mais si ça permet d'avoir bonne conscience pourquoi pas :D (et puis si ça permet d'éviter de remettre les compteurs à 0 d'un écrivain non posteurs avec peu de vote pour son texte c'est pas plus mal).
Franchement, je n'arrive pas à réaliser quelle impact en terme de points le fait de ne pas faire de tops a. Autrement mon cher vista, j'ai proposé une mesure compensatoire, c'est quand même différent que de vouloir sanctionner par un moyen ou un autre, ceux qui ne voteraient pas u_u