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 Sujet du message: Les formidables aventures de Lapinot
MessagePosté: Jeu 16 Nov 2006 20:27 
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Voilà une présentation d’une de mes séries de bandes dessinées préférées, celle qui m’a fait découvrir Trondheim et l’association, et qui constitue pour moi un des jalons du renouvellement de la BD française (et pourquoi qu’on n’en parlerait pas sur un forum de manga après tout ?). Alors petite présentation de la série, aujourd’hui achevée, le dernier tome confirmant l’annonce de son auteur de ne plus dessiner (ce qui ne l’empêche pas de continuer la BD, mais il n’est pas à une contradiction près le bonhomme).

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Genèse de la série

Tout commence avec un auteur qui veut faire de la bande dessinée, qui a plein de bonnes idées, mais qui ne sait pas vraiment (voire pas du tout) dessiner (preuve : les précédentes productions, heu… graphiquement dépouillée…). Alors comme il est malin, et qu’avec des amis il lance un maison d’édition pour auteur de BD dont personne ne veut (L’Association), il se dit « moi mon truc c’est la contrainte, je vais faire un album de 500 pages pour apprendre à dessiner. Je vais choisir le style animalier parce que petit j’étais fan de Picsou en général, de Carl Barks son créateur en particulier ». Et le voilà parti pour une aventure qui reste l’un des moments forts de la BD de la dernière décennie :

Lapinot et les carottes de Patagonie.
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500 planches de 12 cases chacune, de même dimension. Tout l’univers de Lapinot est déjà en gestation, tous les personnages, les retournements, les loufoqueries, les délires philosophiques et les questionnements existentiels, les thématiques surnaturelles, le réalismes de situations du quotidien, le décalage dans la vision du monde. Tout y est, en train de se faire. Pour moi un choc terrible, l’idée que la BD peut encore être quelque chose à l’œuvre. Et une inventivité débordante mêlée à une dynamique narrative impressionnante. Et une conclusion extraordinaire… Je ne conseille pas de commencer par là pour découvrir la série. C’est d’abord un exercice de style et de création. Et les dessins, qui même boutis peuvent en rebuter plus d’un, là sont encore à l’état d’ébauche.

Après ce volume, et en marge de la série mais reprenant l’univers esquissé là Trondheim fera une histoire très courte dans la collection « Pattes de mouche » :
Imbroglio
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Il s’agit là d’une sorte de sketch en huis clos. Trois personnages tentent de s’assassiner les uns les autres, rebondissements de situation se succédant quasiment à chaque page. Là encore un exercice de style, narratif celui-là.

Dans le même genre, citons l’exercice d’écriture à deux avec Matt Konture, toujours en pattes de mouche, et bien postérieur, mêlant le Galopu de Konturr et le Lapinot de Trondheim:
Galopinot
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Et puis arrive le véritable premier album de la série, alors en noir et blanc : Slalom qui reçoit un prix à Angoulême en 1994. J’en parle ensuite dans la réédition couleur qu’on trouve aujourd’hui. Dans la foulée il publie au Seuil un pendant de Slalom, gardant les mêmes personnages déjà esquissés dans Les Carottes de Patagonie, mais les plongeant dans un contexte médiéval :
Mildiou.
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Le concept de la série Lapinot est alors en place. Deux veines d’écriture parallèles : l’une continue et ancrée dans la société d’aujourd’hui, avec des bords tirant légèrement vers le surnaturel ; l’autre constituant des histoires à part, dans des univers référentiels bien identifiés, avec leurs propres contraintes et règles, parodiant un genre narratif mais utilisant toujours les mêmes personnages. De Mildiou également on peut voir le déclencheur de l’autre grande série de Trondheim : Donjon.

En marge de la série, Trondheim en construira une autre avec certains personnages secondaires, Les Formidables aventures sans Lapinot, compilation de planches faites pour des journaux et magazines, tels svm mac : Les Aventuriers de l’univers, Cyberculture mon amour, et Ordinateur mon ami. Je ne détaille pas car ça ne rentre dans le système qu’à l’envers, et je ne trouve pas ces volumes vraiment si exceptionnels ou intéressants, même si le système de planches-sketches fonctionne très bien, jouant à fond le registre de l’humour.

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La Série

Les Formidables aventures de Lapinot c’est donc une série atypique qui brasse de nombreux sujets de société et de réflexions avec humour et finesse. Tout en recul, la série évite de se prendre au sérieux trop longtemps, tout en tenant des propos qui refusent l’anodin. C’est avant tout un équilibre entre discours tenu et ridicule des situations. Ce sont des galeries de portraits justes et réalistes, même à travers la caricature. C’est un héros qui se pose des questions et ne trouve pas toujours de réponse. Mais c’est aussi et surtout des crises de rire à ne plus s’arrêter. Mélange de tons, mélange de thèmes, mélange de récits, Lapinot c’est une alchimie particulière pour moi unique et extraordinaire. Avec un arrière-fond permanent fantastique qui met l’ensemble en perspective et entretien un doute permanent sur ce qui est décrit. C’est proprement l’ère du soupçon appliquée à la bande dessinée. Petit tour d’horizon des différents tomes, avec cette alternance entre les deux veines, numéro pairs de la série face aux numéros impairs en gros, jusqu’à ce que ça dissone :

0 : Slaloms
qui réjouira les amateurs de schuss ; de tire-fesses, de télésièges, de poudreuse et de Cloclo
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Comme je l’ai dit, d’abord édité à l’Association, ce volume a été repris par Dargaud pour commencer la série. Il raconte le séjour au ski de 4 amis qui formeront la base des aventures futures de la série : Lapinot le héros lapin angoissé et moralisateur, Richard le lion (chat ?) égocentrique et fou fou qui attire les ennuis, agaçant et admirable à la fois, Titi le chien coureur de jupons, et Pierrot la souris intello. Mais leur séjour se trouve compliqué par la présence d’un loup dans la montagne. Certainement le volume le plus drôle. Celui par lequel commencer. Très léger, réécriture hilarante des poncifs du ski, ceux qui pratiquent se reconnaîtront forcément dans les situations mises en scène. Apparaît dans ce tome Nadia qui sortira plus tard avec Lapinot. L’aspect un peu friends qui fera le succès de la série est très fort dans ce tome.

1 : Blacktown
qui réjouira les amateurs de western, d’humour, de philosophie et de plâtrée de gros fayots rouges.
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On quitte la série contemporaine pour ouvrir la série parallèle des histoires décalées dans un autre univers référentiel. Ici le western, et de sombres machinations : gangsters, violence, préjugés et faux-semblants, et un héros embarqué dans une intrigue qui ne le regardait pas. Le traitement du motif de la belle femme à secourir est particulièrement percutant. Un gros décalage entre les situations rythmées et les dialogues bavards, philosophant et psychologisant.

2 : Pichenettes
qui réjouira les amateurs de Scrabble, de billes, de flipper et d'ésotérisme d'Europe Centrale.
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Retour à la « vraie » vie. Lapinot tente de sauver un homme qui essaie de se suicider, à cause d’une terrible malédiction qui pèse sur lui et qui a ruiné sa vie. Lapinot accepte le caillou porteur de la malédiction pour que l’homme cesse ses tentatives de suicide. Richard est terrifié par ce qui vient d’accomplir Lapinot. Et il semblerait que la malédiction ait des préférences : au lie de frapper Lapinot elle s’acharne sur Richard. Malédiction réelle ou inconscient qui joue des tours à Richard ?

3 : Walter
qui réjouira les amateurs d’intrigues alambiquées, d’aventures feuilletonesques savoureuses, de finesses spirituelles et de gros monstres
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Série parallèle dans un univers un peu inspiré de Chtulhu pour moi, avec une sombre intrigue policière comme principe narratif. Des enjeux politiques, des expériences qui tournent mal, des grosses bêtes qui font peur, etc. Le tout dans un contexte entre deux guerres. Les couleurs sont assez étonnantes, et certains éléments rappellent Tintin (jeu des ambassades). Lapinot est étudiant en médecine, et chez un de ses ami est découvert un monstre. Il est aidé dans son enquête par un journaliste (Richard) et un policier (Titi)

4 : Amour et intérim
qui réjouira les amateurs de piscine, de chips, de grosses motos et de théologie statistiques
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La vie la vraie de nouveau, avec mon tome préféré de la série. Lapinot découvre une mallette contenant un million et part à la recherche de son propriétaire. Il est pris dans une intrigue amoureuse avec Nadia d’une part, et dans une rocambolesque histoire de promotion professionnelle, entrant dans une boîte chargée de redresser des tords ou de faire la morale aux gens dans laquelle travaille Richard. Mais que se cache-t-il derrière cette loufoquerie ?

5 : Vacances de printemps
qui réjouira les amateurs de romantisme, de flambée de cheminée, de campagne anglaise, de domestiques serviables et d’amour pas trop torride
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Alors que dans l’histoire continue ça semble enfin en bonne voie entre Lapinot et Nadia, tout est à refaire dans ce tome situé dans une Angleterre pseudo victorienne ! Lapinot est un fils de la bonne société anglaise, en repos dans sa propriété de campagne, après des études d’art qui ne l’ont pas satisfait, lui voulant être scientifique, honte pour sa famille qui s’opposa à cette orientation. En vacances il retrouve ceux qui peuplèrent son enfance, et la belle Nadia qui lui et ses rivaux vont se disputer le temps d’une saison. La série parallèle que je préfère, très doux et drôle à la fois, ébauchant subtilement les mythes romantiques et le désenchantement de la sortie de l’enfance. Dedans quelques répliques et planches cultissimes pour moi.

6 : Pour de vrai
qui réjouira les amateurs de gens qui se parlent, de gens qui discutent, de gens qui blablatent et de voitures rouges
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Vacances dans le Sud pour Lapinot et Nadia en couple à présent. Ils sont rejoints par toute la bande bien décidée à animer ces vacances en amoureux. Nadia veut faire des reportages sur des gens loufoques fuyant ou recherchant les média. Lapinot retrouve son ancienne amie, et la maison dans laquelle ils réside recèle quelques étrangetés.

7 : La couleur de l’enfer
qui réjouira les amateurs de catacombes, de crottes de chiens, de jus de mollards et de liaisons sentimentales
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On reste dans l’histoire « vraie », rompant l’alternance des deux veines qui fonctionnait jusque là. Le propos se fait un peu plus sérieux. Lapinot et Nadia envisage la vie à deux. Recherche de boulot et d’appart, choix du mode de vie, etc. Tout ça sur fond de militantisme écolo et sociétal pas toujours très net. Un ton plus grave qui annonce le retour à la réalité, le pour de vrai annoncé auparavant. L’onirisme se dilue dans ce tome, le fantastique s’échappe pour ne plus être présent qu’allusivement dans la blague autour de la lune, allusion à Spirou (Z comme Zorglub pour moi) annonçant le prochain tome. Les deux univers jusque là perméable l’un à l’autre semblent se séparer.

9 : L’accélérateur atomique
qui réjouira les amateurs de groom, de laboratoire secret, de rebondissements et de design hyper-réaliste science-fictionnel des fifties
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Pourquoi le tome 9 avant le 8 ? et bien parce qu’il est sorti avant, et qu’on comprend meiux la série dans cet ordre selon moi. Lapinot rentre dans l’univers de Spirou, dont on avait un indice à la fin de la Couleur de l’enfer. Il est accompagné par un Fantasio canard, emprunt du Herbert de Donjon. Une série est en train de passer la main à une autre. Et pour cela elle choisit le cadre d’une bande dessinée justement. Le rêve retourne au rêve comme la réalité retourne à la réalité dans le tome suivant, dernier de la série. Un tome bizarre, assez décrié. Titi et Nadia ont disparu. Richard a un rôle minime. Lapinot est comme déjà perdu dans un univers qu’il a du mal à faire sien, seul, de l’autre côté du miroir. Mais les gags et la narration marchent toujours aussi bien.

8 : La vie comme elle vient
qui les amateurs d'albums de BD cartonnés, de livres en couleurs, de personnages animaliers et de mort
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Le dernier album de la série… Retour à l’histoire contemporaine : Nadia et Lapinot font une soirée. Mais une des invitées annonce que ses tarots lui ont prédit qu’un membre de la soirée allait mourir. Et la soirée dérape… Dire que l’on est amer à la fin de ce tome est un euphémisme. C’est extrêmement poignant et émouvant. J’ai été séché par l’issue donnée par Trondheim à sa série, malgré mes 3 ou 4 lectures des Carottes de Patagonie. Mais c’est une très belle façon de clore un ensemble. Maintenant il n’est évidemment pas question de commencer par là pour découvrir la série : ne le lisez qu’après tous les autres… Relire l’accélérateur après ce tome lui donne une autre profondeur… A signaler aussi pour ceux qui lirent la prépubliation dans le métro de l’été de sa sortie que les premières planches ne sont pas les mêmes (certaines en plus).

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Et pour finir quelques planches pour vous faire une idée du style et de l’évolution graphique, ainsi que de l’humour (j’ai pris sur le net, pas de scanner à la maison)

Une planche des Carottes de Patagonies (oui je sais: le dessin fait peur) :
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une de Slaloms :
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et enfin Vacances de printemps :
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Allez, fais pas cette tête Richard, tu vois: Lapinot il garde le sourire lui...
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MessagePosté: Jeu 16 Nov 2006 21:20 
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un artiste que j'aime bien, avec des BD bien connu, bref, UN BON TOPIC
! ! ! Personnelement, j'ai particulierement aimé blacktown !

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MessagePosté: Jeu 16 Nov 2006 22:44 
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je me souviens que j'ai lu pichnette (que j'ai adoré)et l'accelerateur atomique,quiest une bonne parodie de spirou et fantasio,il me semble aussi que l'auteur a fait la mouche et une autre histoire avec un chat comme heros(pas lapinot)en tout cas le style graphique est tres bon :crocodil cigare:


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MessagePosté: Dim 19 Nov 2006 12:33 
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Lapinot j'ai adoré du début à la fin ! !
On rigole tout le temps entre la philosophie de Lapinot, les blagues Lapinot/Nadia, les conquètes de Titi et la débilité de Richard ( surtout celui la :Luffy hilare: )
Mais pour "La vie comme elle vient" SPOIL :
c'est bien Lapinot qui meurt, je l'ai lu il y a longtemps, parce que si c'est ça c'est une très belle fin .
SPOIL
Sinon je confirme que les Donjons de Lewis Throndeim ( Parade et Zénith ) sont excellents et qui sont à lire d'urgence autant que Lapinot .


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MessagePosté: Dim 19 Nov 2006 21:44 
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HEY mais t'es lourd toi t'avait besoin de dire comment se finissait la série ?

Pfffff ca sert a rien a part que tu passes pour un nul et que tu gaches toute cette série !

Va relire tes tomes et ne regarde pas seulement les cases !

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WTF !


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MessagePosté: Dim 19 Nov 2006 21:58 
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De toute maniére , Lewistrondheim est mon deuxieme déssinateur de bande déssiné préféré ( oué le premier étant Manu larcenet ) mais malgré cela
je n'ai lu que 2 boukins de la série lapinot qui est ""slalom "" et"" retour à balck town "" , mais sinon j'ai lu d'autre BD de lui comme Cybernaute mon ami "" et ect , mais là ou je trouve que son stile de dessin est génial c'est dans les " Donjon Zénith"" c'est térriblement drole et tellemnt vrai ^^ .

Je sais pas si tu les à tous lu Seleniel , mais c'est le cas vient pas t'étonner qu'un jour un étranger entre chez toi et viennent te voler tes BD de lapinot
MOUHAHHAHA!! ^^

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MessagePosté: Lun 20 Nov 2006 18:48 
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Localisation: S.H.I.E.L.D
Pas la peine de t'enerver Zorro Nanare et j'ai très mal pris ta remarque .
Tout d'abord j'ai préciser le SPOIL donc tu n'était pas obligé de le lire .
J'ai finit les Lapinots il y a 2 ou 3 mois et entre j'ai lu pas mal de bouquins et je trouve normal de demander une question comme ça à une personne qui a entièrement lu la série .
Je relirais le dernier tome et je te donnerai mon avis et evite de dire des remarques comme ça pour si peu .
D'ailleurs je n'en suis même pas sûr alors voilà ...


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MessagePosté: Dim 25 Mai 2008 01:28 
Gardien des Secrets de la Mégastructure
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Localisation: Le cosmos... est... mon campement
Grâce au sujet de Jacky D. Kaput consacré à la BD Donjon, et à un ami fan de BD également, je me suis lancé à la découverte de cette univers qui m'étais trop peu familier. Après donc la découverte de l'univers de Jodorowsky avec "l'Incal" (avec Moebius) et "Avant l'Incal" (avec Zoran Janjetov), des aventures sympathiques de la grenouille "Garulfo" (Ayroles/Maïorana), du début de l'ambiance cape et d'épée avec "de Cape et de Crocs" (Ayroles/Masbou), puis en partie de la quête palpitante de "la Quête de l'Oiseau du Temps" (Le Tendre/Loisel), et bientôt l'épopée de l'enfant qui ne veut pas grandir "Peter Pan" (Loisel), j'ai donc décidé de me lancer dans la découverte du monde de Trondheim par le biais de Donjon donc et de Lapinot (ce qui explique ma présence ici).

J'ai de la chance, puisque la nouvelle médiathèque réouverte depuis quelques mois déjà à côté de chez moi, propose quelques titres des Formidables Aventures de Lapinot. Voyons voir ce que ça donne avec le premier tome.

1 : Blacktown
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Du western donc pour commencer ? Génial, surtout étant en pleine fan attitude de "Le Bon, la Brute et le Truand", ça me va pile poil. J'adore le coup de crayon de Trondheim, à la fois simple mais très vivant, qui donne un côté attachant au personnage. L'histoire m'a bien plu, l'univers western étant bien retranscrit et les personnages bien à leurs places. J'avoue avoir eu du mal à repéré du premier coup d'œil les personnages qui sont en grande quantité, mais l'histoire étant courte, ça ne pose pas de problème, et je suis sûr qu'au fur et à mesure de ma découverte des aventures de Lapinot, ça me posera plus de soucis. L'humour est bien présent et me fait penser par moment à l'humour anglais (Richard ^^).
Globalement, c'est un très bonne découverte, puissamment sympathique, comme je les aime. Dans quelques jours, je me lancerais dans "Pichenettes" les yeux fermés ^^ (non ouvert sinon je pourrais pas lire ^^).

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Un an déjà
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MessagePosté: Mar 27 Mai 2008 17:56 
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Localisation: Quelque part entre Ailleurs et l'Infini...
Je me rappelle avoir eu beaucoup de mal a rentrer dans Blacktown, mais les suivants sont a mon sens bien miuex (excepté peut être Amour et Interim.)

J'ai particulierement aimé le diptyque de fin, et Pour de vrai^^

Sinon, je dois dire que du as trs bon gout en matiere de Bandes dessinees puisque tu lis et aimes a peu pres la même chose que moi^^

_________________
"Nous ne sommes que trois, la rapière à la main:
Fille d'Elfes et Guerrière, Adarana la Blonde,
Gaëlan, Demi-Orc aux trois-quarts Magicien,
et moi l'Aventurière qui doit sauver le Monde..."

"Because I could not stop for Death, She kindly stopped for me — and bought me coffee at a greasy diner..."


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MessagePosté: Mar 27 Mai 2008 18:44 
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Localisation: Dans la jungle, terrible jungle
C'est drôle parce que selon moi chaque album possède des atouts plus ou moins différents (ne serait-ce que par le régulier changement d'époque qui s'adapte donc au style narratif) mais si je pose tout ça à plat, je crois que Blacktown est mon album préféré.

On y trouve un peu tout ce que Lapinot développera par la suite ou a déjà développé (dans Les Carottes de Patagonie ou Slaloms principalement), et qui façonne d'ailleurs le style caractérisitque de Trondheim: une énorme dose d'humour de toutes sortes (souvent absurde, mais aussi de jeux de mots, de situation...), pas mal de scènes d'actions mais toutes justifiées par le scénario, un scénario justement à la fois alambiqué (plusieurs personnages, plusieurs histoires) mais malin et touchant au but, et de manière plus détaillée quelques séquences de dérive philosophique.
Cet album-là est pour moi celui qu'il faut lire pour savoir si on va vraiment aimer Lapinot en général, mais ceux qui préfèrent l'humour pur seront comblés par Pichenettes, l'action pure plutôt L'accélérateur Atomique...

PS: C'est vrai que c'est du bon choix TTC, même si c'est principalement de la SF ou de la fantasy. Donjon et Lapinot y font référence ou s'en rapprochent (ne serait-ce, pour Donjon, que par la situation de base), ca reste assez différent. Reste que ce sont des séries à découvrir absolument si on cherche de la BD franco-belge de qualité, avec un vrai renouveau par rapport à des Astérix ou Lucky Luke (qui sont vraiment excellents, mais bon...).

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Le Grand Torchon - Numéro 5 disponible !
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MessagePosté: Ven 30 Mai 2008 10:20 
1 Berry

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lewis trondheim est un de mes auteur prefere mais malheuresement je n'ai pas pu lire beaucoup de ses oeuvres :Ussop pleure encore: j'ai lu que 2 donjon, monstrueux dinosaure (je crois qu'il met son personnages dedans) et lapinot et les carottes de patagonies (qu-est-ce qu'il est con ce livre mais c'est tellemnt bon XD)


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MessagePosté: Sam 10 Jan 2009 15:24 
175 000 000 Berry
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Localisation: Dans la jungle, terrible jungle
J'ai eu envie de faire une petite review d'un bouquin que j'avais déjà lu en bibliothèque mais qu'on m'a offert pour Noël, où j'ai pu l'apprécier plus précisément. Il y a quelques petites choses à en dire.

Lapinot et les Carottes de Patagonie
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Le méchant Lemacheur veut tuer Lapinot. Il essaye de le manipuler en lui apprenant indirectement l'existence des Carottes de Patagonie, qui permettent de voler. Lapinot décide donc de partir pour la grande ville. C'est là, qu'accompagné par de nombreux autres protagonistes, il se mêlera involontairement à des conflits politiques et mafieux, et devra sauver un monde menacé par le retour d'anciens démons.

seleniel l'a dit sur le premier post, cette aventure est avant tout basée sur une simple démarche de création: 500 pages d'improvisation -ou du moins, c'est comme ça que c'est décrit bien que j'en dute fortement concernant de nombreux points de la BD- pour, des mots de Lewis Trondheim lui-même, "apprendre à dessiner". Notons d'ailleurs que c'est le seul album de Lapinot qui soit basé sur un concept formel: les autres albums, s’il peuvent être considérés comme novateurs, le sont plutôt sur le fond (une chronique de mort annoncée dans La Vie comme elle vient ou une baston sans temps mort dans Mildiou par exemple, ou plus généralement et subtilement une recherche d’authenticité qui touche au but). Trondheim ne se préoccupe pas de l’agencement des cases, l’important étant l’objectif à atteindre et la démarche créative pour y arriver: un damier de 12 cases 4 par 3 sur toute la durée de la BD, et c’est parti.

Le scénario maintenant. Difficile de savoir réellement si la dynamique si particulière donnée au récit vient de la volonté de Trondheim ou au contraire de son manque d'expérience. En tout cas, les changements de rythme sont assez constants sans jamais lasser.
L'histoire commence sur une accumulation de ratés de Lemacheur pour assassiner Lapinot, tout en présentant déjà assez précisément le caractère de celui-ci, et faisant progresser l'intrigue vers les raisons de son futur départ pour la grande ville. C'est la partie qui semble la moins maîtrisée, étant donné qu'elle part un peu dans tous les sens à la fois du point de vue des faits relatés que de l'orientation générale du type de l'histoire. Paradoxalement, c'est sûrement ce fourre-tout qui permet de donner aussi envie au lecteur de continuer -en plus du fait de ne pas avoir payé 35 euros pour seulement une quarantaine de pages-, vu que l'air de rien sont lancés quelques atouts majeurs du livre, notamment la grosse dérive philosophico-absurde (pour exemple toute la discussion entre Lapinot et le hibou Simon).
Ensuite, ça monte en intensité assez progressivement avec les grottes de Mailess l'où on introduit quelques mésaventures aux personnages qui auront une répercussion sur la suite (en plus de l'introduction de nouveaux personnages eux-mêmes). Arrivée aussi de la première mais loin d'être la dernière scène de baston. Globalement l'ambiance du récit se précise de plus en plus, et ouvre la voie au pour le moins intéressant mélange qui fera la recette de cet épisode, mais aussi de tous les Lapinots suivants, c'est-à-dire le mariage entre intrigues fantastiques et policières.
J'abrègerai quelque peu sur les parties suivantes, autant pour laisser le suspense -ou tout du moins un minimum de suspense, vu que je spoile un peu après-, que parce qu'il n'y a pas grand-chose à ajouter au fait que l'histoire et l'idée qui la domine semblent maintenant maîtrisée parfaitement après les séquences d'installation. Trondheim se lâche en nous offrant au palais royal la très largement partie la plus longue de la BD en termes de page. Peut-être l'histoire perd-elle en action et en vivacité (et encore c'est discutable compte tenu des scènes diverses et variées autour des aventures de Lapinot), mais elle gagne largement en contenu et en intérêt. Non content de profiter du nombre de pages pour nous offrir une très vaste galerie de personnages présents (une cinquantaine en tout !) ayant pour beaucoup d'entre eux une personnalité propres et bien construite, l'auteur va aller offrir des intrigues parallèles pour chacun d'entre eux, certains s'entremêlant, toutes contribuant à l'augmentation de l'intensité de l'histoire générale. Notons également que Trondheim a l'art de nous faire oublier certains personnages pour nous offrir une belle surprise quelques dizaines ou centaines de pages plus tard.
Enfin, après cette partie longue en enseignements -car posant une très grande partie des enjeux futurs de l'histoire- mais avec relativement peu d'action proportionnellement au nombre de pages, Trondheim nous offre un incroyable climax de 60 pages (enfin plus ou moins, le nombre est discutable), dont l'apogée est l'excellente course-poursuite entre 9 personnages, une dernière superbe plongée dans le fantastique avec la séquence du monastère, puis l'intensité et la pression mise encore plus haut si c'est possible (pour prendre un exemple parlant: l'aller en train, bien qu'entrecoupé d'autres scènes, occupe 53 pages, et le retour 6 pages), la sauce monte, à grande vitesse et grande échelle, jusqu'aux toutes dernières cases où... où... A ce propos, un petit mot sur la fin du récit, qui avait fait parler de lui. Suivant le fait que Trondheim a déclaré que même arrivé vers les 100 pages sur 500 il savait déjà comment il allait conclure, je la trouve parfaitement cohérente avec le reste: difficile de dire si c'était la fin idoine pour ce genre d'aventure, mais elle ne fait en aucun cas tache et, mieux, je la trouve vraiment belle: Trondheim n'aurait pas pu faire mieux que bien conclure aux 500 pages par quelques cases ouvertes et emplies d'une certaine poésie, là où d'autres auraient pu être tentés de continuer sur la lancée ultra-speedée des dernières pages pour laisser l'aventure prévue se faire au risque de faire s'essouffler le rythme et même le scénario, qui se suffit largement ainsi.
En forme de note sur ce paragraphe, je dois signaler que j'aurais pu, en plus des facettes surnaturelles et policières, parler du côté indubitablement onirique de ce Lapinot et les carottes de Patagonie. Seulement, ce qui en est le principal exemple, les nombreux rêves de Lapinot, m'ont pour certains d'entre eux laissé assez dubitatif sur leur intérêt et leur valeur symbolique pour que je ne m'essaie pas à analyser leur signification et leur rôle possible de coupure entre les éléments du récit.

Il est relativement facile de trouver un bon paquet de différences et de similitudes entre ce one-shot et la série "officielle", Les formidables aventures de Lapinot. J'éluderai tout ce qui concerne les points conceptuels du récit déjà traités (délire philosophique, humour absurde...). Mais le point le plus intéressant concerne les personnages. Ainsi si Lapinot, dans les tomes qui ont suivi, est naïf au sens où il croit en l'innocence et le bien du monde, Lapinot est ici naïf et carrément crétin, du moins au début de l'aventure. Ce volume est le seul où l'on voit Lapinot changer en profondeur, passant de l'enfantin à une certaine lucidité et prises de positions, qui se rapprochent justeent plus de ce qu'on lui connaîtra plus tard. On peut d'ailleurs constater que l'évolution se fait plus ou moins parallèlement à celle du récit, celui-ci devenant plus "adulte" (meurtres et autres scènes de violence) au moment de l'arrivée à la grande ville -la traversée du long tunnel que sont les grottes de Mailess y auraient éventuellement par extension une valeur symbolique-. Toujours concernant les personnages, la galerie présentée dans Les carottes tient bien plus du cinéma d'action ou de la comédie burlesque, tous étant plus ou moins stéréotypés et jouant leur rôle avec une certaine exubérance, là où les volumes postérieurs présenteront des protagonistes et des rapports entre eux plus complexes, ou tout du moins plus réalistes et authentiques, la grandiloquence étant plutôt adoptée pour accentuer un décalage humoristique lors de certaines situations fortes. Cependant ce ne me semble pas être une construction faible ou opérée par défaut, vu que les personnages s’adaptent parfaitement à un scénario que l’on peut tout de même considérer comme échevelé, et que cette osmose entre les deux est une très grande partie de ce qui peut nous plonger dans l’ambiance.

Je n’aurai pas grand-chose à synthétiser pour conclure le post, vu que j’ai préféré analyser divers détails pour ressortir ce que j’ai aimé et moins aimé de ce Lapinot et les carottes de Patagonie. Néanmoins, au vu du nombre de détails qui m’ont plu vous vous douterez de mon avis sur celui-ci. Il faut juste préciser, mais seleniel l’a déjà dit, qu’il n’est pas forcément bon de commencer par ce tome pour démarrer avec les Lapinot, et encore moins de le lire si vous n’êtes pas un minimum attiré par la bande-dessinée française, le bouquin ayant tout simplement lancé beaucoup de codes de la nouvelle vague du franco-belge des années 90-2000 (c’est pas forcément pour ça quand même que vous n’aimeriez pas, et vice-versa). Quoi qu’il en soit, Trondheim voulait apprendre à dessiner, il a juste fait énormément mieux. Chapeau.

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MessagePosté: Sam 10 Jan 2009 18:58 
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Inscription: 24 Jan 2008
Messages: 2367
Localisation: sur Sillage ... Poukram !!
Cool, j'avais pas trop chercher avant s'il y avait un topic sur Lapinot et voilà qu'il est là !!! ;)
Eh bien oui, el-d est tombé dans la série Lapinot et est bien prêt de continuer cette série sublime car forcément cela lui plaît !!!!

Eh oui, je connais Lapinot. Je l'ai connu grâce à mon libraire chez qui j'achète tous mes mangas et bds (comptez ... ça fait un paquet et une sacré fidélité sans borne) ... Un jour, il me donne une carte postale reprenant un strip de Lapinot, plus précisément la première partie de la page 16 du tome "Slaloms" là où il y a le remonte-pente et que le démarrage risque d'être rude ... J'ai énormément aimé ce petit strip et est donc eu envie de découvrir cet auteur et notamment cette série des aventures de Lapinot ... J'ai commencé par le tome 2 : Pichenettes. J'ai vraiment bien aimé cet album où l'histoire de cette mystérieuse et inquiétante malédiction se montre intransigeante et s'évertue à s'acharner sur le pauvre Richard ^^.
C'est désopilant, humoristique à souhait (en veux tu, en voilà) !
Du coup, comme j'ai aimé, j'en ai pris deux autres (Slaloms et Amour et Intérim) ...
Deux albums toujours aussi terribles, les dessins sont biens, l'humour y est toujours présent, la bêtise de Richard (encore plus ^^). Franchement cette série m'épate et je pense que je continuerais par la suite ...
Lewis Trondheim est un formidable auteur et dessinateur que je recommande à toutes les personnes qui aiment la bd et veulent découvrir autre chose ... de plus sensationnel, qui sort du conventionnel (si je puis dire cela ainsi ...), humoristique ... Enfin voilà une superbe série que je ne me lasse pas de relire lorsque l'envie se fait sentir ...
Tiens d'ailleurs :luffy langue:

EDIT : mais je doit remercier mon p'tit jacky qui est un grand bdphile, et qui inconsciemment m'a entraîné vers Lewis (sans le savoir) en plus du libraire ^__^

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MessagePosté: Ven 27 Mar 2009 23:30 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29155
Localisation: Joker
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Volume 0 : Slaloms
Dans lequel 4 amis passent un séjour au ski - au programme ambiance "Entre Potes" avec tout ce que cela implique.
Une entrée en matière ma foi fort sympathique. Les personnages sont bien caractérisés et les situations s'enchaînent et se combinent très bien. C'est drôle, juste et bien mené avec un petit côte "Mystère" à cause du Loup.
Bref une tranche de vie que j'ai bien apprécié et qui donne envie de découvrir davantage cet univers.

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MessagePosté: Sam 18 Avr 2009 17:16 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29155
Localisation: Joker
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Volume 1 : Blacktown
Dans lequel un étranger cherchant le gite et le souper est entraîné dans une folle histoire mélant vengeance, or et champignons!
Après un volume 0 lançant la série de "La vie réelle", ce volume 1 inaugure la série des "Histoire de Genre" et met le Western à l'honneur. On retrouve ce qui fait le charme de Lapinot : un héros spirituel subissant une majeure partie des événements, des situations oscillant entre le loufoque et le cruel, et des bons mots et réflexions sur la vie - ici hasard et violence sont à l'honneur comme il se doit.
Bref une histoire très sympa jouant à merveille avec les codes du genre et qu'on suit jusqu'au bout avec une intense curiosité.

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