On est lundi, guess what ? 3e partie. Qui a été relue à l'avance pour une fois. D'ailleurs, les deux premières parties aussi donc je devrai les mettre à jour très vite.
Sinon, vous pouvez aussi réagir les gens hein.
Le studio d’animation
C’est en général eux qui sont connus. TOEI, Sunrise, SHAFT ou KyoAni sont des noms qui parlent à toute personne regardant un minimum d’anime. On a tendance à leur attribuer tous les maux et les réussites de l’anime alors que, comme vous avez pu vous en rendre compte, une grande part des défauts et qualités d’un anime vient en fait du comité de production et de ses choix.
Les sous-studiosUn studio a en général plusieurs sous-studios qui travaillent sur différentes séries. Certains sous-studios peuvent travailler uniquement sur un seul et même anime si celui-ci est sur le long cour, comme par exemple l’équipe qui travaille sur
Naruto chez Pierrot. Il arrive même que certaines équipes décident de prendre un nom particulier pour montrer leur attachement à la série qu’ils animent, comme par exemple l’équipe derrière
Aikatsu! qui s’est renommé Aikatsu Studio et tous les courriers qui leur arrivent sont maintenant adressé à Aikatsu Studio. SUNRISE, qui a 6 sous-studios différents, est considéré comme étant un gros studio d’animation. A l’inverse, david production n’a qu’un seul sous-studio et vous ne verrez donc jamais chez eux deux animes diffusés simulatément.
Employés et freelanceAu niveau des employés, cela varie et ce n’est pas forcément proportionnel au nombre de sous-studios. La majorité des studios emploient les personnes en charge des poste clés dans un anime. Ces personnes reçoivent systématiquement un salaire à la fin du mois. Pour les autres postes, cela varie énormément.
Les studios ont en général une base d’animateurs qu’ils peuvent utiliser mais ce n’est pas suffisant et ils ont donc énormément recours à de l’aide extérieur. Cela s’explique par le fait que la majorité des animateurs sont en freelance, c'est-à-dire qu’ils ne sont rattachés à aucun studio en particulier. Tous ces animateurs en freelance vont postuler pour travailler sur des animes (comme un job normal pour les moins bons) ou vont se faire directement contactés par le réalisateur pour venir travailler sur un anime (pour les meilleurs). Logiquement, un animateur freelance est embauché par le studio pour la durée de réalisation de l’anime, ou juste d’un épisode, et est en général payé au cut ou au dessin, puis redevient freelance une fois son travail terminé.
Si vous suivez les comptes Twitter des différents studios d’animation, vous verrez assez souvent les studios demandant des animateurs et cela veut dire que le comité de production vient de lancer un anime et qu’il faut donc des gens pour l’animer. Ce processus de recrutement arrive en général facilement un an avant que l’anime soit diffusé et donc bien avant que l’anime ne soit ne serait-ce qu’annoncer pour le grand public. Il peut aussi arriver que le studio demande de l’aide alors que l’anime est en cours de diffusion et cela veut dire qu’il a pris tellement de retard qu’il a tout prix besoin d’aide pour finir les épisodes. C’est exceptionnel mais c’est arrivé récemment avec Yamakan qui demandait de l’aide pour finir
Wake Up, Girls! Un animateur peut se faire embaucher par le studio pour une plus longue durée et rejoindra alors les animateurs appartenant à un studio. Ce recrutement peut intervenir sans même qu’un anime vienne d’être lancé par le comité de production si le studio décide de grandir et d’avoir ses propres employés. Par exemple, DogaKobo dans son optique de renouvellement fin 2011 voulait du sang frais et a engagé un certain nombre d’animateurs/directeurs d’animation que vous avez pu retrouver par la suite sur
Love Lab. Il peut aussi être recruté après son travail sur un anime parce que le réalisateur a particulièrement aimé ses réalisations.
Il existe, forcément, des exceptions à ce recrutement en freelance. TOEI par exemple a plus de 500 employés, ce qui en fait le plus gros studio d’animation a l’heure actuelle, et n’a donc pratiquement pas recours au freelance même s’il fait énormément sous-traité. Ghibli (jusqu’à ce qu’il licencie) et KyoAni réalisait aussi 95% de leur animation avec des gens de chez eux et KyoAni a même une école d’animation qui est là pour former la génération future. A1Pictures, qui appartient à Aniplex, fait lui exactement l’inverse, c'est-à-dire qu’il n’a que des employés pour les postes clés et il a recours à du freelance pour tout le reste.
Sous-traitanceLa sous-traitance, dans le cas d’animation 2D, consiste, en temps normal, à faire réaliser tous les in-between par un autre studio. L’animation clé est encore réalisée par le studio qui réalise l’anime mais le reste, ou partie du reste, de l’animation est sous-traitée par un autre studio.
La sous-traitance, tant qu’elle est correctement réalisée, n’est ni récente ni dégradante. D’ailleurs, la grande majorité des studios qui existent à l’heure actuelle ont été créés pour réaliser de l’in-between pour d’autres studios. Il n’y a qu’à voir le studio DogaKobo créé fin des années 60 dont le premier but était de réaliser de l’in-between pour les studios Ghibli et qui, même maintenant, continue encore à faire de l’in-between ou de la 2nde animation clé pour différents studios d’animation. Même le très récent et très hype studio TRIGGER a réalisé de la sous-traitance pour différents animes.
Dans le monde de l’animation, c’est un phénomène normal puisque cela a un certain nombre d’avantages. Tout d’abord le temps. Sous-traiter évite d’avoir à embaucher des gens en plus tout en permettant d’avoir plus de personnes qui travaillent sur le même épisode. De plus, cela permet de former des gens. Exception faite de KyoAni qui forme ses propres futurs animateurs en interne, la majorité des animateurs ont commencé par réaliser de la sous-traitance, souvent en tant qu’intervallistes, pour différents animes.
Là où on commence vraiment à avoir de la dérive, c’est depuis que certains studios se sont mis à sous-traiter à l’étranger en masse, c'est-à-dire en général Corée du Sud et Chine, pour raisons de coût. C’est tolérable pour des animes sur le long cour comme
Naruto et
One Piece parce qu’il faut bien tenir le rythme hebdomadaire mais on en vient à avoir des séries comme
Sabagebu, qui dès le 6e épisode sur 12 se retrouvent à avoir plus de sous-traitants que de membres de Pierrot+ qui travaillent sur l’anime. HANJIN Studio fait un travail correct mais l’anime en devient presque coréen. Certains studios en sont même à sous-traiter en dehors d’Asie pour avoir les prix les plus bas possible, sans regard sur la qualité générale.
Les noms dans les génériquesSi vous avez déjà fait attention aux crédits dans un anime et que vous avez des bases de japonais, vous vous êtes probablement rendus compte qu’il y a 3 manières différentes de marquer un nom. Kanji/Hiragana, Katakana et Romanji. Forcément, chaque manière a sa propre signification.
- Si le nom est en kanji/hiragana, c’est un japonais qui a réalisé du travail sur l’épisode. Qu’importe sa tâche, il peut être réalisateur ou avoir juste fait de l’in-between, il est japonais, son nom est écrit avec les caractères japonais.
- Si le nom est romanji, cela signifie que c’est un étranger qui a fait du travail en tant que sous-traitant. D’ailleurs, bien souvent, c’est des noms à résonnance coréenne que vous voyez écrit en romanji puisque c’est tout simplement là-bas que l’animation est en général sous-traitée.
- Si le nom est en katakana, c’est beaucoup plus intéressant. En effet, cela veut dire que c’est un étranger qui a réalisé un travail sur l’anime sans avoir été sous-traité. C’est le cas, par exemple, de notre bon vieux frenchie Thomas ROMAIN qui est parti au Japon après avoir fini les Gobelins et qui travaille maintenant chez Satelight. Vous pourrez retrouver son nom en katakana aux génériques de Basquash (ce qui est logique puisque c’est sa série) mais aussi en tant que Mechanical Designer sur Mouretsu Pirates ou Space Dandy.
Les postes-clé dans un studio
Le comité de production a choisi un studio d’animation et lui a donné un budget. A partir de maintenant, c’est au studio de faire son travail. Avant de continuer, une parenthèse. Il est impossible de savoir combien le studio a reçu. On sait qu’en général, il reçoit 50% du budget total apporté par le comité de production, le reste partant au merchandising et au marketing. Cependant, de manière générale, les chiffres dans la japanimation sont secrètement gardés.
Toutes les personnes dont je vais parler dans un premier temps sont les personnes qui constituent le cœur de l’anime et ce sont des personnes qui sont directement récupérées (dans le cas de personnes appartenant déjà au studio) ou temporairement recrutées par contrat (dans le cas de personnes en freelance) par le réalisateur. Il peut, cela dit, arriver que des gens viennent directement contacter le réalisateur pour pouvoir réaliser un épisode sur une série particulière, comme ce fut assez souvent le cas sur
THE IDOLM@STER, ou qu’un studio loue (ou prête) un de ses membres pour un anime d’un autre studio, comme ce fut le cas de Satelight qui a prêté Thomas ROMAIN à Bones pour
Space Dandy.
Par la suite, je mettrai tous les noms au masculin mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a un certain nombre de femmes présentes dans l’animation. Et pas que sur des adaptations d’Otome Game ou d’animes destinés à un public féminin, on les retrouve présentes sur n’importe quelle type d’œuvres. Par exemple, le réalisateur de
K-On, qui a en quelque sorte lancé la mode de «
Cute girls doing cute things » est en fait une femme. De manière générale, chez KyoAni, il y a plus de réalisatrices que de réalisateurs.
Tous les postes dont je vais parler ici sont systématiquement notés sur Wikipedia jap pour tous les épisodes de tous les animes, en partie dans スタッフ et en partie dans 各話リスト. Il est ainsi très facile de savoir qui a travaillé sur quel anime et quel épisode.
Le réalisateur (監督, Kantoku)La première chose que va faire le studio est de choisir le réalisateur. Il peut tout simplement être quelqu’un de disponible au moment où le projet est lancé que quelqu’un qui se porte volontaire parce que le projet l’intéresse. Le réalisateur, comme son nom ne le laisse pas forcément entendre, a comme première tâche de faire du management. C’est lui qui va constituer l’équipe, c’est lui qui va répartir les rôles, c’est (en partie) lui qui va gérer le budget, c’est (en partie) lui qui va gérer le temps. Il va gérer les relations entre le comité de production et l’équipe en charge de l’anime.
Contrairement à ce que beaucoup de monde pense, la première cause d’échec d’un anime c’est le réalisateur. Le budget n’a qu’un rôle très mineur dans la réussite ou l’échec d’un anime. Ce qui compte vraiment, c’est le travail du réalisateur. Plus il sait gérer ses équipes, plus l’anime aura de chances d’être réussi. Un mauvais réalisateur sera obligé de travailler directement sur les épisodes sans avoir le temps de s’occuper de gérer des hommes et du budget.
La deuxième cause d’échec d’un anime, c’est le temps. C’est quelque chose sur lequel le réalisateur peut avoir de l’influence mais que dans une certaine mesure. YUASA a réussi à réaliser l’intégralité de
Ping Pong the Animation entre fin décembre (la date a laquelle le comité de production a greenlighté l’anime) et fin juin (la date de diffusion du dernier épisode). C’est un exploit impressionnant. WIT Studio a eu beaucoup plus de difficulté sur
Shingeki no Kyojin. Le premier épisode a eu 6 mois pour être réalisé, les derniers 6 semaines. Le comité de production pouvait bien injecter tout l’argent qu’il voulait dans la série (ce qu’il a fait), il était physiquement impossible de réaliser correctement l’anime même en embauchant des animateurs à tours de bras. Le réalisateur a avoué par la suite que l’anime a été diffusé 6 mois trop tôt et cela s’est vu mais les décisions du comité de production sont immuables.
Un réalisateur juste bon arrivera à correctement gérer ses hommes et le temps mais sans forcément pouvoir faire de travail supplémentaire sur l’anime.
Viennent ensuite les bons voire très bons réalisateurs. C’est des noms qu’on connait. C’est tous ceux qui se démarquent de la masse, c’est tous ceux qui, en plus de gérer des hommes et du temps, peuvent travailler sur la série. Le travail qu’ils effectuent au niveau de l’animation varie par contre énormément d’un réalisateur à l’autre. YUASA a tendance à réaliser l’intégralité des story-boards de ses séries. ISHIZUKA est surtout présente du côté du post-processing et tous les effets de lumière et les jeux de couleurs si visibles dans
NO GAME NO LIFE ou
Hanayamata.
En général, le réalisateur s’occupe aussi spécifiquement de la réalisation du premier et/ou du dernier épisode.
Réalisateur est le poste le plus élevé que peut atteindre un animateur. Cela signifie que c’est quelqu’un qui est capable de réaliser l’animation (et parfois le post-processing) d’un anime a lui tout seul et qu’il a petit à petit gravi les échelons. Si un certain nombre de personnes n’avait pas apprécié la nomination de Goro MIYAZAKI en tant que réalisateur des
Contes de Terremer, c’est justement parce qu’il n’est jamais passé par toutes les étapes d’intervallistes, animateur-clé et réalisateur d’épisode, avant.
C’est, parmi le staff principal, le seul rôle qui ne peut pas être remplacé ou fusionné avec un autre et qui est absolument obligatoire pour réaliser un anime.
Le réalisateur, en général, travaille chez le studio d’animation qui réalise l’anime. Il peut venir d’un autre studio si le projet l’intéresse particulièrement, comme c’est le cas avec Masahaiko OHTA, normalement chez DogaKobo mais qui travaille avec Pierrot+ sur
Sabagebu. Il est par contre exceptionnel d’avoir un réalisateur en freelance.
Charadesigner/mecha(nical)designer (キャラデザイン, Charadesign / メカ設計, Mechasekkei / メカデザインメイン, Mechadesign)Comme le nom l’indique, ce sont les personnes en charge respectivement du design des personnages et du design des mechas et autres éléments mécaniques. Le rôle du mechadesigner varie grandement entre les séries, inexistant sur les séries de Slice of Life mais incroyablement important, parfois plus que le charadesigner, sur les séries de mecha.
Si l’anime adapte une œuvre préexistante, leur rôle va être d’adapter les designs préexistants pour qu’ils puissent être animés. En fonction du temps disponible pour la réalisation de l’anime, les détails seront plus ou moins conservés puisque plus un personnage est chargé, plus il prendra du temps à animer.
Si l’anime n’est pas une adaptation, il arrive de plus en plus souvent que ce soit un mangaka en charge du charadesigner et ce fut par exemple avec Katsura HOSHINO, mangaka de
D.Gray Man, sur
Kakumeiki Valvrave ou encore, Shimura TAKAKO, mangaka de
Aoi Hana, sur
Aldonah.Zero.
Après avoir décidé des designs, ceux-ci vont être présentés au comité de production et c’est lui qui aura le dernier mot. Les designs sont extrêmement importants puisque c’est sur ceux-ci que va se baser tout le merchandising. Il est rare que le comité de production valide directement des designs et il y a en général plusieurs corrections à faire.
Attention, dans le cas d’anime avec des éléments en 3D, le rôle du mecha(nical)designer n’est pas de générer ces éléments. C’est lui qui va décider du design des éléments mais ce sera ensuite à une autre personne de générer les modèles 3D. Au niveau du choix 2D/3D, la décision peut être prise par le comité de production ou par le mecha(nical)designer.
Les chara/mechadesigner, en général :
- sont en freelance dans le cas d’œuvre originale,
- travaillent chez le studio d’animation dans le cas d’adaptations.
Compositeur de la série (シリーズ構成, Series Kousei)Le compositeur de la série est celui en charge de décomposer l’histoire en fonction du nombre d’épisodes décidé par le comité de production. Il ne va pas, en général, écrire le détail de chaque épisode. Son rôle est vraiment de donner la direction générale de l’anime et de décider comment l’anime va être découpé. Il travaille donc énormément avec le réalisateur et il arrive parfois qu’on retrouve le même couple réalisateur/compositeur de la série sur plusieurs séries, comme c’est le cas de Masahaiko OHTA et Takashi AOSHIMA de DogaKobo qui ont travaillé ensemble sur
YuruYuri et
Love Lab.
Il peut arriver que le compositeur de la série écrive aussi le script de l’ensemble des épisodes, comme ce fut le cas par exemple avec Yousuke KURODA sur
Gundam Build Fighters, et cela donne en général une série assez cohérente avec elle-même puisqu’elle a été écrite par une seule personne.
Un compositeur de série n’a pas besoin de savoir animer puisque c’est purement un travail d’écriture. Il peut même arriver que certains compositeurs de séries ne sachent même pas dessiner.
La composition de la série va être présentée au comité de production et là où c’est souvent une simple formalité dans le cas d’une adaptation, c’est une étape beaucoup plus importante et cruciale dans le cas d’une série originale. Il est exceptionnelle que la composition de la série soit validée en moins de 3 révisions dans le cas d’un anime original.
Le compositeur de la série travaille en général chez le studio d’animation.
Scripte (脚本, Kyakuhon, lit. scénario)La personne en charge du script va prendre la composition décidée par le réalisateur et le compositeur de la série et va ensuite être en charge d’écrire le détail des épisodes et leur déroulement. Il est très rare que ce soit la même personne en charge du script de l’ensemble des épisodes et ce sont souvent différentes personnes qui vont s’occuper de l’ensemble des épisodes.
La personne en charge du script sur un épisode peut aussi être en charge de l’e-conte (c'est-à-dire un storyboard avec un certain nombre d’indications temporelles et verbales) sur cet épisode. La personne en charge du script travaille en étroite collaboration avec le compositeur de la série et du réalisateur.
Il peut arriver que ce soit en fait le compositeur de la série qui utilise le script pour décider du découpage des épisodes mais cela n’arrive que si la personne en charge du script est particulièrement connue. C’est le cas par exemple de tous les animes écrits par UROBUCHI.
De manière très exceptionnelle, il arrive que ce soit l’écrivain du support originel qui soit en charge du script et de la composition de la série, comme ce fut le cas récemment avec JIN sur
Mekakucity Actors. Cela n’arrive pratiquement jamais parce que les rares exemples n’ont jamais été un franc succès.
Le script n’est pratiquement jamais présenté au comité de production dans le cas d’une adaptation puisque la composition de la série a déjà été validée et qu’il s’agit donc maintenant uniquement de suivre l’œuvre originale. C’est par contre beaucoup plus courant dans le cas d’un anime original. Moins l’anime aura de retard et plus le comité de production aura le temps de valider le script.
Les personnes en charge du script sont aussi bien en freelance que travaillant chez le studio d’animation.
Réalisateur d’épisode (演出, Enshutsu, lit. Production)Le réalisateur d’épisode aura le même rôle que le réalisateur mais à l’échelle d’un épisode. C’est lui qui va choisir l’équipe en charge de réaliser cet épisode en particulier et de gérer pour qu’il soit terminé à temps. Il va aussi coordonner les différents groupes travaillant sur un épisode, que ce soit les animateurs, les doubleurs, les personnes en charge des backgrounds ou de la colorisation. Il peut arriver que le rôle de réalisateur d’épisode soit en plus doublé de celui de :
- l’écriture du script sur l’écriture en question. Dans ce cas, il s’occupera aussi en général de l’e-conte voire même de l’animation-clé dans l’épisode. Cela donne dès épisodes très typés avec une patte incroyablement reconnaissable, comme ce fut le cas sur la grande majorité des épisodes de Space Dandy.
- directeur d’animation sur l’épisode et dans ce cas il s’occupera de superviser le travail terminé pour être sûr que tout l’épisode est constant avec lui-même et avec le reste de la série.
Les tâches du réalisateur d’épisode dépendent à la fois du réalisateur et de sa capacité à gérer le temps (plus il y a de temps, plus le réalisateur d’épisode peut s’impliquer dans l’épisode) et des goûts du réalisateur (YUASA réalise systématiquement l’e-conte de tous les épisodes de sa série).
Il y a en général plusieurs réalisateurs d’épisodes et cela peut aller jusqu’à un par épisode.
Les réalisateurs d’épisodes sont aussi bien en freelance que travaillant chez le studio d’animation.
Storyboarder (絵コンテ, e-conte)En règle générale, l’e-conte (絵コンテ) est réalisé pour chaque épisode par une personne différente du réalisateur ou du réalisateur de l’épisode. L'e-conte ressemble à un storyboard avec en plus des indications temporelles, verbales et de caméra. Ce travail est réalisé en étroite collaboration avec le réalisateur de la série et/ou le réalisateur de l’épisode à partir du script. Lorsque le réalisateur de l'épisode s'occupe aussi de l'e-conte, l'âme de la personne est particulièrement visible dans l'épisode.
Étant donné que l’e-conte servira de base aux animateurs clé pou réaliser leurs cuts, il faut que celui-ci soit en adéquation avec leurs capacités. Il est inutile de réaliser un econte comprenant beaucoup de scènes d’action si aucun animateur clé n’est particulièrement doué dans ce domaine précis.
Certains econtes sont tellement détaillés qu’ils servent de layout aux animateurs clé, comme par exemple ceux de Satoshi KON sur ses films, tandis que d’autres sont beaucoup plus vagues, laissant ainsi plus de libertés aux animateurs clé. Il arrive parfois que des econtes ne ressemblent guère plus qu’à des brouillons, par exemple ceux de Yoshiyuki TOMINO, forçant le réalisateur à demander qu’ils soient entièrement refaits.
Directeur d’animation (作画監督, Sakuga Kantoku)Une série est animée par de nombreuses personnes différentes, chacune avec leur propre style. Le rôle du directeur d’animation est d’uniformiser les cuts de telle sorte que le character design et l’animation soient constants tout au long de l’anime. Sauf cas exceptionnel, le directeur d’animation ne vérifie que les cuts des animateurs clé et cela explique qu’il peut y avoir des dessins choquants même au sein d’un passage particulièrement bien animé. Idéalement, il y a un directeur d'animation par épisode et un directeur en chef d'animation (総作画監督,
Sou Sakuga Kantoku) qui supervise l'ensemble de la série. Le directeur d'animation par épisode peur travailler sur plusieurs épisodes sur l'ensemble de la série. Le directeur en chef d'animation peut être le CharaDesigner.
Il peut arriver, pour gagner du temps, qu’il y ait plus d’un directeur d’animation par épisode et cela est visible puisque le design des personnages peut alors varier au sein même d'un épisode.
Le poste de directeur d’animation sur un épisode est parfois fusionné avec celui de réalisateur d’épisode. Il est ici obligatoire d’avoir un directeur en chef d’animation pour s’assurer de la constance des designs d’un épisode à l’autre. Lorsque la série fait l’impasse sur le directeur en chef d’animation, il y a un risque d’avoir des épisodes avec un design qui tranche, parfois beaucoup, avec le reste de la série.
Il est par contre normal sur des séries de Mecha d’avoir au moins deux directeurs d’animation générale, un pour les personnages et un pour les Mechas.
En général, c’est le directeur en chef d’animation d’un anime qui s’occupe de réaliser les différents posters promotionnels autour de la série.
Le directeur d’animation travaille généralement chez le studio d’animation et est un animateur clé qui commence à être expérimenté.
Et c'est tout pour cette semaine. La semaine prochaine, je vais commencer à m'attaquer à l'animation en elle-même. Et si je me remets pas à écrire, j'aurais rien à poster lundi dans deux semaines donc il faut que je me remotive.