Un nouveau chapitre, un tout petit peu plus tôt que prévu.
Chronologie One Piecienne : Après la bataille contre Ener, Luffy et compagnie festoient sur Upper Yard.
Chapitre 19 : Old Man Clanton le Medium
« - Qu'est-ce que tu nous veut au juste ? As-tu tué Nezumi ?
- De suite les grands mots. Pour qui me prends tu mon cher Juju ? Je ne suis pas l'un de ses sauvages qui peuple cette île. Ce type ridicule m'a bousculé, je n'ai fait que me défendre. On dirait que l'étranglement lui a fait perdre connaissance. C'est pourtant étrange, je croyais que les rats étaient les animaux dotés du plus grand instinct de survie, et voici que cet idiot ose m'agresser... Nous vivons vraiment dans un monde dangereux, ne trouves-tu pas Juju ?
- Je crois surtout que tu m'as l'air d'être le genre de type à aimer les longs monologues.
- Hahaha ! Ce n'est pas faux ! »
Juju et Kohryu, après avoir fait face aux livres démoniaques de la bibliothèque, venaient de pénétrer dans la chambre du vieux Tombstone, où les attendait le mystérieux Johnny Boy. Il donna un coup sec dans l'air avec son bras droit, ramenant jusqu'à lui un lasso, qui, jusque là, était resté entourer autour de la gorge de Nezumi. L'homme commença à déambuler au hasard dans la pièce, retournant et jouant avec quelques petites babioles, comme s'il cherchait quelque chose. Cependant, à aucun instant, son attention ne se détourna des deux garçons. Il reprit son discours.
« - Vois-tu, mon cher Juju, il s'avèrerait que tu te sois fourré dans une situation déplaisante. Tes récents actes de piraterie ont attiré l'attention des amis de mon père, et, en général, ils n'aiment pas trop que quelqu'un interfère avec leurs affaires.
- D-désolé si je vous ai causé du tort... Et vous savez, je ne suis pas vraiment pirate... Je ne sais pas trop comment j'en suis arrivé à diriger une bande de crétins, et quand je repense à tous ce qui m'est arrivé depuis que j'ai quitté mon boulot sur Chicken Crawl... C'est assez dingue.
- Tais-toi ! Je déteste être interrompu. Ma voix est si douce, si harmonieuse, je prend un plaisir infini à écouter cette sublime mélodie qui provient du plus profond de mon être. Mais je dois avouer que tu as néanmoins dit quelque chose d'intéressant. Chicken Crawl... L'île de la malbouffe... Aurais-tu par hasard croisé un bébé nerveux et cette femme vulgaire ?
- Tu veux parler de ce fou furieux de Babyface ?
- Hahaha ! Quel qualificatif subtil pour décrire un tel monstre ! Tu me plais bien mon petit Juju. Mais, sache-le, mon ami, ce "fou furieux" comme tu le dis si bien, tirait de gros profits en soutirant de l'argent aux restaurateurs de cette île. Il a vu d'un mauvais oeil le fait que tu t'allies à son plus grand rival, le capitaine Capone Bege, et que tu dévastes son île dans laquelle il avait tant investi.
- Quoi !? Qu'est-ce que c'est que ces conneries !? C'est un malentendu !
- LA FERME ! Ne m'interromps plus jamais vermine !
- Oups...
- Bien... Comme je le disais, le capitaine Babyface était bel et bien décidé à te faire la peau la dernière fois que je l'ai vu. Tu as eu de la chance de lui échapper... D'ailleurs, figure-toi que je le connais très bien ce Babyface, héhéhé... Es-tu étonné ? Haha ! Je suis sûr que oui ! Mon père et ce stupide gamin font tous deux parti d'un même groupe...
- Le Cercle des Pirates Disparus ?
- Vous devriez vous taire, murmura Kohryu.
- Oh ! Tiens donc, tu es au courant. Notre renommée ne connait-elle aucune limite ? Oui, tu as tout à fait raison. Ce groupe est composé de cinq pirates particulièrement puissants. Ma foi, je me demande comment tu peux être encore en vie après avoir croisé la route de deux d'entre eux, Babyface le Flingueur, et Lily la Fracasse.
- Hein ? La petite Lily est si importante ?
- Malheureusement ta chance s'arrête ici, mon cher ami. Vois-tu, ce fameux groupe dont je te parle, à décider de mettre une prime de cent millions de berry sur ta tête, mort ou vif. Si tu n'avais pas croisé la route du vieux Tombstone sur l'île de Jaya, tu n'aurais pas eu à rencontrer mon père, l'effroyable Old Man Clanton le Medium. A l'heure qu'il est, mon cher père a déjà dû s'occuper de tes amis...»
Dans les sous-sols du temple, Clanton, l'homme en fauteuil roulant émergea lentement d'un très long sommeil et observa les environs. Face à lui, d'étranges phénomènes lui tenait tête, un air à la fois interrogateur et terrifié visitant leur visage.
« - Qu'est-ce que c'est que ce truc ? demanda Balthazar. Est-ce que c'est un autre fantôme ? Un pote de Sadako ?
- J'en sais fichetrement rien, répondit Dias. Hé pépé ? T'es vivant ? Qu'est-ce que tu fous ici ?
- ...
- Il est peut être dur d'oreille ce vieux schnock...
- Tu veux qu'on essaie de se rapprocher Balthazar ?
- Dis pas n'importe quoi Gaspard ! Toi, d'où t'es perché, tu ne risques peut être pas grand chose, mais moi je serai le premier à me faire trucider si ce truc est maléfique !
- Nous devrions essayer de lui jeter quelque chose, proposa Melchior. Si jamais ça le traverse, on aura plus qu'à fuir.
- Et si jamais ça le touche et que furieux, il se mette à dégager une aura démoniaque et se jette sur nous pour nous arracher les tripes ? »
Rosso saisit un révolver et l'expédia avec force dans la face du bonhomme. Une quantité incroyable de spectres aux visages défigurés par des expressions épouvantables, se mirent alors à tournoyer autour de lui. Le corps du vieil homme se souleva de lui-même et se mit à léviter dans les airs. Sans dire un mot, il plana rapidement vers ses agresseurs, tout en invoquant des ectoplasmes vengeurs, bien décidés à dévorer leurs proies.
« - Tu ne peux pas arrêter de faire n'importe quoi et de nous foutre dans la merde !?
- Détendez-vous mon brave Dias, vous savez bien que le stress est mauvais pour votre coeur.
- Je t'en foutrai moi du stress ! Abruti !
- Ferme-la un peu Dias, cria Balthazar. Contente toi de courir et de chercher un moyen de nous sortir de cette crise !
- Oh regardez ! s'exclama Rosso. On est sauvé ! Droit devant, c'est ma princesse !
- Bordel de merde ! C'est Sadako !!! »
Pris en sandwich entre Old Man Clanton, et son armée de spectres, et Sadako, nos amis, perdant tout espoir, s’apprêtèrent à stopper leur fuite lorsque Sadako, à la vue de Rosso, fut prise de terribles nausées. Contrainte de s’arrêter dans un coin pour évacuer un poids sur l’estomac, nos compagnons en profitèrent pour filer en direction des cachots.
« - Mais c’est quoi ce type ? cria Dias. C’est un zombie ou quoi ?
- C’est dommage... soupira Rosso. J’aurai bien voulu présenter ma fiancée à Maître Juju, moi. Mais bon, je ne me fais pas vraiment de souci, je suis sûr que nos chemins se croiseront à nouveau très bientôt. Vous verrez Maître, je suis sûr que vous allez l’adorer !
- J’en suis pas si sûr, dit Dias.
- Gaspard !
- O-oui Melchior ?
- Merde ! lâcha balthazar paniqué. Regardez la pièce où on était enfermé !
- Des squelettes ! »
Effectivement, dans le cachot où Rosso les avait piégés, des spectres provenant du corps de Clanton, vinrent réveiller les ossements humains de leur long sommeil. D’une démarche maladroite, ils attaquèrent immédiatement. Pendant que Rosso, Gaspard et Dias poursuivaient leur fuite en avant, Melchior et Balthazar sur leurs échasses, en profitaient pour faire feu sur les squelettes, repoussant ainsi leurs assauts. Old Man Clanton, contrôlant ses troupes à l’arrière, semblait véritablement invincible et hors de portée. Au détour d’un couloir, Rosso s’arrêta, plongea ses bras, ou ses ailes, au fond de son bec, et en sortit un bazooka. Tirant un obus sur le plafond, les gravats s’écroulèrent sur les squelettes, stoppant par la même cette première menace. Malheureusement pour eux, les fantômes ne furent pas le moins du monde gênés par cet éboulement et traversèrent l’obstacle sans aucunes difficultés. Clanton fit de même.
« - Bien joué Rosso ! Mais d’où tu nous a sorti ce bazooka ?
- Je l’ai emprunté lorsque nous étions dans le laboratoire.
- Bon, expliqua Melchior. Nous avons réussi à échapper aux squelettes. Il ne nous reste plus qu’à semer cet homme et ses fantômes. C’est dommage pour le trésor, mais je ne pense pas me tromper en disant que personne ne souhaite y retourner ?
- C’est clair. Dès qu’on est remonté à l’étage, je quitte cette île de dingues !
- Hahaha ! éclata de rire Rosso. Profitons pleinement de cette attraction mes amis ! Nous n’avons jamais cessé de nous battre pour la justice depuis que nous sommes nés, je vous le dis, d’après ma longue expérience, il est aussi très important de pouvoir s’amuser de temps en temps ! C’est bon pour le moral des troupes !
- Parce que tu crois que c’est un jeu !?
- Hahaha !
- On y est ! les avertit Gaspard. Escaliers droit devant !
- Excellent ! Avec un peu de chance, ils nous mèneront directement près de la sortie ! »
Les hurlements de terreur des Magus Brothers et de Dias parvinrent jusqu'au sommet de la tour et aux oreilles de Juju et Kohryu.
« - Tiens ? s'exclama Johnny Boy. On dirait bien que vos amis ont réussi à attirer l'attention de mon très cher père. Hélas Juju, je crains de ne plus avoir le temps de poursuivre notre passionnante conversation. Comment ? Qu'y a-t-il père ? Oh ! Je vois... En effet, cette information est très intéressante...
- A qui parle-t-il ?
- On ferait peut être bien de filer, frère Juju.
- Hahaha ! Mon cher Juju, mon père vient de me transmettre une information assez amusante... Vois-tu, après avoir été vaincu par le vieux Tombstone il y a déjà des décennies, mon père s'est retrouvé dans un état unique. Oublié et abandonné par la grande Faucheuse, il s'est retrouvé plongé entre la vie et la mort, son corps pourrissant abritant un esprit puissant et immortel. Cet état lui a permis d'acquérir des aptitudes incroyables telles que le pouvoir de communiquer avec l'au-delà, et d'invoquer l'esprit des morts.
- Alors c'est pour ça que tous ces phénomènes nous sont arrivés... C'est dingue !
- LA FERME !!! C'est la dernière fois de ta pitoyable existence que tu m'interromps, bouseux ! Je vais te pulvériser, t'arracher les yeux, te dévorer le coeur, te briser tous les os de ton corps,... »
Profitant du monologue de Johnny Boy, Juju et Kohryu firent demi-tour et partirent en courant.
« - ..., t'éplucher vif, de brûler à petit feu, te tirer les poils des jambes, te... Argh ! Ils sont parti ! Comment osent-ils me faire parler dans le vent !? Ames damnées ! Incarnez-vous et poursuivaient ces misérables ! HAHAHAHAHA ! »
Grâce au pouvoir de medium de Old Man Clanton, une troupe de spectres affamée et désirant se venger de Juju, quittèrent leur repos éternel et se mirent en chasse, suivis de près par Johnny.
« - Frère Juju ?
- Ferme-la et cours, Ko !
- Je voulais juste vous avertir, ne regarde surtout pas dernière nous.
- Hein ? Qu'est-ce qu'il y a derrière... AAAAH ! Les fantômes des cannibales ! Ils nous foutront jamais la paix eux !? »
Ailleurs, quelque part entre les sous-sols et le rez-de-chaussée du Temple Karma.
« - Ah... ah... ah... Ah ! Ca y est les gars ! s'écria Balthazar. Je reconnais ce couloir, on est revenu près de l’entrée.
- Tiens ?
- Qu’y a-t-il Rosso ? demanda Melchior.
- Les fantômes ont cessé de nous poursuivre ?
- Tant mieux ! fit Dias d’un air soulagé. Vite, retournons dans le hall principal et cassons-nous d’ici ! »
Leurs poursuivants ayant mystérieusement disparus, les fuyards purent reprendre un rythme moins précipité le temps de reprendre leur souffle, gardant toutefois une vive allure, encore sous l’effet de l’adrénaline. Il ne leur fallut que quelques minutes pour retrouver l’entrée, leur expression de joie à la vue de cette porte d’entrée se figeant bien rapidement en frayeur. Seul Rosso passa de la déception à devoir quitter les lieux à un tout autre sentiment, l’amour. En face d’eux, Old Man Clanton lévitait au centre de la salle, Sadako à ses pieds... Une ribambelle de spectres voltigeaient à grande vitesse tout autour d’eux.
« - Quelqu’un sait prier ?
- Qu’est-ce que tu crois !? On est des pirates, pas des curés !
- L’amour de ma vie ! Cette fois, je ne te quitterai plus jamais !
- Oh oui ! Pitié ! Crève toi aussi ! »
A l’extérieur du temple, après son petit dîner de cannibales, Mamie Bonheur se réveilla d’une bonne sieste digestive. Ne sachant plus trop où elle se trouvait, il faut dire qu’elle commençait à devenir gâteuse la vioque, Mamie Bonheur observa les environs. Les récents événements lui revinrent vite en mémoire. Près d’elle, le dugong enseignait les rudiments du kung-fu aux moines-guerrier, alors que La Mamma tentait de consoler Babyface, criant et pleurant tel un nouveau-né.
« - OUINNN ! OUINNN !
- Allons, allons Capitaine. Calmez-vous... Vous avez dû faire un cauchemar... Il serait temps que vous fassiez vos nuits...
- OUINNN ! L-la ferme p-poupée ! OUINN !
- Hé toi ma jolie ! appela Mamie Bonheur.
- Que puis-je faire pour vous aider ?
- Est-ce que tu sais où sont passés les jeunes que je poursuivais ?
- Ils ont pénétré, voici quelques heures déjà, dans ce temple. Le capitaine attend qu’ils en ressortent.
- Très bien ! Merci ma belle. C’est tout ce que je voulais savoir... Il est grand temps que j’aille leur botter le cul à ces enflures ! Comment ont-ils osé m’attacher à un arbre et pactiser avec l’ennemi ? Argh ! J’enrage !!! »
Sortant, de Dieu seul sait où, un lance-roquettes vingt fois plus gros qu’elle, cette minuscule mémé rondouillarde fit feu sur les portes de la tour. S’élançant dans les flammes et la fumée, elle atterrit sur un tas de gravats, pile devant ceux qu’elle cherchait, eux-mêmes restant bouches bées devant une pareille entrée en scène.
« - Ohohoh ! Je vois que mon arrivée vous laisse sans voix ! Vous avez bien raison de trembler, ma colère s’apprête à tomber sur vos fesses bientôt rougies par mes coups de fouet ! Ohohoh !
- J’y crois pas ! s’exclama Dias stupéfait. Elle a buté le vieux et Sadako ! »
Dans la bibliothèque, au sommet de la tour, Johnny lança son lasso, saisissant Juju à la gorge et le ramenant vers lui et les cannibales fantomatiques tout en l’étranglant. La couleur de sa peau passa rapidement du rouge au bleu. Kohryu attrapa les jambes de son ami et tira.
« - Allez ! Tiens bon Juju !
- Argh... Je-j’étouffe... Cough ! Cough ! Putain ! ... Les fantômes... ils... arrivent ! Merde... coupe... la corde !
- Désolé frère Juju. J’ai pour principe de ne jamais utiliser d’objets tranchants ou d’armes à feu.
- On... s’en fout... de tes... putain de principes. Choppe... mes colts !
- HAHAHA ! T’es foutu Juju ! Tes vieux amis vont te bouffer ! HAHAHA ! Quoi !? »
Soudain, les spectres disparurent. Sous le coup de la surprise, Johnny Boy relâcha son étreinte, et Kohryu en profita pour dénouer le lasso et libérer Juju.
« - Que se passe-t-il !? Qu’est-il arrivé à père !?
- Vite ! Ko ! On se casse !
- Jamais ! Je ne vous laisserai jamais vous en tirer ! Je n’ai pas besoin de ces fantômes pour vous trucider ! Prenez ça !
- Attention Ko ! Son lasso !
- Mince... dit Kohryu. Il m’a attrapé le bras... »
A la sortie de la bibliothèque, au pied de l’escalier en colimaçon par lequel ils étaient arrivés, un duel de tire à la corde s’engagea entre Kohryu et Johnny, semblant tous deux de force équivalente. Pour lui faire relâcher son emprise, Juju dégaina ses colts et fit feu sur le cow boy. Ce dernier se mit à l’abri derrière une étagère, sans toutefois libérer le moine.
« - Tu oses ! Tu oses ! Méprisable avorton ! je vais te tuer ! Oser me tirer dessus avec les colts de Tombstone, ceux là même qui vinrent à bout de mon père !
- Frère Juju, j’ai une idée... Continue de faire feu...
- Hahaha ! Mais où vises-tu donc Juju !? C’est tout ce que tu sais faire avec une arme en main ? N’espère même pas m’égratigner ! Hahaha !
- C’est quoi ce plan Ko ? Je n’ai presque plus de munitions...
- Pour se protéger de tes balles, il est obligé de se mettre à couvert et de libérer le mécanisme sur son bras lui permettant de contrôler la longueur de sa corde. Autrement dit, nous allons nous servir de toute la longueur dont nous aurons besoin et de son manque de visibilité, pour atteindre le bas des escaliers en un rien de temps. Nous aurons ainsi mis une bonne distance entre lui et nous. Vous êtes prêts pour le grand saut ?
- Euh... Tu sais, j’ai un peu le vertige... T’aurais pas un autre plan ?
- Accrochez-vous bien à moi ! C’est parti !
- AAAAAH !
- Hein ? Pourquoi la corde de mon lasso se déroule-t-elle aussi rapidement ? ... Oh non ! Les maudits ! »
Se précipitant vers l'escalier, Johnny Boy ne put que constater, sans pouvoir réagir, la fuite de Juju et Kohryu.
« - Merde ! Vous croyez aller où comme ça !? hurla Johnny tout en commençant à dévaler les marches.
- ...
- ...
- ... ... ... Ouf ! Je l'ai échappé bel... chuchota une voix dans l'ombre. »
Resté caché dans la chambre de Tombstone, Nezumi vit partir l'homme au lasso. Soulagé et enthousiaste, il laissa transparaître un sourire plein de malice, tout en levant à hauteur de ses yeux, une carte ainsi qu'une clé.
« - KI KI KI ! J'ai bien fait de faire le mort... Ces idiots belliqueux... Au lieu de chercher un quelconque indice sur l'emplacement du trésor, ces idiots de pirates ne pensent qu'à se battre et à s'entretuer. KI KI KI ! Et me voici maintenant en possession de la carte indiquant l'emplacement d'une chambre secrète et la clé servant à l'ouvrir. Si je suis les indications, la salle au trésor devrait être... là !!! »
Utilisant la clé dans un orifice sur l'un des murs, une trappe s'ouvrit instantanément. Avançant prudemment, Nezumi tomba bien vite, nez à nez avec un coffre au trésor... Réutilisant, à tout hasard, la même clé, le coffre s'ouvrit dans un horrible grincement...
« - AAAAAAAH ! »
Mamie Bonheur et Rosso s'affrontèrent du regard... Aucun des deux amants ne voulait perdre ce duel d'endurance.
« - Rosso... Vile crapule... Pourquoi m'as-tu laissé seule attacher à cet arbre, pendant que vous, vous pouviez bouffer comme des sagouins et vous remplir la panse d'une bonne bibine. C'est inacceptable !
- Désolé Mamie. Mais notre liaison ne peut plus continuer. tu n'étais qu'une aventure d'un soir, depuis j'ai rencontré le grand, le véritable amour, celui qui te déchire le coeur et te dévore l'âme !
- Q-quoi !? M-mais Rosso ! On s'était juré de vivre ensemble une fois cette fan fic terminée... Nous sommes de véritables âmes soeurs !!! Tu ne peux pas me quitter comme ça ! Je ne suis pas une femme objet !
- Tsss ! soupira Rosso avec mépris. tu n'étais qu'une nouvelle proie que j'ai accroché dans mon palmarès de conquêtes ! Hahaha ! Tu as un physique attrayant, certes, mais croyais-tu vraiment que je pourrirai avec une campagnarde dans un trou perdu tel que celui-ci. Hahaha ! Quelle idiote !
- Quel gougeât ! souffla gaspard.
- Et qui est cette fille que tu as rencontré ? Est-elle plus jeune que moi ?
- Hmmm... J'en suis pas sûr... Ca dépend depuis quand elle est morte...
- Waargh ! Grrr ! Waaaah !
- Hein ? Quels sont ces grognements ? demanda Mamie Bonheur.
- C'est elle ! s'écria Rosso. Ma princesse ! Elle est ressuscitée ! »
Sadako se releva folle furieuse de sa prison de roches, juste derrière la petite vieille.
« - Grrr ! Aaagh ! Rrrnngh !
- Hein ? Qui t'es toi ? T'as pas l'air d'aller bien petite. T'es malade ?
- Sadako ! Ma beauté !
- Quoi ? C'est pour cette pimbêche que tu me quittes !?
- Rrrrgh ! Aaargh !
- Ta gueule toi ! BOUM !
- Aaaah ! cria Rosso. Elle a tuée Sadako ! L'enfoirée !
- ... Quelqu'un peut me dire comment la vioque a fait pour crever un fantôme avec un lance-roquettes ? demanda Dias.
- ... Va savoir... répondit Melchior.
- ... Quelqu'un peut me dire d'où cette vioque aussi grande qu'une porcine a sorti ce lance-roquettes ? demanda Balthazar.
- ... Va savoir... répondit Melchior.
- Mais t'es complètement malade !? cria Rosso. Pourquoi tu l'as tuée ? Non ! Sadako !!! snif...
- Je suis désolé mon poulet... s'excusa la mamie. Elle était au mauvais endroit, au mauvais moment... C'est triste... Un dommage collatéral...
- Oui... snif. Je suppose qu'on y peut rien... Il y a toujours des pertes civiles dans une guerre... Mais je dois me remettre ! Sa mort est un signe du Ciel me disant que Sadako et moi n'étions pas faits l'un pour l'autre. c'est la triste réalité.
- Oui ! Tu as raison ! Ton coeur appartient à Mamie !
- Mamie ! Tu m'acceptes encore malgré tout le mal que je t'ai fait ?
- Bien sûr mon poulet !
- Bon... soupira Dias. Et si on se cassait nous ?
- Les gars ! »
Arrivant vers eux en courant, Juju et Kohryu leur apparurent, essoufflés.
« - Maître Juju ! Avez-vous trouvé le trésor ?
- Si tu me pose cette question, c'est que vous-même n'avez rien découvert... malheureusement, on a été accueilli au sommet de la tour, par toute une bande de fantômes et un taré de cow boy étrangleur.
- Hmmm... dit Melchior. Je vois que nos deux groupes ont vécu à peu près les mêmes expériences...
- Mais qu'est-ce qui s'est passé ici !? Vous vous êtes entretués à coups de lance-roquettes ou quoi ?
- Vous n'êtes pas loin de la vérité, Capitaine.
- Mais c'est la vioque !? Qu'est-ce qu'elle fout là !?
- Ohohoh ! Heureuse de te revoir moi aussi, avorton. Sache que si je ne fêtais pas mes retrouvailles avec mon bien-aimé, je t'aurai exterminé dès l'instant où je t'ai aperçu...
- Toujours aussi flippante la vieille...
- Hahaha ! Et vous, toujours aussi drôle Maître Juju !
- Et toi toujours aussi crétin Rosso. J'imagine qu'il y a des choses qui ne changeront jamais... Mais bon, trêve de bavardages ! Il faut se casser d'ici en vitesse ! Le type qu'on a rencontré, Johnny Boy, son père et lui me recherchent. C'est à cause de son paternel qu'il y a tant de spectres ici. Il aurait le pouvoir d'invoquer des fantômes ou un truc dans le genre.
- Vous voulez parler de Old Man Clanton, Capitaine Juju ? demanda Gaspard.
- Vous connaissez ce dingue !?
- Hahaha ! En effet Maître Juju. Figurez-vous que nous l'avons affronté et que grâce à ma force et mon charisme exceptionnel, nous l'avons contraint à rendre les armes. Ma belle et tendre s'est occupée de l'enterrer sous ces gravats !
- Quels gravats ?
- Ceux-ci Maître Juju ! Ceux dont est en train de jaillir une lumière verte et violette, visiblement terriblement sordide et maléfique.
- Tu veux dire ces gravats d'où un vieux type immatériel est en train de passer au travers des roches tout en nous regardant d'un air haineux et meurtrier ?
- Oui, ceux-là même Maître !
- Oh merde... »
Old Man Clanton s'extirpa des décombres. Il monta dans les airs et poussa un hurlement épouvantable, crachant par la même occasion des dizaines de spectres nauséabonds sur nos héros.
« - Aaaah ! hurla Dias. On va se dissoudre ! Tiens ? Il ne se passe rien ?
- Waaaargh ! Rrrrgh ! Aaaaaagh ! Cough ! Cough !
- Qu-quoi !? Il s'étouffe ?
- Cough ! Cough ! Wargh ! Argh ! Aaaaah...
- ...
- Il est tombé ? s'étonna Juju.
- ... Il est mort, commenta Kohryu en s'approchant du vieux bonhomme.
- ... Cool... se félicita Juju. VICTOIRE !!!
- Tu parles d'une victoire... soupira Dias, néanmoins soulagé.
- ... Père ? »
Le regard fixé sur le corps sans vie de son père et capitaine, Johnny Boy fit son entrée...
« - Juju... Que... Qu'as-tu fait ? Tu... tu l'as tué !? C'est impossible !
- Holà, calme-toi un peu. On l'a pas vraiment tué, tu sais. Cet abruti nous a craché ses fantômes dégueulasses et c'est étouffé avec.
- Que-que-que-que-que QUE DIS-TU !?!? Tu insultes la mémoire de mon père en le traitant d'abruti !!! Mais jusqu'où ira donc infamie !?
- C'est vrai que vous n'avez pas été très fin sur ce coup, Maître Juju, critiqua Rosso.
- La ferme toi...
- TU ES UN HOMME MORT JUJU !!!
-Aaaaah ! A l'aide ! KI KI ! »
Dans les escaliers où se tenait Johnny Boy, Nezumi déboula comme un fou, se fracassant le corps dans sa chute folle sur chacune des marches. Heurtant violemment Johnny dans le dos, il l'entraîna avec lui dans sa chute. Le cow boy amortissant la chute du souriceau, Nezumi se releva péniblement. Johnny Boy ne se relevant pas, Kohryu s'approcha de lui.
« - Il est mort. La nuque brisée.
- ... VICTOIRE ! Wahou ! Je suis vraiment balèze ! J'ai éclaté un capitaine pirate fantôme et un cow boy à la gâchette facile.
- Incroyable Maître Juju ! J'ai toujours su que vous aviez un potentiel incroyable en vous !
- T'appelle ça une victoire, toi ? soupira Dias. C'est quoi ce dénouement à la con ?
- Aidez-moi ! Aidez-moi ! supplia Nezumi.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive abruti de souriceau ?
- Il arrive ! La chose me poursuit !
- Quoi ?
- Hi hi hi ! Je t'ai retrouvé petite souris ! Hi hi hi ! Jouons encore ensemble ! »
A la suite de Nezumi et Johnny Boy, une étrange petite créature descendit les escaliers en battant des ailes. Un animal invraisemblable avec une tête de chat et une petite crinière de lion, un pelage de différentes couleurs, roux, jaune, rose, deux petites ailes d'oiseau dans le dos et une paire de corne sur le front. Bizarrement, cette chose ne possédait pas de pattes, mais une longue queue fouettant l'air et à l'extrémité enflammée.
« - Ouah ! Y a beaucoup de monde ! Vous êtes venus joué avec moi ?
- C'est quoi ce truc ?
- Ce truc ? Je suis pas un truc ! Tiens ? »
L'animal fut soudain prit d'un vif intérêt pour Juju. Il voleta autour de lui en le reniflant.
« - Oh ! Ca alors ! Hi hi hi ! Tu as les jouets de Papa ! Tu dois être mon grand frère ?
- De quoi tu parles ? De ça ? demanda Juju en sortant ses colts, Earp et Holiday.
- Oui ! Oui ! Oui ! C'est les jouets de Papa !
- Papa ? Est-ce que ton père ne s'appellerait pas Tombstone ?
- Je le savais ! Je le savais ! Hi hi ! Tu connais Papa !
- ... Mais qu'est-ce que tu es ?
- Moi ? Je suis le trésor ! Je suis l'arme ultime !
- QUOOOOI !? »
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