Ouh là, un mois sans chapitre... Il va falloir que je donne des explications j'imagine... Bon bah pour faire simple, je devais aller chez le docteur à la piscine pour voir un film pendant lequel je travaillait en étant malade durant un voyage que j'ai oublié... Hum... Pas très convaincant... En fait j'avais
vraiment beaucoup de boulot, couplé à une baisse d'inspiration et à une flemme galopante... Mais je ne vous oublie pas, loin de là, en témoigne ce 21ème chapitre :
PS : a priori, il y a un vote
ici, et je crois que à l'heure où j'écris ces lignes et pendant encore quelque heures, ça parle de cette Fanfic... Donc votez pour votre Fanfic préférée ! *clins d'œil tellement prononcés que ça en deviendrait indécent*
Chapitre 21 : Les tirs fusaient, d’invisibles fulgurations de mort dans un océan de haine dégagée par les criminels déchaînés. Ils faisaient jouer leurs fusils et leurs pistolets, mais leur proie leur échappait. Siopéa Jude voletaient, tel un colibri roux aux ailes d’acier. Elle fuyait les décharges, esquivant avec adresse et grâce, et ripostait par des coups, larges et précis en visant au-dessus des épaules. Ses adversaires tentaient de la blesser, la perdaient de vue dans le chaos de violence, puis l’apercevaient et recommençaient à mitrailler. Ils étaient sept, sept hommes armés face à une seule femme. Ils le savaient, et cela les tourmentait. Eux, des mercenaires, qui peinaient à réduire au silence une empêcheuse de tourner en rond ? Ils se déchainaient, faisant voltiger les morceaux d’écorces noirs arrachés de leurs pins par des tirs imprécis, désordonnés. L’atmosphère était chargée de fureur, la chasseuse de primes le savait, et jouait avec ses adversaires. Elle apparaissait et disparaissait, et profitait de leur excitation pour les attaquer. Un autre brigand gisait déjà dans une mare de sang, la tête séparée d’un corps de brute. Elle avait manqué par deux fois d’en abattre un autre ; alors que ses coups tueraient n’importe qui, ceux-ci se relevaient, leurs blessures se refermaient en quelques secondes, mis à part la décapitation.
Surgissant de derrière une butte, Siopéa avait déjà repéré sa cible, et, d’un geste, attrapa de sa ceinture, et lança un couteau droit vers lui, un éclat argenté droit vers la jugulaire. Le malfrat esquiva au dernier moment, et répliqua d’un coup de pistolet instantané. L’ayant anticipé et évité d’un pas, elle saisit son épée et sauta pour fondre sur son ennemi, le bras plié pour décocher un coup fatal. L’homme, aux yeux bleus et au nez proéminent, eu juste le temps de dégainer sa dague et de parer, la poigne ferme face au choc. Le bruit métallique se répercuta entre les troncs, et le visage des deux combattants se crispa. Le criminel fut rapide, il balança son poing gauche vers le visage fin de la jeune femme, mais celle-ci se baissa à temps, et ramenant son arme, elle transperça vivement le ventre du scélérat, qui se tordit de douleur. Elle n’eut pas le temps de l’achever, ses compagnons l’ayant déjà mis en joue. Elle se projeta vers un arbre, et, en se relevant, se tournait vers un autre hors-la-loi, quand un cri retentit. À une vingtaine de mètres d’elle, sur sa droite, un homme à terre, des flots sombres se vidant de son cou tranché. Une silhouette, grande et fine, noire et grise, un sabre long et droit à la main. Siopéa mit quelque secondes à reconnaître cet être aux cheveux de jais, à la mâchoire étroite, et au regard ferme. Jan Skyler était menaçant, son long manteau sombre affirmait son allure sinistre, il toisait sans ciller les hommes qui le dévisageaient. Tous restaient immobiles, tels des animaux se jaugeant avant le combat. Pas un bruit, même pas une respiration ne se dégageait de leurs êtres. Ils étaient maintenant six hommes, tenaces, face à deux chasseurs de primes.
Ça ne va pas être long... songea Siopéa, en esquissant un sourire en coin.
Sortant de leur torpeur, les malfaiteurs visèrent le nouvel arrivant, et lâchèrent sur lui un déluge de feu. Jan ne se fit pas prier, et prenant appui sur un tronc, se jeta au milieu de ses adversaires. Siopéa fit de même, et n’hésita pas à aller dans la mêlée, ses deux sabres au clair. Tous maintenant avaient saisi leurs lames, dagues ou épées. Jan, en bretteur expert, agit rapidement, et précisément ; il projeta la pointe de « Silver Feather » vers la glotte de son ennemi le plus proche, qui s’effondra, sans expirer. Il n’avait pas habitude de se battre contre des hommes presque invincibles, et dû s’adapter à ce qu’ils résistent aux blessures. Un autre l’attaqua, il para habilement, et riposta d’un coup de taille vers son cou, en vain.
Ce ne sont pas des amateurs... se dit-il. Il sentit un mouvement derrière lui, et fit un pas de côté pour esquiver une dague qui fusait vers son dos. En se retournant, il décocha un autre coup, qui fut dévié. Jude était à ses côtés, aux prises avec un autre bandit. Elle contra un coup de hachette, et répondit par un coup de lame latéral. Le combat s’emballait, le chasseur de primes s’affairait à esquiver toutes les attaques qui le visaient. Il se tordait, jouant des pieds, utilisant ses poings, pour ne pas se faire toucher. Un coup d’épée, puis de pied dans le plexus d’un homme blond et large. Presque accroupi, encerclé, il se dégagea en effectuant un saut magistral, s’envolant bien haut, et en se retournant en l’air, il avisa un truand qui l’avait perdu de vue. Il atterri juste derrière lui, et, sans hésiter, décocha un éclair métallique vers sa gorge noueuse. L’homme n’eut le temps de se retourner qu’aux trois quarts, tant l’attaque était vive, mais Jan aperçu les yeux de sa victime avant que sa tête ne disparaisse, un regard empli d’inquiétude et d’effroi. Le corps resta droit, comme s’il hésitait à tomber. Le chasseur de primes balança violemment son pied vers le torse du cadavre sans tête, qui, désarticulé, entrava les autres, derrière lui. Il avait quelques fractions de secondes de répit, et chercha sa consœur. Siopéa n’était plus debout, elle se tenait quelques mètres sur le côté, un genou à terre, se tenant l’épaule. Du sang coulait au travers de ses doigts, et aussi du corps fatalement mutilé à côté d’elle. D’un pas, Jan était à ses côtés. Elle leva la tête, les yeux emplis de larmes qu’elle s’interdisait de verser, le visage couvert de terre, de poussière, de sang et de souffrance. Voulant parler, le regard dur, mais décidé de Skyler l’arrêta. Il ne dit mot, et se tourna lentement vers les quatre derniers hommes encore debout, qui allaient combattre jusqu’à la mort.