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Quel est votre personnage préféré ?
Grant Rudel 38%  38%  [ 3 ]
Analielle 25%  25%  [ 2 ]
Malovski 25%  25%  [ 2 ]
Sormaf 13%  13%  [ 1 ]
Macahua 0%  0%  [ 0 ]
Nombre total de votes : 8
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 Sujet du message: Re: [Fanfic] Cicatrice
MessagePosté: Dim 17 Juin 2012 22:51 
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Paku Jagger a écrit:
C'est dans cette période de ton chapitre que j'ai vraiment découvert Macahua qui ne me disait pas grand chose avant.
C'est normal, il n'avait eu droit qu'à une brève présentation et avait été mis à l'écart par mes soins comme l'avait été mis Sormaf (paix à son âme). Ce chapitre est d'une certaine manière son chapitre (celui où il émerge).

Paku Jagger a écrit:
Son fruit est un peu cheaté quand même, il me fait penser à mon Golem ^^
Le fruit pas tellement puisqu'il est censé procurer un malus de vitesse à son possesseur. C'est plus l'addition de Malovski et du FDD de la tortue modèle testudo atlas qui sont cheatés. Malovski a su vaincre la lenteur que devait lui donner son fruit grâce à sa force (la lenteur est due au poids). Il ne faut pas oublier que Malovski a à la base un corps imposant (2m 30 de hauteur et largeur = *2 hommes). Du coup, il a plus de facilité à se mouvoir avec des corps imposants (question d'habitude sans doute). Concernant l'aspect qui est cheaté, c'est sa défense. Il a une carapace très solide et une peau reptilienne très dure (les lames passent difficilement). Etant déjà bien balèze en humain (niveau musculature j'entends), on peut comprendre pourquoi sa défense est si bonne. M'enfin je te rassure, ce n'était que des tours de chauffe pour l'instant. Personne n'a gagné.

Paku Jagger a écrit:
Et puis, on arrive à la fin du retour en arrière, au moment de l'écroulement du bâtiment. Moi qui croyait que c'était une bombe, c'est juste Malovski qui joue au démolisseur x)
J'ai voulu me la jouer en mode bourrin sur ce coup-là X)
Et il y a aussi une autre raison à cet évènement : il fallait que l'accès aux pirates/sdOn soit libre de telle façon que leur discussion puisse être entendue.

Paku Jagger a écrit:
Côté critiques terminé, mon ressenti sur ces deux derniers chapitres: Du sang et des pirates charismatiques.
Je vois ça. Ça bataille dure entre Analielle, Grant et Malovski. Je serai curieux de savoir quelles sont les motivations des votes (pourquoi voter pour l'un et pas pour l'autre).

Paku Jagger a écrit:
Et puis le long moment de dialogue, j'aime bien, ça augmente la fluidité. Surtout que dans tes dialogues, on sent que c'est pas seulement pour meubler, mais qu'il y a un réel sens derrière ce blabla.
Les objectifs de ce dialogue sont divers : mettre en avant Macahua jusqu'alors laissé en retrait, renforcer l'opposition Pirates/société de l'océan noir sur des valeurs idéologiques (alors qu'au fond, ils se ressemblent énormément -> situation paradoxale), commencer à faire mijoter doucement mais surement les motivations de Grant (en amenant la question) et bien sûr faire la transition vers le cri.

Paku Jagger a écrit:
Hâte de la suite pour le dénouement de cet arc qui approche à grand pas!
Et oui, mine de rien l'histoire est bien avancée et on approche petit à petit de la fin (qui pourtant n'arrivera sans doute pas avant une dizaine de chapitres).
Tiens, pour vous mettre à tous l'eau à la bouche, j'annonce que le prochain chapitre sera un chapitre clé et ... je n'en dis pas plus :p


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] Cicatrice
MessagePosté: Lun 18 Juin 2012 00:32 
70 000 000 Berrys

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Je ne vais pas commenter plus que ça le dernier chapitre qui est aussi bon que les précédents (dialogues toujours aussi intéréssants et suspense entretenu) mais plutôt justifier mon vote dans ton sondage, malgré l'heure tardive et l'envie de piquer un roupillon^^
Alors, Macahua et Sormaf n'étant pas très dévellopés et pas vraiment d'une classe impressionnante, ça s'est vite joué entre la sublime Analielle, le mystérieux Grant et le titanesque Malovski. Au final, mon choix fut simple et rapide: au fur et à mesure que cette fic avance, le capitaine Malovski gagne en charisme à mes yeux. Il est sans pitié, calculateur, observateur, respectueux envers son équipage, sûr de lui et puissant. On dirait qu'il n'a pas perdu son sourire confiant une seule fois depuis son apparition! J'aime beaucoup son nom également, ainsi que son fruit du démon et son arme. Il méritait donc par conséquent mon vote! Et puis, c'est un vrai pirate. Et quiconque ayant lu l'Adversaire Ultime sait que j'adore les vrais pirates ^_^
Bref, bonne continuation et bonne chance pour le chapitre clé (que je lirais avec plaisir!).


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] Cicatrice
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 21:15 
10 000 Berrys

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Et voilà !! :Luffy hilare:
Ca m'aura pris une bonne partie de la journée, mais j'ai lu tous les chapitres (fin jusqu'ici quoi).
Je dois dire que Cicatrice, en plus d'avoir un nom qui claque, est une sacrée bonne Fanfic.
Le récit est fluide (le compliment par défaut :luffy langue: ) et, bien que je préfère l'action, il est vrai que la description est aussi relativement bien écrite !!
Les combats sont aussi pour l'instant très bien écrits, et il est vrai qu'on reconnaît un côté Porito pas déplaisant :Luffy hilare: (j'adore le fruit du capitaine russe :Zoro nargueur: )

Au niveau personnages, je tiens aussi à confirmer, comme le disais un autre lecteur, que Silann est beaucoup plus mis en avant que Matt, même si l'égalité se tient pour toi :Vogue Merry:
Je me demande donc qui est véritablement le héros de cette histoire. Silann? Matt? Les deux?
Ensuite, on imagine qu'à la fin de cet arc, ceux-ci vont devenir plus importants pour le récit, mais vont-ils s'entraîner dur et avoir chacun leur style d'attaques (comme beaucoup d'autres fanfics, ce que je souhaite), ou vont-ils plus rester "faibles", important mais "faibles", laissant défiler devant eux les puissants du monde Onepiecien.

Pour ce qui est de mon personnage préféré, la palme revient pour l'instant à Grant. Je savais, à vrai dire, qu'il ne faisait pas réellement partie de l'équipage, même si je le voyais plus, depuis le début, comme un réel infiltré. Echarpe cachant le bas de son visage, cheveux raides et noirs... Tout cela lui donne un côté tellement classe !!
Et puis 70 M quoi :teach:
D'ailleurs, n'est-ce pas un peu trop pour le premier arc d'une fic ?

BREF, continue ta super Fic, je suis déjà en manque :luffy langue:

_________________
"Le plaisir
...peut s'appuyer sur l'illusion.
Mais le bonheur....
....repose uniquement....
...sur la réalité..."


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] Cicatrice
MessagePosté: Dim 8 Juil 2012 00:53 
425 000 000 Berrys
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Inscription: 18 Fév 2011
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Merci à tous ceux qui ont postés. Ça encourage.

Spoiler: Montrer
La lame portée dans le dos de Malovski sur ordre d'Analielle dérape. Cela s'explique par le fait que Malovski a adopté sa forme hybride. En effet, il est un possesseur d'un fruit du démon zoan et a ainsi a possibilité de se transformer en une tortue préhistorique, la plus grande de tout les temps : testudo atlas. S'en suit une discussion entre Grant et Malovski au cours de laquelle ce dernier expose point par point ce qui lui as mis le doute sur l'ombre noire. Néanmoins, son raisonnement finissant sur un parallèle entre pirate et la société de l'Océan noire, Analielle s'énerve. Cette dernière ordonne alors à Grant de tuer Malovski. Le combat commence et Malovski disposant d'une force incroyable ainsi que d'une formidable défense domine le duel. C'est alors qu'Analielle se propose pour rejoindre le combat traînant un corps mort derrière elle. Que va-t-il se passer ?

Quelques minutes plus tôt. Analielle cherche à tuer l'un des deux pirates. Macahua est en train d'affronter ses hommes tandis que Sormaf semble encore sonné. Le choix est donc tout fait. Analielle essaie de le tuer mais le pirate évite au dernier moment. dès lors, un combat s'engage entre eux, naginata contre gants métalliques. Mais l'affrontement se révèle être de courte durée. Analielle grâce à une anticipation de l'attaque de Sormaf le tue, un one-shot ! dans ces derniers instants Sormaf se demande quelles étaient les réelles intention de son capitaine à son encontre. Peu de temps après, Analielle provoque Malovski en traînant le corps sans vie de son subordonné. Après quelques échanges, le combat entre eux deux commence. Analielle perd rapidement l'avantage et finit par se retrouver dos au mur. C'est alors que Malovski grâce à sa force couplé de son FDD détruit le mur ce qui provoque l'effrondement du bâtiment tout entier.

L'effondrement passé, les pointures que sont Malovski, Macahua, Analielle et Grant se révèlent encore indemne. S'en suit alors une discussion entre ces quatre-là où il est question du départ de Grant, de la morale de Malovski mais surtout de la distinction entre pirate et société de l'Océan noir. Ce dernier point amène d'ailleurs à parler d'un certain village du nom de Sylia qui aurait été saccagé par les pirates de Malovski au cours de leur première tractation avec la société de l'Océan noir. Puis soudain, venant de nulle part, telle une bête, un hurlement retentit. Mais qu'en est-il ? Qu'est-ce que cela ?
@ Reyan D Sultan : Mais il y a bel et bien égalité entre les deux garçons. C'est seulement que Silann prend plus de place en terme de développement car son cas est plus complexe. Mais passons au chapitre voulez-vous. J'avais dit un chapitre clé et bien chapitre clé il y aura :



Chapitre 21 : Fuites, réalité et faux-semblant


Quartier des affaires Est – 10 minutes avant l’effondrement soit 14 minutes avant le cri


Matt courait aussi vite qu’il le pouvait, il fuyait ! Comme si sa vie en dépendait, comme s’il était sur le point de mourir. Enjambée après enjambée, mètre après mètre. Toujours plus vite, toujours plus loin. Il devait s’éloigner des pirates. Il en avait peur, trop peur. La mort incarnée par ces derniers l’effrayait au plus haut point. Seule la distance parvenait à le rassurer, à lui conférer un sentiment de sécurité. C’est pourquoi il creusait la longueur ainsi crée en s’éloignant de plus en plus. Il ne savait pas où il allait, et de la même façon, il ne savait plus où il était. Il s’en fichait maintenant. Ce qui comptait, c’était de courir. Pourtant, il trébucha. Il perdit équilibre. Il tomba. Et bien sûr, aussitôt, il voulut se relever. Mais juste à ce moment-là des bruits se firent entendre. II s’agissait du vice-amiral Malcolm, du colonel Analio et d’une vingtaines de leurs hommes.

_ Qu’est-ce qu’un marine fait ici ?! S’exclama Analio. Un homme de corvée ne devrait pas être sur le champ de bataille ! Puis s’adressant à Matt. Quel est ton nom ?

Matt ne comprenait pas grand-chose. Il était depuis presque une dizaine de minutes en état de panique. Néanmoins, il parvint à rassembler ses esprits pour penser clairement. C’est ainsi que malgré le trouble et la peur qui l’habitait encore, il identifia les personnes qui étaient présentes devant lui. Et il fut bien soulagé de reconnaître des marines. Il s’agissait de personnes dans le même camp que lui. Et mieux encore, elles étaient contre les pirates. Il pouvait donc se reposer sur ces soldats sans crainte. Il répondit plein de soulagement :

_ J-Johnson. Matt Johnson.

A l’annonce de ce nom, Malcolm se souvint de l’appel passé avec Le caporal Conray. Néanmoins, il continua à laisser parler Analio.

_ Et donc Matt, pourquoi étais-tu en train de courir ? Demanda Analio qui avait bien vu l’état de panique dans lequel avait été le garçon.

Matt fut dans un premier temps surpris par cette question. Puis devant la nécessité de répondre à un supérieur, il marmonna quelque chose d’inaudible. Ce à quoi le colonel lui redemanda de répéter. La réponse ne fut pas plus concluante. Pourtant cette fois-ci, Analio réussit à comprendre la phrase :

_ A … A cause des pirates.
_ Et bien quoi des pirates ? Ils t’ont fait quelque chose ?
_ Non … en fait …
_ Ils t’ont blessé peut-être ? Insista Analio.
_ Non … je …
_ Ou alors ils t’ont me …
_ Assez Colonel. Le coupa le vice-amiral Malcolm d’un ton sec et à la fois posé. Vous ne savez pas vous y prendre. Puis se tournant vers Matt il déclara : Je suis le vice-amiral Malcolm. Tu sais, celui qui qui parlait à l’escargophone tout à l’heure. Rassures-toi, je ne suis pas aussi sévère que ce que j’en ai l’air. D’ailleurs relèves-toi, tu seras bien mieux que par terre.

Le vice-amiral Malcolm lui tendit la main. Matt hésita un peu, puis attrapa la main du sexagénaire qui le hissa vers le haut.

_ On est mieux dans cette position que sur le sol, pas vrai ?
_ O-oui.
_ Et si tu nous racontais maintenant la raison de ta présence ici. Il me semblait que tu étais avec le caporal Conray.
_ En-en fait, j’étais bien avec lui. Avoua-t-il. D’ailleurs j’étais aussi avec deux autres marines. Il y en avait un petit qui rouspétait tout le temps et un autre plus grand, qui se disputait souvent avec le petit. Leurs noms étaient je crois quelque chose comme … Gros guy et Salté.
_ Presque. Grolgoï et Stanley. Et donc tu étais avec eux, que s’est-il passé par la suite ?
_ Un homme est apparu. Il sentait l’alcool et il était ivre. Par contre ce n’était pas un pirate. On l’a appelé je crois Malaubide. On disait aussi de lui qu’il était docteur, mais moi je ne le crois pas.
_ Je pense savoir de qui tu parles. Le docteur Mallobus n’est-ce pas ?
_ Oui c’est ça.
_ Et pourquoi penses-tu qu’il n’était pas docteur ?
_ Il ne sent pas comme à la clinique de Néméria. Lui, il sent l’alcool.

A cette phrase pleine de naïveté, les marines présents ne purent s’empêcher d’esquisser un sourire. Même le vice-amiral Malcolm qui pourtant d’habitude si froid dans son attitude montra un bref sourire. Pendant un instant, les cernes abyssaux de son visage semblèrent gagner en profondeur.

_ Il est réellement docteur ? Demanda Matt.
_ Plus ou moins. Il l’est sans pour autant l’être. Lui répondit le vice-amiral Malcolm en restant vague.
_ Comment ça ?
_ Il a été médecin dans la Marine. Mais suite à un incident grave il ne l‘est plus.
_ Mais alors pourquoi le caporal Conray nous a-t-il conduit à lui ?
_ En réalité, bien qu’il n’exerce plus sa fonction, il arrive de temps en temps qu’on fasse appel à lui. Vois-tu dans cette base nous sommes en sous-effectif. Normalement il devrait y avoir bien plus de soldats. Me suis-tu jusqu’ici ?
_ Oui oui ! Répondit hâtivement Matt qui semblait avoir totalement repris ses esprits.
_ Bien. Ce problème de sous-effectif donc, touche toutes les fonctions de base. Ainsi nous manquons de soldats, de canonniers, de cuisiniers et de bien d’autres postes importants dont les médecins. Mais revenons à Mallobus. Il était là, et ensuite ?
_ Des pirates sont arrivés, ils étaient beaucoup. Et en les voyants …

Matt s’arrêta. Il n’osait parler plus, dire tout fort ce dont il avait honte. Mais le vice-amiral Malcolm en voyant ce blocage l’encouragea :

_ Je t’en prie continues. « Et en les voyant … ».
_ … J-j’ai eu peur. Avoua-t-il enfin. Les larmes commencèrent alors à monter et c’est ainsi qu’il continua : J’ai eu peur et j’ai fui. Pourtant je m’étais promis que je ne fuirais plus, que je serais courageux, que j’arriverai à protéger les autres. Mais je ne voulais pas mourir !

Dès lors qu’il eut fini, les larmes coulèrent en abondance. Et aussi surprenant que cela paraisse, le vice-amiral Malcolm s’approcha de lui et lui colla sa tête contre son ventre.

_ Pleures mon garçon, pleures autant que tu veux. Tu sais, ce que tu as fait aujourd’hui n’était pas un acte de lâcheté comme tu sembles le croire. Tu n’as pas avoir honte. Au contraire, ce que tu as fait aujourd’hui, loin d’être la chose la plus intelligente, n’était pourtant pas l’acte le plus lâche. Tu as fui, c’est vrai. Mais il s’agissait là d’un acte de courage. Car il faut être courageux pour fuir. Beaucoup de personnes dont des marines ne veulent pas fuir. Ils pensent qu’il s’agit d’un déshonneur, pour eux-mêmes déjà, mais aussi pour la Marine. Mais ceux qui pensent ça sont des idiots. A quoi servirait un honneur préservé par des défunts ? C’est absurde ! Leurs morts ne provoquent en réalité que plus de pertes et de sentiment de défaite pour la Marine. Et en plus, la Marine est plus humilié par leur mort qu’elle aurait pu l’être par le fait qu’ils soient restés en vie. Rester sur le champ de bataille ou le quitter. C’est un choix difficile qui appartient à chacun d’entre nous de trancher. Mais dans l’un ou l’autre cas, pour prendre une décision et s’y tenir, il faut avoir du courage. Ce n’est donc pas un acte humiliant, loin de là. Et cela peut même revêtir lors de certaine circonstance un esprit stratégique. Comme quoi, même les plus grands fuient.

Puis il l’écarta, se baissa à sa hauteur et lui dit en le regardant droit dans les yeux :

_ Ecoutes-moi bien mon garçon. Fuir n’est pas un acte de faiblesse. N’ai jamais honte de fuir, jamais !

Matt et le vice-amiral Malcolm restèrent encore une minute sans rien dire sous les yeux étonnés et ahuris des soldats qui n’avaient jamais vu leur chef agir de cette façon. De son côté, Analio était en admiration devant cet homme qu’il avait l’honneur de servir. Le vice-amiral Malcolm avait su non seulement calmer le garçon avec tact, compréhension, écoute et patience, mais avait en plus donné et rappelé à tous une grande leçon. Analio à cet instant plus que jamais pensa que le vice-amiral Malcolm était un grand homme et qu’il était fier d’être sous ses ordres.


Quartier des affaires Est – 5 minutes après l’effondrement soit 1 minute après le cri


Silann était à genoux au milieu des décombres, tête penchée en arrière. Il criait ! Il hurlait ! La douleur était trop grande, la souffrance trop difficile à supporter ! Il avait longtemps fui la réalité, il avait espéré que tout cela n’avait été pas réel, que cela n’avait été qu’un rêve. Mais voilà qu’à présent la dure réalité lui faisait face, le vieux Mirroi était bien mort ! Il n’y aurait pas de retour possible, pas d’espérance à avoir ! La vérité était cruelle à entendre car il n’y avait plus d’échappatoire, plus de moyen de fuite ! Pour la première fois, Silann était directement confronté à ce qu’il s’était efforcé d’ignorer, de cacher au plus profond de son cœur. C’est pourquoi ce cri était si important. Car il ne représentait pas un simple cri, il représentait bien plus. Il gueulait, il beuglait sa souffrance comme une bête qu’on égorge et qu’on crame de toute part au fer chaud. Chaque coup à vif de réalité lui causait davantage de douleur. Ils lui rappelaient le corps inerte du vieux Mirroi, sa chaleur fuyante, ses yeux vides de vies, son manque de respiration, tout ce qu’il voulait fuir. Et c’est justement ce que ce cri signifiait, une ultime tentative de fuite envers cette réalité qu’il ne voulait ni reconnaître ni accepter. C’est ainsi qu’il criait ! Peine, douleur, rage, peur, souffrance, voilà ce que ce cri extériorisait avec force et puissance ! Et ce cri n’en finissait pas ! Il durait ! Il trainait ! Il retentissait ! Il y avait non seulement ce déni de réalité mais il y avait aussi autre chose, les coupables étaient devant lui ! Il avait beau ne pas les voir distinctement à cause de la poussière, il les sentait, les ressentait en plus de pouvoir les entendre. Leurs présences respectives lui étaient révélées à tel point qu’il aurait pu les situer par rapport à lui. Et dans le cas présent, ils étaient à peine à quelques mètres droits devant lui. Bientôt leurs présences lui devinrent insupportables. Il ne voulait plus les entendre ! Il ne voulait plus les écouter dire de telles choses ! C’est ainsi que dans son cri vint se mêler des paroles à peine compréhensibles :

_ LE VIEUX MIRROI N’EST PAS MORT ! ... IL NE PEUT PAS MOURIR, JE NE VEUX PAS QU’IL SOIT MORT ! … IL EST VIVANT ! VOUS M’ENTENDEZ ! … IL EST VIVANT !

Puis il se recroquevilla et des gouttes coulèrent en abondance sur ses joues. Des larmes de tristesse, des larmes de souffrance, des larmes de dénis, des larmes de douleur et enfin des larmes d’aveu : le vieux Mirroi était bien mort et il ne reviendrait pas. Dès lors, son cœur pendant si longtemps meurtri par la souffrance allait être allégé d’un poids languissant et douloureux. Celui de la souffrance né d’un sentiment irréel mais ô combien tellement sincère nommé espoir.

Les belligérants en entendant ce cri furent tous surpris. Ce hurlement était tellement emplit de souffrance qu’ils avaient l’impression que quel que soit l’origine de ce dernier, cela sortait du profond de l’émetteur. Néanmoins, parmi eux, seul Grant reconnu la voix. C’était indéniablement celle du gamin à la frange. Le timbre était le même. Pourtant, en comparaison du cri qu’il avait entendu plus tôt dans la journée, celui-là était poussé à un tout autre niveau. Grant, tout comme la première fois, eut un certain ressentiment. Il n’aurait su dire d’où lui venait cette impression. Il en avait entendu des cris au long de sa vie. Des cris de désespoir, des cris de souffrance, des cris de folie, des cris de peur et bien d’autres encore. Mais pourtant, celui-là avait quelque chose de différent. Ce hurlement n’était pas beuglé de façon "commune", il était poussé comme si la vie de son émetteur -soit ici le gamin à la frange- en dépendait. C’était un cri pour vivre et même plus, pour rester en vie. En un mot, pour survivre.

Bientôt ce cri venant de nulle part s’estompa. Tous restèrent encore silencieux pendant quelques instants. Puis Analielle rompit ce silence en déclarant à ses hommes qui s’étaient remis de l’effondrement :

_ Il y a quelqu’un à proximité. Il nous a peut-être entendus. Notre association avec les pirates ne doit pas être connue. S’il ne s’agit pas de l’un de nos hommes tuez-le.
_ Bien Dame Analielle. Répondirent les hommes de la société de l’Océan noir avant de franchir le rideau ténu de poussière.

______

Je vous l'avez bien dit que c'était un chapitre clé. Enfin ... tout dépend à quel niveau on se place.
De toute façon, on ne pourra plus me dire que j'accorde plus d'importance à Silann qu'à Matt. C'est bien Matt qui a le plus gros développement dans ce chapitre.
Notez qu'il y a une référence de temps double. Pour des raisons de commodité et de réalisme je me dois de prendre comme référence l'effondrement et non le cri. Il s'agit donc pour ce chapitre d'une transition (histoire que tout le monde saisisse).


Enfin, j'ai un petit bonus : une fiche-résumé de la psychologie des deux garçons et l'évolution de cette dernière pour chacun d'eux :

Spoiler: Montrer
Matt
Matt est un garçon de dix ans dynamique toujours prêt à aller de l’avant. Son optimisme ainsi que sa détermination sont ce qui fait sa force. Il a de plus l’esprit d’aventure et a un côté rêveur très prononcé. A côté de ça, il est naïf pour ne pas dire parfois candide ce qui l’amène souvent dans de drôles de situation. Néanmoins, sa légèreté est trompeuse. Car à l’instar de son ami Silann, lui aussi a sa part d’ombre. Après la mort du vieux Mirroi, Il a développé un traumatisme par rapport aux pirates. Il a non seulement peur d’eux, mais a en plus un sentiment de culpabilité dû à son inaction pour empêcher le meurtre.

Afin de compenser son inaction, Matt essayera au mieux de remplir ses fonctions de marine dont la plus importante : sauver des vies. Pour s’en tenir à cela, il se fera à lui-même la promesse de ne plus fuir et de ne plus avoir peur.

Seulement les paroles sont une chose, le terrain une autre. Matt ne pourra tenir son engagement sur la durée malgré un courage exemplaire lors d’une rencontre avec deux pirates. A la vue d’un groupe beaucoup plus important, la peur reprendra le dessus et il fuira.

Matt au cours de sa fuite, rencontrera le vice-amiral Malcolm, alors plus haut gradé de la base G-14. Devant le tact et la compréhension de ce dernier, Matt avouera la raison de sa fuite. A cela, le vice-amiral se chargera contre toute attente de non seulement le consoler mais aussi de lui expliquer le courage présent dans la fuite : la fuite est une chose dont il ne faut pas avoir honte.


Silann
Silann est un garçon de dix ans faussement introverti. Pourtant, malgré une apparente timidité il ose s’affirmer et aller à l’encontre d’autres personnes, dont ses supérieurs. Pour cela il n’hésite pas à les taquiner et même à les défier. Comme quoi, il ne faut pas se fier des apparences. Mais ses attributs ne s’arrêtent pas là. Il est réaliste, observateur, réfléchi et légèrement perturbé. En effet, il verra la mort du vieux Mirroi comme un acharnement du Sort. A contrario de son ami Matt pour lequel il voue une admiration et un respect sans borne pour ne pas dire presque maladif, il pense que la responsabilité de la mort de son ancien père adoptif lui est extérieure et que par conséquent, elle ne lui incombe pas. A noter aussi que Silann rejette la mort du vieux Mirroi. Bien que la réalité soit là et qu’il ne puisse pas la changer, il ne reconnaît pas la mort du vieux Mirroi en tant que tel. Pour résumer, il n’a pas fait son deuil. Il va sans dire que ce garçon est au fond de lui-même très tourmenté.

Après la quasi-mort de Matt, Silann se révélera complètement submergé par la colère. La volonté de mourir lui passera par la tête, mais elle ne sera pas assez forte pour le pousser à l’acte. Après l’incident, Silann se jurera de protéger son ami Matt. Pas par amitié, mais pour ne pas le perdre.

A l’entente de la vérité sur le sort de son village, Silann se verra obligé d’accepter la mort du vieux Mirroi. La fuite est une chose bien douloureuse quand la réalité inaltérable de la situation lui fait face.
La description des deux garçon a été mises à jour dans le premier post mais de façon à ne pas spoiler.


En espérant que vous avez passé un bon moment.


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] Cicatrice
MessagePosté: Ven 14 Sep 2012 22:04 
425 000 000 Berrys
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Inscription: 18 Fév 2011
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C'est marrant, j'ai l'impression que ça fait hyper longtemps que je n'ai pas posté de nouveau chapitre alors que ça ne fait que deux mois (j'ai eu l'agréable impression de redécouvrir ce que j'avais écrit). Mais que voulez-vous, deux fictions en même temps exige qu'on se consacre soit tout à l'une soit tout à l'autre.

Spoiler: Montrer
Quelques minutes plus tôt. Analielle cherche à tuer l'un des deux pirates. Macahua est en train d'affronter ses hommes tandis que Sormaf semble encore sonné. Le choix est donc tout fait. Analielle essaie de le tuer mais le pirate évite au dernier moment. dès lors, un combat s'engage entre eux, naginata contre gants métalliques. Mais l'affrontement se révèle être de courte durée. Analielle grâce à une anticipation de l'attaque de Sormaf le tue, un one-shot ! dans ces derniers instants Sormaf se demande quelles étaient les réelles intention de son capitaine à son encontre. Peu de temps après, Analielle provoque Malovski en traînant le corps sans vie de son subordonné. Après quelques échanges, le combat entre eux deux commence. Analielle perd rapidement l'avantage et finit par se retrouver dos au mur. C'est alors que Malovski grâce à sa force couplé de son FDD détruit le mur ce qui provoque l'effrondement du bâtiment tout entier.

L'effondrement passé, les pointures que sont Malovski, Macahua, Analielle et Grant se révèlent encore indemne. S'en suit alors une discussion entre ces quatre-là où il est question du départ de Grant, de la morale de Malovski mais surtout de la distinction entre pirate et société de l'Océan noir. Ce dernier point amène d'ailleurs à parler d'un certain village du nom de Sylia qui aurait été saccagé par les pirates de Malovski au cours de leur première tractation avec la société de l'Océan noir. Puis soudain, venant de nulle part, telle une bête, un hurlement retentit. Mais qu'en est-il ? Qu'est-ce que cela ?

L'hurlement se révèle être celui de Silann, qui devant la révélation de l'identité des assassins de son père adoptif, ne peut s'empêcher d'extérioriser sa colère et tristesse. En vérité, pour lui, le deuil commence. Chose difficile pour quelqu'un ayant toujours renier la mort du Vieux Mirroi. Il est à noter que le cri attirera des hommes d'Analielle afin de préserver le secret de l'ex-alliance pirate/société de l'Océan noir. De son côté, Matt rencontrera le vice-amiral Malcolm et son unité. Devant le tact et la compréhension de ce dernier, le garçon avouera la raison de sa fuite. A cela, le vice-amiral se chargera contre toute attente de non seulement le consoler mais aussi de lui expliquer le courage présent dans la fuite : la fuite est une chose dont il ne faut pas avoir honte !
Enfin bon, j'essaye de ne pas trop privilégier Le monde lui-même (bien que j'avoue ne pas avoir écrit une ligne sur Cicatrice pendant les vacances). Mais je n'arrêterai pas cette fic. Jamais. Je compte bien la terminer.
Mais sans plus de bla-bla, le chapitre :



Chapitre 22 : Pensées labyrinthiques et hypothèses


Quartier des affaires Est – 4 minutes avant l’effondrement


Conray conformément aux ordres reçus s’était installé en hauteur. Il avait choisi pour cela le toit d’un entrepôt surplombant tous les autres. La montée n’avait pas été facile à cause de sa blessure, mais il y était finalement parvenu. Il avait donc maintenant une vue imprenable sur les alentours du bâtiment. Il entama alors son observation à l’aide de la longue-vue du sergent-chef Grolgoï. Le premier lieu qu’il scruta fut la rue dans laquelle les deux enfants avaient fui. Bien entendu, elle était maintenant vide. Il n’y avait ni marines ni pirates ni enfants. Et c’est pourtant bien ces derniers qu’il aurait voulu retrouver, du moins par la vue. Car s’il s’inquiétait énormément pour eux, il avait besoin de savoir où ils étaient et s’ils allaient bien. C’est ainsi qu’il poursuivit avec minutie son observation. De là où il était, il voyait défiler sous son œil calé contre la lunette les toits des entrepôts. Ces derniers étaient à l’inverse des toitures résidentielles, plats. De telle sorte qu’il était alors possible de monter sur ces derniers. Vue d’en haut, ces toits semblaient former un dédale. Les rues délimitées par les blocs que constituaient les bâtisses servant à stocker s’entrecoupaient, se croisaient et formaient parfois, des impasses. Cela s’expliquait facilement par le fait que le quartier des affaires n’était pas un endroit très fréquenté. Il n’y avait donc pas besoin d’axes de communication qui soient tous reliés entre eux. Quelques rues principales suffisaient. De plus, la fréquentation de ce quartier était liée au travail. Une partie des habitants venaient chaque jour des quartiers résidentiels pour travailler et une fois la nuit tombée, ils repartaient vers leur foyer. On assistait alors à une migration pendulaire. Cependant, elle n’était pas très importante car seul les gens ayant des revenus suffisant pouvaient se permettre d’habiter dans les quartiers résidentiels. Pour le reste, ils habitaient sur les lieux-même de leur travail dans des pièces aménagées par leur soin ou alors par quelqu’un d’autre, ce qui occasionnait alors un loyer. Bien évidemment, le locataire n’était autre que la société de l’Océan noir qui n’avait pas hésité à se saisir de ce marché juteux pour en disposer comme elle le voulait car étant en monopole. Mais cela, peu de personnes le savaient et comme ces dernières, Conray l’ignorait.

Continuant sa recherche, Conray se concentra davantage. Son regard longeait les couloirs du dédale, bifurquait aux croisements qui se présentaient à lui, et parfois, faisait demi-tour quand il rencontrait une impasse. Le caporal bien qu’étant dans une position dominante se sentait perdu. Il avait beau regarder, il ne voyait rien. Ou plutôt, il voyait toujours la même chose, des toits, des toits et encore des toits. Ce labyrinthe était à l’image de son esprit. Tortueux et complexe. Et en raison de cela, son sentiment d’égarement n’en était que plus profond. Maintenant, il se sentait seul, abandonné. Il n’y avait plus ses hommes, il n’y avait plus les enfants. Alors que lui restait-il ? Y avait-il encore quelqu’un pour l’apprécier ? La réponse était malheureusement simple et évidente : rien ni personne.

Rien ni personne qui l’appréciait vraiment. Même dans ses quelques relations hiérarchiques : le sous-lieutenant Stanley était égoïste, le sergent-chef Grolgoï n’aimait personne et enfin le vice-amiral Malcolm ne semblait éprouver aucun sentiment. Et pourtant, Conray avait besoin de cette reconnaissance, c’était son moteur, sa raison de continuer chaque jour à faire le maximum. Sans elle il n’était plus rien, il était comme l’avait dit le sergent-chef Grolgoï « un déchet, une merde » ne méritant même pas son grade de caporal. Et c’est pourquoi, il devait retrouver la seule source de reconnaissance qui lui restait, il devait revoir les enfants. Et c’est ainsi -le pensait-il- qu’il sortirait de son égarement, qu’il laverait son honneur perdu et qu’il redeviendrait digne.

Soudain, tandis qu’il recherchait avec minutie, un bruit fracassant gronda. Le caporal se dirigea aussitôt vers la source de ce bruit. Il vit alors un énorme panache de poussière s’élever dans les airs. Il saisit son escargophone portatif et appela.


Quartier des affaires Est – 2 minutes après l’effondrement


Le vice-amiral Malcolm et ses hommes avaient repris leur route. Matt était avec eux. Tous auraient préférés ne pas l’emmener mais à défaut de ne pouvoir le laisser seul à cause de l’état dans lequel il avait été un peu plus tôt, ils s‘étaient résolus à l’escorter vers un endroit sûr. Ce dernier était encore un peu gêné de sa fuite, mais grâce aux paroles du vice-amiral il se sentait mieux. Mais tandis qu’ils marchaient, le colonel Analio prit la parole, apparemment soucieux :

_ Au fait vice-amiral Malcolm, j’ai une question qui m’angoisse depuis un bon moment ?
_ Je vous écoute, qu’avez-vous à me demander colonel Analio ?
_ Tout à l’heure, quand vous m’avez donné l’ordre de tendre une embuscade aux pirates en faisant exploser le bâtiment, qu’espériez-vous réellement faire ? Vous m’avez expliqué que c’était pour les pousser vers le marché, mais ils ne s’y sont pas dirigés. La société de l’Océan noir est venue à leur encontre et a engagé le combat contre eux. Alors, qu’aviez-vous originellement prévu qu’il se passerait ?

Le vice-amiral Malcolm prit un temps pendant lequel il resta silencieux. Puis il tourna la tête vers le colonel. Il semblait pensif.

_ Comme vous l’avez deviné colonel, cela ne s’est passé comme je l’avais prévu. A la base, comme vous le savez, le plan consistait à pousser les pirates survivants vers le marché suite à l’effondrement de l’entrepôt. Là-bas se situe leur siège.
_ Par « leur », vous voulez dire la société de l’Océan noir ?
_ Exactement. J’avais compté sur la haine qu’ils portent envers les pirates de façon général pour qu’une fois ceux-ci dans leur environnement proche, ils réagissent et les affrontent.
_ Vous vouliez qu’ils nous remplacent sur le champ de bataille alors ? Dans ce cas pourquoi l’avoir caché et surtout, pourquoi avez-vous l’air de considérer ça comme un échec ? Au final, le résultat est le même, non ?
_ Et bien justement non. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Ils sont venus d’eux-mêmes alors qu’ils auraient dû rester à attendre. Il n’est pas dans leurs habitudes de se montrer si ouvertement en prenant des risques. D’habitude, ils n’agissent publiquement qu’en dernier recours. Or dans ce cas présent, ils n’étaient pas dos au mur. Ils auraient pu attendre. Le fait donc qu’ils soient venus eux-mêmes cache forcément quelque chose.
_ Peut-être avaient-ils anticipé votre plan ?
_ Impossible, j’étais le seul à connaître ses finalités.
_ C’est donc pour ça que vous ne vouliez pas en faire part à quiconque ! S’exclama Analio qui venait de comprendre.
_ En parti mais pas seulement. Je ne voulais pas qu’on sache la contribution qu’ils auraient apportée. La base de la Marine de Néméria est suffisamment mal vue comme cela, elle n’a pas besoin de plus de discrédit.
_ Mais maintenant c’est trop tard.
_ En effet. Et c’est pourquoi ce plan a été un échec. En venant à l’encontre des pirates, ils nous ont littéralement doublés.
_ Mais pourquoi ont-ils fait ça ?
_ Les concernant, la question devrait plutôt être : quel intérêt ont-ils eu à faire ça ?
_ Peut-être ont-ils eu un avantage stratégique en agissant plus tôt ?
_ Non, ils avaient plus d’avantages à se battre au marché que dans un environnement inconnu.
_ Alors peut-être auraient-ils agi en vue de se protéger ? Proposa Analio avant d’expliquer : Ils auraient anticipé notre défaite et serait venus à leur encontre ce qui expliquerait qu’ils soient arrivés juste après l’explosion.
_ C’est une bonne hypothèse, sauf que d’après les rapports que j’ai pu avoir dont le vôtre, ils avaient une posture plutôt offensive.
_ Ne dit-on pas que la meilleure défense est l’attaque ?
_ Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir attaqué l’ensemble des pirates ? Demanda le vice-amiral. Je n’ai reçu aucun rapport venant des autres unités quant à l’arrivée soudaine d’hommes en noir.
_ Dans ce cas, ils auraient tout simplement attaqué les plus faibles.
_ Mais comment l’aurait-il su ? Des guetteurs ? Probable. Pourtant mon intuition me dit que ce n’est pas la bonne explication. Ils ont agi pour une autre raison.

C’est alors que Matt se risqua à parler :

_ Moi je sais pourquoi ils sont venus. Ils voulaient devenir célèbres.

Sa naïveté avait encore frappé, ses deux supérieurs le regardaient à présent avec des yeux ronds. Mais ils n’eurent pas le temps d’émettre un commentaire que l’escargophone portatif du vice-amiral sonna.

______

Petit bonus dans la ligné du précèdent (je vous laisse la surprise du personnage) :

Spoiler: Montrer
Conray est entré à la base G-14 en 1501. On ignore s’il était déjà dans la Marine avant son arrivée. Au cours de ces 4 années de fonction, Conray grâce à ses efforts arrivera à devenir caporal. Ce nouveau grade aura pour lui une grande importance. En effet, ce grade sera le symbole de sa réussite et de la reconnaissance que ses supérieurs ont envers lui. Car il faut le savoir, Conray est un être constamment en quête d’affection et de reconnaissance. Il a besoin de se savoir apprécié et entouré pour donner le meilleur de lui-même. Sans quoi, son efficacité décroit en même temps que l’image qu’il a de lui-même. A n’en pas douter, Conray est un être egocentrique un brin narcissique. Il n’est pas alors étonnant de le voir toujours se vanter quitte à être de mauvaise foi. Conray aime se sentir gratifié. Et si cela ne vient pas des autres, l’auto-gratification viendra de lui-même.

S’étant fait trompé et humilié, ayant perdu ses hommes, se faisant réprimander et se faisant même concurrencer par un homme de corvée, le caporal aura bien du souci à se faire. Son petit monde si bien construit où il occupe la place centrale commencera à s’effondrer. Se rattachant alors à ce qu’il peut, il trouvera en les enfants un moyen de reconnaissance, voir même de survie. Car en effet, malgré la dangerosité de leurs actes, il acceptera tout de même de suivre les garçons dans leurs décisions.

Mais tout cela sera encore une fois bouleversée. Les enfants s’enfuiront et lui, impuissant et se devant d’obéir, ne pourra pas les suivre ou même les retenir. A partir de ce moment-là, Conray tombera de plus en plus bas dans l’image qu’il a de lui-même, le tout étant encouragé par les dures phrases du sergent-chef Grolgoï à son égard. Pourtant, il essaiera tout de même de se rattraper, de redorer son image en même que de regagner la confiance de ses supérieurs. Conray tient à réparer ses fautes.

La description de Conray a été mises à jour dans le premier post mais de façon à ne pas spoiler.


En espérant que vous avez passé un bon moment et que vous n'avez pas trop oublié pour les quelques personnes qui suivent encore cette fic.
Merci d'avoir lu.


Edit : Je viens de m'en rendre compte ... Cette fic a un an ! Et a passé la barre des 4000 vus ! (dont une bonnes parties sont de moi). C'est dingue oO


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] Cicatrice
MessagePosté: Dim 30 Sep 2012 10:56 
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Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Comme quoi...
Je me rappelle encore quand cette fic n'était qu'une enfant, qu'elle posait ses fondations dans le Cabinet...
Ah la la, ça me rajeunit pas tout ça...

M'enfin bref, félicitations Enitu, pour les plus de 4000 vues, et bon anniversaire un peu en retard à ta fic '^^

Ensuite, mon topo sur ces deux chapitres que je viens de lire:
On voit que le dénouement approche.
Les masques tombent petit à petit, avec Malcolm qui se doute de quelque chose (j'aime vraiment quand tu fais dire les plans à tes persos, c'est trop bien fait!), le rassemblement de la majorités des grandes puissances de ton histoire, à savoir l'Océan Noir, Les pirates, Silann.
Mais bon, comme il reste une dizaine de chapitres, on a le temps pour tout bien développer, c'est cool que tu bâcles pas la fin :p

Manque plus que la Marine et Matt pour l'apothéose finale. Hâte.
Après, je trouve que la description du cri est vraiment bien faîte, on voit que ça sort des tripes, que c'est littéralement débridé.

Ensuite, un peu dans le désordre, mais ton médecin là, Mal au bide (J'ai bien rigolé des noms que donnait Matt en état de choc d'ailleurs x) me semble un peu louche.
Et pas qu'à moi, à Malcolm aussi on dirait.

Je pense que son rôle ne s'arrêtera pas à celui de simple personnage secondaire. Après, c'est qu'une intuition.

Plus histoire avance, plus j'apprécie Malcolm, il est la personnification de la sagesse dans ta fic, I like that.

Donc voilà mon ressenti en vrac, à chaud.
Le rythme est toujours aussi soutenu, accélère un peu je dirais même.

Il nous faut la suite!

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"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


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