Ouééééééééé je suis un sale opportuniste et je profite de la vague de motivation qui se déchaîne sur ce sujet pour parler de mes vieilles-mais-qui-vont-vous-passionner lectures kaumikses !
Kiosque VF
Superman & Batman #1
Un jour que je faisais tranquillement mes achats BD/manga divers, j’avais aussi décidé de me procurer le DC Universe #37, pour son fameux Sinestro Corps. Pas de bol, y’en avait plus. De rage, je me suis jeté sur ça à la place.
Et j’ai plutôt bien aimé. Ayant lu les ¾ de 52 (gnn) je n’ai eu aucun mal à resituer l’action (Superman sans pouvoirs, Batman absent) et voir la suite directe sans se faire spoiler, c’est agréable.
L’épisode de Superman montre comment Metropolis s’en sort sans lui et à quel point c’est un indécrottable faiseur du bien. Le twist final est funky, limite frustrant de ne pas savoir la suite.
Concernant Batman, on sent bien que ce qui motive l’existence de cet épisode est l’introduction du retour, parce qu’en lui-même il est loin d’être exceptionnel. Même si le côté « l’écologie c’est bien mais l’appliquer violemment c’est mal » relève un peu le tout.
DC Universe #37
Ha ha, j’ai finit par le trouver !
L’épisode avec Red Arrow et Vixen est pas mal, c’est surtout son aspect graphique qui m’a marqué. Le twist casse pas des briques mais j’ai pas été assez malin pour le voir venir. L’ambiance oppressante est bien rendue, un épisode efficace en somme.
Celui avec la JSA est bon, j’ai bien aimé le côté origine des pouvoirs et la découverte de Zoom, un bon gros psychopathe des familles, avec son idée de faire souffrir les héros pour les rendre meilleurs. La fin est un peu téléphonée, mais bon, ça passe tout seul.
Enfin, on attaque le gros morceau. The Sinestro Corps War. Première pensée : OMG Green Lanterns ! Hundreds of them ! Sachant que de l’univers DC, c’est le héros (ou corps de héros) avec les pouvoirs que je préfère, le fanboy en moi était aux anges. Après question scénar, même si on a du mal à comprendre comment que Sinestro il a réussi à recevoir le pouvoir de la lumière jaune (il était pas enfermé ? Enfin, j’en savais peut-être pas assez), on sent bien la menace que représente son corps. Surtout vers la fin. D’ailleurs ça fait tellement surenchère de super vilains overmégapuissants que je demande si on ne risque pas l’overdose. Enfin bon, on verra bien où ça nous mène, en attendant ça promet.
Librairie VF
Wanted
Puisque je doute que créer un sujet sur cet album attire les foules autant en parler ici. J’ai donc encore une fois lu un truc parce que Deu$ en avait une sign et un avatar. On va finir par croire que je fais une fixette douteuse sur lui. Néanmoins, s’il y a bien une chose qui n’est pas douteuse, ce sont ses goûts.
Bref. Déjà je dois avouer que juste après avoir fini ma lecture, mes sentiments étaient mitigés. Tout ce que j’avais retenu, c’était la vulgarité et le fait que le lecteur se fasse traiter comme une merde sur à la fin. Je devais pas être dans un bon jour lorsque j’ai lui Wanted, parce que rétrospectivement, je me dis qu’il faut être sacrément susceptible pour mal prendre ça. Après tout, c’est pas comme si je travaillais pour une connasse lesbienne et obèse moi aussi.
Wanted, c’est plus que de la vulgarité et des insultes. C’est de la vulgarité, des insultes, de l’irrévérencieux, de l’absence de morale, du sarcasme, de l’ironie, du cynisme et des méchants. Plein. Partout. Et très méchant. Et très classes aussi. Et bon sang, que dieu m’émascule, j’ai adoré ça. Sérieux, qui ça ne ferait pas tripper de voir un monde où ENFIN ce sont les méchants qui ont gagné ? Qui ont relégué au néant les anciens héros ? Le mieux, c’est la manière dont cette situation est présentée : sans qu’aucun nom ne soit cité (droits obligent^^), toutes les icônes superhéroiques y passent. Et au mixer, sans anesthésie. Le coup de la cape-souvenir interdit, ça vaut son pesant de cacahuètes de l’hyperespace.
J’ai dis que les méchants étaient classes. Ce n’est pas tout à fait exact. Certains transpirent le charisme par toutes les pores de leur peau. Le héros, déjà, une fois sa transformation achevée (au passage, le sujet des leçons qu’il a pris pour devenir un vrai vilain, c’est à mourir de rire). Puis le Grand Méchant, Mr Rictus. Sa motivation est sublime : montrer au monde que les méchants sont toujours là. Inspirer la peur au commun des mortels. Ohohoho, ça c’est du programme. Et les autres personnages ne sont pas en reste : le professeur est terriblement classe, Lady Fox n’en parlons pas, Tas-de-merde est tordant dans son principe, Gros-Con est hilarant, Johnny Deux-bites est risible mais effrayant, le Marionnettiste est tout simplement le meilleur perso (un super vilain qui cache son identité secrète à sa famille. Je défaille).
Wanted ose et on prend notre pied. On sent bien qu’on a donné un concept-joujou au scénariste et qu’il s’amuse avec, parce que question réflexion ça ne va pas plus loin que ce que l’on attend. Ce qui n’empêche pas Wanted d’être une lecture chaudement recommandée si vous aimez tout ce qui est décalé.
Transmetropolitain tome 1 : Le comeback du siècle
Comme seleniel, j’ai gardé le meilleur pour la fin.
On reste dans l’irrévérencieux, mais dans un registre différent. Exit les super héros, le personnage principal de Transmetropolitain est tout sauf type fréquentable. Journaliste au nom improbable, Spider Jérusalem est misanthrope à l’extrême, haineux au possible, déteste toute forme de vie et ne respecte rien. Ah, si, il n’y a qu’une seule chose qu’il aime. La vérité, à tout prix. C’est son seul et unique crédo, ce qui fait qu’il est pratiquement le dernier vrai journaliste de ca pays pourri.
L’action se passe dans un futur plus ou moins proche. Spider, qui vivait jusqu’alors en ermite dans la montagne, loin de la Ville, se voit contraint d’y retourner à cause d’un stupide contrat d’édition qui lui impose de fournir à son éditeur deux bouquins par an. Le voilà donc reparti pour la Ville, qui ne porte pas de nom réel pour être ainsi le lieu le plus représentatif de toutes les villes des USA. Il reprend donc son boulot de journaliste, afin de mieux cracher à la face de cet endroit sordide toutes les horreurs dont il est coupable.
Transmetropolitain peut se résumer en un mot : jouissif. Spider Jérusalem ne connaît pas l’expression prendre des gants et vu le sujet de ces articles, c’est tant mieux. Dans ce futur qui paraît tellement proche, tous les extrêmes, toutes les pires déviances imaginables de notre société se sont réalisées. Il n’est pas rare de faire la grimace devant l’atrocité de certains faits qui nous sautent aux yeux. Par exemple, j’ai failli vomir devant le concept du concentré–flash de pubs qui se libère dans notre sommeil, pourrissant nos rêves. Heureusement, pour nous remonter le moral, il y a Spider. Il ose tout, ne respecte rien et passe son temps à balancer des insanités à mourir de rire (je ne mets pas d’exemple pour ne pas choquer les âmes sensibles, mais croyez moi ce livre possède des répliques qui sont véritablement de l’or en barre). Dans ce monde dépravé, sa quête de la vérité, coûte que coûte, ne peut que forcer l’admiration. Et c’est qu’il le fait bien en plus. Du combats des transfiguré au congrès de toutes les religions en passant par les réserves des peuples du passé, on en verra des choses avec Spider. Ce qui ne nous empêche pas de suivre ses propres péripéties, comme par exemple sa difficulté à gérer son assistante qu’on lui a collé aux basques ou encore éviter son assassinat organisé par son ex-femme…
Je pourrais passer des heures et des heures à parler de Transmetropolitain tant cette BD est énorme et est apparu pour moi comme une révélation. Lisez-le, c’est plus qu’un conseil, c’est une recommandation.
Transmetropolitain tome 2 : L’année des enflures
Oh ouais, encore du Spider Jérusalem ! Cette fois, nous retrouvons notre journaliste détesté favori alors que commence la campagne présidentielle des zétazunis. Les deux candidats principaux sont la Bête, le président sortant et le Sourire, nouveau challenger aux dents longues.
On reste dans la veine du tome précédent, mais à la vitesse supérieure, puisque là une intrigue sert de fil conducteur au récit : cette fameuse campagne. Dans sa quête de vérité, pour faire la lumière sur les candidats (enfin surtout le Sourire, car la Bête, il le connaît bien), Spider va être amené à croiser les pires enflures que l’on ait jamais croisé. Et le pire dans tout ça c’est qu’elles sont crédibles, ce qui les rends encore plus odieuse. On imagine parfaitement ce genre de situations comme étant plausibles, comme pouvant arriver dans notre monde si on se décide à franchir le minuscule pas d’hypocrisie qui sépare la pensée de l’acte. Et bon sang, dieu me savonne au gant de crin, c’est bon.
Bon, pas la peine d’en dire plus, je vais finir par tout raconter. Sachez juste que si vous aimez vous sentir révolté, alors ce tome est encore plus fait pour vous que le précédent.
Bien, bien, après qu’ange et seleniel soient passés, je vais pouvoir écrire ma liste de course… Alors, je pense très sincèrement me laisser tenter par Madame Mirage et les Invisibles, ce sont les titres qui semblent ressortir le plus de ces présentations.
En espérant vous avoir donné envie aussi.^^
EDIT Deu$ :
Deu$ a écrit:
C'est la même chose pour les Transmetropolitain, depuis que j'avais vu que le héros Spider était classé en bonne position dans le classement des 50 meilleurs personnages de comic sur Empireonline (et aussi l'ancien avatar et la signature de Chiquillo), j'avais eu envie de voir de quoi il en retournait et ton message TheEdgeWalker n'a fait que renforcer cet envie.
C'est clair que l'intérêt de Transmetropolitain repose énormément sur la personnalité de Spider Jérusalem, qui est vraiment exceptionnelle et énorme. Rien que pour ça d'ailleurs ça vaut le coup de le lire. Allez, fais-le, que je puisse dire que je t'ai rendu la pareille question découvertes lectures !