Après 3 semaines d'attentes insupportables pour certain(e)s lecteurs(lectrices) (ils/elles se reconnaîtront), voilà enfin le 9 ème chapitre des aventures de Skyler et d'Aucklay. D'ailleurs je ne sais toujours pas combien il y en aura au totlal, j'écris au fur et à mesure, au gré de mon inspiration. Comme Oda en fait, même si je n'ai pas son talent de conteur...
Chapitre 9 :
Skyler n’eut pas le temps de le chercher plus longtemps, une seconde vague de brigands l’avait déjà atteint. Mais l’absence de trace de son compagnon l’inquiétait, plus qu’une horde de tueurs qui fonçait sur lui. Sans Aucklay, pas de salaire, ni de réponses aux questions qui le taraudaient depuis son échange avec De Fort. Cependant, il devait avant tout s’occuper des dangers qui courraient vers lui, sabres dégainés. Le premier brigand l’attaqua d’un coup horizontal au niveau du sternum, qu’il dévia aisément, avant de répliquer par une estocade sèche. Dégageant le corps de son sabre par un coup de pied, il entrava les assaillants derrière. Mais d’autres vauriens se trouvaient déjà dans son dos. Il dut parer plusieurs attaques en même temps. Skyler n’avait jamais affronté autant d’adversaires à la fois, et il ne pouvait pas tous les réduire au silence, faute de temps. Il devait trouver une issue plus rapide à un combat qui s’annonçait ardu et dangereux. Acculé dos au mur par au moins une demi-douzaine de malandrins, il protégeait son corps et taillait dans la chair. Son épée contrait les multiples lames de couteaux, de sabres ou de lances qui s’échinaient à le toucher. Réussissant quelques fois, notamment aux jambes, Jan sentit les fils blancs de la douleur s’insinuer dans son esprit, à travers les blessures. Il décida de passer à la vitesse supérieure.
Avisant un tuyau de fer qui passait au-dessus de sa tête, il l’attrapa de sa main gauche, replia ses jambes contre le mur, et se propulsa, en balayant d’un coup ferme l’espace devant lui, tranchant les hommes devant lui. Il atterrit au milieu du regroupement, entouré par la plupart de ses ennemis. Il était toujours debout, et les autres, éberlués. Effectuant une attaque circulaire, les marques rougeoyantes de son attaque apparurent sur les bustes des victimes. Ceux-ci tombèrent à genoux, lâchant leurs armes pour tâter leurs blessures. Les autres reculèrent, effrayés, leurs visages s’étant teintés d’une peur innommable. Ils tremblaient. Seul au milieu d’un large cercle formé par les criminels, le chasseur de primes était à l’affût, d’un mouvement, d’un bruit. Il décrivait lentement un cercle autour de lui, le sabre droit dans l’alignement de son bras tendu, pointant une par une les faces des hommes et des quelques femmes l’encerclant. Ceux qui avaient une arme à feu ne tiraient pas, pour ne pas blesser un de leurs camarades. Skyler attendait patiemment, reprenant son souffle. Soudain un des hommes cria pour se donner du courage. Les autres le reprirent, et ce fut dans un tonnerre de voix et de métal qu’ils fondirent ensemble sur le combattant isolé. Juste avant de recommencer à combattre, ce dernier esquissa un sourire en coin, comme s’il était heureux qu’ils attaquent.
Le combat qui suivit fut flou pour les assaillants, mais terriblement fluide pour Jan. Il anticipait chaque geste, chaque coup des hors-la-loi, et transperçait tout ce qu’il voulait, quand il voulait. Les lames qui surgissaient étaient évitées d’un mouvement, puis revenaient à travers ‘‘Silver Feather’’ sous la forme d’une attaque fatale. Les corps s’écroulaient, Skyler tournait et se retournait pour dévier l’acier mordant de ses adversaires. Il entendait les sabres avant qu’ils ne viennent vers lui, il les sentait. Le liquide carmin recouvrait entièrement son sabre, et ses yeux s’emplirent des derniers regards des mourants. Le fracas des lames fut bientôt couvert par des coups de feu secs et nombreux. Aucklay pensa Jan. Je dois faire quelque chose, et vite. Les échanges de tirs avaient surpris tout le monde, mais Skyler se remit plus rapidement que les autres. Il s’engouffra au milieu des hommes, taillant dans la chair, son sabre virevoltant dans l’atmosphère lourde et humide de l’entrepôt. Certains de ses ennemis étaient trop entravés par leurs camarades pour pouvoir le toucher. Ayant déjà laissé plusieurs corps se tordant de douleurs derrière lui, il trouva ce qu’il cherchait. Le gangster devant lui avait un pistolet accroché à sa ceinture de cuir. Le désarmant en un instant, et l’assommant de son pommeau, il attrapa prestement l’arme à feu, plongea et se retourna. Le chien était relevé, il n’avait qu’à presser la détente. Les hommes immédiatement devant lui se protégeaient le visage de leurs mains, inutile protection face à une balle de platine. Mais elle ne vint jamais à leur encontre. Le chasseur de primes leva son bras et tira instantanément, à trois reprises. Même si l’escrime était sa spécialité, il se débrouillait au tir. Les balles attinrent toutes trois leurs cibles. Les lampes du plafond tombèrent, ou s’éteignirent, assombrissant ainsi la moitié de la salle. Cela apporta un vent de panique parmi la foule. Skyler avait déjà disparu derrière un amas de boîtes, et n’en sortit que pour tirer trois autres fois. Les lampes hors d’usage, une chape inextricable d’ombre envahit la pièce. Impossible d’y voir net à plus de trois pas. Le combattant solitaire se leva calmement, perdu au milieu de bandits à sa recherche, énervés et assoiffés de sang. La salle résonna de leurs cris, violents appels à le retrouver, alors qu’il marchait tranquillement parmi ses ennemis. Il essayait de passer inaperçu, pour atteindre l’endroit d’où viennent les tirs, une porte au fond de la salle, seul et faible source de clarté. Il progressait prudemment dans cette direction, quand soudain, un coup de poing phénoménal le stoppa, et l’envoya quelque mètres sur sa droite, groggy. C’était comme un mur, un roc dur et abrupt, ou même une masse d’acier, lancé à pleine vitesse sur le côté gauche de sa tête. Le choc fut brutal, mais Skyler ne perdit pas conscience. Il resta difficilement debout, titubant et se retournant. Un homme avait allumé une torche non loin de lui, ce qui lui permit de reconnaître la silhouette et la face de Vincent De Fort juste devant lui. Ce dernier le toisait de toute sa hauteur, d’un regard arrogant. Il jaillit, et attrapa le cou de sa victime en un instant. Un étau puissant enserrait la gorge de Skyler, l’empêchant de respirer, bloquant toute possibilité de fuite. Il s’agrippait inutilement au bras du chef des brigands, qui le soulevait aisément du sol. Sa voix gronda immédiatement après.
- Tu nous as causé du souci, petit connard, mais finalement, je t’ai eu. Et là tu va mourir.
Le chasseur de primes manquait d’oxygène, il allait s’évanouir, mais il tint suffisamment pour observer les évènements qui survinrent.
_________________ Les Meilleurs ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui se relèvent à chaque fois !
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