• Réalisateur : Hideaki Anno
• Studio de production : GAINAX
• Première diffusion au Japon : 13 avril 1990 au 12 avril 1991.
• Nombre d'épisodes : 39
• Character design : Yoshiyuki Sadamoto
• Musique : Shiro Sagisu
• D'après un concept d'Hayao Miyazaki.
• Librement inspiré des œuvres de Jules Verne.

Synopsis :

Paris, 1889. L'exposition universelle bat son plein dans la capitale. Jean, un adolescent originaire du Havre, arrive dans la ville-lumière à cette occasion. Il accompagne son oncle ingénieur qui souhaite participer à un concours de machines volantes. Alors que son oncle peaufine les derniers réglages de leur prototype, il conseille à son neveu de profiter des plaisirs parisiens afin de faire passer agréablement le temps... Peu convaincu par le discours de son oncle, Jean voit passer à vélo une fille de son âge le long des quais de la Seine. Jean est subitement obnubilé par une idée : aller faire la rencontre de cette fille. C'est ainsi que Nadia va entrer dans la vie de Jean, mais aussi « l'eau bleue », un précieux pendentif que possède la jeune fille et qui aiguise les convoitises d'un trio de voleurs très bien équipés...

Personnages :



Jean : Jeune adolescent originaire du Havre, Jean est un inventeur né. Ses idées dans les domaines aéronautique et mécanique sont en avance sur son temps ! Optimiste et généreux, Jean découvre le monde et ses dangers en compagnie de ses amis, avec un attachement très notable envers Nadia.



Nadia : Jeune adolescente qui n'a jamais connu sa famille et qui a grandi dans un cirque. Nadia est une acrobate née qui fait la joie du public à travers l'Europe. Son seul bien est une mystérieuse pierre bleue, qu'elle pense être un héritage de sa famille qu'elle n'a pas connu. Elle pense qu'elle est probablement originaire d'Afrique. Nadia est accompagné d'Attila, un lionceau qu'elle comprend comme si elle s'adressait à un être humain.



Marie : Jeune enfant de quatre ans originaire de Marseille que Nadia et Jean vont rencontrer durant leurs aventures au large de l'Afrique. Marie est orpheline, ses parents ayant été tués par la mystérieuse organisation Néo-Atlantis. Marie développe une amitié sans borne avec les deux adolescents, mais encore davantage avec le lionceau Attila. Marie est une enfant qui souhaite profiter de la vie et s'amuser, elle ne comprend pas le monde de ces adultes si négatifs.



Attila (King) : Jeune lionceau qui accompagne Nadia. Bien que beaucoup de personnes pensent qu'il est un simple chat, Attila sait montrer à de multiples reprises qu'il est un lion en devenir ! Attila est très expressif et adopte régulièrement des expressions quasi-humaines.



Gladys : Jeune femme désargentée de la haute société italienne. Trahie par son premier amour, Gladys se méfie des hommes... et a placé sa confiance dans les diamants, qui eux ne trahissent pas les femmes ! Gladys souhaite voler la pierre bleue de Nadia pour compléter sa collection. Derrière cette image de voleuse se cache surtout une jeune femme énergique et romantique.



Caïus (Sanson) : Jeune homme au service de Gladys, même dans le dénuement. Caïus est un play-boy qui n'est pas avare en conseils sur l'amour, mais aussi un pilote et un tireur hors-pair ! Doué d'une force colossale, Caïus est capable de soulever des montagnes pour sa patronne et aider son grand ami Titus ! Après l'avoir rencontré, Caïus protège aussi particulièrement la jeune Marie du danger.



Titus (Hanson) : Jeune homme au service de Gladys, même dans le dénuement (bis). Titus est un ingénieur hors-pair aux idées en avance sur son temps. Il a ainsi réussi à construire un ingénieux moyen de locomotion transformable et volant : le Glatank (ou Katherine selon sa patronne) ! Timide avec les femmes, ce romantique est toujours à la recherche de celle qui partagera sa vie.



Capitaine Nemo : L'énigmatique chef du sous-marin Nautilus. Il combat « les monstres marins » sans relâche. Pour quels motifs ? Nadia et Jean devront l'apprendre en temps et en heure... Distant de premier abord, il semblerait que le capitaine porte un intérêt particulier aux deux adolescents qu'il a rencontré...



Electra : Jeune femme qui seconde la capitaine Nemo dans ses objectifs. Electra poursuit avec ténacité leurs buts communs et y met tout son cœur. Après l'avoir rencontré, Electra se place dans un rôle de grande sœur bienveillante envers Jean, ce qui a le don de déplaire à Nadia...



Argon (Gargoyle) : Dirigeant de Néo-Atlantis, une organisation mystérieuse qui développe un armement de pointe en avance sur son temps afin de satisfaire un objectif secret. Cruel et sans pitié, Argon ne laisse personne se mettre en travers de sa route. Il porte un intérêt appuyé à Nadia après l'avoir rencontré.

Avis personnel :

Si j'ai rédigé ce sujet pour une série aussi ancienne, c'est pour deux raisons. La première : J'ADORE cette série, qui a été dans le bon wagon des découvertes fondamentales pour moi au début des années 2000. La seconde : la série est enfin sortie en DVD et BRD cette année chez Dybex, et je me suis jeté bien évidemment sur l'édition collector (du très bon travail d'ailleurs de l'éditeur qui se rachète à mes yeux après quelques éditions trop simples).

J'ai découvert la série au début des années 2000 lorsque Alex Pilot, producteur de documentaires sur le Japon pour Game One, l'a ramené en France en version presque non censurée. Bien évidemment, certains sur le forum se souviendront de la première diffusion de la série sur la défunte chaîne qu'était La Cinq, mais pour ma part, c'est une dizaine d'année derrière que ça s'est joué.

Série de l'un des dieux les plus importants de mon Panthéon personnel, Hideaki Anno, j'ai découvert Nadia et le secret de l'eau bleue après Evangelion... Je dois bien l'avouer, ça a impacté mon ressenti à l'époque : étant jeune, c'était clairement la dernière série citée qui m'apparaissait comme la meilleure, néanmoins... Même plus jeune, j'étais enthousiaste comme pas deux devant cette seconde œuvre que je découvrais d'Anno !

En effet, même jusqu'à nos jours, je trouve qu'il y a une réelle justesse dans sa peinture des sentiments et comportements adolescents, mais aussi de ceux des adultes. Il est impossible pour moi de ne pas être dans l'empathie devant la galerie de personnages proposés, leurs rêves, leurs passions et leurs travers.

Après, qui dit « Hideaki Anno » dit « spectacle de haute volée » : Nadia et le secret de l'eau bleue témoigne de cette maîtrise ! Dans cette histoire qui puise dans l'imaginaire de Jules Verne et lui associe des éléments de science-fiction plus contemporains, on ne peut que être sciés devant de très nombreuses séquences inspirées et à la réalisation sans faille. Assurément, la série a très bien vieilli et met encore à l'amende une très grande majorité de ce qui se fait aujourd'hui. La GAINAX des grandes heures, je vous le dis !

Et puis, que serait le travail d'Anno si il ne s'appuyait pas sur le magnifique character design de Yoshiyuki Sadamoto et la bande-son démente de Shiro Sagisu ? Les deux apportent une très grande plus-value à cette œuvre et manifestement une partie non négligeable de sa qualité (le mythique épisode musical qu'est le #34, le #34 !).



Enfin, comme toute série à « scénario en tiroirs » des années 1990, le scénario de cette série est dantesque et atteint d'énormes montées de tension lors des révélations décisives. Véritable grand-huit en terme de sentiments, Nadia et le secret de l'eau bleue mérite l'attention de tout à chacun sur ce point précis.

Pour conclure sur ces idées, quelques considérations qui touchent des points essentiels du scénario...



L'héritage de l'Atlantide :

Nadia et le secret de l'eau bleue est une série qui a marqué le paysage de l'animation japonaise au début des années 1990. Ainsi, le personnage de Nadia est devenu le personnage féminin d'anime le plus populaire du Japon, de même que sa série est longtemps restée parmi les plus populaires du pays !

L'héritage le plus manifeste à mes yeux est celui-ci : Hideaki Anno, déprimé par la conclusion de cette série où il s'est beaucoup investi, a souhaité mettre fin à ses jours... De cet épisode de déprime post-production de Nadia, il a quand même tiré des histoires à raconter : c'est ainsi que seront nés de nombreuses idées scénaristiques qui permettront à Evangelion d'être la référence incontournable que l'on connaît aujourd'hui.


Yoshiyuki Sadamoto nous apprend à faire un character design en moins de deux.

En parlant des liens évidents entre Nadia et Evangelion, comment ne pas souligner les multiples références et emprunts présents dans Rebuild of Evangelion : 3.00 You can (not) redo (2012) ? Tant sur le plan des idées graphiques, conceptuelles et dans la bande-son, difficile de ne pas sentir que l'influence de Nadia est encore présente dans ce monde !




Deux extraits de la BO de RoE : 3.00 où Shiro Sagisu fait référence à son travail sur Nadia et le secret de l'eau bleue.

Pour le plaisir, d'autres cross-over qui mettront en avant ce fameux héritage...


Gurren Lagann répond présent à l'appel, GAINAX oblige !


Il n'a fallu qu'un pas pour que les fans de Kill la Kill fassent le rapprochement entre Nadia et Ryûko !



Nadia et le secret de l'eau bleue est une œuvre incontournable de l'animation japonaise qui mérite assurément votre connaissance et sa postérité ! Une œuvre qui claque un sourire indélébile sur le visage du spectateur.

Merci pour le topic Bullzor!

Bon je l'ai souvent dit, mais je suis un grand fan de cette série que j'ai découvert à l'époque sur La Cinq (en 1991). Cela doit être la première série de type Steampunk (ou approchant) que j'ai vu et elle m'a profondément marqué. Entre ses personnages très attachants, les mécha et une histoire pleine de rebondissements, ce fut un grand moment de ma jeunesse^^ Et puis quel final, avec le nouveau Nautilus et toussa^^ Ces éléments sont tellement cultes qu'Anno les a en effet repris en hommage/clin d'oeil dans le dernier RoE^^

Je me souviens que j'étais tellement fan que j'avais même construit une version LEGO du Nautilus^^

On était tout de même conscient que cette série était particulière - à l'époque j'achetais le Dorothée Magazine et dans le courrier des lecteurs il y avait un encart tenu par un fan d'animation ("Pascal vous répond") qui expliquait plein de choses sur les séries diffusées et l'animation en général - dont une fois un texte explicatif sur Nadia et sa popularité au japon, via l'animé grand prix et d'autres choses^^

J'avoue que j'avais découvert Nadia dans les années 90 avec la Cinq puis avec le Club Dorothée aussi ... Sachant que j'avais plus ou moins décroché parce que les courses poursuites Nadia/Jean et les sbires de Gladys avaient tendance à me saouler plus qu'autre chose. Et le Club Do n'était pas non plus the référence question respect du suivi des séries. La rediffusion sur Game One avec les génériques originaux et sans la censure m'a interpelé de suite, à l'époque Game One ne diffusait pas de DA gnan gnan et j'avoue que j'ai bien fait de suivre la série jusqu'au bout.
Je reconnais que c'est aussi une de mes séries préférées car l'histoire démarre progressivement pour vraiment s'en prendre plein les yeux dans les derniers épisodes, que des moments épiques ( la bataille au dessus de Paris pfiou :p )

Je viens justement de regarder cette série, poussé par quelques messages sur le topic Evangelion !

Je dois avouer que j'ai un avis assez tranché sur la série, enfin pour moi il y a vraiment 2 Nadia : avant et après l'épisode 23. Vous êtes prévenus !



En bref je préfère vraiment me rappeler de Nadia et le secret de l'eau bleue comme une série en 23 épisodes de très grande qualité.Le reste, c'est le cas d'école de comment arracher une production des mains de son créateur pour en faire quelque chose de passable et générique.
D'ailleurs j'ai du mal à comprendre pourquoi les fans aiment tellement les 5 derniers épisodes alors que vraiment à mon sens ils sont des épisodes qui sont simplement des copier coller de n'importe quel fin de fiction d'aventure, contrairement aux 2 premiers tiers de la série qui proposait véritablement quelque chose d'original.

Et puis Anno lui-même semble ne pas les aimer (si j'ai bien compris les raisons de sa dépression).

Personne ne connaît exactement les raisons de la dépression d'Anno. Il y a juste des hypothèses ou des fantasmes de fans - même si des choses peuvent transpirer des interviews d'Anno.

Concernant Nadia malheureusement la chronologie des événements ne te donne pas raison. Anno est tombé en dépression juste avant l'arc de l'île mystérieuse. La série a été mise en "pause" car Anno n'était plus disponible ce qui explique le creux narratif. Anno s'est forcé à revenir pour finir sa série, puis après il est resté en "maladie" un certain temps (là aussi personne ne sait exactement ce qui s'est passé sinon qu'il en est sorti avec Eva). Donc non, personne n'a volé la série à Anno, mais oui la fin est un peu rushé car Anno était souffrant mais apparemment il voulait vraiment aller au bout de son oeuvre, ne pas l'abandonner.

Et c'est dommage que tu n'aimes pas ce qui tourne autour du Nouveau Nautilus car dans le film 3 de Rebuild of Evangelion il y a un bel hommage de ce passage de Nadia. Si l'aspect cliché te dérange, il faut avoir conscience qu'Anno aime les clichés et l'assume. Les fans ont tendance à occulter cet aspect de son travail - pour ne retenir que la partie "sophistiqué" - mais cela fait partie de ses motifs.

Il y a beaucoup de fantasmes autour d'Anno de l'ordre : il a été obligé de faire ceci ou cela, il déteste les fans de ses séries ou autre, etc.
Ce que tu dis sur la fin de Nadia, me fait penser aux commentaires, essentiellement occidentaux, sur le film The End of Evangelion. Ces commentateurs considéraient ce film comme commercial et qu'Anno l'avait fait contre son gré, car cela ne correspondait pas à leur vision d'Eva (très art et essai ?^^).
Mais si un truc ne te plait pas dans l'oeuvre d'Anno, il est inutile d'invoquer une manipulation commerciale, car cela vient de lui malheureusement ^_^

Merci pour les précisions ! J'avais plutôt entendu dire que les 10 "Island Episodes" avait été ajouté en cours de production de la série (qui devait à la base durer 30 épisodes) en raison du succès de la série, et un tel ajout de travail avait obligé Gainax a sous-traité la production, ce qui est notamment flagrant sur l'épisode 27. Et donc qu'Anno avait bien supervisé la fin de la série puis était tombé en dépression durant les 4 années qui séparent Nadia d'Evangelion. Mais il est vrai que ce n'est pas un sujet facile pour trouver des informations.

En ce qui concerne la question des clichés, je sais bien que c'est une partie majeure du travail d'Anno et même de Gainax en général (jusqu'aux successeurs comme Kill la Kill aujourd'hui...) mais à mon avis ce qui est intéressant dans l'usage du cliché c'est d'y ajouter quelque chose ou de le détourner pour créer quelque chose d'original.
Exactement comme Kill la Kill ou Evangelion. Si Evangelion ne faisait qu'accumuler les poncifs de la série de méchas (comme il le laisse croire dans les premiers épisodes), il n'aurait pas eu le dixième de son succès.
Mais au contraire dans les 5 derniers épisodes de Nadia j'ai véritablement eu l'impression de ne voir qu'une succession de clichés sans aucune valeur ajoutée. C'est d'autant plus dommage que dans les 20 premiers épisodes le cocktail est parfait entre clichés et surprises...

Je dois bien avouer que jusque là, j'ai lu ici et là des récits qui allaient dans ce sens.

À mon avis, l'une des plus-value qu'apporte Anno dans son œuvre est la passion forte qu'il porte aux objets de son intérêt. Par exemple, dans Nadia et le secret de l'eau bleue, je ressens sa passion de la science-fiction, et encore davantage (car plus manifeste) celle qu'il porte aux grands bâtiments de guerre et en dérivé à ceux de l'animation japonaise (cf. le vaisseau principal de Space Battleship Yamato ou l'Arcadia d'Albator par rapport au Nautilus de la série).

Nous sommes d'accord sur le fait que les épisodes de l'île mystérieux - et d'autres après en Afrique - ne font pas partis du script original. NHK (et Toho) a demandé ces épisodes (ils n'ont rien à voir avec Anno et Gainax) mais il y a à la base un problème de production et de budget.

Le souci pour la Gainax et Anno sur Nadia, c'est que Nadia n'est pas un projet qui leur appartient à la base et que le montage de production leur a été défavorable. Le studio n'a pas eu le droit de toucher un sou sur les produits dérivés et même ils ne pouvaient pas en faire. Au final Gainax a perdu 80 millions de yens dans la production de la série. Je n'entre pas dans les détails car ils sont mal connus, mais NHK (et Toho) a "roulé" Gainax et c'est ce qui serait à l'origine de la dépression d'Anno (avec d'autres facteurs mais comme déjà dit, c'est plus de l'investigation que des faits^^). L'allongement de la série, avec les épisodes polémiques sont plus une conséquence du problème général de production de NHK (et Toho) avec Gainax, et de l'abandon de la série par Anno un moment.

Cependant plus tard est sorti un remontage de la série nommé Nautilus Story dirigé par Anno (du moins il est crédité sur ce remontage) et qui contient uniquement les épisodes 1 à 22, l'épisode 31 et les épisodes 35 à 39. Ces épisodes forment la série dirigée et imaginée par Anno/Gainax. Le reste est du remplissage de toute façon, nous sommes d'accord ^_^

Un texte sur le sujet :
http://forum.evageeks.org/thread/13227/ ... -of-Nadia/

Le point important c'est que les 5 derniers épisodes sont bien d'Anno et de la Gainax (on parle souvent d'Anno mais il n'est pas le seul maître à bord non plus, ne l'oublions pas^^).

Très intéressant cet article et il éclaire pas mal de points au final.
Après je n'ai jamais douté de l'implication d'Anno dans les 5 derniers épisodes, peut-être aurais-je été un peu moins déçu si j'avais regardé le Nautilus cut, mais dans tous les cas mon avis reste négatif quant à ces 5 derniers épisodes.

Et en y réfléchissant mieux je crois qu'au final ce qui m'a le plus déçu c'est le manque de profondeur et d'évolution du personnage de Nadia. Du début à la fin elle reste cette amazone végétarienne au sale caractère et elle reste dans l'ombre de Jean. Vraiment à mon sens elle n'a pas un meilleur traitement que les autres potiches d'anime japonais et c'est bien dommage.

A ce propos j'avais entendu dire que si Miyazaki a de la fierté et de l'admiration pour son "élève" Hideaki Anno, il lui a toujours reproché de céder dans la facilité en ce qui concerne le traitement de ses personnages féminins : sexualisé, personnage passif...
Même si j'admet que Le château dans le ciel qui partage une certaine généalogie n'a pas une héroïne beaucoup plus développé.
C'est une jeune professeur doctorante en animation japonaise qui nous expliquait ça, et pour l'anecdote concernant Miyazaki cette particularité (malheureusement...) dans le développement des personnages féminins provient de son premier long-métrage Le Chateau de Cagliostro.
Le public otaku s'était "emparé" du personnage de Clarisse, ce qui a marqué Miyazaki et l'a amené à son traitement des personnages féminins si particulier, à mon sens dans le cinéma d'animation mais aussi dans l'histoire du cinéma (malheureusement). Et je trouve dommage qu'Anno ne ce soit pas plus inspiré de lui à ce niveau...

La conversation a débuté car tu pensais qu'Anno n'avait pas pu faire ce qu'il voulait après l'épisode 21 ou 22 (tu as utilisé le verbe arracher), alors que la réalité n'est pas exactement celle-là ^_^

Sinon Anno est un otaku, tu sais^^
Anno c'est le gars qui a proposé à l'époque de Gunbuster de faire bouger les seins des personnages féminins. Il a inventé (avec ses compères) l'animation des seins, le Gainax Bounce^^ Ou encore plus proche de nous pour la version DVD de RoE 2, lui et son équipe ont refait entièrement le dessin de la jupe vu de derrière de Mari dans la scène où elle tombe sur Shinji (faut dire que dans la première version elle n'était pas super bien faite et donc pas très sexy^^). Et je ne parle même pas de son film live sur Cutie Honey^^
Anno reste et restera un otaku, c'est comme ça et c'est très bien ainsi je trouve^^

Quant à dire que ses personnages féminins sont passifs : nous n'avons pas du voir les mêmes oeuvres^^

Edit : je te rassure Bullzor, j'aime bien moi aussi certains épisodes des arcs « L'île mystérieuse + Afrique » dont l'épisode muscial ^_^

Ayant une nette inclination de FanBoy devant l'épisode musical #34, je viens quand même sauver cet épisode du lot « L'île mystérieuse + Afrique » qui passe à la broyeuse depuis le début de cette journée. Après tout, même si c'est du remplissage par rapport au concept de départ, Anno a quand même écrit les paroles des chansons de Jean, Nadia ainsi que leur duo final ; preuve s'il en est qu'il sait faire quelque chose de cool d'une situation imposée au départ.



[La preuve par l'image]



À mon esprit, c'est quand même le type qui a osé dans The End of Evangelion la scène de l'hôpital où Shinji rend visite à Asuka, la scène où il te montre ce qu'il en fait du fan service pour le fan service.

Quant à la « passivité » des personnages féminins chez Anno, je ferai simplement référence à la petite sœur tsundere spirituelle de Nadia pour illustrer mon désaccord.



Et puis, je ne trouve pas en soi que Nadia soit un personnage passif qui subit les événements : par exemple, c'est quand même fou de voir ce qu'elle se prend dans la figure en terme d'identité vers la fin de la série et qu'elle trouve le moyen d'accepter de vivre pleinement avec cette idée désormais en tête.