Au vu du nombre de fic, j'ai eu aussi envie de m'y essayer. J'espère que j'arriverais à satisfaire et à donner un avis favorables aux personnes qui liront cette fanfic.

Personnages :


Résultat des sondages :


Le contexte est évidemment One piece et la date est 1505 soit 5 ans après la mort de Gol D. Roger. Voilà le premier chapitre :

Prologue


Cachés dans un placard qui pouvait à peine les contenir, les deux enfants regardaient avec des yeux horrifiés le vieux Mirroi se faire assassiner. Les trois malfaiteurs semblaient ivres de joie tant ils riaient et agitaient les bras renversant au passage, vaisselle, chaises et vases. L’un d’eux dans sa soudaine exclamation de joie trébucha sur l’une des chaises au sol et bascula sur l’armoire. La porte qui était restée entrouverte, s’ouvrit, révélant ainsi à leurs yeux ternis par l’alcool les deux enfants apeurés. Après un moment d’intense réflexion, l’homme le plus proche zigzagua vers l’armoire et brandit d’un geste exagéré son épée qu’il abattit lourdement, révélant après passage une profonde entaille. Celle-ci commençait sur le bras du premier enfant et se terminait sur le bras du deuxième. Voyant que le sang affluait, les trois hommes conclurent que les enfants étaient morts et s’en allèrent dans une bonne humeur illusoire.

Après trois mois passés dans la clinique de Néméria, Matt et Silann étaient enfin sortis et pouvaient retrouver l’air libre. Ils avaient encore dans leur esprit la mort du vieux Mirroi. Il avait été pour eux comme un père, les accueillant toujours avec plaisir dans sa modeste boutique et prenant souvent sur son temps et sur ses clients pour s’occuper d’eux. Leurs pères respectifs étaient morts lors des précédentes attaques de pirates et leurs mères leur étaient inconnues. La clinique les ayant relâchés sans se soucier des conséquences, ils erraient le long de l’une des branches du delta ne sachant où aller. Matt, en revoyant sa cicatrice resta songeur. Il avait pensé au début que tout cela n’avait été qu’un mauvais rêve, que le vieux Mirroi n’était pas mort. Mais sa cicatrice était là pour lui rappeler que tout cela avait été bien réel. Ne voulant pas se laisser abattre, il s’avança et dit :

_ Bon ! Puisque nous n’avons plus de foyer allons nous en procurer un !

Silann, lui, était encore dans le refus de la réalité, il ne pouvait pas accepter la mort du vieux Mirroi. Mais, le seul lien avec ce qui lui restait d’avant était Matt. A l’annonce de Matt, son visage resta froid. Il acquiesça de la tête et le suivit en silence.



Voilà Voilà ! Comme j'ai écrit cette fanfic, je n'ai pas assez de recul pour la juger, mais j'ai plutôt une bonne impression de ce que j'ai écrit. J'hésite encore à mettre des titres aux chapitres. J'espère que vous avais appréciés. N'hésitez pas à donner vos avis, même négatif je prend tout ^^

Ce premier chapitre introductif est assez sympathique, posant directement l' ambiance pesante... D' ailleurs, ce chapitre est un peu court... :/
En revanche, pour les noms de chapitres, ce serait bien !

Bref, j' attends la suite !

Appelle plutôt ça une prologue plutôt qu'un chapitre...
bon sinon, c'est un bon début. Mais il est encore trop court (et trop tôt) pour dire si c'est une bonne fic, si l'histoire est bien ou pas... Justement, à propos de l'histoire, j'ai un peu l'impression que l'histoire va devenir, dans un futur proche, un peu vide. J'espère que t'as des idées bien solide pour continuer la fic.
Niveau Ecriture... Fluide, sans trop de faute, c'est pas mal pour le moment

Un bon chapitre pour un début de fanfiction, oui, c'est bien !! C'est prometteur, et une intrigue se forme tout doucement ^___^

Seulement, rajoute un peu plus de description ( il y en a, mais moi j'aime quand il y a beaucoup de description, ça apporte du réalisme au texte ), ce serait mieux. Et comme ce chapitre est un peu court ET que c'est le premier, nomme-le plutôt Prologue.

Et j'ai décerné les fautes, elles sont au nombre de 2 :)
- semblaient ivre de joie : semblaient ivres de joie ( ils sont ivres )
- Après trois mois passé : Après trois mois passés


Pour les titres de chapitres, moi je suis pas tellement pour, mais bon, fais comme tu veux

Effectivement c'est un peu court. J'ai déjà tapé au préalable la suite et c'est beaucoup plus long. J'imagine que c'est une sorte de syndrome du premier chapitre ... euh non prologue !


Phénix Dragoon> Ne t'inquiète pas, j'ai déjà des idées pour la suite. Le "premier chapitre" est déjà plus ou moins terminé.

Bleeding139> Là non plus pas de souci, la description viendra. Sinon, j'ai voulu ce "prologue" sans vraiment de description qui je pense aurait "noyé" les évènements les rendant moins frappant. Mais il est vrai que j'aurais pu mettre plus de description histoire d'habiller la scène pour donner un minimum de repères.
Seulement deux fautes ! prochaine objectif 0 faute

Sinon merci pour vos 3 avis.
Je pense poster le prochain chapitre (avec un titre) dans les jours à venir.

Une fois de plus n'hésitez pas poster vos avis !

Voici le chapitre 1 comme promis. Bonne lecture.


Chapitre 1 : L’engagement


De retour à Néméria, plus grande ville de l’île et quatrième plus grand port de West Blue, ils commencèrent à chercher une maison où passer la nuit. Après le dix-huitième refus, un homme qui buvait à une table d’un bar évoqua la Marine :

_ La mariiine, touus des faibles, teellement faibles, qu’ils sont ôbligés de recruter en maasse.

La présence d’un ivrogne les mettait mal à l’aise, cela leur ne leur rappeler que trop bien les trois hommes. Néanmoins, l’idée de la Marine n’était pas mauvaise. D’un accord implicite, ils se dirigèrent vers la base. Malgré leur jeune âge ils connaissaient bien la ville et n’eurent aucun mal à s’y rendre. La base de la Marine se situait sur une colline et de ce fait elle surplombait toute la ville. La nuit commençait à tomber et donnait par ses derniers rayons de soleil un air chaleureux à la base. Arrivés devant l’entrée qui n’était pas aussi grande qu'ils l’avaient imaginé, l’un des deux gardes qui était de forte corpulence les dévisagea avec mépris. Après quelques secondes qui parurent des siècles aux deux enfants qui n’osaient parler, le garde les questionna avec un soupçon d’impatience.

_ Qu’est-ce que vous voulez les mioches ?
_ Nous aimerions nous engager. Répondit Matt
_ Vous engagez ? Vous, qui n’êtes haut que comme trois pommes et qui avait la constitution d’un mollusque ?

Le garde éclata soudain de rire, un de ses rires graves qui résonnent à vos oreilles même une fois fini.

_ C’est hors de question. Dégagez.

Au même moment, la porte s’ouvrit laissant apparaître un petit homme rabougris aux pommettes rouges dont les quelques cheveux qu’il lui restait étaient rassemblés en une mèche verticale parfaitement ridicule. Il fallait rajouter à cela sa veste Marine qui traînait par terre malgré le fait que cette dernière soit posée sur ses épaules.

_ Qu’est-ce que tout ce vacarme ? Qui s’est moqué des personnes hautes comme trois pommes ?
_ Se-sergent-chef Grolgoï ! Bégaya le garde.
_ C’est vous le fautif ? Pour la peine, vous serez de corvée pendant deux semaines et les deux nabots sont engagés. Dit-il en pointant Matt et Silann qui était pourtant bien plus grand que lui.

Les deux gardes regardaient les deux enfants rentrer silencieusement. Pour le premier garde, il s’agissait d’éviter d’avoir des punitions supplémentaires. Pour le deuxième, il s’agissait d’éviter de se faire remarquer, et qui plus est, par un gradé. Il devait être discret afin de mener à bien la mission.
Le sergent-chef Grolgoï était craint de tous pour sont extrême sévérité envers les « fautes » qui relevaient en temps normal d’une simple réprimande. Il fallait en plus rajouter à cela son complexe sur sa taille qui n’arrangeait en rien les choses. Une fois arrivé au bureau de recrutement, le sergent-chef sauta pour attraper la poignée de la porte, qui était de toute évidence trop haute pour lui, et l’ouvrit.

_ Voilà deux nouvelles recrues. Dit-il sèchement avant de repartir et de recommencer la même opération que pour rentrer.

L’officier examina rapidement les deux enfants qui se tenaient devant lui. Il avait pour habitude de se focaliser sur le regard et sur les cheveux, qui, selon lui en disait long sur les personnes. Matt était brun et avait les yeux vert clair. Ceux-ci reflétaient à la fois de la détermination et de la tristesse, chose assez rare. Ses cheveux étaient en bataille et lui laissait le front à l’air libre. Cette dernière indication lui indiquait que le garçon devait être désordonné. Silann était aussi brun. Ses cheveux lui retombaient en pic sur le visage. L’officier pouvait y voir deux choses, soit il était très timide soit il voulait se cacher pour une autre raison. Ses yeux étaient partiellement camouflés, mais il put déceler à travers ce bouclier capillaire des yeux couleurs noisette. Son regard, tout comme le premier garçon trahissait une grande tristesse mais lui était différend par une sorte d’obscurité. Après avoir fini de scruter les deux garçons il prit la parole :

_ Je ne vais pas vous rappelez votre jeune âge puisque le sergent-chef Grolgoï vous a personnellement conduit jusqu’à moi. Par contre, je vais vous posez des questions afin de remplir la paperasse habituelle. Êtes-vous sûr de vouloir rejoindre la Marine ?
_ Oui. Répondit instantanément Matt.

La réponse de Silann suivit avec moins de conviction :

_ Oui.
_ Vos parents ou tuteurs sont-ils d’accord ?
_ Nous sommes orphelins.

Le recruteur ignora la réponse et passa à la question suivante d’une manière machinale :

_ Pourquoi voulez-vous intégrer la Marine ?
_ Nous voudrions avoir un foyer. Répondit naïvement Matt.
_ Avez-vous déjà travaillé ou servi de manière directe ou indirecte des pirates ?
_ Non. Répondirent-ils.
_ Nom et prénom ?
_ Matt Johnson.
_ Silann Roy.
_ Âge ?
_ Dix ans tous les deux. Répondit Matt.
_ D’où venez-vous ?
_ D’un village situé à côté de Nemeria
_ Et bien ça y est vous êtes officiellement engagé en tant qu’hommes de corvées à la base G-14. Venez, je vais vous montrez vos appartements.

Il se leva et les invita à le suivre. Après avoir traversés plusieurs couloirs et montés un escalier, ils arrivèrent devant une petite pièce.

_ Voici votre chambre personnelle, comme vous êtes très jeunes vous avez droit à cette faveur. Le diner est dans trente minutes. Soyez à l’heure. Venez ensuite me voir dans mon bureau pour que je vous explique le fonctionnement de la base.

Une fois l’officier parti, Matt s’exclama avec air de victoire sur le visage :

_ Ça y est nous avons réussi ! Nous avons un toit sur la tête et de quoi manger !

A ces mots, Silann resta impassible. S’il s’était engagé s’était avant tout pour suivre Matt. Le fait d’avoir un toit et de quoi manger lui importait peu du moment qu’il était avec Matt. Alors que ce dernier inspectait la pièce, Silann regarda sa cicatrice. Il ne savait quoi penser d’elle. Devait-il la haïr ou la chérir ? Elle représentait à la fois ce qu’il avait perdu et le lien qu’il avait avec Matt.

______

J'espère que ça vous a plus. Pour la longueur, là vous êtes servi !
J'attend vos avis.

Je le répète encore une fois pour ceux qui commencerait à lire cette fanfic : n'hésitez pas à poster des commentaires ou avis, même négatif, je prend tout.

Yooosh :) C'est pas mal !

Matt et Silann qui s'engagent dans la Marine juste pour un toit et de quoi manger ! Ca promet quelques déboires de débutants, non ?
Par contre, je trouve que Grolgoï apparait trop soudainement, et l'autre officier engage un peu vite les deux enfants. Un simple questionnaire, il devrait un peu plus se renseigner et ne pas prendre à la légère des inconnus au bataillon.
Malgré tout, le fait que tu as rappelé sa taille avec la poignée de porte m'a fait rire.


Si on pouvait avoir encore PLUS de description, ce serait le top !! J'avoue qu'il y en a assez pour se fondre dans l'histoire, mais moi j'aime quand y'a plein de détails, comme dans One Piece \>o</ !! Et des chapitres plus longs ! Plus longs !

Maintenant, les fautes :


J'en ai cerné 9 plus 2 de ponctuation n___n
- marine : Marine ( c'est mieux une majuscule pour parler d'une organisation )
- teellement faible : teellement faibles
- qu’ils sont ôbliger : qu’ils sont ôbligé ( par contre j'ai un doute si on met un s après... )
- La présence d’un ivrogne les mettaient : La présence d’un ivrogne les mettait
- qu’il l’avait : qu’ils l’avaient
- Ses cheveux lui retombés : Ses cheveux lui retombaient
- Êtes-vous sure : Êtes-vous sûrs
- sont-ils d’accord. : sont-ils d’accord ?
- Nos sommes orphelin. : Nous sommes orphelins
- tout les deux : tous les deux
- vous êtes très jeune : vous êtes très jeunes


Voilà voilà ^___^

Pour les fautes c'est raté. J'e ferai mieux la prochaine fois.

Je rappelle qu'ils n'ont que dix ans, qu'ils sortent d'un moment difficile et qu'ils n'ont plus de chez eux. En se mettant à leur place c'était ça ou clochard. Le choix est vite fait.

Comme tu as pu le constater le sergent-chef est quelque peu spéciale ^^
Ce n'est pas dit assez explicitement (l'ivrogne), mais la marine a besoin de plus d'homme. Ils ne font donc pas dans le détail. Bon après, j'en ai surtout profité pour présenter les personnages. (une pierre deux coups)

Aaah oui. Ben on a vite tendance à l'oublier :3 Donc ton style d'écriture ne se fixe pas assez et on oublie des détails. Dans ce cas, pour les rappeler ou les nommer, évite de toujours utiliser "Matt et Silann" trop souvent, utilise plus de noms pour rappeler leur âge -puisque j'ai oublié qu'ils avaient exactement 10 ans et était, ce qu'on peut appeler, dans la merde totale. Rappelle aussi qu'ils ont été contraints d'un poste à la Marine à cause d'une situation miteuse :)


Donc, rajoute du dialogue !! \>o</ Plus de détails, ça bouffe pas d'encre et ça aide au lecteur à bien rentrer dans l'histoire, connaître de manière approfondie les évènements et puis c'est divertissant.

La Marine, de là, à engager le premier venu... Ils ne se doutent pas qu'il y pourrait avoir un infiltré ou quelque chose comme ça, non ? >__>
Pour présentez les personnages, tu peux le faire du point de vue de l'officier. Ce serait bien que tu fasses plusieurs points de vue de tes personnages. Enfin, ce n'est que ce que je pense... ^___^

Je pense que c'est du au fait que j'ai écrit les deux chapitres dans la foulée (oui j'étais très inspiré). Pour les rappels de détails, en lecture continue il n'y a aucun problème.

l'histoire de différents point de vue n'est pas une mauvaise idée. J'essaierai peut-être si j'en ai l'occasion. Sinon, je tiendrai compte des autres conseils. Merci


Au sujet du rythme de parution j’essaierais à partir de la rentrée d'être régulier et d'en mettre un toute les semaines ou deux semaines, voir tout les mois dans le pire des cas. Pour l'instant j'ai du temps libre donc j’essaie de m'avancer.
Et comme ça avance plutôt bien (déjà deux chapitres d'avance et un troisième en cours d'écriture) je pense poster un chapitre ou deux avant de "tomber malade" au mois d'août (à la manière d'Oda).

Si jamais tu veux quelques conseils concernant l'écriture, pour des points du vue, des descriptions, présentations de personnages, de mise en valeur de qqchose, mettre en avant tel tension ou truc et autre, n'hésite pas, je suis là ! ^____^



Si tu veux faire des points de vue de personnages, il faudra mettre en avant la différence de leur personnalité. Par exemple, si tu veux rédiger une POV de Silann, son côté impassible doit bien ressortir :)


Pour la parution, y'a pas de soucis, si elle est trop rapide j'ai du mal à suivre n___n'
Allez, tant que t'es sur ta lancée, écris !! Bon courage pour la suite, et vivement le prochain chapitre !

Déjà 329 vus pour seulement un minuscule prologue et un chapitre bourré de fautes ! Comment savoir le nombre de lecteur réel ?
Alors euh .... 329 divisé par 4 ... euh non par 3 ... moins 10, le tout moins le nombre de lecteurs agacés par les fautes et par l'histoire ... Arrrgh ! trop de calcul pour quelqu'un qui est en vacance. Bref, merci à tous ceux ceux qui ont lu jusqu'ici. En espérant que ce chapitre vous plaira.


Chapitre 2 : Néméria


Voilà maintenant un mois qu’ils s’étaient engagés. Les jours se succédaient et se ressemblaient. Chaque journée commençait aux aurores par un passage en revue des troupes effectué par le sergent-chef Grolgoï. C’était le moment de la journée que les soldats redoutaient le plus, et pour cause, à cette heure matinale de la journée les sanctions fleurissaient. Le reste de la journée ne se composait en général que de corvées. Mais aujourd’hui était un jour particulier, c’était la fête de Néméria en commémoration du jour de sa création. Bon nombre de soldats s’étaient vu accordés un jour de permission. Seul le minimum requis était resté à la base. Matt et Silann n’en faisant pas parti, avaient eu leur journée. Leur chambre donnait sur la ville. Matt en profita pour la contempler à la lumière du matin. A l’Ouest et à l’Est se situaient les quartiers résidentiels. Ceux-ci étaient reconnaissables à leurs toitures constituées de deux pans fortement inclinés qui arboraient selon les maisons le rouge, le vert pâle ou le bleu ciel. Le mélange de ces trois couleurs à la lumière du matin donnait une impression de calme et d’apaisement tel qu’il en oublia un instant la réalité. Sur les bords du fleuve, qui traversait Néméria en son centre, se situait le quartier touristique. On y trouvait boutiques, clients fortunés, touristes mais aussi voleurs. Le fleuve était régulièrement traversés de pont basculant ne s’ouvrant que pour laisser le passage aux navires de la Marine. Au Sud, se trouvait le quartier des affaires composé essentiellement de sièges de compagnies maritimes, d’entrepôts, de bureaux de changes et de magasins spécialisés dans la vente de matières premières. On pouvait rajouter à cela la présence d’un marché de grande taille où se vendaient toutes sortes de choses. Plus au Sud encore, à l’endroit ou commençait le delta, se situait le port, fierté de Néméria. Celui-ci s’étendait sur les nombreuses rives du delta au fil de ses embranchements. Il était facilement délimitable, vu depuis la base, grâce à ses nombreuses grues. Le port était en termes de flux de marchandises le premier de West Blue, mais restait malgré tout, en terme de superficie à la quatrième place, et ce, au plus grand désarroi des habitants de Néméria.


Matt et Silann profitèrent ainsi de leur « jour de congé » pour se balader. La fête était très populaire, beaucoup de personnes des villages de l’île avaient fait le déplacement. Les cordes à linges des rues parallèles avaient cédé place à des fanions aux couleurs de la ville. Des petites animations de natures diverses avaient pris place dans toute la ville. Les enfants, attirés comme des abeilles par le miel, entraînaient leurs parents jusqu’à celles-ci dans l’espoir de se voir offrir un souvenir. Les commerces étaient tous ouverts et profitaient de cet afflux de visiteurs pour faire des affaires. De la même façon, les bars fourmillaient de monde de tel façon que plusieurs d’entre eux se retrouvèrent débordés. Alors qu’il connaissait déjà la ville, Matt avait la sensation de la redécouvrir. Ces murs d’un léger gris-bleuté, qui autrefois lui paraissait si banals semblaient maintenant dégager une incroyable sensation de douceur. De la même façon, les volets qui lui semblaient si grossiers émettaient maintenant un charme de part leur simplicité. Le fleuve, quant à lui, coulait sans un bruit tandis que les cris de joie des touristes, jusqu’alors si désagréables, retentissaient en égayant les rues. Alors que Matt marchait avec un air d’émerveillement dépassant de loin la candeur, Silann quant à lui, ne se laissait pas bercer par l’atmosphère joyeuse de la ville. Il apercevait dans quelques rues sombres clochards, voleurs et bakuto (1). La ville lui semblait au contraire de Matt, encore plus bruyante et bondées qu’à l’habitude. Les deux enfants étaient d’ailleurs pris dans un bain de foule touristique et avaient de ce fait du mal à avancer. Arrivés dans le quartier des affaires, ils constatèrent une diminution des touristes au profit des habitants. Les quelques bâtiments qui bordaient le fleuve avaient décoré leurs façades en affichant le symbole de la ville qui n’était autre qu’un phare stylisé.


Après avoir traversés toute la ville, les deux enfants arrivèrent au port. En ce jour de fête, la partie réservée aux navires marchands avait laissée partiellement place à des embarcations touristiques. Matt, qui se sentait l’âme d’un aventurier, entraîna Silann le long de l’une des branches du delta. Ils arrivèrent bientôt à l’un des postes avancés de la marine chargé de protéger Néméria. Les deux garçons étaient émerveillés devant l’imposant bâtiment militaire. Celui-ci se composait d’un phare orné de canons et d’un bâtiment de pierres tout en longueur. Sur ce dernier, se trouvait en plus des canons, d’énormes poulies desquelles suspendaient des chaînes tout aussi énormes. Sur ces maillons titanesques étaient soudés à intervalle régulier de longues barres de métal. Un bâtiment identique se trouvait sur l’autre côté de la rive. La présence de phares était indispensable dans le delta afin de signaler aux navires les nombreuses routes et pièges naturels qui le composaient. Les postes de défense et de douane, plus connues sous le nom de «phares de Néméria», étaient selon les dirigeants de la ville et de la base de la Marine la « défense parfaite ». Alors qu’ils contemplaient le génie militaire de ces installations, un bateau arborant le pavillon noir apparut au loin.


(1) joueur, utilisé pour désigner les bandes de joueurs de grande route dans le Japon féodal. Un des trois type de gangsters japonais, avec les tekiya et les gurentaï.
Il faut comprendre ici qu’ils demandent au malheureux perdant à se faire payer.

______

Dernier chapitre à sortir irrégulièrement sans cause valable. C'est promis.
Je pense opter pour une sortie toute les deux semaines.
Prochain chapitre en septembre.

Petit retard de 2 semaines mais comme l'auteur est pas là, on fait comme si de rien n'était ^^'

Alors, pour ce deuxième chapitre, je vois que tu as bien avancé dans la description ( ENFIN !!^^ ), et c'est agréable de voir dans quel 'monde' les deux jeunots grandissent. Enfin, juste 1 mois de passé, c'est quand même pas beaucoup.
Matt a plutôt l'air de s'enjouer de la convivialité de la ville ^___^ Il pourrait dans ce cas communiquer avec ses habitants, si en plus c'est un officier de la Marine, il pourrait alors devenir un peu connu.
Silann, par contre, a l'air de s'en foutre complètement ! C'est vraiment un pessimiste !
La ville que tu décris a l'air assez touristique, enfin du moins c'est ce que je perçois... Ou peut-être c'est parce que c'est un jour spécial ( une fête nationale ? ) que du beau monde s'installe en braillant partout, famille et autres. Mais la ville a l'air très belle, selon l'opinion de Matt en tout cas ( des toits verts o_O ? ).

Bon, plus sérieusement, chapitre accentué sur la description mais il n'y a pas eu de dialogue... 3 paragraphes de description, je sais que j'en ai demandé mais pas au point d'annuler complètement les voix des personnages ( à moins que ça ne soit voulu personnellement...? ). Il y a autant fautes comparé au premier chapitre, mais ce ne sont que quelques fautes d'accord au pluriel, pas trop grave :), les voici :
- n'en faisant pas partis : pas de s
- qui traversaient
- composés : pas de s
- où se vendaient
- étaient tous ouverts
- tels que
- si banals semblaient
- avoir traversée : traversés
- avait laissés : avait laissée



Voili voilou ;) Donc, à Septembre pour le chapitre 3 ?

Très bonne fic, je te félicite Enitu pour ce super travail malgré les quelques fautes qui ne me paraissent pas bien grave surtout pour une première fanfic. Après les commentaires de Bleeding je ne vois pu grand chose à redire. La fin du 2ème chapitre prévois pas mal d'action j'imagine, vivement septembre donc .

Bleeding139 > Tiens tiens ! Alors comme ça on profite que "l'auteur soit absent" pour poster en retard et en plus en tout petit.
"C'est vraiment un pessimiste". Plutôt un réaliste.
Sinon merci les fautes sont corrigées.

Dark > merci ça fait vraiment plaisir. Et comme tu l'as justement deviné place à l'action !


Chapitre 3 : L’attaque du phare ou la moralité de la fuite


A la vue du navire pirate la cloche se mit à sonner. Ce son marquait pour les marines l’arrivée de pirates, mais était aussi pour ces derniers, le signal qu’ils avaient été repérés et que le plan pouvait commencer. Grant Rudel pensa alors à ce long mois durant lequel il s’était fait passer pour un marine. Il avait d’abord était garde puis avait ensuite réussi à infiltrer « le phare de Néméria » le plus à l’Ouest où il avait usurpé l’identité d’un marine. Ce choix avait été motivé par les résultats d’une étude qu’il avait effectuée au début de son infiltration dans la Marine. L’itinéraire le plus à l’Ouest était le moins protégé car il ne comportait qu’un seul couple de phare. Ceux-ci étaient les seules protections que possédait Néméria contre d’éventuelles attaques de pirates. On pouvait aussi citer, dans une moindre mesure, les navires de guerre de la Marine. Mais ces derniers avaient du mal à effectuer leurs formations en raison de l’étroitesse de certaines branches du delta et de l’amas de sédiments. La défense soi-disant « parfaite » sur laquelle tous les dirigeants se reposaient se résumait à étendre une lignée de quatre chaînes d’un « phare » à l’autre. Les énormes barres de métal piquant vers le bas sous l’effet de leur poids empêchaient tous navires de passer sous risque de voir leurs mâts se fracasser. Pendant que les bateaux pirates se retrouvaient bloqués, les canons disposés sur les deux rives devaient tirer sans interruption jusqu’à ce que ces derniers coulent. Ainsi, en temps normal, si de malheureux navires pirates s’aventuraient trop près de Néméria ils se retrouvaient non seulement coincés mais aussi bombardés des deux côtés. Mais Grant avait prévu le coup. Il avait en conséquence averti grâce à un escargophone son capitaine, le célèbre Malovski, connu pour son ingéniosité et ses massacres. Alors que les premiers ordres étaient donnés, Grant d’un mouvement rapide et discret enfonça son épée dans le dos de l’officier chargé de relayer les ordres des plus hautes autorités de la base. Après avoir placé le cadavre dans une pièce isolée il s’approcha près du caporal chargé de donner les ordres et lui souffla les « nouvelles instructions ». Le caporal Conray s’exclama soudain :

_ Arrêtez de tendre les chaînes immédiatement !
_ Quoi ! Vous êtes sérieux chef ? demanda l’un des marines.
_ Mais c’est impossible, les pirates vont passer ! S’exclama un autre marine.
_ Ce sont les ordres ! Un nouveau prototype de bateau a été mis au point et le vice-amiral Malcolm aimerait le tester en combat réel.
_ Un nouveaux prototype ! Je n’étais pas au courant ! S’étonna un marine.
_ Evidemment andouille ! C’était censé être secret. Même moi, je n’étais pas au courant. Affirma le caporal avec la prétention de savoir beaucoup de choses. Maintenant, remontez les chaînes. Exécution !
_ Oui, chef. Répondirent ses hommes en cœur.
_ Nous n’avons qu’à attendre ce fameux « prototype ».

Grant était ébahi devant tant d’incompétence, le caporal n’avait même pas remis en cause ses propos. Jamais il n’aurait cru cette duperie aussi facile. Ce caporal, à la différence de ses hommes qui avaient douté, était la bêtise et la naïveté incarnée. Alors qu’il pensait que la marine avait bien baissé, un bruit métallique allant en crescendo envahi la pièce. Il s’agissait des chaînes qui commençaient à être tractées par les poulies. Ces dernières étaient reliées à un complexe système d’engrenages. Grant dans ce vacarme assourdissant espéra que la suite du plan serait aussi facile, car c’était à ce moment là que tout commençait vraiment. En effet, si sur cette rive on remontait les chaînes, ce n’était pas le cas pour ceux d’en face. Grant qui ne craignait pas d’être entendu ordonna l’exécution de la seconde partie du plan via son escargophone portatif. Sa mission était maintenant terminée. Il n’avait plus qu’à se diriger tranquillement vers la ville.

Les enfants à la vue du navire pirate restèrent pendant quelques secondes figés. L’ambiance festive de la ville n’était plus qu’un souvenir. La peur les avait littéralement envahis. Et puis, par un automatisme qui leur était inconnu ils pensèrent à cette terrible nuit où tout avait basculé, laquelle se rapportait par assimilation à leurs cicatrices. Ne voulant aucunement revivre une expérience de ce genre ils se sauvèrent en direction de la ville.

Le navire pirate qui avait été aperçu essuyait de nombreux tirs. Mais, une partie de ceux-ci avait été repoussés par une sorte de carapace d’acier qui recouvrait plusieurs endroits du pont. Ce dernier avait néanmoins été touché à de nombreux endroits et l’un des mâts menaçait de tomber. Les pirates à bord ne semblaient pas riposter et se contenter d’éteindre les départs de feu. Une fois le navire à hauteur des chaînes, un canon massif s’orienta verticalement et tira. Le projectile issu du canon s’élança à toute vitesse et explosa. A la surprise générale, une épaisse fumée noire se propagea entre les deux bâtiments. Puis soudain, un deuxième coup se fit entendre suivit de trois autres.


Salle des poulies du phare n°2


_ Qu’est-ce qu’ils font ? Ils sont fous ! Ils vont se tirer dessus. S’alarma un premier soldat.
_ Bah ! laisse ce sont des pirates. Ils ont rien dans le crâne d’toute façon. Ils ont réalisé qu’ils avaient aucune chance face à nous. Répondit un second soldat avec un air de supériorité non dissimulé.
_T’as raison on est beaucoup plus intelligent et fort qu’eux. Répondit un troisième soldat avec la même expression que son camarade précédent.

Alors qu’ils se vantaient de leur incroyable intelligence par rapport aux pirates, une fumée noire fit son apparition leur bouchant la vue.

_ Qu’est-ce que c’est que ça ? On ne voit plus rien. S’alarma de nouveau le premier soldat.
_ T’inqiète pas. C’est seulement l’explosion d’leur navire. Ricana le deuxième soldat.
_ Mais oui t’inquiète pas. Fallait bien qu’y ait d’la fumée d’toute façon. S’exclama le troisième soldat en reprenant bêtement ce qu’avait dit le deuxième soldat.

Alors que des soldats à la capacité de raisonnement d’une huître savouraient leur victoire, quatre coups de canon se firent entendre. Après quelques secondes d’un silence profond, les boulets frappèrent avec une force incroyable le mur. Celui-ci vu part les soldats, trembla au premier ainsi qu’au second choc, commença à se fissurer au troisième et vola en éclat au quatrième. Alors, une puissante déflagration envahit la salle.


Salle des poulies du phare n°1


Le caporal qui jusqu’alors avait été dans l’attente du fameux « prototype » était perplexe : la fumée l’empêchait de voir ce qu’il se passait. Il pensa alors, que comme le projet avait été tenu secret, il fallait que cela le reste aux yeux de marines lambda, c’est-à-dire, ces hommes. Mais, il ne comprenait pas qu’on lui cache des choses, à lui, qui était si important. Aux retentissements des coups de canons suivis d’explosions, ses prédispositions à suivre les ordres se firent ressentir :

_ Qu’est-ce que c’est que ça ? Dit-il d’un ton inquiet. Qu’on m’amène l’officier chargé des communications sur le champ.
_ Il est introuvable chef. Dit un soldat après être revenu bredouille.
_ Aller me chercher un escargophone et tout de suite. Cria-t-il en perdant son sang-froid.


Salle des poulies du phare n°2


Le premier soldat qui avait réussi a évité la déflagration grâce à une formidable retraite stratégique rentra dans la pièce qui avait été autrefois la salle des poulies. Le sol était tapissé de nombreux cadavres calcinés parmi lesquels se trouvaient ses camarades si fiers de leur intelligence. Les murs quant à eux, portaient d’énormes traces noires provoquées par les flammes. Au fond, une forme noirâtre qui devait être les poulies ne retenait plus les imposantes chaînes. Il se dégageait de cette pièce une odeur insoutenable de chair brûlée mêlée à celle de la poudre. La salle, autrefois cœur du système de défense était maintenant devenue de la même couleur que le drapeau pirate. Le soldat s’y engagea d’un pas hésitant. L’ouverture provoquée par l’explosion commençait à laisser pointer quelques rayons de soleil à travers la fumée noire. Le soldat jeta alors un timide coup d’œil à l’extérieur. Il vit alors l’improbable : trois navires pirates dépassaient tranquillement ce qu’il restait du premier navire et se dirigeaient vers la ville.