Hellboy T17 : Les Os des Géants

Cinq ans après "Le Cirque de minuit", le plus célèbre des démons flegmatiques nous revient pour une nouvelle aventure. Selon une formule désormais bien rôdée, il ne s'agit pas d'une suite mais d'un retour dans le passé, lorsque notre cher Hellboy enquêtait sur des phénomènes paranormaux pour le compte du BPRD...
1988. Suite à une découverte surprenante en Suède, le B.P.R.D. envoie Hellboy et Abe Sapien pour enquêter. Ils plongent alors en pleines légendes nordiques, avec des créatures mythiques et une menace qui pourrait détruire non seulement la Terre, mais aussi les Neuf Royaumes de la mythologie nordique.
C’est en 2019, et 2020 en France, que s’est achevée la longue saga d’Hellboy et du B.P.R.D., mais cet événement n’a pas marqué la fin de l’aventure éditoriale de l’univers. Plusieurs titres ont suivi et des histoires spéciales continuent d’être publiées. Elles ont toutes pour particularité de se dérouler dans le passé, revenant sur des personnages ou des éléments iconiques.
L’album qui nous intéresse aujourd’hui sort chez nous cinq ans après le dernier tome d’Hellboy paru, Le Cirque de minuit, qui lui-même fut publié deux ans après Hellboy au Mexique. Des sorties rares qui proposent de temps en temps une petite dose du démon rouge pour les amateurs ou les curieux.
Cette histoire, nommée Les Os des géants, adaptée d’un roman datant de 2001, nous entraîne dans une aventure typique d’Hellboy. Sans surprise sur le fond et sur la forme, elle bénéficie forcément de la nostalgie de retrouver le grand cornu pour une aventure dont Mike Mignola et ses comparses ont le secret.
C’est également une excellente porte d’entrée pour les néophytes avec une histoire qui se suffit à elle-même, mystérieuse mais claire dans ses enjeux et ses personnages. De plus, l’utilisation de la mythologie nordique, un brin plus connue du grand public que certains mythes celtiques, la rend sans doute plus accessible que d’autres.
C’est donc avec un vrai plaisir que nous retrouvons Hellboy pour une enquête très classique, mais dans le bon sens du terme. Matt Smith signe la partie graphique et le fait avec le talent qu’on lui connaît, nous proposant quelques jolis aplats noirs dans la tradition du démon écarlate.