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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Dim 22 Jan 2012 15:38 
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En général je lis pas les fanfics. Souvent une question de temps, encore plus souvent une question de motivation. Mais là dans le train je n'avais pas grand chose d'autre a faire.

Je tiens à te féliciter, ton style d'écriture se lit très bien. Tu fais vraiment vivre les minis aventures. Je vais pas en faire des tonnes, mais bravo de reinterpreter la vie du cp9 comme tu le fais.

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Nous sommes de l'étoffe dont sont tissés les vents - Alain Damasio


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Dim 22 Jan 2012 18:53 
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Je suis ton sujet maudit^^
*gros blanc*
Le message. 666. Le meeessage, le numéro.
...
Bon, d'accord, c'était nul.

Contente de voir que quelqu'un d'aussi insigne que toi s'intéresse à ma fiction, j'espère que la suite sera à ton goût (si tu as aimé jusque là, normalement, oui, c'est de mieux en mieux). Attention, je t'avertis que je vais un peu prendre le large par rapport aux mini aventures au fur et à mesure de la progression (bon je les suivrais toujours comme axe, mais il y aura de plus en plus de trucs complètement inédits. Si j'arrive à la publier^^ Bon, les premiers chapitres, je peux les réécrire, ils étaient courts de toute façon (encore que ce soit fastidieux comme truc, je suis passée à autre chose '--) mais avoir perdu les derniers chapitres, les grands flash back notamment, ça me ferait vraiment c****

A un prochain commentaire, je l'espère tout de même!

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mar 24 Jan 2012 00:20 
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Localisation: Là !!!
J'aime bien ta FanFic surtout qu'elle est sur le CP9 une petite bande que j'aime beaucoup .
Tu écrit trop bien , continu comme sa et à quand la suite !!!

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mer 25 Jan 2012 17:05 
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ARRÊTEZ DE ME DIRE ÇA OU JE VAIS MOURIR DE FRUSTRATION
*coup de nerf*
Désolée^^ C'est vrai quoi, tout le monde me réclame la suite et je ne peux rien faire, c'est rageant.
A partir de combien de temps voudriez-vous que j'entame une réécriture?

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mer 25 Jan 2012 17:10 
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Localisation: Comme tout le monde !! À l'apéro ! ;)
je crois que tu dois prendre ton temps pour la suite car il faut avoir des idées avoir le temps d'écrire essaye de prendre ton temps et de bien faire tes chapitres comme ce que tu fais c'est a toi de savoir quand tu dois publier tes chapitres, nous on les attends mais si tu les faits trop vite ça sera moins bien écrit peut être moins bien ..... alors choisi pour refaire un autre chapitre.
ce n'est pas a nous de te le dire ! ^^ voila ....

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mer 25 Jan 2012 21:00 
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Les idées, je les ai déjà... puisque ces chapitres ont déjà été écrits. C'est juste que, tant qu'à faire, je pourrais profiter pour étoffer. C'est juste que c'est fastidieux de tout recommencer, surtout qu'il y en a un paquet. Je suis déjà à un autre moment de l'histoire, pis les derniers chapitres était tellement bien et longs que je ne crains de ne jamais arriver à les reproduire aussi idéalement.
Mais bon, tu as raison, je ne vais vous laissez me tyranniser^^ D'autant qu'une nouvelle inédite m'apprend que j'ai peut-être une chance de les récupérer...
N'empêche, si jamais un de ces jours il n'y a toujours rien et que ça vous ferait plaisir d'avoir la suite, faites moi le savoir.

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 21:25 
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Et la voilà, celle que vous attendez tous... la suite!
J'ai pu récupérer tous mes chapitres \o/, que j'ai TRÈS soigneusement enregistrés, vous pouvez être tranquille.

[Interlude]

Vertige. Sensation de flottement. Tu as l’impression d’être à la fois très loin partout et enfermé dans un point minuscule emprisonné dans les limites de ton corps très lourd immatériel. Flash lumineux. Tu rêvais. Quel était ce rêve tu n’en souviens pas. Voix lointaines et désaccordées. Sont-elles réelles ou est-tu encore dans tes rêves où est la réalité tu ne sais pas.
Douleur. Lames de rasoir, lame de lumière. La lumière transperce ton obscurité protectrice tu veux y retourner dans ton sommeil dans les familières et infinies ténèbres. La lumière le feu t’y arrache comme un enfant du ventre de sa mère nu exposé au monde aurait-tu peur non seulement mal que se passe-t-il. Tu veux protester mais comment faire dans quel monde est-tu l’enfer tu n’existes pas tu tombes tu es détruit.
Les fantômes blancs t’entourent ont-ils un cœur ont-ils un visage tout se délite leurs voix te parlent il fait froid leur paroles te murmurent-elles la nuit éternelle.
Tu vois enfin et alors tu prends conscience.
Tu es mort.

[Chapitre 6]

Une exigence à partager même le pire

La vue de Sylvia dès le matin n’est déciment pas des plus réjouissante. Une expression avide sur son visage porcin, à deux centimètre du mien, elle glapit :
- Viens, viens donc… Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire !
- Elle est comme ça depuis ce matin, place un des infirmiers, pas moyen de lui faire cracher le morceau.
En attendant, c‘est surtout des postillons qu’elle crachait.
Elle m’entraîna à l’autre bout de l’hôpital, s’arrêta devant une porte, tendit la main pour l’ouvrir, s’interrompit, se tourna vers moi, les yeux luisants :
- Le type… Il s’est réveillé !

Califa et Kumadori se hâtaient. Plus question de flâner. A travers les rues, silencieux, en portant leurs paquets, ils se dirigeaient vers le café Place des Saules, laquelle se trouvait au bout d’une jolie avenue bordée d’arbres.
Ils aperçurent leurs collègues, encore sous le coup de la perplexité due à l’intervention de l’homme blond. Ils remarquèrent à peine leur arrivée.
- Hé, qu’est-ce que vous avez ach… commença Jabura, et il se tût en voyant les mines de ses deux nakamas.
Se laissant lourdement tomber sur la chaise, Kumadori annonça :
- Lucci va se réveiller.
Diverses émotions apparurent sur les visages : une sorte d’irritation mêlée de soulagement pour Jabura, une lueur de surprise qui passa comme un éclair dans les yeux de Blueno avant qu’il ne retrouve sa perpétuelle neutralité, un air perplexe et vaguement interrogatif de Fukuro et un sourire sincère mais nerveux, comme mâtiné d’une pointe d’anxiété, sur les lèvres de Kaku.
Néanmoins, l’ambiance générale s’alourdit, et un ange passa. Puis deux. Puis trois.
Chacun réfléchissait. Lucci. A peine arrivé, il avait pris sa place de leader de Jabura, prenant le commandement sans que personne ne songe à protester devant sa détermination. A l’époque, Jabura avait vingt ans, Lucci treize, Fukuro quatorze, Blueno quinze, Kaku huit, Califa dix, Kumadori dix-neuf. Ils étaient des enfants, des adolescents déjà dans leur tête adulte depuis bien longtemps, déjà tueurs. Cependant, cette éducation où leur avait appris à tuer et surtout à aimer tuer avait plus ou moins bien pris sur eux, et chacun avait son propre degré de violence, même si ils avaient tous intégré le respect du gouvernement. En ce qui concernait celui-ci, ils appliquaient la même technique qu’évoque George Orwell dans 1984 : ils étaient entraînés à ne pas comprendre les arguments bien que l’on ait développée leur intelligence, dès que ceci étaient contre le gouvernement, à ne pas voir la réalité, à s’arrêter par réflexe dès que leur esprit s’approchait d’une pensée qui aurait pu être anti-gouvernementale. Orwell nommait cela arrêtducrime, dans son langage novlangue, c’était s’empêcher de penser, de croire que le gouvernement puisse ne pas être juste, de littéralement rendre ces pensées impossibles tout en gardant esprit critique et perspicacité dans tout les autres domaines. Arrêtducrime, mécanisme de blocage de l’esprit dès qu’il s’approchait d’une pente dangereuse, stoppé. Net. Car même une pensée pouvait être un crime. Cela réclamait une grande discipline de soi et une grande agilité mentale. Ceux qui n’y parvenaient pas –cela se remarquait à d’infime tressaillements du visage, à une lueur dans un regard, il y avait des experts spécialement formé pour détecter ce genre de comportement- était éliminés. Les membres de l’Unité devaient avoir un parfait contrôle d’eux même.
Lucci avait donc représenté tout cela dans sa forme la plus exemplaire. Son dévouement le poussait à ne pas tisser de relation avec les gens qu’il considérait comme parasite de sa mission. Mais on ne pouvait vivre pendant quinze ans avec les mêmes personnes sans avoir de liens avec eux. Durant toutes ces années, il était resté dans une sorte de statu un peu paradoxal au sein de leur groupe : tout en étant leur commandant, le centre de leur groupe, celui qui prenait les décisions, il demeurait à l’écart de ses compagnons, parlant pour dire des choses utiles mais ne prenant pas part à leur chahuts et rarement à leurs discussions quand ils se trouvaient livrés à eux même. Pourtant, ils savaient que les rares fois où il se décidait à parler d’autre chose que de la mission en cour, il révélait un esprit intelligent et subtil, et même un certain humour (mâtiné de sadisme il est vrai). Et puis en dehors de ses qualités de commandement, il était naturellement réservé, renfermé sur lui-même et ayant des difficultés dans ses relations avec les autres, et ils pensaient que cela n’était pas seulement due à son éducation mais aussi à son caractère propre.
Dans une certaine mesure ils avaient tous peur de lui, car ils le savaient capable de tuer l’un d’entre eux s’il le soupçonnait de traîtrise ou de faiblesse. Quoique… cela avait sans doute était le cas à une époque, mais si on lui avait demandé maintenant d’abattre un de ses nakamas, les seules personnes à qui il faisait confiance et qu’il avait lui-même sauvé pas mal de fois lors de leurs débuts au Cp9, à qui il avait aidé pour apprendre les techniques du Rokushiski… l’aurait-il fait ? C’était une intéressante question. Cette peur se mêlait à un sentiment général de grand dévouement et de grand respect.
De quelle manière allait-il réagir à son réveil, lorsqu’il constaterai non seulement sa propre défaite mais aussi celle de tout ces nakamas ? Que toutes ses certitudes, tout ce en quoi il croyait, l’infaillibilité du gouvernement, sa propre invulnérabilité, s’étaient effondrées ? Qu’après une vie à traquer les criminels, ils se retrouvaient à leur tour hors la loi ?
Cela, personne ne pouvait le prédire.

Soudain, Jabura tapa du poing sur la table, faisant sursauter tout le monde.

- Hé alors ? On va rester comme ça à se regarder dans le blanc des yeux longtemps ? Bien, Lucci, va se réveiller. Nous savons qu’ils en serait pas indulgent si l’un de nous avait perdu, mais là nous sommes tous dans cette situation ! Il devra bien le comprendre.
- Jabura, tais-toi. Tout le monde nous regarde, fit Califa d’une voie morne.
- Nous devons décider ce que nous allons faire, à commencer par ce que nous allons lui dire. Ce n’est pas la peine de s’inquiéter autant ! Nous allons simplement se réjouir de son rétablissement - car nous nous réjouissons n’est-ce pas ?
Personne ne lui répondit.
- Ce n’est pas vrai… Ne me dites pas… il faut vous rappeler ce que nous avons fait ou quoi ?! s’écria-t-il, puis sa voix redevint basse et vibrante, « Et tout ça pour que… »
- Ca suffit, l’interrompit Blueno, arrête ton cirque. Bien sûr que cela nous réjouis, mais la situation est complexe.
- Je propose…
Ils se tournèrent vers Kaku, étonnés de le voir sortir de sa coquille. Il reprit d’une voie timide :
- Nous voulons bien montrer que la situation a changé, non ?
Ils opinèrent.
- Alors… pour commencer… nous devons enfiler des habits normaux, enlever les noirs, pour bien lui faire comprendre que nous sommes passé à autre chose, que les choses sont différentes d’avant.
- « Passer à autre chose », mais quoi ? Maintenant que le gouvernement... Fukuro s’interrompit, incapable de se laisser aller à prononcer un avis défavorable de celui-ci.
- Ca, nous en discuterons tout à l’heure tous ensemble. Pour l’instant, Kaku et Jabura ont raison, conclu Califa.

Lorsque nous sommes entrés dans la salle, la vive lumière du matin l’éclairait toute entière. Je levai le bras pour me protéger les yeux, et j’aperçu, sur le montant de la fenêtre, un pigeon blanc qui roucoulait et agitait les ailes. Il est toujours difficile de déchiffrer l’expression d’un pigeon, mais il m’a semblé qu’il était content.
Il portait une cravate noire.

Quelques secondes plus tôt, j’avais répondu à Sylvia :
- Mais c’est impossible ! Il ne peut pas avoir récupéré en seulement seize heures !
- Et pourtant.
- Mais ses blessures ! Ils se sont ressoudés tout seul ses os peut-être ! Et…
- Ferme là, petit sacripant ! C’est pas possible d’être aussi têtu ! Puisque je te dis qu’il est réveillé ! D’ailleurs je vais te le prouver !
Et d’un grand geste, avec une expression qui se voulait majestueuse mais qui pour moi évoquait plutôt quelqu'un qui a une rage de dents, elle ouvrit la porte.

Et comme affirmé, l’homme de l’autre jour était bien là, réveillé et assis. Le dos un peu voûté, il regardait le pigeon, une expression de morne abattement sur le visage. Les rideaux se soulevaient sous la brise légère et donnaient à la scène un ton légèrement surréaliste, si bien que pendant un couple de seconde aucun de nous trois ne bougea. Puis l’inconnu se tourna vers nous (Comment s’appelait-il déjà ? Rucci ? Quelque chose comme ça…) et j’eu un mouvement de recul. Pendant un instant dans ses yeux noirs, j’avais aperçu une telle incompréhension, une telle douleur et un tel gouffre que je cru qu’il allait nous sauter dessus ou s’enfuir ou hurler… Mais il ne fit rien de tout cela, et cela a dû être une illusion d’optique ou reflet de la lumière, car une seconde après il n’y avait plus rien et l’autre se contentait de nous regarder le visage neutre. J’avais rêvé. Sûrement la fatigue.
Sylvia ouvrit la bouche pour dire une sottise et se fut à ce moment là que mon oncle Goodhero surgit comme un diable de sa boîte.
- Bonjour ! Vous vous sentez mieux ? Ce serait étonnant car autant vous dire que avez quelques petit soucis côté organisation du squelette et fibres musculaires ! Mais sachez que rien n’est insurmontable pour les médecins de St Poplar ! Nous allons vous garder quelque temps en observation, même si vous semblez bien vous remettre.
- J’aimerai pourtant sortir dès que possible.
C’était la première fois que j’entendais la voix de ce Fucci. Elle était calme et posée, les intonations agréables et distinguées, et il parlait sans hausser le ton.
- Désolé, mais ça ne va pas être possible, justement. Je suis le docteur Goodhero, voici mes assistants Sylvia et LaWokt.
- Vraiment ? Je vous assure que cela ne poserai aucun problème.
- C’est à nous de le décider. A défaut vous souhaiteriez peut-être voir vos amis ?
Comme le visage de l’autre affichait un air intrigué, mon oncle précisa :
- He bien, ceux qui vous ont amenés ici. Une jeune femme blonde, un homme très costaud avec une coupe de cheveux un peu spéciale…
Goodhero le regardait d’un œil un peu soupçonneux. Le choc l’aurait-il rendu amnésique ?
Mais heureusement, l’homme au pigeon (qui entre temps était venu se percher sur son épaule) paru comprendre de qui il s’agissait.
- Oui, je souhaiterais les voir. Mais avant cela, je veux m’assurer que vous me laisserez quitter cet hôpital sans encombre.
Le docteur leva les yeux au ciel.
- Que d’impatience ! Nous allons d’abord établir votre bilan vital, et ensuite nous en reparlerons.


Après être passé en vitesse à leurs appartements (qui se trouvaient dans un immeuble, Califa les avait obtenu pour une bouchée de pain dans une espèce de tour ronde), les ex agents s’étaient dirigés vers l’hôpital.
A présents, ils attendaient devant le dispensaire. La porte s’ouvrit, et un grand garçon avec des lunettes en sortit et leur dit :
- Ne vous inquiétez pas, votre ami va arriver, ils font quelques dernières vérifications. Je pense qu’il pourra repartir avec vous.
Il leur offrit un sourire timide et disparu.
Kaku pensa ce gars lui plaisait bien.
Il s’étonna de constater qu’il ressentait une nervosité croissante.
Enfin, la porte s’ouvrit de nouveau, en ressorti le même garçon, un gros type avec un coupe affro, une femme tout aussi grosse et blonde, et, clignant des yeux comme un prisonnier qui redécouvre la lumière du soleil, Lucci.
En le voyant, Kaku ressentit l’habituel mélange d’émotions, ressentiment, haine, crainte, déférence, dévouement et une foule de sentiments non identifiés qui se bousculaient en lui.
Cependant, il était presque choqué malgré lui. C’était vraiment étrange de voir ces bandages, cette démarche lente et maladroite (pour Kaku en tout cas, vous n’auriez sûrement rien remarqué vous).
A leur niveau, les arts martiaux c’était deux ou trois heures d’entraînement par jour. Lucci avait déjà perdu des compétences, aussi à cause de ses blessures. Retrouverait-il sa maîtrise du corps au-delà de l’imaginable et ses mouvements de félin ?
Il les regarda, et les autres lui rendirent son regard. Et le courant des souvenirs ‘établit entre eux, sans rien de concerté, ils virent tous les événements de la bataille, entendirent les cris, se remémorèrent tout, sans paroles, sans qu’un seul mot ne fut prononcé.
Puis Kaku entendit une voix s’élever au fond de lui-même, une voix qui ne pouvait pas faire partie de lui-même
(n’aurait-il pas mieux valu qu’il meure)
non,non, c’était impossible, comment pouvait-il penser une chose pareille.

Et Goodhero, décidément doué ce genre de chose, interrompit le moment difficile, en s’écriant :
- Bien ! J’ai le plaisir de vous annoncer que vous pouvez partir, puisque vous y tenez tant. Vous avez récupéré extrêmement vite et votre pronostic vital est bon. Visiblement, ce n’est pas la première fois que vous êtes gravement blessé et vous savez quels sont les soins à effectuer. Je vous recommande juste de ne pas enlever les bandages avant un certain temps et de vous calmer sur tout ce qui est sport extrême ou arts martiaux, je pense que vous en faisez non ? Il va falloir y aller doucement. Vous êtes officiellement LIBERE !
Et comme si quelque chose s’était débloqué, des sourires apparurent sur les visages des Cp9.
- Merci, dit Lucci en serrant la main de Goodhero.
Les médecins s’en retournèrent à l’intérieur, et pendant un moment il y eu un silence assourdissant, jusqu’à ce que Jabura lance :
- Eh ben dis donc, on peut dire qu’il t’a pas loupé, le gamin.
Kaku soupira. On pouvait compter sur Jabura et sur son tact naturel. Un instant, les autres eurent l’air de craindre que Lucci ne l’attaque comme il l’aurait habituellement fait ; il se contenta de répondre :
- Tu ne me sembles pas très bien placé pour me faire la leçon, Jabura. Au fait, où sommes nous exactement ?
Califa se chargea de lui résumer la situation, en passant sous silence l’épisode des sketches de rue.
- Ainsi, nous sommes bloqués dans cette ville. Et qu’en ait-il de l’administration ? Il auraient du nous envoyer quelqu'un à Enies Lobby.
Sa voix était calme.
- Effectivement, ils nous ont envoyé quelqu'un, répondit Califa. Mais c’était pour nous capturer.
Lucci garda le silence un moment, puis murmura, presque pour lui-même :
- C’est normal, nous avons échoués, nous devons donc être éliminés.
Haussant le ton après un temps de réflexion :
- Deux options s’offrent à nous. Soit nous poursuivons comme nous avons toujours fait notre mission anti-criminelle, et dans ce cas nous devons nous soumettre au dessein du gouvernement nous concernant et nous avons le devoir de nous rendre, soit nous décidons de poursuivre la voie de la désobéissance et nous devenons criminels nous même.
Tout le monde resta muet.
- Nous allons faire simple. Que ceux qui sont pour la première option lèvent la main.
Lui porta le poing à hauteur de visage, imité par Blueno et Kumadori. La main de Califa tressaillit mais elle ne la leva pas.
- La deuxième option.
Il n’y eu aucun mouvement pendant une seconde, puis Jabura leva la main, aussitôt suivi par Fukuro et Califa.
- Kaku ?
Ce dernier resta immobile sous le regard noir de Lucci, la tête prise dans un tourbillon.
- Vous n’avez aucune chance de survivre en défiant le monde entier !
- Même pas peur !
- Tu possèdes une clé susceptible d’ouvrir les menottes de Robin. Veux tu me la donner avant que je ne te broie ?
- Il vous fait savoir que vous êtes tous virés.
- Du calme, Pauly, il suffit de regarder ailleurs.
- Bonjour, le nouveau, tu t’appelles Kaku, non ? Tu voudrais aller boire un canon avec nous après le boulot ?
- Regardez ! Voici la bourrasque !


Avec lenteur, comme dans un rêve, il leva la main.
- Si le gouvernement nous condamne alors que nous avons toujours été loyaux, alors il ne mérite pas que nous le soyons encore, articula-t-il soigneusement, prononçant le premier blasphème de sa jeune vie.

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Cela est-il à la hauteur de vos attentes (° | °) ?
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Dernière édition par Eun-yo le Mar 31 Jan 2012 22:37, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 21:52 
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Eun-yo a écrit:
^ ^
Cela est-il à la hauteur de vos attentes (° | °) ?
(" ")


Largement !
Rien à dire , continue comme ça .
C'est super bien écrit ;)

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Ma FanFic Ici .
Gagner, c'est surtout ne pas perdre .


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mer 1 Fév 2012 18:13 
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Localisation: Dans la librairie Pembroke Books, sur Scollay Square
Korosu a écrit:
Eun-yo a écrit:
^ ^
Cela est-il à la hauteur de vos attentes (° | °) ?
(" ")


Largement !
Rien à dire , continue comme ça .
C'est super bien écrit ;)


Ben écoute, merci, ça me fait plaisir. Tout ce que je peux te dire, c'est que j'espère que tu aimeras la suite^^
Et les autres, ne vous croyez pas sauvés, venez commenter aussi \o/
(n'ayez pas peur... je ne vous ferais rien...)

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mer 1 Fév 2012 21:49 
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Localisation: Comme tout le monde !! À l'apéro ! ;)
pour moi ... ce chapitre est carrément a la hauteur de mes attentes
une : ce chapitre est assez long et j'adore ça moi ^^
deux : ce chapitre est super bien écrits bravo ;)
et trois : j'adore ce chapitre super cool ...
merci, j'ai vraiment bien apprécié ^^ =D

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Dernière édition par Sanjilopus le Sam 4 Fév 2012 01:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Ven 3 Fév 2012 21:55 
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Hem... je suis contente que tu ait apprécié à ce point^^

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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Lun 6 Fév 2012 15:30 
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Re-bonjour !

Alors je n'ai commenté qu'une fois sur ta fic, et c'était juste après ton premier chapitre... j'avais dit entre autres que je suivrais la fic avec intérêt...

Honte à moi, je cours me flageller ipso facto, mais je dois dire que je n'ai pas vraiment été régulier vu que je viens de lire tous les chapitres suivants aujourd'hui.

En tout cas, c'est toujours très bien écrit, je ne me souviens pas de lourdeurs dans les tournures de phrases et il y a un aspect presque personnel dans ta manière de voir le CP9, je me trompe ? Même si bien sûr ça reste dans la logique des mini-aventures, tu as fait plus que remplir les vides, tu les as interprétés. Et je trouve ta manière de les voir très intéressante - même si j'ai quand même remarqué quelques passages qui m'ont fait tiquer. Comme par exemple les sentiments aussi opposés pour moi qui sont la "haine", la "déférence" et le "dévouement", ressentis par Kaku. Je pense que ce qui m'a fait tiquer, c'est que pour moi la haine évoque un sentiment total, aveuglant, qui prend toute la place - la haine est quelque chose presque de physique tellement c'est fort. Ce n'est pas un sentiment qui se mêle facilement - à la limite, il peut se mêler à la crainte, mais pas à un sentiment positif. Après, ce n'est qu'un avis subjectif.
Je pense aussi que je ne m'imagine pas vraiment Kaku ressentir de la haine à proprement parler, mais encore une fois ce n'est sans doute que ma vision personnelle du personnage ^^

Et enfin une dernière chose : tu as introduit des éléments un peu plus tôt, avec le conseil de la ville et la fille handicapée et tout ça - est-ce qu'on va bientôt les revoir, ou on reste encore dans l'ombre ? Ne réponds pas si tu n'as pas envie de dévoiler l'intrigue ^^

Voila, que dire de plus, à part peut-être que j'apprécie ta référence à Orwell, parce que c'est un écrivain qui me plaît beaucoup dans sa manière d'écrire et surtout, ben, dans ce qu'il écrit justement ^^
Content que tu aies retrouvé tes chapitres, je ne veux même pas imaginer le travail fastidieux de réécrire des chapitres entiers que tu as déjà écrits... Je pense que j'en serais pas capable ><
A bientôt pour ton nouveau chapitre !

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"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait." --> ça me fait un peu penser à One Piece, bizarrement...
Mark Twain


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Lun 6 Fév 2012 23:05 
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Oï, Rahl! On se voit souvent là^^
C'est vrai que t'étais passé au début, mais je t'en veux pas, je me suis moi même dit que j'allais jeter un coup d'oeil sur ta fic (on a commencé à peu près en même temps) mais je ne l'ai jamais fait '--
En fait, là c'est les premiers chapitres, ils éraient vraiment sommaires et pas très bien écrits mtn que j'y repense^^ Mais comme tu l'as dit, c'est fastidieux de réécrire^^ Là, il reste plus que deux petits chapitres un peu courts (encore c'est mieux qu'au tout début) avant que l'on attaque les choses sérieuses. La longueur ne tomberas plus en dessous des trois milles mots, pour en atteindre une fois les sept-milles (je sais pas si tu te représente mais ça fait... long^^ - pour ça je suis assez irrégulière).
En tout cas, tu ne paraît pas ressentir la relative neutralité et le froideur que l'on m'a reprochée, qui ne rendait pas l’histoire assez vivante. C'est de ma faute; j'ai tellement peur de tomber dans la niaiserie que je verse volontiers dans une certaine sécheresse
Ben oui, le CP9 et moi, c'est une longue histoire^^.
Sooooo. La relation Kaku/Lucci sera importante dans l'histoire (je prendrais par la suite souvent le point de Kaku que j'aime bien), et euh... personne ne hurle s'il vous plaît... les enfants sont partis... cette relation évoluera en amour (cet aspect se mettra en place très PROGRESSIVEMENT et à petites doses, dans un futur encore lointain - quand je vois le foin que j'ai du faire pour un malheureux gentil petit lemon hétéro, je vais pas surenchérir entre les deux hommes^^)(Sinon tu serabanniebloquéesuppriméelockéeàvie *_*)
Tu reverras les enfants à quelques reprises, mais le déroulement est une surprise^^

Je te laisse méditer tout ça^^

_________________
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Vous n'avez rien à faire? Moi non plus. Venez donc voir ma fic mes mignons: viewtopic.php?f=27&t=8414
"D'ailleurs, je me surnomme parfois Celui Qui Reste en Plan."


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Lun 6 Fév 2012 23:41 
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En effet, on se croise !
C'est vrai que je me suis dit à un moment où j'avais du temps libre que ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un tour dans le Cabinet... Et, par hasard, les titres qui m'ont le plus fait envie à ce moment là sont ceux de ton one-shot et celle-ci ^^
Quant à ma fic, c'est pas du tout grave, de toute façon je suis le genre de personne à ne jamais voir les qualités qu'on lui attribue et seulement les défauts (combien de fois je me suis dit que c'était nul ce que j'écrivais --'), mais bizarrement je suis quand même assez content quand on me reconnaît des bons points ^^ (ça me fait penser que je ressemble un peu à Chopper de ce point de vue là). Donc je serais plutôt tenté de te dire de pas aller lire ma fic au risque que tu sois déçue.

Pour la longueur de ta fic... non, je ne vois pas combien font 7000 mots, j'ai plutôt l'habitude de compter en pages Openoffice écrites en Times New Roman, taille 12. Mais juste pour l'anecdote, dans ma fic, j'avais fait un chapitre tellement long que je l'ai finalement divisé en deux chapitres, chacun plus long que ce que j'avais fait précédemment - en tout, près de 8 pages Openoffice écrit en Times New Roman taille 12.

Eun-yo a écrit:
En tout cas, tu ne paraît pas ressentir la relative neutralité et le froideur que l'on m'a reprochée, qui ne rendait pas l’histoire assez vivante. C'est de ma faute; j'ai tellement peur de tomber dans la niaiserie que je verse volontiers dans une certaine sécheresse

Hein ?
???

???????

Neutralité ? Froideur ? Reproché ?
Quessekçà ?

Bon, plus sérieusement, non je n'avais pas du tout remarqué. Je n'avais même pas remarqué qu'on avait remarqué ça chez toi ^^
D'ailleurs, je ne vois pas comment on peut te reprocher ça, justement j'aimerais moi-même aller vers plus de neutralité... sauf si on parle pas de la même chose, en fait je sais pas très bien ce que tu veux dire par ces adjectifs. En tout cas je trouve le récit vivant et je suis content que tu évites aussi bien la niaiserie.

Sinon pour la suite... Oh my Gad tu vas loin dans l'interprétation *_*
Enfin je ne vais pas te le reprocher vu que je t'ai complimenté sur ce fait à peine un message plus haut... Tant que tu esquives encore la niaiserie, moi ça me dérange pas. Mais chuut, pas plus de spoil.

En tout cas, je médite, je médite...

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"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait." --> ça me fait un peu penser à One Piece, bizarrement...
Mark Twain


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 Sujet du message: Re: [Fanfic] L'histoire des assassins
MessagePosté: Mar 14 Fév 2012 14:51 
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Mais si j'irai, un jour^^ Non, sérieusement, c'est vrai.
Moi en tout cas je suis contente de n'avoir pas eu de reviews négatives et que l'on attribue tant de qualités à ces chapitres, qui de mon point de vue sont un peu limites.

C'est vrai que le nombre de mots ne rend pas bien compte de la longueur, mais 7000, c'est... long^^ Ça doit bien faire huit ou neuf pages Word, en Times New Roman taille douze. Et encore, il devait être encore plus long, mais je m'étais dit que j'allais arrêter les frais.
Rahl a écrit:

???????

Neutralité ? Froideur ? Reproché ?
Quessekçà ?

Bon, plus sérieusement, non je n'avais pas du tout remarqué. Je n'avais même pas remarqué qu'on avait remarqué ça chez toi ^^
D'ailleurs, je ne vois pas comment on peut te reprocher ça, justement j'aimerais moi-même aller vers plus de neutralité... sauf si on parle pas de la même chose, en fait je sais pas très bien ce que tu veux dire par ces adjectifs. En tout cas je trouve le récit vivant et je suis content que tu évites aussi bien la niaiserie.

Sinon pour la suite... Oh my Gad tu vas loin dans l'interprétation *_*


C'est pas ici que l'on me l'a reproché, plutôt sur l'autre site où elle ne plaît pas trop (mais bon ya trop d'amateurs de niaiseries là-bas)
Dans ce cas, todo va bien :Luffy hilare:
Pour moi, une fanfic se doit d'imaginer des choses qui ne se passerait JAMAIS dans le manga... mais je vais tout de même essayer de respecter les caractères des personnages.
En tout cas, merci de tes commentaires.

Pues! Continuons. Puisque j'ai réalisé la publication parallèle avant-hier, j'avance ici. Tant qu'à faire, je vais poster d'un coup les deux derniers chapitres un peu légers, ça compensera bien la longue pause; ensuite la publication sera régulière, chapitre par chapitre.


[Chapitre 7]

Le retour du sac d'os

Un éclair de surprise, de déception passa dans les yeux de Lucci, mais Kaku ne flancha pas.
- Bien, articula le premier d’un ton glacial. Nous avons décidé à la majorité. Désormais nous serons des… hors-la-loi, comme si il peinait à prononcer le mot.
- Qui ne tente rien n’a rien, fit une voix.
- Encore toi ! s’énerva Jabura ; Tu as intérêt à filer ou…
- Qui est-ce ? demanda Lucci
- Un mendiant à l’esprit dérangé, qui nous a déjà importuné tout à l’heure, répondit Fukuro.
L’inconnu les dévisageait ironiquement. Il avait suivi toute la scène.
- Que nous veux-tu ? interrogea Califa.
Il se tourna vers elle en un demi tour gracieux.
- La liberté de la fourmi n’est-elle pas la même que celle du tigre ?
Blueno vit Califa exaspérée esquisser un geste. Il la retint.
Les yeux bleus du mendiant le traversèrent comme un livre ouvert, lui lançant un regard d’une telle intelligence, d’une telle acuité, qu’il sentit un frisson lui parcourir le dos.
- J’ai pourtant répondu à ta question, fille de mousse.
- Comment sais-tu…
- Je regarde et je vois, tel est le destin d’Angelo.
- Il parle de lui ?
- Il faut croire, dit Jabura. Est-ce que tu… mais où il est ?
L’homme aux longs cheveux blonds s’était évaporé.


Oscar pensait que si il avait pu devenir ami avec LaWokt, c’était en partie à cause de leur ressemblance physique. Aussi grand et dégingandé que lui, il était carrément surnommé « Sac d’os ». Pas LaWokt, évidemment, car les gens aisés et bien élevés ne se disaient pas des choses pareilles, songea-t-il amèrement. Lui, son infortune se doublait d’une rousse toison de cheveux bouclés. Autre point commun avec LaWokt, ils étaient tout deux rejetés par les gens de leur âge.
Mais le durcissement des mesures d’austérités prises par le gouvernement en raison des attaques croissantes des pirates sur la route de tous les périls, qui avait enfoncé la Borne dans sa pauvreté, les avait éloigné. Il avait essayé, essayé de lui faire découvrir des gens différents, mais LaWokt semblait se renfermer sur lui-même, tourné vers son quartier et son nombril. Peut-être est-ce une influence de son entourage, pensa Oscar. Il n’avait pas reçu de réponse quand il lui avait demandé la veille de le rejoindre. De son côté, il ne voulait plus traîner chez les riches avec celui qui avait été son meilleur ami. C’est fini, puisque c’est comme ça. Nous n’appartenons plus au même monde. Maintenant, c’est ici que ça se passe.
- Où vas-tu comme ça, petit garnement ?
Une domestique, l’air pas commode, l’invectivait.
- Voir mes amis.
- Mr Anton te l’a interdit ! Elle lui lança un regard méprisant. Moi, à sa place, jamais je n’aurai eu la générosité d’adopter un petit vaurien comme toi ! Tu dois le remercier !
Et tout le tintouin habituel. Oscar se disait parfois qu’Anton ne l’avait adopté que pour qu’il effectue les travaux de maçonnerie et lui permette de s’enorgueillir de sa générosité et de son courage d’ avoir adopté un orphelin auprès des journalistes, les rares fois où ils se hasardaient à faire un reportage à la Borne.
- Il te demande justement à son cabinet, ajouta-elle avec réticence, comme si elle ne parvenait pas à croire qu’il lui faisait un tel honneur.
Oscar jura intérieurement. Il n’avait pas temps à perdre. Mais il s’y rendit tout de même.
Il toqua à la porte. Pas de réponse. Tournant le gros bouton lisse et frais de la porte, il entra, et le bas de la porte racla contre le tapis sombre.
Anton était assis dans un grand fauteuil tendu de velours rouge, devant un sombre bureau de bois. Derrière lui, le surplombait des étagères supportant le poids de gros livres solennels, à la couverture ornée d’enluminures dorées, des livres si épais et si ardus que vous vous disiez que dans mille ans vous n’auriez pas encore fini de les lire.
Mais la pièce était petite, les murs suintants, le tapis était discrètement troué, on remarquait que certains livres étaient abîmés, et le bureau par endroit éraflé.
Toute la maison pouvait se résumer ainsi, essayant de camoufler son délabrement derrière une apparente aisance. Tout cela sentait l’orgueil de parvenu.
- Je suis très déçu, Oscar.
Anton Unchild était monsieur maigre à la soixantaine mais qui en paraissait plus, vêtu d’un vieux veston en laine, le crâne quasiment dégarni, qui le foudroyait du regard derrière ses petites lunettes à monture dorées.
- J’espérais que tu saurais répondre à mes attentes. Mais je constate que ce n’est pas le cas.
- J’en suis navré monsieur.
Anton secoua la tête.
- Je ne crois pas non. Tu ne manifeste aucun sens du travail aucune prédisposition pour le métier de comptable.
C’était le grand projet : faire de lui un comptable. Mais avec une parodie d’enseignement et de formation, soi disant vingt heures par semaine alors qu’en réalité il y en avait cinq, évidemment Oscar ne pouvait comprendre les dossiers qu’on lui passait après.
- J’essaierais de m’améliorer. Mais pour cela il me faudrait plus de cours…
- Ne sois pas insolent ! Je fais tout ce que je peux pour t’en fournir.
Tu parles, songea amèrement Oscar. Tu te réserves toutes les subventions pour donner des pots de vins aux petits représentants du conseil pour essayer de t’introduire dans leur milieu, au lieu de payer des professeurs.
- Si je n’ai pas un assistant efficace, jamais nous ne pourrons nous installer à l’Institution.
- Vous m’en voyez désolé.
Il en avait marre de toute cette comédie hypocrite. Il se leva.
- Si vous n’avez rien d’autre à me dire, je demande la permission de m’en aller.
Il n’attendit même pas la réponse et se dirigea vers la porte.
- C’est ça, va t’en, ingrat. Et si jamais je te reprends à traîner avec les deux autres dérangés, je m’arrangerai pour que tu ne puisses plus sortir de la maison, tu m’entends ?
- Bien sûr.
Sitôt la porte fermée, il sortit par derrière.
Il se rendit à une petite place du quartier qu’il connaissait. En attendant qu’il fût l’heure de son rendez-vous, il se mit à lire une brochure par désoeuvrement, tout en surveillant du coin de l’œil la pendule au mur. La brochure vantait les mérites de St Poplar. Elle provenait sans doute de l’office de tourisme.
- Hé ! Sac d’Os !
Oscar leva la tête. Une bande de gosses se tenait sur le trottoir d’en face. Celui qui l’avait interpellé, un gamin à l’air hardi d’une douzaine d’années, le regardait d’un air mauvais. Il se replongea dans sa brochure et attendit qu’ils s’en aillent. Il savait depuis longtemps qu’il ne servait à rien de répondre aux injures et aux quolibets.
A quinze heures, il laissa tomber la brochure par terre et se mit en route. Elle avait beau prétendre « des rues fraîches et fleuries », las calles étaient sèches et brûlées par le soleil. En évitant de regarder son reflet renvoyé dans l’éclat terni des vitrines poussiéreuses, il s’engagea dans un dédale de rues qu’il connaissait comme sa poche. Il atteignit une sorte de terrain vague, aboutissant au « bosquet » comme on l’appelait, car on ne pouvait définitivement pas nommer cela une forêt. Ce n’était que deux ou trois cent mètres carrés d’arbustes rabougris, d’épais taillis envahis de ronces tenaces. Oscar avait découvert l’endroit quelque cinq ans plus tôt. Par désoeuvrement (le désœuvrement, mot qui décrivait la vie d’Oscar) il était entré dans le bosquet, malgré la prohibition formelle, parce qu’il était censé y avoir des chiens enragés (Oscar n’en avait jamais rencontré un seul). Il était tombé presque par hasard, après des batailles féroces contres les racines noueuses et les épines acérées, sur une clairière comme on les imaginait dans les films, herbes grasse à souhait, petites fleurs et protégées des regards par la voûte des arbres donnant à la lumière une mystérieuse teinte verte. Cette clairière était comme le territoire enchanté au milieu de la forêt noire (du moins, telle l’avait perçue Oscar dans son esprit d’enfant de douze ans). Elle était même agrémentée d’un petit étang, quoique celui-ci doive être en réalité fort pollué par les eaux de la Borne.
Mais sitôt arrivé dans cette clairière jalousement protégée, son regard émerveillé comme s’il découvrait le paradis, Oscar s’était rendu compte qu’il n’était pas seul.
Il y avait les restes d’un feu de camp, et de nourriture. Il se retourna. Une silhouette sombre, le visage dissimulait par un capuchon, l’observait.
- Que fais-tu en ce lieu ?
- Pardon… Je ne savais pas…
- Tu ne savais pas ? Tu ne savais pas que tu étais sur le territoire du plus grand mage de tout le temps. Je contrôle les manifestations physiques de ce lieu. C’est moi qui l’ai créé.
- Je m’excuse. Je m’en vais.
- Que nenni. Tu paieras ton erreur de ta vie !
- Non !
- Tu ne veux pas mourir ? Tant pis. Tu ne sais pas ce que tu rates. Rentre au village, Oscar.
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Il est parfois nécessaire de faire don de clairvoyance et de savoir écouter les voix inaudibles.
- C’est vrai ?
- Non. J’ai entendu parler de toi au village.
Oscar se rendit compte que la silhouette ne flottait pas, contrairement à ce qu’il avait cru. Il voyait des pieds dépassant de la cape.
- Qui est-tu ?
- Je te l’ai dit, le grand mage des eaux et des forêts. Dans mon immense clairvoyance, je t’épargne, afin que tu rentres en ton lieu de vie pour que tu puisses partager la crainte avec les tiens d’un châtiment qui vous poursuivra jusqu’à la septième génération si tu reviens ici ! Sinon, veux-tu des chips ?
Ce jour-là avait était le point de départ de leur amitié. Ils avaient pris l’habitude de se réunir à cet endroit pour discuter, autant qu’il était possible de discuter avec Miguel, pour bricoler des engins farfelus, trouver des solutions complexes à des problèmes inexistants, ou simplement passer le temps.

Lorsqu’il arriva, Miguel était occupé sur sa dernière création. Penché sur son plan de travail, il accueillit d’un grognement l’arrivée d’Oscar. La petite Lola était déjà là, allongée sur l’herbe. « La sorcière » avait rejoins le groupe deux ans plus tard.
- Mauvaises nouvelles.
- Que se passe-t-il ? demanda Lola.
- Je ne vais pas pouvoir venir si souvent. Le vieux et les autres me surveillent, et je risque gros s’ils me surprennent ici. Je ne pourrai plus venir du tout.
- Bah, tu trouveras toujours un moyen de détourner leur attention.
- Oscar, viens donc voir cette chose merveilleuse, intervint Miguel qui comme d’habitude suivait son idée.
Il s’approcha. Sur le plateau reposait, en fait de chose merveilleuse, une planche percée d’un trou dans lequel tournait un cercle de métal rouillé.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Un stabilisateur pour la chaise de Lola. Il est encore au stade de conceptualisation.
- C’est ça la chose merveilleuse ?
- T’ai-je jamais parlé d’une telle chose ?
- Non, évidemment, soupira Oscar.
Toujours pareil. Il repartit rejoindre Lola
- Encore une journée ordinaire chez les cinglés, pouffa celle-ci.
- Chez les canards boiteux, tu veux dire.
Ils éclatèrent de rire ensemble. Baissant la voix, Lola murmura :
- Moi je pense que si Miguel t’as parlé d’une chose merveilleuse, c’est qu’il y en a une. Tu ne l’as pas vue, c’est tout.
- Tu crois ?
- J’en suis sûre.
Il se rapprocha donc discrètement de Miguel toujours en train de « conceptualiser ». Lola avait raison, il était bizarre, il ne disait jamais rien sans raison. Il devait y avoir autre chose.
Son regard fut d’abord accroché par le stabilisateur qui ressemblait pour l’instant à un enjoliveur.
Il parcouru ensuite le plan de travail poussiéreux, les feuilles déposées dessus, les traces de sciages, l’inscription, le bord poli de la planche, l’herbe autour… L’inscription ? Quelle inscription ? Il n’y était pas avant. Son regard revint dessus. Sans savoir pourquoi il avait le cœur battant.
Il reconnu sans peine les trois deniers mots.
Il retourna près de Lola.
- Cela nous concerne vraiment ?
Elle hocha la tête.
- Tu l’as bien dans la tête ? As-tu compris le début ?
- Non.
- Réfléchis, lui dit-elle les yeux brillants.
Temps suspendu.
- C’est pas vrai… Demain soir… Où ça ? Je n’arrive pas à…
Elle lui chuchota à l’oreille, puis son rire s’égrena encore dans la brise annonciatrice de l’été, scellant le secret à côté de la protectrice silhouette éternellement penchée sur son œuvre.

[Chapitre 8]

Invitation en haut lieu, ou comment mettre en place le plan

Les rues du centre ville devenaient de plus en plus peuplées. On aurait que les gens suivaient un courant secret, des lignes de force connues d’eux seuls. Peu à peu il apparu que leurs déplacement suivaient une logique. Ils s’enfonçaient dans les petites rues adjacentes, prenaient des raccourci pour se placer en avance, montaient sur les ponts aériens et les bâtiments publics en hauteur, tout cela pour observer tout en dégageant le boulevard Orkideus, au cœur de l’Institution, et le cortège qui s’y déplaçait.
Le dit cortège comprenait notamment la maire Armenia et le commandant des forces de l’ordre Kina, suivis de quelques diplomates arrivistes et de trois politiciens blasés. Pas plus d’une dizaine de personnes au total.
- Je croyais que nous avions convenu d’être discrets.
- En effet monsieur, répondit le diplomate
Kina lui lança un regard froid.
- Vous moqueriez vous de moi par hasard ?
- Hein ? Bien sûr que non !
- Alors pouvez vous m’expliquez, reprit Kina d’une voie à la menace contenue, pourquoi ils sont environs deux cents à nous attendre ?
- Je ne sais pas… Il y a dû y avoir une fuite.
- Ce n’est rien, les rassura Armenia, nous n’avons cas nous en aller… Comme ça.
Elle leva les bras, et un dôme chatoyant d’étincelles bleu pâle apparu au dessus d’eux. Le dôme descendit, les entoura et ils disparurent, pour la plus grande joie des badauds aux environs des alentours.

Quand le dôme se dissipa ils se trouvaient sur une esplanade assez grande mais presque déserte.
- Bien joué, Madame, commenta Kina.
Les yeux d’Armenia se plissèrent de joie, comme une petite fille félicitée par son papa.
Il se dépêcha d’user de son escargophone pour mobiliser une escouade de fonctionnaires qui s’empressèrent de monter une petite tente qui servait pour les interventions publiques. Ils disparurent à l’intérieur.
- Pourquoi ne sommes nous pas resté au siège ? demanda un des politiques anonymes.
- Parce que, sombre abruti, cela nous d’atteindre plus facilement nos interlocuteurs, de les convaincre plus facilement à notre cause que dans la solennelité du bâtiment officiel. Il faut vraiment tout vous apprendre.
- Pensez-vous qu’ils puissent représenter un danger ? demanda Armenia.
Ils s’éloignèrent des autres.
- Nous en avons déjà parlé. Lorsque, l’autre jour, des itinérants sont arrivés, nous n’y avons guère prêté attention, pourtant le personnel de l’hôpital de ville nous a averti qu’il venait de libérer un homme plutôt dangereux, appartenant à leur groupe. Ils sont apparemment arrivés à pieds, par la voix ferrée. Et savez-vous qu’elle est l’île juste avant la notre ? C’est Enies Lobby. Or nous savons qu’elle a été détruite il y a peu. Peut-être sont-ils des rescapés des forces chargées de la défendre ; j’ai entendu dire qu’elles étaient plutôt colossales. En tout cas, ils ont terrorisés M. Durant de l’office du tourisme. Quoi qu’il en soit, nous allons nous servir d’eux. Si ce sont d’anciens partisans du gouvernement, je suis persuadé qu’ils se rangeront à notre camp. Faîte semblant de rien. Vous vous en souvenez à présent, ma chère ?
- Oui…
Kina se tourna vers les autres :
- Bien, nous recherchons sept individus ayant les caractéristiques suivantes : « un homme grand, aux longs cheveux bruns, avec un pigeon sur l’épaule, une jeune femme blonde, un type très baraqué avec des cheveux en forme de cornes », ne me demandait pas ce qu’ils entendent par là c’est la description que nous ont fourni les membres du comité médical et elle assez bizarre comme ça, « un homme avec de longues moustaches et une tresse de cheveux bruns, un autre plus mince, les cheveux roux et ras, le nez très long, et enfin un gros au cheveux verts et une sorte d’acteur de kabuki aux longs cheveux d’un délicat rose pâle ». Trouvez les et invitez les courtoisement à nous rejoindre.
Habitués à obéir aux ordres sans discuter, les fonctionnaires se répandirent dans les rues…

Les Cp9, (mais on ne pouvait plus vraiment leur donner ce nom) quant à eux, se trouvaient au café place des Saules, qui était un peu devenu leur point de rendez-vous. La décision de la veille les laissait encore plein d’une perplexité vague, d’interrogations sur l’avenir. Ils devaient se faire à l’idée. Pour l’instant, ils avaient pris le parti de vivre dans cette ville, le temps de se remettre et de réfléchir. Ils profitaient à leur guise de leur tranquillité, chose qu’ils n’avaient jamais pu faire de leur vie.
Ils prenaient donc leur café (ou leur whisky, ou leur cocktail, ou leur quoi que ce soit, cela dépendait lesquels) du matin, quand un fonctionnaire (du nom de Derrick Westers au cas où ça vous intéresserez) s’en vint les trouver.
Blueno tapota le bras de Fukuro et lui indiqua l’homme à l’allure policée qui venait d’apparaître.
- Tu crois ?
Blueno hocha la tête. Un homme qui regarde autour de lui l’air interrogatif, et qui reprend d’un pas décidé lorsqu’il vous a vu ne peut-être que à votre recherche.
- Il n’a pas l’air d’être un agent du gouvernement.
Ils virent l’homme passer un appel dans son escargophone, et avant qu’ils aient pris une décision définitive à son sujet, s’approcher d’eux.
- Bonjour à tous. Vous devez vous demandez d’où je sors n’est-ce pas ? Mais sachez que…
- Nous vous avons repéré depuis deux bonnes minutes, l’interrompit Lucci. Que nous voulez vous ?
- Voilà, je suis au service de la municipalité de St Poplar, et je porte un message de la part de la maire Mme Armenia. La ville vous agrée ses sentiments les plus distingués et vous souhaitent un bon…
Jabura toussota.
- Elle vous offre ses amitiés et vous invite cordialement à la rejoindre.
- En quel honneur ? demanda Califa.
- Afin de vous souhaiter la bienvenue et de vous apporter toute les aides possible pour votre installation à St Poplar. Nous sommes honorés que de tels hôtes prestigieux visitent notre modeste cité.
- Savez-vous notre identité ? interrogea Lucci.
Derrick Wester répondit sans se douter une seule seconde que sa vie dépendait de ce qu’il allait dire :
- Nous savons que vous faîtes parti de notre bien aimé gouvernement mondial. Bien, je dois vous laisser, si vous acceptez notre invitation, c’est au carrefour de Kent, juste un peu plus loin.
Et il s’éloigna. Blueno remarqua :
- Il n’a pas l’air de vraiment savoir qui nous sommes.
- C’est normal, nous venons d’une unité secrète tout de même, répondit Jabura. Mais y allons nous ou pas ?
- Cela me semble une bonne idée, dit Califa, cela nous permettra de mettre de notre côté les dirigeants de cette ville et ainsi d’assurer notre impunité.
- Vous ne devriez pas leur faire confiance, intervint Sue.
Elle aimait bien discuter avec ces nouveaux clients.
- Ces gens sont louches, comme tout ceux qui gouvernent d’ailleurs.
Heureusement elle ne les regardait pas très attentivement car ils auraient eu du mal à expliquer la lueur meurtrière qui s’était automatiquement allumée dans l’œil de trois des anciens agents.
- Il y a des tas de rumeurs qui circulent ; tenez par exemple, on raconte que la maire Armenia, dans la salle du conseil, on l’appelle la « Reine du printemps », comme le nom de la ville, qui n’est pourtant qu’une allusion au symbole de la ville, et non pas un titre. La « reine » serait même investie de pouvoirs magiques… Tout ça n’est pas très sérieux, c’est vrai, admis-t-elle, mais par contre, on sait qu’Armenia n’est plus la même depuis que sa fille est morte. Elle a perdu son charisme et Kina, le chef de la police, la manipule complètement. Ces gens sont de sacrés magouilleurs. Méfiez vous ! Ils ne vous aurez pas invité si vous ne leur étiez pas d’une quelconque utilité.
Une fois la serveuse éloignée, Lucci trancha en disant qu’il fallait profiter de cette occasion pour entrer dans les bonnes grâces des puissants de la ville, et qu’au pire s’ils découvraient leur véritable identité, il n’y aurait qu’à les tuer et s’en aller.
- De quoi ?! s’écria Sue.
Elle était revenue à l’improviste.
- Il plaisante, lui assura Jabura avec un grand sourire complètement faux.
Ils se mirent en route.
- Merci pour tes conseils ! lança encore Jabura à la serveuse.
Elle le remercia en riant.
Puis il ajouta :
- Dis donc, cette histoire de reine...ça me dis quelque chose. L’autre taré n’en avait pas parlé ?


- Nous sommes ravis de faire votre connaissance. Je me présente, Kina, commandant des forces de l’ordre.
- Enchantée, répondit Califa.
- De même, acquiesça sèchement Lucci.
- Et voici notre maire Armenia.
- Contente de vous connaître enfin, les salua cette dernière.
- Ce n’est pas votre reine ? demanda Jabura.
Kina lui lança un long regard scrutateur, puis secoua lentement la tête.
- Et vous, chers amis, quels puis-je avoir l’honneur de connaître vos noms ?
Lorsque les présentations furent faites, il demanda :
- Vous êtes donc des fédéraux au gouvernement, c’est cela ?
- C’est cela, répondit Lucci sans s’étendre.
- Alors vous devez être en vacance, sourit Armenia. Quelle bonne idée d’avoir choisi St Poplar. Au fait, très sympathique votre idée de l’autre jour.
- Oui, en effet, nous apprécions beaucoup les divertissements artistiques de ce genre renchérit Kina avec un sourire forcé.
Lucci regarda Califa, qui toussota faiblement.
- Ce fût tout de même une drôle d’arrivée que vous avez fait, nota un des diplomates (les figurants, comme les surnommait Kina).
- Non, répondit Kaku, qui se rendait compte qu’ils étaient en train de leur fabriquer un alibi parfait, notre bateau a eu une avarie, et nous nous sommes réfugiés sur la voie.
- Ah, tout s’explique, fit Kina avec un sourire féroce. Nous souhaiterions nous assurer que tout soit idéal pour vous. Il paraît que vous logez à la Borne ? Nous pouvons arranger cela sans problème.
- Eh bien…
Le rabat de la tente se souleva soudain, et apparu une jeune fille aux longs cheveux sombres, aux grand yeux noirs, vêtue d’un manteau et de gants noirs. Blueno se dit fugitivement qu’elle lui faisait penser à quelqu’un, mais il n’aurait pas su dire qui.
Elle portait un pistolet. Sans un mot elle tira sur Kina.
Celui-ci fût sauvé par le geste spontané de Kaku qui se plaça devant la cible et para la balle avec un tekkai. La fille poussa un cri de rage, jeta son pistolet et attaqua Kaku. Bien qu’elle soit plutôt douée en corps à corps, celui-ci la maîtrisa sans problème, et bientôt elle était fermement immobilisée par Fukuro.
- Lâchez moi ! Vous n’avez pas le droit ! J’aurais votre peau à tous ! Espèces de pourritures !
- Garde ta salive pour les exécuteurs, cracha Kina qui après un moment de confusion totale semblait furieux.
Il appela les hommes du Centre pour qu’ils viennent récupérer la fille. Et cinq minutes plus tard ils étaient là et l’emmenait, qui se débattait sauvagement.
Les badauds attirés par le spectacle se pressaient près de la tente, dans une confusion de commentaires de d’exclamations sourdes qui résonnaient dans l’air frais du matin.
Il faut bien comprendre que tout cela s’était déroulé en moins de cinq minutes, et que les agents avaient agis sans réfléchir, habitués qu’ils étaient à se battre. Ils ne comprenaient pas ce qui s’était passé. Mais visiblement les autres pensaient que ce n’était pas le cas.
- Je vous remercie infiniment ! s’écria Armenia.
- De rien, répondit Kaku gêné.
- Cette terroriste n’aurait pas réussi à me tuer, de toutes façon, lâcha Kina avec un reniflement de mépris affecté.
- Elle s’y est très mal prise, plaça Lucci sur le ton de la conversation. On voit bien que ce n’était pas des professionnels.
- En effet, reconnut le premier d’un air légèrement surpris. Je suis au regret de devoir vous laisser, cette nouvelle menace m’oblige à convoquer le conseil en urgence. Ce soir, j’espère que vous nous ferez l’honneur d’égailler par votre présence la soirée que nous donnons au grand palais des milles fleurs.
Ils furent salués en grande pompe, puis les municipaux s’en furent, laissant nos agents dans un état de grande perplexité.
- J’imagine que nous sommes bon pour la soirée mondaine, commenta Blueno.
- Pas avant de savoir précisément de quoi il en retourne et quels sont les tenants et les aboutissants de ce que nous avons vu ce matin, protesta Kaku.
- Cela ne nous concerne pas. Songez plutôt aux avantages que nous en retirerons, décida Lucci. Si nous les aidons encore une fois, nous sommes certain d’être hors de danger. Allons-y donc.

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To be continued...

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