Les Soupirs de Suzumiya Haruhi
La fin de cet été, il était grand temps de reprendre le chemin des cours, même si, c’est devoir recommencer à gravir la colline. Retrouver ce quotidien si familier - qu’on meurt d’envie d’avoir (ou pas) – est vraiment toujours aussi efficace. Sauf que dans les soupirs, un petit plus non négligeable s’est produit...
Alors, nous allons avoir la conception du film (bon de regarder de nouveau le film avant, après tout, les détails des plus minimum ont leur importance), et quel film !
(Tais toi, participe ou meurs.)
Haruhi ne cesse de grimper dans mon estime, surtout lorsqu’elle commence à parler de concept. Fou comme j’ai eu l’impression de me voir à ce moment là, hormis que ce n’est pas moi qui est le pouvoir – être concept quand on a pas le pouvoir, ça sert à rien, personne ne vous écoute, un point que je devrais régler...
La voir comme réalisatrice, on en connaissait déjà les résultats, mais le vrai intérêt est dans le « comment ». Malgré les quelques indices parsemés dans l’épisode 00, les surprises restent des plus efficaces. En faite, c’est plus des surprises du genre : « Ah ouais, quand même, je pensais pas à ce point là … ». La distribution des rôles, Kyon a peut-être oublié ce détail de leur premier rendez-vous mais Haruhi n’a absolument pas oublié. C’était bien trop précis pour être hasardeux, hormis que ça soit son inconscient qui parlait (ce que je crus au début). La grande surprise de la réalisation reste le Mikuru Beam. Je savais que ce rayon allait être destructeur, mais je n’avais pas réfléchis que celui-ci aurait tué Kyon (qui fut des plus excellents dans cet arc, rattrapant aisément ces multiples Bad End des boucles). Cela rend les sauvetages de Yuki des plus impressionnants, notamment la seconde.
Une telle disparition, ça a le mérite d’être souligné, on aura peut-être pas la disparition de la Déesse,
mais celle de l’extraterrestre fut des plus classes. Mais le vrai intérêt de ces scènes, c’est bien le second visage que nous montre la série. Ce côté plus sérieux, où l’intensité monte avec la bonne musique annonçant les problèmes.
(J’ai peur… La suite est pire mais c’est… euh…confidentiel)
La scène du rayon n’est que l’annonceur de plus grandes crises avenirs. La première est bien entendu celle que Haruhi commence à faire des dégâts. Dégâts qui aurait pu causer la perte de deux membres de la brigade (
merci la plaque réflecteur qui a attiré le regard de Mikuru et non sur ma tête). En passant, je me demande si une montagne n’a pas soudainement disparu du paysage… Bref. La seconde et il fallait bien se douter, la colère du premier défenseur de Mikuru. Kyon s’opposant fortement à Haruhi, c’est nouveau, c’est bon. Oups, je voulais dire, excellentissime ! L’une des meilleures scènes de cet arc, si il n’avait pas eu cette autre histoire (mais j’y reviens plus tard). La Déesse déclarant officiellement Mikuru comme étant son jouet personnel, Kyon se dressant contre une entité divine, Mikuru saoul, Koizumi faisant son « coming out »… Ah non, ça se n’est pas pour maintenant, mais tout arrive quand on sait attendre. ^_^
L’arrivé de cette scène fut bien mené grâce aux multiples autres scènes de monter d’angoisse. La colère croissante de Kyon envers Haruhi dû à ces exigences excessives. Qui aurait cru que derrières la narration jalouse de Kyon dans le film se cachait une telle crise au sein de la brigade (et encore, il y a pire que ça). J’ai plus que adoré cette scène, franchement génial.
Et puis finir sur Mikuru qui est touchante comme pas possible, durant tous les martyres qu’elle a subit pendant le film, la voir tenir pour une mission dont elle ne sait rien. Ca m’a suffit largement pour être toucher encore par ce visage d’ange.
Je retiens un bilan des plus positif de ce genre de scène, si on a plus souvent des moments sérieux dans Haruhi, je ne serais pas contre, loin de là. Mais bon, vu ce qu’on nous annonce après, je ne me fais pas de soucis.
(On attaque Dieu, je répète, on attaque Dieu !)
Avant de continuer de parler du changement qu’opère la série, revenons au dit classique. Shamisen. Euh. Excellent ? Je crois que ça serait pas assez puissant comme mot, mais l’idée est là. J’en viens à regretter que les choses s’arrange à la fin. J’aurais adoré continuer d’écouter ces discours, surtout qu’il a passé l’épreuve d’amission avec brio. Mention spéciale quand même à l’animation toujours aussi excellente, car voir Yuki esquiver je-sais-plus-quoi comme projectile, ça a rester une des scènes d’actions des plus impressionnant.
Mince, j’allais presque oublié. THE SCENE !
Kyon réalise ce qu’il ne voulait pas. Qu’on apprécie ou non Kyon, ce genre de scène est juste incroyablement jouissif. Surtout avec
l’enchaînement Pony Tails et cerisier en fleurs (Bullzor qui n’a pas compris la fin de la mélancolie, as-tu lu ou revu la mélancolie depuis le temps ? ^_^). Les discours de Yuki et de Koizumi m’avaient beaucoup manqué dans E8. Tout comme le fait que Haruhi lit dans les pensées de Kyon. D’autant plus qu’ils ont été assez nombreuses durant cet arc, ce qui n’est pas pour me déplaire ^^
(-Je me sens violer – C’est moi qui devrait dire ça, tu lis dans mes pensés depuis bien trop longtemps)
Maintenant attaquons le lourd de cet arc, le chamboulement complet des bases qu’on croyait acquise dans la mélancolie. Je vais commencer par le premier discours de Koizumi. Comme souvent avec lui, le comprendre n’est pas chose aisé. On nous présente une nouvelle vision de la situation. A l’inverse de la Mélancolie, ou on nous montrait que Haruhi comme un Dieu capricieux plus une menace a contrôler qu’un bienfaiteur. Ca nous permet d’avoir une nouvelle vision de l’histoire. Du moins, ça change mes quelques conclusions que j’avais plus ou moins prises à la fin de la première saison. ^_^
Comme cette autre facette qu’on nous montre et que je n’aurais vraiment pas pensé. La brigade SOS est loin d’être honnête et en bonne entente entre elle.
(C’est cool d’être une sorcière. Ou pas)
J’avais oublié ce détail qui est pourtant tout bête, mais ces trois là, représente chacune une force. Néanmoins, à aucun moment, il n’est précisé que ces forces travaillent avec des buts réellement communs. Déjà que leurs interprétations différentes du phénomène Haruhi montrer des divergences mais que ceux-ci soient plus ou moins en conflit est vraiment plaisant à savoir. Tout comme le doute qui plane entre les personnages. Yuki, Koizumi et Mikuru veulent peut-être être sincère avec eux mais ne peuvent pas à cause de leur organisation respective (Yuki m’a tué sur place Oo). La seule personne en qui Kyon peut avoir pleinement confiance est pour l’instant Haruhi. Lui, ce n’est même pas la peine et c’est réaliste, il n’est pas honnête avec lui (l’humain est fait ainsi), l’épisode 4 des soupirs nous l’a prouvé par exemple (tout comme la fin de la mélancolie).
On entre donc dans une nouvelle phase de l’histoire - sûrement la meilleure, non ? – les personnages ne sont plus tout blancs. Et franchement, c’est du bon. Mikuru est tellement touchante qu’on se demande si elle nous manipule pas, veux dire manipule pas Kyon. Après tout, qui est Mikuru ? Dans le futur, elle a l’air d’être un grand chef de leur organisation, si ce n’est le boss. C’est logique après tout, elle fut la plus proche de Haruhi dans son passé, elle peut revenir dans le présent, certes elle avait des contraintes mais qui nous dit que ce ne sont pas juste des paperasses comme il y en a dans la vie réelle. Après on peut toujours garder dans le principe que dans la jeune Mikuru reste un pion se faisant manipuler, un pion qui a sus inverser les rôles pour manipuler à son tour… Hum, ça se tient tout ça, non ?
Je sais pas vraiment quel « clan » Kyon devrait faire le plus confiance, j’aurais tendance à dire Yuki. Car Koizumi a une image de Haruhi que je n’aime pas spécialement. Mais Yuki, on a bien vu dans E8, suivra les ordres sans devoir se soucier de ces sentiments. Reste à savoir, ou j’aimerais bien voir, comment réagira Yuki lorsque Kyon devra mourir d’après les entités pensantes de données compilées.
On prend un visage très agréable dans la série, qui annonce que du bon pour la suite.
(Rena ? On est pas dans Higurashi pourtant. Ah non, c’est juste Tsuruya. Mais elle fait quoi là aussi ?!)
Je termine ce message avec l’épilogue. A la base, il parait que c’est le prologue du deuxième roman, concept, j’aime. J’aime moins que tout annonce la fin de la saison 2. Certains sites disent que cet épisode est le dernier, d’autres n’osent pas s’avancer. Je pense que la deuxième solution est la plus sage. Après tout, rappelons qu’elle est le produit qu’on nous vendait durant les annonces de la saison 2 : La disparition. Ca serait illogique de ne pas la mettre. Ca serait publicité mensongère d’après moi (même si j’ai surkiffé cette saison en passant ^^). Reste quelques points intriguant, cet épisode s’arrête comme la 1er saison, classique. KyoAni aime jouer avec le classique, aime jouer avec les téléspectateurs. Donc ça renforce mon impression qu’on aura d’autres épisodes après les vieux. Un autre point, le nombre de E8 en « trop » est de 5 épisodes, un nombre nécessaire d’épisode pour produire la disparition (6 chapitres dans le roman, si on prend la logique de la mélancolie, ça colle). Mais bon, ça reste des spéculations d’un fan qui veut sa disparition ^_^
Ah oui,
Pan les pigeons ! Ah, non, les hérétiques !
(Meurs ! Toi, qui t’en prend à la Déesse !)
PS : J’apporte du rêve \o/ Ou pas.
PS² : Faudrait que je penses à parler du roman, même s'il y a pas beaucoup de chose à dire, sauf excellent et excellente traduction. ^_^