ISSUE VO



Gotham Academy #3 (décembre 2014)

Troisième épisode des aventures un brin surnaturelles d'Olive Silverlock à l’académie de la cité la plus gothique des Etats-unis ! Cela avance doucement et le schéma que suit la série est plutôt simple et sage : premier épisode de mise en place du lieu et du personnage principal, second épisode consacré à la présentation du personnel de la série, et troisième épisode dans lequel les personnages commencent à attaquer sérieusement l'intrigue.
Ainsi cet épisode nous propose de suivre dans sa dernière partie une team constituée d'Olive, de Maps, de Colton et de Pomeline, décidée d'explorer le fameux bâtiment du nord - fermé depuis l'été et qui pourrait être la tanière du fameux fantôme (dont l'identité n'est pas encore sûre : Millie Jane Cobblepot ou pas ?).
En tout cas l'ensemble se déploie toujours aussi bien, et les personnages sont définitivement sympathiques et finalement plutôt actifs. Les caractérisations et les interactions sont simples et efficaces, et l'ensemble est très vivant, mais aussi très mystérieux.
On notera que le lien avec (la nouvelle série) Arkham Manor se précise, outre le fait qu'Olive nous apprend dans cet épisode que sa mère est malade et se trouve dans une sorte d'hôpital :
Spoil Arkham Manor#2


Alors que s'est-il passé cet été ? Pourquoi Olive n'en a plus aucun souvenir, si ce n'est des flashs de Batman et d'un incendie ? et que se passe-t-il dans cet école ? Qui est ce mystérieux blond aux yeux rouges et que manigance le directeur ? Qui est le fantôme se baladant dans l'école ?

ISSUE VO



Batgirl #37 (décembre 2014)

Pour ce troisième numéro, Babs est confrontée à une imitatrice et devient également le sujet d'une expo très hype, dans lequelle un artiste "explore" les différentes facettes de Batgirl... ce qui donne sexy + dark, ce qui n'est pas au goût de Babs of course !
Un épisode plus centré action et intrigue du jour, et moins Slice of Life. Efficace, et la recette un épisode = une histoire/un ennemi fonctionne bien, avec discrètement un fil rouge autour d'une mystérieuse personne qui incite ces criminels à prendre pour cible Batgirl.



Harley Quinn Holiday Special (décembre 2014)

Numéro spécial de 40 pages avec trois histoires, une grande et deux petites, dont une dessinée par Darwyn Cooke, ce qui est toujours classe. Le thème est évidemment Noël.
Dans la première histoire, Harley et Tony décident d'offrir à l'insu de leur plein gré aux clients d'un supermarché les très nombreux bébés des très nombreux chats et chiens de notre héroïne... En gros ils se font passer pour des personnes qui aident les gens à porter leurs courses à leurs voitures, et ni vu ni connu, les heureux élus gagnent un chaton ou un chiot, glissé discrètement^^ Mais bon c'est juste l'amorce de l'histoire qui va mener Harley à une famille à problème, qu'elle va aider à coup de vomi et de hache... et le tout avec une vrai Happy End !
Les deux autres histoires s'attardent sur un mystérieux lutin fredonneur et sur Harley qui part en chasse du "Père du Temps" qui fait vieillir les gens d'une année tout les 1er janvier... Comme c'est mignon de voir Harley investir un hôpital pour obliger un vieux monsieur qui n'a rien demandé à arrêter de faire vieillir les gens^^



Supergirl #37 (décembre 2014)

Kara débute donc sa vie à l’Académie Crucible qui forme les héros de divers mondes. C'est à la fois dense et classique, et on fait plus ample connaissance avec les personnages. Le tout lorgne très furieusement du côté de la Légion des Super-héros (les caractérisations sont tout de même assez proche), mais cela reste sympa et l'épisode se termine par le début du premier combat de notre fine équipe qui va au secours d'un monde.
Amusant également les réflexions sur le fait qu'ils empiètent sur le travail des Green Lantern^^



The Multiversity : Thunderworld Adventures #1 (décembre 2014)

Bienvenue sur Terre-5, monde des personnages de Fawcett Comics et plus particulièrement d’une version Golden Age de Captain Marvel. Une histoire très très sympa... et pourtant j'ai souvent des doutes sur ce personnage mais Morrison nous propose une pure histoire Pulp, digne du Golden Age, très fun et agréable, avec en plus le graphisme très cool de Cameron Stewart.
Le professeur Sivana vole du temps dans d'autres mondes et s'en sert pour créer un huitième jour (Sivanaday), non-prévu dans l'éternité et qui permet de prendre par surprise le Sorcier. S'en suit une petite aventure avec Sivana Family Vs Marvel Family plutôt classe et amusante, des interventions de quelques monstres, et le tout reposant sur le thème du comics reliant les Terres => on y voit Sivana lire l'épisode The Multiversity : The Society of Super-Heroes : Conquerors of the Counter-World #1. Et Morrison s'amuse également à mettre en scène de nombreuses versions alternatives de Sivana : simple mais toujours amusant.
Voilà c'était du Captain Marvel Golden Age et c'était très cool !

Rachel Rising - tome 2 : Même pas peur

C'est absolument génial ! Du Terry Moore qui fait du comics horrifique mais qui fait du Terry Moore avant tout. Peu importe le cadre dans lequel il place son histoire, tous ses récits répondent aux mêmes codes et dépeignent une galerie de femmes toutes plus belles, fortes et charismatiques les unes que les autres. Une signature artistique pour laquelle je suis totalement sous le charme à chaque nouvelle lecture de ce scénariste/dessinateur.

Dans ce second album, nous revenons sur l'accident de voiture très violent qui nous avait précédemment tenu en haleine. Rachel, notre héroïne "zombifiée", ne subit aucun véritable dommage du fait de son corps rendu mystérieusement immortel, le constat est en revanche plus alarmant pour les trois autres passagers du véhicule. L'énigmatique petite fille psychopathe, Zoe, est portée disparue; Tante Johnny est hospitalisée et souffre de sévères blessures; et Jet, la meilleure amie de Rachel, meurt de manière assez effroyable, à moitié coupée en deux et à moitié décapitée.

C'était sans compter l'étrange phénomène qui frappe cette petite ville isolée et qui a tendance a troubler la vision que l'on peut avoir de la frontière séparant la vie de la mort, semble-t-il influencée par la présence de cette toute aussi étrange jolie blonde qui rôde et qui semble responsable des quelques cas répertoriés de résurrections glauques à souhait.

Beaucoup de questions se posaient à l'issue du premier livre, faute est de constater que nous n'avons pas eu beaucoup à attendre pour en avoir les réponses. Et c'est sans doute le point qui m'a le plus géné ici : la façon très abrupte dont toutes les révélations, ou presque, nous sont balancées. Terry Moore lève le voile sur une très grosse partie du mystère de son récit, qui participait jusque-là à donner une ambiance forte à son oeuvre, en mettant un visage, un nom et des motivations sur les deux principaux antagonistes et et en dévoilant l'envers du décor de son script avec pour fond une histoire de sorcellerie.

La façon assez violente et soudaine avec laquelle ses révélations nous parviennent m'ont personnellement assez décontenancé et m'ont sur le coup fait sortir d'une lecture qui jusque-là parvenait à me captiver, même si on a tôt fait de replonger dans cette ambiance à la fois folle et macabre qui se permet même de nombreuses touches d'humour assez savoureuses !

Au final, je suis très satisfait de la tournure que prend Rachel Rising, certains secrets révélés offrent même une relecture et une interprétation différente de certains éléments, notamment graphiques à l'image de cette chute de flocons de neige incessante qui gagne en intensité à mesure qu'une certaine histoire du passé ressurgit et que l'on comprend être l'héritage d'un sinistre massacre, la neige qui recouvre la ville n'étant peut-être au final que les cendres de péchés passés...

Enorme coup de coeur et très très hâte pour ma part de voir quels futurs périples attendent tous ces personnages tès attachants et cette petite communauté isolée et assez givré (avec quelques locaux qui auraient très bien pu avoir leur place dans le cast de la prochaine saison de Twin Peaks !).

La légende de Darkseid

Autant j'apprécie énormément le travail éditorial de Urban depuis leur lancement et la qualité de leurs ouvrages, autant y a un truc que je trouve assez foireux et assez énervant : leurs pages de couverture et les titres des albums qui portent à confusion. L'exemple est assez parlant dans ce cas-là.

Nouvel album qui se place dans la collection Nemesis de Urban, collection qui met en relief les super-vilains de DC, plus qu'une histoire sur Darkseid, qui reste un simple prétexte à cette intrigue, La légende de Darkseid nous raconte surtout le gros crossover qui faisait suite au reboot du DCverse de 1985, Crisis on Infinite Earths : Legends. Récit orchestré et présenté dans cette version VF par l'un des éditeurs mythiques des années 1980/90, Mike Gold, à travers une très longue préface toujours aussi riche en informations et en anecdotes diverses et variées qui remettent ce monument en contexte et qui accueillait alors les grosses stars de l'époque, de Len Wein en tant que dialoguiste à John Byrne aux dessins, en passant par Karl Kesel à l'encrage. Et pour le scénario de l'event, le co-fondateur de First Comics, lors de son arrivée chez DC, emmène dans son giron quelques artistes issus du line-up de la modeste maison d'édition des années 1980, dont John Ostrander qui signe le scénario de Legends.

Après l'hécatombe survenu durant Crisis on Infinite Earths et le gros coup de balai sur l'ensemble de la continuité, l'équipe en charge du crossover cherche à redéfinir les valeurs qui caractérisent les super-héros DC et l'inspiration qau'ils suscitent de par leur caractère icônique et quasi divin. Remise en avant de nombreux personnages - Blue Beetle, Captain Marvel, la JLA, Firestorm, Warlord, le Green Lantern Corps, Dr Fate ou bien encore Cosmic Boy – le récit pose la question qui reviendra souvent durant le Modern Age, à savoir celle de l'utilité de la notion de super-héroïsme dans cette société fictive. Et qui de mieux pour remettre en question la légitimité de ce panthéon moderne sinon les New Gods d'Apokolyps et son plus sinistre et mortel représentant : Darseid.

Je n'avais jamais lu ce récit que je ne m'attendais pas du tout à retrouver dans ce livre (achat compulsif motivé par la curiosité sans m'intéresser au sommaire), et je dois dire que j'ai pas mal apprécié ce qui y est apprécié, le bouquin s'offrant le luxe de proposer en plus de la mini-série principale quelques épisodes annexes de Byrne qui reviennent sur le légendaire Fourth World de Jack Kirby et remettent à jour les origines du vilain (épisodes très sympas qui mettent sacrément en appétit quant à la prochaine parution chez Urban dudit ouvrage !) et les seuls tie-ins présents qui regroupent les trois séries Superman de l'époque pour une excellente aventure bourrée d'action en terre ennemie.

En raison de l'absence des autres tie-ins, ce qui se comprend vu leur nombre et la pertinence de certains d'entre eux (qui a envie de lire les péripéties de Gypsy par exemple au sein de la JLA ou la confrontation de Batman et Robin face à Magpie ? ^^), nous avons quelques trous dans l'histoire comme les raisons qui ont entraîné la dissolution de la Justice League, la mini-série sur Cosmic Boy qui nous éclairait sur son rôle et le futur de la Legion, mais rien de majeur qui gêne à la compréhension globale et à la résolution de cette aventure.

Quelques très bon passages qui rythment l'action et aident à mettre en valeur l'aspect épique et légendaire recherché, je pense notamment aux échanges entre Darkseid et le Phantom Stranger ou bien encore la trop brève apparition de Wonder Woman, un très bon moment de lecture. Je trouve juste assez dommage de présenter un récit pareil de la manière dont l'a fait Urban, qui met plus l'accent sur un pseudo aspect dark alors que l'intention initiale était de relever le côté mythique de l'univers DC.

Gotham by Midnight #1 (décembre 2014)
Chapter 1 : We do not sleep

Dernier titre à profiter de la restructuration éditoriale des séries liées à l'univers de Batman/Gotham, Gotham by Midnight se veut être un comics horrifique à l'ambiance assez incroyable, sinistre et oppressante à souhait qui rappellera sans trop de mal l'atmosphère des premiers succès du label Vertigo à l'image de Sandman ou Hellblazer.

Un premier numéro glauque à souhait et qui captive jusqu'à sa toute dernière page, à la fois grâce au style graphique de Ben Templesmith qui contribue énormément à installer une ambiance pesante, et grâce à la narration très efficace de Ray Fawkes qui fait lentement monter la pression jusqu'à un cliffhanger ultra morbide et qui donne foutrement envie d'être au mois suivant !

Pour la petite histoire, Gotham by Midnight nous présente un inspecteur des affaires internes du GCPD, l'austère et tès terre à terre sergent Rook, sur le point de rendre une petite visite à un détachement étrange du département de police que l'on surnomme la Midnight Shift. Situé dans des locaux semblables à une espèce de maison hantée sur le point de s'effondrer sur elle-même, cette unité est composée de trois inspecteurs et de deux consultants et travaille sur des affaires peu communes : jamais d'arrestations, affaires déjà classées, rapports obscurs, ... Et l'agent Rook est bien disposé à quelques coupes budgétaires et autres évaluations psychologiques.

Au sein de la Midnight Shift : le lieutenant Weaver qui supervise tout ce qui s'y trame, les deux consultants le Dr Szandor Tarr et soeur Justine, et enfin les deux inspecteurs Lisa Drake et Jim Corrigan, que les fans de l'univers DC reconnaîtront sous l'identité de l'entité quasi divine : le Spectre...

Et pour ce premier épisode, Corrigan entraîne Rook dans une virée nocturne qui devrait changer sa vision des choses, en le conduisant sur une affaire de close de kidnapping où les deux petites filles disparues et retrouvées par le GCPD semblent adopter un comportement très étrange.

C'est juste excellent ! Ray Fawkes jongle avec pas mal de choses et parvient à un résultat très convaincant. Il nous présente sommairement une petite équipe où chaque membre semble mystérieux et intéressant, tout en imposant une atmosphère et un rythme qui montent crescendo jusqu'à cette dernière page très efficace.
Un comics à la fois de d'horreur et de détectives, tout l'aspect super-héroïque est pour l'heure laissée de côté du fait d'une présence du Spectre et de ses pouvoirs qui ne sont que légèrement suggérés au profit des interventions de Jim Corrigan, et j'aime beaucoup cette façon de faire. J'espère vraiment que les auteurs maintiendront cette ligne de conduite en utilisant le Spectre de manière insidieuse afin de garder une certaine mesure à l'ampleur de leurs histoires. J'attends de voir.

Autre petite inquiétude : la présence de Ben Templesmith qui, je l'espère, n'est pas un simple argument de vente façon Marvel qui a une fâcheuse tendance actuellement à nous lâcher de gros noms sur les cinq/six premiers numéros d'une série avant de disparaître et de faire considérablement baisser la qualité du titre.

Coffin Hill - tome 1 : La malédiction des Coffin

Après 100 Bullets : Brother Lono de Brian Azzarello et Eduardo Risso il y a quelques mois, Urban lance une autre des première et nouvelles séries à s'inscrire dans le cadre du catalogue Vertigo Comics de DC de l'après Karen Berger, la responsable éditoriale historique du label et responsable de la mise en lumière dans le milieu du comics d'auteurs tels que Neil Gaiman, Garth Ennis, Warren Ellis, Peter Miligan, Brian K.Vaughan et bien d'autres...

Coffin Hill s'éloigne des standards et des succès critiques et commerciaux du Vertigo des années 2000 pour renouer avec ses racines du début des années 1990 très fortement marquées par des ambiances fantastiques et horrifiques.

Une histoire de sorcellerie qui nous présente la jeune Eve Coffin à travers deux époques et deux récits qui s'entremêlent tout au long de l'album. En 2003, l'adolescente Eve Coffin est une jeune privilégiée, rebelle et survoltée, issue du lignée fortunée et à l'origine de la construction de la petite ville de Coffin Hill, une ancienne famille à la sinistre réputation et héritière de la malédiction des sorcières de Salem. En 2013, Eve a intégré les forces de police et quitté sa petite bourgade pour la grande ville, avant qu'un événement glauque et sinistre ne la fasse revenir sur ses pas et découvrir les conséquences d'actes passés survenus dix ans plus tôt : la réalisation d'un rituel satanique qui a convoqué d'anciens secrets et quelques fantômes et autres abominations rampantes dans la profondeur des bois de Coffin Hill.

Caitlin Kittredge, romancière qui s'initie ici à l'écriture de bande dessinée, nous livre ici une histoire confuse et brouillonne, une narration qui brouille les pistes et s'essaie à être complexe mais qui révèle au final les contours d'une intrigue principale simpliste et sans surprise qui peine à convaincre. De gros soucis de story telling à mon sens, le déroulement de l'histoire est truffé de trous souvent liés à un sens du découpage maladroit qui n'aide pas Inaki Miranda dans la réalisation de ses planches et que l'on a connue bien plus inspirée sur les intérieurs du second tome de Fairest chez le même éditeur.
Et pour enfoncer encore un peu plus le clou, j'ajouterai également des soucis aux niveaux de dialogues qui sonnent faux à de nombreuses reprises et une caractérisation des personnages très sommaire et peu intéressante. Un peu dommage alors qu'à côté de ça, l'héroïne, bien que très antipathique à de nombreuses reprises, se révèle être un personnage intrigant et que je pourrais prendre plaisir à suivre si tous les défauts précédemment cités n'étaient pas venus gâcher ma lecture. Dommage !

A titre de comparaison, Coffin Hill se veut très semblable sur de nombreux points à la dernière série de Terry Moore, Rachel Rising. La principale différence notable entre les deux étant la qualité de chaque aspect de ces deux comics.

J'irai quand même voir le tome 2 pour voir si amélioration il y a ou non, on est pas à l'abri d'une très bonne surprise, comme ce fut le cas pour moi l'année dernière avec The Sixth Gun (premier tome très médiocre pour un second volume passionnant!).

EDIT : ouep j'ai remarqué ça également un peu en avant première ^^ Et les similitudes entre les deux comics sont quand même très frappantes ! Pour conclure, pour qui veut lire du comics horrifique récent, y a pas photo : Rachel Rising, Fatale et Gotham by Midnight !

C'est fou: j'ai dit quasiment la même chose pour actuabd, point par point! Ça doit paraître bientôt mais c'est drôle parce que je termine aussi avec la comparaison avec Rachel Rising! Bref, mauvaise pioche je trouve aussi.

Sinon pour continuer sur actuabd : cielo, tu n'avais donc pas lu ma chronique sur La Légende de Darkseid ? :p


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Animal Man T4 : L’évolution ou la mort
- Animal Man #24-29 (octobre 2013 à mars 2014)
Tome final de la série, qui a été annulée aux US. Cependant il n'y a pas trop de regret :
- Jeff Lemire conclut son run de façon très satisfaisante et nous propose une conclusion d'une grande justesse, très émouvante.
- Animal Man intègre, après à l'arrêt de son titre, la nouvelle série de Jeff Lemire : Justice League United !
Sinon pour revenir à ce dernier tome, centré sur la famille Baker comme il se doit : suite à la tragédie survenue lors de la conclusion du « Nécromonde », la famille Baker est en deuil, et Buddy et sa femme se sont séparés. Cependant la tentative de conquête du Sang par Brother Blood va leur permettre de se retrouver et de comprendre qu'ils sont plus forts ensemble. Surtout que Maxine se retrouve piégée dans le Sang, pourchassée par les minions de Brother Blood.
On finit donc sur une grande bataille, avec un apparté ouvrant la mythologie de la série à quelque chose de plus « universel » et cosmique, et le tout se termine sur un chapitre final dessiné en partie par Jeff Lemire sous forme de conte récapitulatif.
Bref une excellente série, avec un début, un milieu et une fin, très bien gérée. Franchement chapeau !


Justice League T7 : Le Règne du mal (2e Partie)
- Justice League #26-29 (décembre 2013 à mars 2014),
- Forever Evil #5-7 (janvier 2014 à mars 2014).
Suite et fin de l'évènement Forever Evil qui a vu la Terre tomber aux mains du Syndicat du Crime, une version maléfique de la Justice League issue de Terre-3. Tandis que la « vraie » a mystérieusement disparu. Ce sont donc certains super-vilains, menés entre autres par Lex Luthor, qui font se lancer dans une résistance / contre-attaque.
Il y a quelque chose de paradoxal avec cet événement : il ne tient pas vraiment ses promesses côté « méchants sur le devant de la scène », mais contient pourtant de nombreuses situations et personnages forts intéressants.
Commençons par la partie déception : on nous promet un monde aux mains des vilains, avec des vilains qui vont se battre pour les chasser. Le souci c'est que cela n'est pas vraiment exploité : tandis que le Syndicat du Crime semble attendre qu'on vienne les battre (et se transforme en punching ball une fois le final enclenché), les vilains « gentils » font essentiellement de la figuration (voir Black Adam ou d'autres dans son genre, attendre en retrait les ordres, hum, hum).
Du côté positif : le traitement de Luthor est vraiment intéressant et assez fascinant à suivre. Il est le grand héros (avec Cyborg) du récit, même si le grand écart entre son bon et son mauvais côté est parfois too much... mais cela reste très sympa à suivre.
Concernant le syndicat du Crime : leur passé et leur caractérisation sont très sympa à découvrir, et c'est donc dommage que le reste ne suit pas.
Enfin il y a Cyborg et l'entrée en scène des Metal Men qui constituent certainement le top de ce tome. Cyborg assure toujours le show et continue d'apparaître comme la grande réussite de la Justice League New 52. Tandis que les Metal Men se déploient dans une caractérisation très old school et retro qui fait un bien fou dans ce monde très « dark » ! Vraiment excellent !
La fin de l'événement laisse quelques points en suspens évidemment, pour de futurs développements mais j'avoue que le secret découvert par Lex ne m'enchante pas des masses, et puis surtout tout le monde peut faire le rapprochement en principe... Donc à avoir comment l'après Forever Evil sera abordé.


ISSUE VO


Harley Quinn #13 (décembre 2014)
Fin de l'arc consacré à l'improbable Team-up entre Harley et une Power Girl amnésique. Très drôle et très fun, tout le long de l'épisode on joue sur l'attente du choc qui doit en principe ramener la mémoire à Power Girl.
Entre temps, nous avons le droit à quelques situations bien WTF, quant au fameux choc : hilarant^^
L'épisode se termine avec une Power Girl qui admet à demi-mot qu'elle apprécie tout de même un peu Harley (ah la tête d'Harley lorsqu'elle demande pardon^^).
En tout cas un arc et un Team-up qui a entièrement tenu ses promesses à mon sens !


Batgirl #38 (janvier 2015)
Un épisode clairement en dessous des précédents. Ici c'est la soudaine célébrité mode « Hype » de Batgirl qui est abordée, et l'attrait que cela exerce sur Babs. Pour cela nous avons droit à une célébrité « mauvaise », servant de miroir à Babs, que Batgirl va tenter d'arrêter sous un motif d'impulsif un peu douteux... et qui finit en catastrophe pour l'image de notre héroïne !
On ajoute à cela un nouveau petit ami flic et une dispute avec Dinah.
L'ensemble est intéressant pour la situation qu'il amène, mais le contenu a manqué d'un « gros » moment, mais sur un épisode ce n'est pas non plus dramatique.

Autres :
J'ai du retard sur Catwoman, mais j'avoue que le côté ultra verbeux en anglais me rebute un peu^^
J'ai également commencé Grayson mais je posterai lorsque j'aurais rattrapé la publication US.
Et je pense débuter le relaunch de Secret Six de Gail Simone.

ange bleu -> Nope je ne l'avais pas lu au moment où j'ai commencé le bouquin, d'où ma surprise d'y retrouver Legends...


East of West - tome 3 : Il n'y a pas de "nous"
- East of West #11 - #15 (avril à septembre 2014)

Un de mes gros coup de coeur VF de 2014 se poursuit avec ce troisième album, aussi génial que frustrant.

La situation dégénère ! Après s'être libérée et avoir exécuté son père et sa soeur, le Lotus de la Maison de Mao et accessoirement épouse du plus craint des quatre Cavaliers de l'Apocalypse se revêt de son armure et des ses armes avant de convoquer les dirigeants des Sept Nations d'Amérique. Ses intentions sont claires : la guerre contre les têtes pensantes corrompues de chacune de ces Nations érigées à la suite de la Guerre de Sécession et qui se surnomment entre eux les Elus, les sept dirigeants obéissants au Message annonciateur de la fin du monde.

C'est ainsi que se réunit la plus haute et sinistre assemblée constituée de son instigatrice Xiao nouvelle dirigeante de la Maison de Mao et de la République Populaire d'Amérique, l'horripilante et nihiliste présidente de l'Union Antonia Levay, le manipulateur et chef d'état-major de la Confédération Archibald Chamberlain, le Prince héritier du Royaume de Nouvelle-Orléans John Freeman, le Gouverneur de la République du Texas Bel Solomon, ainsi que le représentant de la Nation Indienne Infinie.
Et évidemment les choses vont très vite déraper, et alors que certains tenteront de calmer le jeu, d'autres joueront la carte de l'opportunisme pour envenimer les choses jusqu'à un point de non-retour et une situation politique chaotique.

Et alors que les Hommes se battent entre eux, à côté de ça les cavaliers poursuivent leur dessein alors que Guerre, Conquête et Famine se lancent à la poursuite de la prétendue Bête de l'Apocalypse pour éliminer ce qu'ils considèrent être comme une abomination, la créature n'étant autre que le fruit d'une union interdite entre le membre dissident à leur fratrie Mort et Xiao.

De ce côté, Mort et ses deux sorciers-shamans Corneille et Loup, toujours à la recherche de son fils qui lui fut enlevé à la naissance, s'enlise dans son face à face avec l'un des 7 Elus, le puissant leader spirituel de la Nation Indienne Infinie, Cheveyo; soit dit en passant père de Loup et maître de John Freeman (...). Un combat qui s'était conclut dans le tome précédent de manière assez hallucinante, l'adversaire se faisant descendre par un sniper et son chien-fusil à tout faire robotique : le texas ranger engagé par un Bel Solomon repenti pour assassiner les Elus et étouffer leurs manoeuvres apocalyptiques dans l'oeuf.

Je relis mon résumé et je me rends compte que tout ça est absolument incompréhensible ^^

Mais c'est certainement ça qui est absolument génial avec East of West ou dans les histoires de Hickman en général. Le scénariste est juste un maniaque total et développe, en seulement trois tomes, un univers d'une richesse et d'une densité de malade, tant au niveau visuel que textuel, parsème à foison son intrigue de personnages tous plus intéressants et charismatiques les uns que les autres, chacun ayant sa place dans l'histoire et un rôle significatif à apporter et tous dotés de personnalités fortes et singulières, avec leur propre vision des choses, leurs propres objectifs et leurs lots de mystères... Passionnant !

Tous ces personnages et éléments de contextualisation peuvent sûrement amener à penser pour un lecteur extérieur à un sentiment de confusion et de dispersion à l'égard du fil rouge de l'histoire, mais une fois plongé dans ces planches, l'on s'aperçoit qu'il n'en est rien. L'éclatement des nombreuses pistes narratives s'avèrent à chaque fois très en lien avec le propos principal de Hickman, et ne fait en définitive que l'enrichir et le rendre encore plus palpitant.

De ce constat, j'en arrive à mon second point, ce sentiment de frustration que je relève au début de mon message. (et oui malheureux vagabond qui vient te perdre dans ces quelques piètres lignes, je n'en ai pas encore fini !)

Frustration du fait qu'à la lecture de cet album, j'en suis venu à m'impatienter de voir se conclure certains passages qui me passionnaient peut-être un chouia moins que d'autres. Je veux ici parler de la conclusion du combat psychédélique entre Cheveyo et Mort, un duel qui prenait déjà une certaine place dans le deuxième livre, et qui traîne un poil en longueur, même si ça reste justifié par une conclusion assez nébuleuse quant aux intentions initiales du Grand Chef indien et à ce qui découle des suites de son trépas apparent. De même que je conçois que ce prolongement du duel était quelque part nécessaire pour également légitimer un peu plus le rôle du texas ranger pour le futur du comics. Et je dois dire que je kiffe assez les caractéristiques graphiques qui l'accompagne... Très cool !
Néanmoins, il est vrai que tout ceci se fait au détriment d'autres éléments bien plus plaisants sur lesquels j'aurais aimé voir Hickman insiter, à l'image de la situation politique et de la guerre imminente qui menace les Sept Nations d'Amérique ou bien encore au retour sur la situation des trois cavaliers antagonistes qui apparaissent ici tardivement alors que j'attendais d'avoir un peu plus d'éléments sur le sort abominable réservé à leur fidèle serviteur, Ezra, un autre des 7 Elus et Ministre du territoire sacré et interdit d'Amnistie et des Badlands.

L'album se conclut en tout cas de manière très très excitante, entre le début des hostilités entre la République du Texas et la Nation Indienne Infinie et leur formidable puissance de feu, et j'attends avec impatience les premières échauffourées entre la République Populaire et l'Union. Sans compter ce final apocalyptique à souhait mettant enfin en scène le jeune fils de Mort pressenti comme étant la Bête de l'Apocalypse et maître des Cavaliers, et que nous surnommerons désormais Babylone !
Je trouve le personnage excellent dans sa caractérisation et son attitude, et je n'ai plus qu'une seule hâte : voire quelles seront ses premières interventions dans le monde réel et de constater la réaction de Guerre face à la chose qu'il est par nature supposé servir mais qu'il semble mépriser du fait de sa filiation...

Très hâte de lire la suite, même si ce ne sera malheureusement pas pour tout de suite, vu que nous n'avons désormais plus qu'un seul épisode de différence par rapport à la VO.

Superman – Identité secrète

Excellente histoire de Superman par Busiek et Immonen, hors continuité, qui nous présente une nouvelle version de la légende du super-héros en s'inspirant du Clark Kent de Earth-Prime pré-Crisis on Infinite Earths, ce monde semblable au notre où les seuls super-héros, Superman, Batman, Wonder Woman, ..., n'existent que dans les pages de comic-books.

Nous retrouvons le personnage de Clark Kent qui a souffert durant toute son enfance et son adolescence du fait de porter le même nom et certaines caractéristiques propre au célèbre personnage de fiction. Solitaire et quelque peu aigri par sa condition et les moqueries qu'il subit quotidiennement, son destin changera du jour au jour alors qu'il se découvrira des pouvoirs assez semblables à Superman.

Et c'est là que l'histoire diffère de l'originale puisque là où ce Clark Kent adolescent s'éveillait à ses pouvoirs lors de sa rencontre avec le Superman "classique" extirpé de sa dimension et en visite sur Earth-Prime, ici, Busiek occulte ce passage en même temps que la Crise qui aurait du détruire son monde, pour imaginer ce que ce personnage serait devenu dans ce monde sans super-héros.

Mais la contre-partie de tout ça, le fait d'être unique en son genre et de ne pas savoir ce qu'il est, emmène son lot d'interrogations, de crainte et de solitude pour un Clark qui se retrouve plus isolé que jamais.

L'histoire nous propose alors de suivre son parcours, de son adolescence jusqu'à ses vieux jours où il restera toute sa vie caché aux yeux du reste du monde, sinon n'existant que comme une vague légende urbaine, se cachant du jugement des autres et de la suspicion de services gouvernementaux sur les traces des phénomènes étranges résultant de ses interventions secrètes miraculeuses.

Le tout est raconté à la première personne avec une énorme place laissée à la narration au détriment des dialogues, mais là où je soulignais que cet élément m'embêtait et alourdissait le rythme du récit sur le topic d'un certain manga récent, ici au contraire, l'exercice fonctionne très bien et donne vraiment l'impression d'assister au témoigne d'un homme qui revient sur son histoire avec beaucoup de nostalgie.

Busiek sur du super-héros, c'est du très bon et c'est une approche originale du genre ! Et j'ai donc d'autant plus envie de voir débarquer un de ces quatre son fameux creator owned, Astro City.

Preacher - tome 1

Preacher, c'est du Vertigo, publié au milieu des années 1990 pendant cinq ans sur 66 numéros (plus quelques épisodes annexes et une mini-série). C'est un comics qui a cumulé les récompenses durant ces cinq années de publication, allant du prix du meilleur scénariste à celui de la meilleure série on-going. C'est aussi une source de scandales et de cris de protestation face à la violence du propos de son auteur irlandais.

Preacher, c'est du Garth Ennis. Du Garth Ennis, c'est quoi ? C'est la superbe qui se dégage de cet afflux d'auteurs anglo-saxons dans le monde des comics de l'époque, des auteurs qui contribuent activement à enrichir cette industrie et à border l'imaginaire de nos enfants à grand renfort d'univers enchantés et oniriques , qui débordent de magie et d'espoir et qui sentent bon la pisse, la bière coupée, le foutre et le sang. C'est ça Preacher.

Du Garth Ennis qui chie sur les grandes et nobles valeurs puritaines et hypocrites américaines avec une violence extrême, qui manipule avec cynisme et acharnement des thématiques qui lui resteront par la suite, la sodomie et le blasphème en tête de liste quand il n'associe pas les deux.

Preacher, c'est une balade crade à travers l'Amérique, l'Amérique des bouseux texans et des barjots psychopathes de New York, c'est un crachat à la gueule du politiquement correct et de toutes sortes de saloperies religieuses. C'est l'histoire d'une virée à travers les Etats-Unis de trois potes, un prêtre désabusé, un vampire cool et une porte-flingue aigrie, bien décidés à retrouver et à botter le cul de ce salopard de Dieu qui a laissé tomber sa création et ses responsabilités envers les Hommes. Et autant dire que Ce con-là risque de prendre très très cher dans Sa sainte face... Faîtes maintenant place aux sermons du Preacher !

- Preacher #1 - #4
C'est l'histoire d'un curé mal luné qui picole, fume, jure et distribue des gnons à tout-va, Jesse Custer. Nous le retrouvons attablé dans un resto-route minable et paumé au milieu du désert en compagnie de son ex-petite amie qu'il n'a pas revu depuis des années, Tulip O'Hare, et d'un vampire sympa, Cassidy.
Cette première partie de Preacher nous raconte les circonstances de cette improbable rencontre alors que Tulip croise la route de Cass après qu'elle ait tenté d'assassiner un homme à l'allure louche, tandis que non loin de là, Jesse se remet d'une vilaine gueule de bois et de quelques coups sur la caboche. C'était sans compter un petit incident qui prend place au Paradis alors que Genesis, un être semblable à Dieu censé rester prisonnier pour l'Eternité et né de l'union contre nature entre un ange et un démon se libère de ses chaînes et s'évade dans le monde des humains à la recherche d'un hôte. L'hôte en question : Jesse Custer. La conséquence première de cette possession : l'explosion de l'église et l'incinération de tous ces bouseux de paroissiens venus assister à la Messe dans l'espoir - je cite - de voir leur drôle de prêcheur se branler sur la Bible. Et c'est dans les ruines de cette paroisse carbonisée et bouchonnée de cadavres que la croisée des chemins a lieu et que ce drôle de trio se forme.

Entre temps au Paradis, c'est le gros bordel du fait de la disparition de Genesis... La solution angélique au problème sera de réveiller le Saint des Tueurs qui arpente une nouvelle fois la Terre avec pour unique objectif celui de buter Jesse et la chose qui l'habite.

La virée à travers les Etats-Unis débute ici pour Jesse, Tulip et Cass, avec une première étape à travers le Texas absolument géniale qui prend la forme d'une cavale alors que le Saint des Tueurs tout droit sorti de son far west est sur la trace du trio, mais également les forces de police, dont l'hilarant Shérif Root, qui mettent le massacre de la paroisse sur le dos du seul survivant. L'arme de Jesse la plus efficace pour se sortir de ce pétrin : la Voix, une force qui lui permet à travers ses mots de se faire obéir à la lettre par n'importe qui.

- Preacher #5 - #7
Nouvelle escale pour nos trois fugitifs : New York !

Une nouvelle histoire qui prend le temps de développer les liens qui unissent notre trio, entre les liens d'amitié qui se ressèrent entre Cass et Jesse et la relation d'amour-haine entre Tulip et le Prêcheur ce dernier s'obstinant à vouloir garder le secret sur les raisons qui l'ont poussé à abandonner sans un mot la jeune femme quelques années auparavant.

Et à côté de ça, nous avons droit à une nouvelle mésaventure toujours aussi barge alors qu'un serial killer particulièrement barge sévit dans la ville et que de nouveaux personnages tout aussi perchés entrent en scène. Que ce soit un journaliste et vieux pote de Cass qui proposera son aide à Jesse pour retrouver la piste de Dieu, ou bien encore un duo de détective composé du roi des loosers et d'un Chuck Norris-like sado maso.

Une histoire plus courte mais qui frappe de plus en plus fort là où ça titille avec cette même violence extrême. Un vrai petit régal, mais c'était sans compter l'arc qui suit : le clou du spectacle et un défonçage dans les règles de l'art et à coup de barre à mine de toute notion de moralité et de puritanisme !

- Preacher #8 - #12
Troisième escale pour Jesse et Tulip - Cass quitte les rangs provisoirement : la Louisiane, seconde destination de référence après le Texas pour rencontrer des péquenots consanguins violeurs de poule selon Garth Ennis !

Une histoire qui déchire, qui passionne et qui donne foutrement envie de lire la suite de Preacher, puisqu'il s'agit ici de revenir sur les origines de Jesse et les raisons de sa rupture sauvage avec Tulip.

Kidnappés par deux hommes qui connaissent Jesse depuis qu'il est gain, le pasteur est de retour chez lui, auprès de la seule famille qu'il lui reste : sa mémé, Mlle Marie L'Angelle... Terrifiante mémé, complètement givrée, graphiquement glauque à souhait, exécutrice des parents du p'tit Jesse et ne voyant en ses héritiers que le moyen de perpétuer le nom de sa lignée.

Nous sautons d'une époque à une autre, du moment présent où Jesse et Tulip se retrouvent captifs de Mémé et cherchent un moyen de s'en sortir alors que la Voix, étrangement, ne semble pas avoir d'effet sur la vioque et ses hommes de main, jusqu'à une succession de nombreux flashbacks qui nous révèlent autant de traumatismes subis par le garçon du fait d'une éducation très particulière, des flashbacks qui lèvent également le voile sur quelques rares moments de liberté qu'a connu Jesse en parvenant à s'évader une première fois de l'emprise de sa grand-mère et sur les raisons qui l'ont poussé à devenir pasteur.

De très longs épisodes au ton désespéré jusqu'à un final jubilatoire et une explosion de violence démente alors que Jesse qui n'a plus rien à perdre pète un plomb et se déchaîne ! A noter que cet arc marque également le point de départ de la course-poursuite entre Jesse et Dieu qui intervient pour la première fois dans le récit aux côtés de Mémé, et autant dire que cette sacré-sainte figure a plutôt intérêt à bien planquer son postérieur !

ISSUE VO


Gotham Academy #04 (janvier 2015)
Ah le faux twist ! Bon c'est classique, et ça permet de temporiser. Donc après leur expérience "nocturne", nos héroïnes décident de "pister" le fameux symbole qu'on retrouve en plusieurs lieux de l'académie. On recroise la route de certains personnages, et même un premier mystère est levé, qui ne fait pas avancer le schmilblick mais sympa, puis arrive le gros morceau : Olive découvre le passage souterrain dans les dortoirs des filles, et tombe sur une sacrée découverte !
La séquence de fin est particulière efficace !
Toujours sympa et amusant à lire, même s'il ne se passe toujours de grandes choses^^


Harley Quinn #14 (janvier 2015)
Un épisode sur le sujet "une journée ordinaire d'Harley" : notre héroïne se réveille en retard, problème de locataire, de plomberie, puis elle file à son boulot de psychiatre (sous couverture). Sur le chemin elle tente d'aider une veille dame agressée. A la maison de retraite, nous avons un patient très WTF, puis un autre qui fait un malaise, rappelant la réalité de ce job. Surtout qu'on nous tease un problème de vol de matériel médical, et s'il y a une chose qu'on sait maintenant c'est que Harley ne supporte pas qu'on s'en prenne à ses "chéris" !
Mais l'épisode se termine sur un gros raté pour Harley côté "coeur" !
Toujours aussi bon ^_^


Supergirl #38 (janvier 2015)
Beaucoup d'action dans cet épisode dans lequel Kara et ses compagnons affrontent et poursuivent un groupe de "méchants" : des anciens élèves de l’Académie Crucible. Une traque qui va les mener sur Terre, où nous découvrons leur cible : Superboy... Qui semble être également convoité par l’Académie Crucible.
Du coup je ne sais pas trop quoi penser : autant revoir déjà la Terre m'a un peu déçu, autant ce twist autour de Superboy (tout de même annoncé) est intriguant^^
A suivre !


The Multiversity : Guidebook (janvier 2015)
Un guidebook de 70 pages... qui est un fait un vrai épisode de la série, en dépit de la présentation officielle qui avait été publiée^^ Sacré Morrison qui nous a bien eu. Néanmoins c'est aussi bel et bien un guide. En fait 35 pages sont consacrées au récit et 35 autres au guide qui présente les 52 Terres Parallèles. Nous avons aussi droit à la grand carte du Multivers.
Et surtout cet épisode renoue avec le fil rouge de la série : nous débutons par une attaque menée par le groupe des Sivana, introduit dans l'épisode précédent, contre la Terre-42, celle des chibi-héros. Le chibi-batman va être sauvé par un autre Batman, plus high-tech et dark, venant d'une autre Terre.
Ensemble, enfin surtout le chibi-batman, ils vont comprendre que les comics sont en réalité des visions d'autres Terres, et c'est ainsi que nous allons nous retrouver sur Terre-51, basée sur l'univers de Kamandi (avec un joli hommage à OMAC) dans lequel notre héros et ses compagnons vont découvrir une encyclopédie révélant la vérité et l'histoire du Multivers !
Un épisode génial, mêlant très habilement les références de fan hardcore, une lecture meta et du pur fun, avec son lot de mystère.
La fin est vraiment très intrigante, mais j'imagine qu'il faudra attendre le dernier numéro pour y revenir et enfin avoir le fin mot de l'histoire !

LIBRAIRIE VF


Nemo : Les roses de Berlin
Deuxième One-shot consacré au second Nemo, et à ses aventures mêlant Pulp et meta-référence littéraire.
1941 : Janni Nemo, la reine des pirates, apprend que le vaisseau volant de sa fille et de son gendre a été abattu par les allemands, et qu'ils ont été capturés. Sans perdre un instant, elle file à vive allure à bord d'un module spécial, en compagnie de son époux, Jack, vers le coeur de l'Allemagne : Berlin. Cependant ils y sont lourdement attendus car il s'agit d'un piège savamment orchestré !
Après Coeur de Glace, Alan Moore nous propose un second récit court consacré à sa Nemo : une soixantaine de pages de pures actions et sans temps morts, à l'ambiance tragique et cruelle.
Pour le décor, nous avons droit à un Berlin transformé en Metropolis, gouverné d'une main de fer et comme il se doit par un androïde féminin. Nemo y retrouve également sa Nemesis -plus ou moins- en la personne de la reine immortelle Ayesha, qui s'est alliée à l'Allemagne à condition qu'elle lui apporte la tête de la reine des pirates.
Une très chouette aventure, simple mais efficace, avec ce ton et cette ambiance si unique et géniale ! Les quelques bizarreries et références sont mêlées de façon efficace, et sans qu'il soit nécessaire de les connaître pour apprécier un récit reposant avant tout sur la péripétie et le drame. La fin est amer et cruelle, à l'image du personnage de Janni Nemo, qui préfère la vengeance et le sang aux larmes.
Notons qu'il ne s'agit pas de la dernière aventure de Janni Nemo : sortira en avril prochain aux US, Nemo: River of Ghosts, qui nous proposera de la retrouver en 1975 !