Chapitre 17 : Le Colonel le plus fort de GrandLine _Hairs sword! Hairs huge line ! Grâce à une gigantesque épée faite de poils qui n'était en fait que l'extension de son bras, Ertgan menait la vie dure à Sefir. Il l'abattait avec rudesse sur sa cible, qui esquivait de peu sans essayer de parer, pensant que sa trop courte lame ne réussirait jamais à bloquer une lame de cette taille. Il pouvait aussi essayé de la trancher, mais ces poils ne lui donnaient pas plus que ça confiance. Soudain, lors de l'énonciation de sa seconde phrase, Ertgan leva son épée très haute avant de l'abattre à pleine vitesse droit devant lui sur son adversaire qui esquiva de peu mais tomba sur ses fesses. Il allait se relever rapidement lorsqu'un pied le frappa violemment en pleine face avant de venir lui défoncer la cage thoracique en appuyant dessus, le clouant au sol. _Pour un pirate, tu à l'air plutôt pacifiste … réfléchit le colonel. D'habitude, même avec cette attaque qui est devenue extrêmement célèbre suite à l'arrestation de Roofl, le roi du sud primé à 45 millions, tous mes adversaires m'ont toujours foncé droit dessus, pensant avoir une chance de me vaincre … ça, c’est ce qu'il pensait avant de perdre l'un de leur bras ! _Perdre un de leur bras ? Alors ça coupe vraiment ton truc ? _Tu ne connais pas la célèbre Hairs huge line ? Tsss … Puis, il pointa sa main libre en direction de sa gauche. Instinctivement, Sefir tourna la tête vers l'endroit indiqué. _Ouawouh ! Elle est gigantesque, cette fissure ! Hurla le pirate, les yeux hors de leur orbite en avisant la taille de l'immense crevasse, juste à l'endroit où il se tenait quelques secondes plus tôt. C'est toi qu'a fait ça ? Mais bon, prends ça : Aqua dial, water shoot ! Alors qu'il pointait la partie trouée de sa flûte vers son adversaire, un petit jet d'eau fut propulsé de l'arme et fondit vers le menton du colonel. Celui-ci, toujours très sérieux et rationnel ne pensait pas un seul instant que ce truc pourrait s’avérer dangereux. En fait, il se demandait même ce qu'il se passait dans la tête du pirate pour l'attaquer si ridiculement. _Peuh ! Ridicule, que crois-tu que cette goutte d'eau me fera ? Lors du choc avec le menton du colonel, celui-ci hurla subitement de douleur avant d'être propulsé en l'air et d'atterrir comme une masse quelques pas plus loin. Aussitôt, Sefir qui avait compris à quel point Ertgan était puissant en voyant le résultat du Hairs huge line bondit sur ses jambes et se précipita vers lui avant qu'il ne recouvre ses esprits. Il arma son poing, tentant de faire abstraction de tous ce qui aurait pu l'empêcher de battre un homme à terre et frappa la poilu en plein dans la joue. Le sang gicla de la bouche de son adversaire et un petit craquement parvint aux oreilles du pirate. Cependant, cela ne l’adoucit en rien et il frappa une seconde fois, son esprit dénué de pitié et d'émotion de ce type. Puis, il recommença, encore t encore. Après avoir frappé le colonel jusqu'à ce qu'il eut finit de bouger, Sefir se releva, le poing en sang d'avoir tant maltraité son ennemi et se retourna, histoire de ne plus avoir Ertgan sous les yeux. Face aux vrais adversaires de son calibre, Sefir n'utilisait que peu son arme, étant aussi habile les mains libre qu'armé, cela ne l'handicapait pas. Puis, alors qu'il recouvrait son état normal, un sentiment de culpabilité le prit aux tripes si violemment qu'il faillit en vomir. Frapper un homme à terre le révulsait et, tuer était encore pire. Mais, s'il n'avait pas fait ça, le Colonel l'aurait sûrement vaincu... Mais ce n'était pas le moment d'avoir des états d'âmes. Les combats se poursuivaient encore, bien que la plupart fussent terminés, Zécrian et Franck continuait leur combat, tout comme Jyna et Trepha. Soudain, deux fines lianes en poils passèrent au-dessus de ses épaules et vinrent se planter dans un mur, plus loin. Comprenant aussitôt que Ertgan était vivant et, par la même occasion, ce qu'il avait l'intention de faire, Sefir fit volte-face et un choc au niveau du menton lui fit cracher une gerbe de sang. Les lianes commencèrent alors à se rétracter sur elles-mêmes et le Colonel, son genou sur la partie douloureuse du pirate fut projeter contre ledit mur. Sefir heurta le mur qui se fracassa sur sa tête avec violence. Lorsqu'il sortit des multiples gravats sous lesquelles il était emprisonné, l'homme aux cheveux rouges se rendit compte que la maison était vide. Rien d'étonnant en soi, puisque la violence de la bataille avait dû faire fuir tous les habitants à des kilomètres à la ronde. Puis, il se tourna vers Ertgan. Le Marine était debout, quelques pas devant lui, les bras croisés sur sa poitrine. A ce moment précis, il était vraiment impressionnant, les yeux braqués sur Sefir, implacable, le sang coulant dignement sur son menton, une aura venait parfaire le tableau. Puis, après avoir longuement dévisagé son ennemi qui attendait lui-même une réaction, Sefir commença à sonder les tréfonds de l'âme du Marine. De toutes évidences, c'était un homme de justice, un cœur pur, il ne pensait qu'au bien d'autrui mais détestait les pirates, il voulait tous les voir crever dans les pires souffrances. Mais, il s'interdisait tous meurtre et laissait les juges faire leur boulot. Les seuls cas où il avait tué de sa propre main, c'était accidentel, lors de combat ayant mal tournés. Désormais, il était un Marine exemplaire. Soudain, Ertgan bondit et essaya de frapper Sefir à la tête, celui-ci avait anticipé l'attaque et bondit sur le côté. Il allait enchaîner mais un bout de roche le fit glisser et s'écraser par terre. Privé de son souffle pendant quelques secondes, il oublia momentanément son combat et fut donc très surpris lorsqu'un poil du diamètre d'un crayon et long d'un mètre le transperça au torse. La douleur lui fit instantanément recouvrer tous ses moyens et il retira l'arme, un torrent rouge coulant aussitôt de trou. Puis, il bondit sur ses pieds et para trois coups de Ertgan, même si l'un lui causa une grande douleur au bras. Alors, il sentit le contact d'un mur contre son dos et comprit qu'en reculant, il avait traversé toute la maison. Il laissa le Colonel détruire le mur en se baissant au dernier moment puis passa rapidement derrière lui et lui fit traverser le trou d'un coup dans la nuque. Face au Colonel, il était plus à l'aise dans les endroits étroits, car celui-ci avait moins de place pour ses techniques. Sefir sauta sur une modeste table en bois, prêts à accueillir correctement le Colonel. Justement, celui-ci ne se fit pas prier. Furieux de s'être fait avoir si facilement, il fonçait tel une fusée vers Sefir, et à partir de là, tout ce passa très rapidement. D'abord, Sefir créa une illusion de lui-même debout sur la table tandis que le vrai lui disparut aux yeux du Colonel alors qu'il bondissait sur lui. Ensuite, grâce à son pouvoir, il augmenta la rapidité avec laquelle agissait son cerveau et son système nerveux, puis, toujours grâce à son Fruit, il amplifia sa force tout en la concentrant dans son bras et avec, il frappa Ertgan avec une puissance phénoménale, lui arrachant presque la tête. _Gragh ! Hurla Ertgan en frappant le bois du sol avec force. Sefir, victime malgré lui de la puissance de sa frappe avait été expulsé contre l'amas de gravats ne bougeait presque plus. Les yeux grand ouvert, il observait Ertgan, sûrement mort ou agonisant. Il sentait son cerveau frapper ses temps de toutes ses forces, même après qu'il eut supprimé son illusion. Cette attaque, qu'il avait nommée : Last blow full power ne lui servait généralement qu'en dernier recours. Déjà, recourir à cette attaque provoquait chez lui de grandes migraines et pompait formidablement sa puissance. Maintenant, il doutait même de pouvoir se relever. Si, dans ce combat, il avait utilisé cette technique aussi vite, c'est parce qu'il avait compris que sans elle, il ne vaincrait pas. Mais maintenant, il avait la certitude d'avoir fait une grosse erreur. En effet, il entendait encore les pensées d’Ertgan. Chose étonnante qu'il ait survécut, il fallait en plus qu'il soit toujours conscient. Avec un peu de chance, sa nuque se serait rompue et il ne se relèverait pas … Les seconds passants et Ertgan ne se relevant pas, Sefir commença à croire qu'il avait bien gagné. Mais les secondes passant, les muscles du pirate devenaient de plus en plus douloureux, à croire qu'un géant lui broyait le corps dans ses mains. Après nombres d'efforts, le pirate se releva et, après un dernier regard sur le Marine, sortit de la maison, boitillant et pitoyable. _Attends. Dit une petite voix, misérable. Sefir fit volte-face. Il avait rapidement cesser de sonder Ertgan, il ne lui avait laissé que quelques secondes à vivre, pas plus et le croyait maintenant mort. _Tu n'es pas mort ? _Ton ami … commença Ertgan, négligeant la question de Sefir. Ton ami … ne serait-ce pas … Juza ? _Comment ? S'énerva alors Sefir. Comment es-tu au courant ? Réponds-moi ! _Alors j'avais raison... quand je t'aurai tué, je le mettrai derrière les barreaux. Maudit Déshu ! Il devait régler son cas avant de prendre ses services à Tanutoe ! _Déshu ? Celui qui … Eh, attend une minute ! Juza … Non, Dext viendra dans mon équipage, une fois la bataille terminé ! Tu m'entends ? Jamais tu ne me tueras, ni le battra ! _Juza ? Dans l'équipage d'un pauvre pirate de ton espèce ? Ahahah, ne me fais pas rire ! Il a déjà servi dans un bateau un milliard de fois plus prestigieux que le tiens ! Tu n'es qu'une larve pour lui ! _Tu fais un peu trop de bruit pour un mourant grogna Sefir. Ertgan, au grand dam de Sefir se releva, certes difficilement, mais dignement et, droit, ou plutôt raide comme un piquet, fixa Sefir des yeux. _Justement ! Je ne suis pas un mourant ! Le moral du pirate en prit un sacré coup. Si son ennemi, même après son coup le plus puissant ne mourrai pas, comment ferait-il pour le vaincre, surtout maintenant que les conséquences de sa technique se faisait ressentir ? Ertgan bondit à sa rencontre et le frappa une fois à la tête, ce qui, en plus de le faire tomber, lui donna l'impression de lui faire exploser la cervelle de l'intérieur. _Hairs net ! Le colonel tendit ses bras en avant et fit partir dix long poils qui s'entrelacèrent et se resserrèrent sur le corps de Sefir. À la force de ses bras, il projeta son ennemi contre un mur qui, à l'instar des deux autres se fracassèrent en bonne partie. Soudain, le plafond s'éboula sur les deux combattants. Après quelques secondes de vides, Sefir sortit des gravats, libéré des mailles du filet de poils d’Ertgan puis se releva avec difficulté. _Maudite journée ! Ça fait combien de fois que ça m'arrive, aujourd'hui, grogna Sefir. Il marcha quelques pas sur les débris de pierre et les tuiles lorsque soudain, une main venant du sol l'attrapa par la cheville et le fit glisser jusqu'en bas de la petite colline. _Et ça, ça fait combien de fois que ça m'arrive ? Devant lui, le Colonel sortait peu à peu de son tombeau en se massant la tête avec assistance. Visiblement, quelques chose l'avait heurté, pendant l'éboulis ce qui était une bonne chose puisque depuis le début, le pirate concentrait ses efforts sur cette partie de l'anatomie de son adversaire. Cependant, de nouveau en terrain découvert, le revoilà en mauvaise posture, surtout avec sa migraine sur ce sol aussi instable. _Ce combat est bientôt fini, affirma Ertgan en se craquant les doigts. J'en ai assez et j'ai fin. Je compte bien être de retour chez moi à temps pour le souper ! _Compte là-dessus, une fois que j'aurais réduit tes dents en miettes, tu en mangeras, des soupes ! _Prétentieux … Sache que ton Log Pose devra de toutes manières resté inactif plusieurs jours. Et du coup, nous aurons tout le temps de vous arrêter, en trois jours ! Regarde donc ma technique spéciale ! Hairs hammer ! _Je ne te laisserai pas faire, dit-il en prenant sa flûte et en la portant à sa bouche. Doping melody ! Plus lentement qu'il l'aurait souhaité, les poils du Colonel se mirent un poussés jusqu'au bout de son bras droit, pour finalement formé une boule, puis, toujours aussi lentement, un gros rectangle de plus en plus gros. _Et merde, dit Ertgan, encore dans la phase de la boule. Je suis tellement affaibli que je n''arrive même plus à porter mes coups aussi rapidement que d'habitude. C'est tellement humiliant. De son coté, plus le temps passait, mieux Sefir allait. La mélodie qu'il jouait depuis tout à l'heure lui faisait peu à peu recouvrir ses forces, hélas sans apaiser sa migraine dont la force était presque décuplée. Soudain, Sefir s'élança et frappa Ertgan dans les côtes, toujours en train de jouer de sa flûte. Les deux combattants, malgré qu'ils furent occupés commencèrent alors quelques passes de coup intenses et puissants. Sefir avec ses pieds, ses mains étant occupées avec sa flûte, et Ertgan aussi, s'obstinant à ne pas attaquer avec son marteau avant qu'il n'en ai la forme. L'échange était vraiment violent, les coups, rapides et destructeurs tant pour l'un que pour l'autre atteignait rarement leur cible, mais lorsque c'était le cas, ils pouvaient très bien briser un os ou deux … Lorsqu'il se sentit près, Sefir arrêta de jouer et pointa sa flûte vers son adversaire, celui-ci passa à l'attaque mais fut ébloui par un flash-dial. Instinctivement, il mit son marteau devant ses yeux pour se protéger de la lumière, ce qui le sauva d'un rayon d'eau glacée. Sefir bondit, s'appuya contre la masse poilu et frappa au menton son propriétaire. Ertgan trébucha mais se rattrapa vite. Il projeta son arme contre le flanc de Sefir alors que celui-ci se retrouvait à côté de lui, lui fracassant le bras en miette. A terre, il se releva difficilement, totalement épuisé. Soudain, le Marine bondit du haut des gravats, son marteau près à frapper et plus gros que jamais lever au-dessus de son crâne. _Eh eh, mon marteau est prêt à frapper, puisse-t-il te fracasser le crâne ! Hurla Ertgan. _Non … murmura Sefir. Le Colonel abattit son arme. Le choc avec Sefir produisit une mini-onde de choc qui envoya les deux combattants à de divers endroits de la ville. Pour Sefir, une rue assez proche de la Grand-Place, pour Ertgan, la grand-place elle-même. Pendant plusieurs minutes, les deux combattants ne bougèrent plus, à bout de force. Jamais ils n'avaient menés un combat si difficile, maintenant, les deux étaient immobile au sol, tel deux loques. De loin, Ertgan put voir le combat de Zécrian contre Franck, qui s'amusait presque. Après l'attaque, son marteau s'était décomposé, désormais, il était désarmé. Enfin presque. Il bougea un peu la jambe et se rendit compte que son poignard n'avait pas bougé, toujours près a égorgé une ou deux personnes. Il se releva, puis boitilla piteusement, le poignard en main. Soudain, une flèche se ficha dans le bas de son dos et il s'écroula comme une masse. Puis, il perdit connaissance. Quelques secondes plus tard, Sefir passait près du corps transpercer de son ennemi. Il avait été surpris qu’Ertgan ne se soit pas montré, aussi avait-il trouvé le courage de fredonner sa mélodie régénératrice avant de se relever et de partir à sa rencontre. En voyant le corps du Colonel, le pirate se surpris à espérer qu'il n'était pas mort. C'était un adversaire bien trop valeureux pour mourir ainsi. En prenant en compte la taille d'Ertgan et l'angle de la flèche, Sefir pu grosso-modo se rendre compte que le projectile avait été tirés de l'un des toits, loin derrière où se trouvait justement deux archer, l'observant attentivement. Soudain, les deux tireurs disparurent soudainement et Sefir, ne se sentant pas menacé tourna la tête vers la place. Seuls trois combattants tenait encore debout. Lui-même, Zécrian et Franck. Le nombre de gens inapte au combat était en revanche bien plus grand. Déjà, les trois bataillons de combat des Marines gisaient au sol, Tranché, frappé et même en charpie à cause de la bombe du voleur. Les hommes de Tyg et celui-ci avaient d'ailleurs complètement disparu de la Grand-Place. Trepha était dans les bras de Reptilus, elle avait perdu connaissance. Reptilus, Opalia, Hyphiol, Mhop et Wax étaient assis contre le mur d'une maison, gravement blessés, d'ailleurs, Hyphiol et Mhop étaient hors combat et les trois autres, salement blessé. Dext restait introuvable, dommage parce que dès qu'il le verrait, Sefir lui proposerait de rejoindre leur équipage, les officiers Marines étaient eux-aussi à terre, vaincu. Tout comme les douze hommes du Corsaire.
En voyant Zécrian être projetés au sol avec facilité, Sefir n'hésita pas plus d'une seconde et bondit vers le combat.
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