La volonté du D :: Afficher le sujet

Résumé:

Ce diptyque vous narre l’histoire de Lulu. Un peu court n’est-ce pas?

Lulu 40 ans a arrêter de travailler pour exercer à plein temps l’emploi de mère au foyer. Nous la croisons lors d’un entretien d’embauche peu glorieux: encore un qui va lui dire « non ! ». Lulu c’est une femme calme, effacée, c’est pas une grande rieuse, d’avance elle à l’air vaincue, ailleurs, mais cette fois c’est trop. Pour encaisser le choc? Fuir une réalité? Ne pas affrontée la déception/condescendance de sa famille? Qui suis-je pour prétendre comprendre précisément ce qui lui passe par la tête à ce moment précis? Toujours es-il qu’elle décide de ne pas rentrer chez elle et de passer une nuit à l’hôtel. Le lendemain elle rentre chez elle, reçoit un coup de fil positif de l’employeur de la veille, Happy end.

Avouez que ça serait moche de lui faire ça!

Reprenons donc: elle est à l’hôtel, à son restaurant même, et dans cet hôtel il y’à Solange V.R.P en industrie pharmaceutique. Solange c’est la petite pichenette qu’on fait au premier domino, l’air de rien elle va proposer un truc inédit à Lulu: parler d’elle, se libérer tout cracher, ce qui va, ce qui va pas, vider son sac à une inconnue, et de fil en aiguille Solange va déposer Lulu sur la côte ou l’attendent rencontre chaleureuse, adolescence tardive, rire, liberté… vie.

Les personnages:

Lulu:
De prime abord elle ressemble à l’image qu’elle à d’elle, un extension de la gazinière et du lave-linge, ou à une étagère poussiéreuse selon votre préférence, jusqu’à ce que nous (elle comprise) fassions sa connaissance.
Sereine, généreuse un brin inconsciente, libre, vivante, amoureuse, heureuse.

Tanguy:
C’est le mari de Lulu, un bon bougre, un peu dépassé par les événements, un peu perdus sans sa femme à la maison.

Morgane:
Leur fille, autant vous dire qu’elle à pas les deux pieds dans le même sabot. A seize ans elle va gérer la maisons, ses deux petits frères, faire face à ce qu’elle sait de l’aventure de sa mère et bosser pour le Lycée.

Avis:

L’histoire de Lulu c’est réaliste tout en étant utopique. Durant la lecture on sait avec certitude que ce qui nous est présenté est une véritable perle.
Les personnages sont justes et, contrairement à ce que peut laisser penser mes descriptions, l ‘auteur à su ne jamais tomber dans le manichéisme
Entre le courage, l’inconscience et la douce folie, on suit Lulu dans son escapades et on s’offre une grande bouffée de vie, de liberté et de bonheur le tout parsemé de doutes.

Et comme si la qualité du scénario ne suffisait pas, les dessins sont particulièrement réussit.

Une interview de l’Auteur

Auteur:	Liloo [ Ven 14 Mai 2010 17:04 ]
Sujet du message:	Lulu Femme Nue
(Avant toute chose: si vous voulez voir des femmes dénudée passer votre chemin, ce n'est pas de ça dont il s'agit ici.) Lulu Femme Nue Etienne Davodeau Futuropolis Résumé: Ce diptyque vous narre l’histoire de Lulu. Un peu court n’est-ce pas? Lulu 40 ans a arrêter de travailler pour exercer à plein temps l’emploi de mère au foyer. Nous la croisons lors d’un entretien d’embauche peu glorieux: encore un qui va lui dire « non ! ». Lulu c’est une femme calme, effacée, c’est pas une grande rieuse, d’avance elle à l’air vaincue, ailleurs, mais cette fois c’est trop. Pour encaisser le choc? Fuir une réalité? Ne pas affrontée la déception/condescendance de sa famille? Qui suis-je pour prétendre comprendre précisément ce qui lui passe par la tête à ce moment précis? Toujours es-il qu’elle décide de ne pas rentrer chez elle et de passer une nuit à l’hôtel. Le lendemain elle rentre chez elle, reçoit un coup de fil positif de l’employeur de la veille, Happy end. Avouez que ça serait moche de lui faire ça! Reprenons donc: elle est à l’hôtel, à son restaurant même, et dans cet hôtel il y’à Solange V.R.P en industrie pharmaceutique. Solange c’est la petite pichenette qu’on fait au premier domino, l’air de rien elle va proposer un truc inédit à Lulu: parler d’elle, se libérer tout cracher, ce qui va, ce qui va pas, vider son sac à une inconnue, et de fil en aiguille Solange va déposer Lulu sur la côte ou l’attendent rencontre chaleureuse, adolescence tardive, rire, liberté… vie. Les personnages: Lulu: De prime abord elle ressemble à l’image qu’elle à d’elle, un extension de la gazinière et du lave-linge, ou à une étagère poussiéreuse selon votre préférence, jusqu’à ce que nous (elle comprise) fassions sa connaissance. Sereine, généreuse un brin inconsciente, libre, vivante, amoureuse, heureuse. Tanguy: C’est le mari de Lulu, un bon bougre, un peu dépassé par les événements, un peu perdus sans sa femme à la maison. Morgane: Leur fille, autant vous dire qu’elle à pas les deux pieds dans le même sabot. A seize ans elle va gérer la maisons, ses deux petits frères, faire face à ce qu’elle sait de l’aventure de sa mère et bosser pour le Lycée. Avis: L’histoire de Lulu c’est réaliste tout en étant utopique. Durant la lecture on sait avec certitude que ce qui nous est présenté est une véritable perle. Les personnages sont justes et, contrairement à ce que peut laisser penser mes descriptions, l ‘auteur à su ne jamais tomber dans le manichéisme Entre le courage, l’inconscience et la douce folie, on suit Lulu dans son escapades et on s’offre une grande bouffée de vie, de liberté et de bonheur le tout parsemé de doutes. Et comme si la qualité du scénario ne suffisait pas, les dessins sont particulièrement réussit. Une interview de l’Auteur

Auteur:	ange bleu [ Lun 21 Juin 2010 10:41 ]
Sujet du message:
Alors que dire sur ce diptyque ? Une histoire où l’on se perd pour mieux se retrouver tout simplement. Nous suivons Lulu sans trop savoir où l’on va. Le récit est davantage contemplatif que péripétie et nous propose une non-aventure étonnamment fascinante et addictive dans laquelle nous pouvons nous retrouver facilement. Des moments un peu oniriques et perdus où des situations banales deviennent extraordinaires en raison de leur déroulement qui ne suit plus une certaine « normalité ». Nous pouvons ajouter à cela le point de vu de la narration choisi par l’auteur qui apporte une pointe de mystère et un suspense pas désagréable du tout. En un mot : un bien beau récit sur le temps qui s’arrête et qui explore le « rien » entre deux flots de vie.

Auteur:	Robin K [ Lun 5 Juil 2010 08:45 ]
Sujet du message:
Eh non jeune pré-pubère en surcharge hormonale, à ce stade du topic tu l’auras certainement déjà compris : Lulu femme nue ça n’est pas la biographie d’une strip-teaseuse. Si donc tu es en manque de sensations fortes adresse toi plutôt à LetoII, ici on parle d’histoires de cul, mais avec pudeur. Cela étant dit une question demeure : comment faire sa pub à la Bd d'Étienne Daveaudo sans compter sur son titre racoleur ? Eh bien mesdames et messieurs c’est compliqué. « C’est vachement bien » Lulu femme nue, voila tout ce que j’ai pu dire moi en finissant la lecture de ces deux tomes tout en douceur. Seulement il parait que ça ne suffit pas, alors je vais devoir faire un effort. Commençons donc par les personnages… ou par l’histoire… ou par les deux ! Lulu donc est une héroïne des temps moderne, sorte de superwoman des années 2000. Mais comme l’émancipation féminine est, parait-il, acquise depuis longtemps elle reste coincée derrière sa cuisinière, ne recourant à sa résistance surhumaine que pour supporter toutes les taches ménagères, l'éducation de ses trois bambins et l'humeur très aléatoire de son mari. Ayant quitté depuis trop longtemps ce qu'on appelle la « vie active » elle ne parvient pas à retrouver un boulot, les finances de la famille ne sont pas au beau fixe, les relations conjugales se résument à peu de choses et elle-même, lulu, semble peu à peu s'assortir à sa vie : terne, étriquée, déprimée et déprimante. Et puis un jour, par ce que la pression est trop forte, par ce qu'on lui en donne l'occasion, par ce que quelqu'un d'autre ose formuler l'idée pour elle, elle « volte », elle s'échappe, comme une bagnarde de la vie quotidienne et va vivre une aventure au bord de la mer. Quelques heures, quelques jours, quelques semaine loin de tout où elle redécouvre les plaisirs simples de la vie, des rencontres, de l'oisiveté, où elle se redécouvre elle-même, sa joie de vivre et son culot. Cette femme qui laisse tout derrière elle, qui abandonne ses amis, son mari, ses enfants, ses responsabilité c'est quelqu'un qu'on connait : une mère pour certains, une voisine pour d'autres, soi-même peut-être aussi, ou celle qu'on ne voudrait pas devenir. Mais dans sa vie où la précarité matérielle est inexorablement devenue tout autant émotionnelle elle parvient en s'évadant à créer un changement, à ramener un peu de vie, un peu de joie, un peu d'irresponsabilité salvatrice. En dessinant les aventures de Lulu à la troisième personne, en choisissant pour narrateurs des amis et des proches de son héroïne, en faisant de son récit un puzzle auquel chaque personnage ajoute sa petite pièce, Etienne Daveaudo parvient à nous faire pénétrer dans l'intimité de la jeune femme avec une douceur infinie. On contemple avec elle les aléas de la vie mais sans briser sa bulle, sans céder au voyeurisme et, surtout, sans être tentés de la juger. Si Lulu ressemble un peu à ces femmes dépassées par la vie sur lesquelles certains JT font leur beurre son histoire est à milles lieues des gros titres racoleurs que l’on connait trop bien. Elle nous montre que parfois les choses peuvent être simples, que les hommes ne sont jamais tout blancs ou tout noirs et qu’un grand courant d’air dans un grenier moisi suffit parfois à rendre l’atmosphère plus supportable L’histoire est touchante, les personnages sont justes, ce qu’il faut de bête, ce qu’il faut d’attachant, « ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare ». Servie par un graphisme simple et très agréable, par une mise en couleur extrêmement réussie, par des dialogues bien écrits et une narration intimiste, cette Bd est un petit plaisir sans fioriture mais plein de sincérité.

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