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Le journal de la traversée du Pacifique d'Adam Ewing (1849) 5%  5%  [ 1 ]
Lettres de Zedelghem (1936) 38%  38%  [ 8 ]
Demi-vies, la première enquête de Luisa Rey (1973) 5%  5%  [ 1 ]
L'épouvantable calvaire de Timothy Cavendish (2012) 19%  19%  [ 4 ]
L'Oraison de Sonmi-451 (2144) 19%  19%  [ 4 ]
La Croisée d'Sloosha pis tout c'qu'a suivi (2321) 14%  14%  [ 3 ]
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 Sujet du message: Cloud Atlas
MessagePosté: Mar 12 Mar 2013 02:06 
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Avec l'annonce du projet, l'apparition de cette bombe de bande-annonce de cinq minutes, la lecture fantastique du livre et le douloureux report de sortie de Cloud Atlas, dire que j'étais impatient de voir le film est un doux euphémisme. Peut-être, sûrement, trop impatient, et par conséquent trop capable d'être déçu par le résultat final.

Il n'en est rien.

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Cloud Atlas est une merveille de film : combinaison improbable de six histoires aux liens de prime abord trop ténus pour constituer un tout cohérent, de part leurs personnages, leur ambiance thématique (du colonialisme au post-apocalyptique) et narrative (de la comédie à la science-fiction), la réussite est dans l'entier que forme le film, où aucune histoire ne parvient à être meilleure ou moins bonne que les autres. Chacune apporte une pierre à un édifice, complète les autres, les commente, les interprète et en conjugue les effets dramatiques. Le film réussit à apporter des points culminants de tension où la transition d'une histoire à l'autre jouera sur une bonne frustration récompensée par l'avancée d'une autre intrigue pour laquelle on retiendra tout son intérêt à son tour : ces montagnes russes émotionnelles épuisent le spectateur sur 2h50, mais de cet épuisement agréable et satisfait d'avoir vécu quelque chose d'intense et unique.

La comparaison avec le livre dont il est tiré est extrêmement intéressante, et si vous avez l'occasion lisez cette perle de la littérature actuelle, puisque Tykwer et les Wachowski ont totalement remodelé la narration afin de gagner en intensité et en liens entre les histoires ce qui était perdu en finesse des intrigues. Car le livre proposait des histoires aux embranchements particuliers, trop, qui auraient sans doute gâté la sucrerie et rendu incompréhensible pour le profane toutes les histoires. Celles-ci se retrouvent donc simplifiées, remises sur des rails conventionnels afin de faire jouer dans un système de résonance chacune avec beaucoup plus de facilité et d'efficacité. L'expérience de Cloud Atlas repose donc sur des terrains scénaristiques bien connus (dont la figure la plus classique : l'histoire d'amour intemporelle), mais leur apporte une narration rarement vue, et jamais aussi poussée ou aussi finement exécutée.

Le tout repose sur des univers typés, riches, différents, jamais inégaux et saisissants (la partie post-apocalyptique avait pourtant de quoi inquiéter entre les mains de tâcherons qui en auraient parfaitement exprimés l'aspect kitsch et de mauvais goût) qui donnent un cachet unique au film. La myriade d'acteurs est formidable et on peut saluer la prouesse du maquillage à tomber par terre pour les rendre aussi méconnaissables ET reconnaissables à travers chaque histoire (Hugo Weaving a quelques uns des rôles les plus délicieux du film grâce à cette métamorphose). Le jeu de retrouver tel ou tel acteur dans tel ou tel segment ne devient d'ailleurs pas gratuit puisqu'il permet d'apporter un niveau de lecture supplémentaire et follement passionnant, où chaque action peut trouver son pendant, chaque détail a un écho ultérieur/antérieur ; et ce sans jamais prendre le pas sur l'émotion du film, bien au contraire, elle la décuple admirablement bien.

Certes, chacun pourra trouver une préférence dans un segment en particulier, le mien se portant d'instinct sur celui de Robert Frobischer qui propose l'histoire d'amour la plus poignante (Ben Whishaw FTW), ainsi que sur celui de Timothy Cavendish pour le ton totalement décalé et la sympathique malchance du personnage ; mais il est rare de trouver un ensemble aussi bien rythmé duquel on ne regrette jamais de retrouver un autre segment. La durée presque excessive du film, 2h50, ne s'en ressent au final pas une seule seconde, on est happé, tétanisé et vivifié par le spectre d'émotions qui nous transperce.

Cloud Atlas est une symphonie où chaque instrument trouve sa place et délivre son émotion.


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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Sam 16 Mar 2013 12:36 
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J'ai bien apprécié Cloud Atlas et son trip mystique si déroutant porté au grand écran. L'unique chose qui m'ait réellement déçu avec ce film, c'est que la fratrie Wachowski va encore avoir à son crédit une œuvre inconnue du grand public malgré sa qualité (à l'instar de Speed Racer) ; dommage que la Warner n'ait pas davantage capitalisé sur le projet (d'où le four aux États-Unis comme j'ai pu le voir ?)...

Parmi le zapping intensif des six histoires, c'est L'Oraison de Somni-451 qui a le plus retenu mon attention : peut-être que la thématique et le contenu de cette histoire sont classiques au possible en ce qui concerne les histoires d'anticipation, mais l'ensemble est tellement bien vendu et tellement efficace sentimentalement que j'ai été pris au jeu.

Vient ensuite L'Épouventable calvaire de Timothy Cavendish, OVNI parmi les OVNI que propose ce film mais qui a une particularité terriblement addictive : elle est drôle au possible ! Je ne pensais pas trop rigoler de prime abord avec le film mais je me trompais, belle surprise que cette histoire.

Pour terminer, c'est Lettres de Zedelghem qui a retenu mon attention : une très belle histoire d'amour et de gloire qui donne un très joli fond à l'ensemble du fond.

Si le film est agréable à suivre, il faut bien avouer que l'on aime très rapidement jouer à qui est qui sous le maquillage et les costumes à travers les époques. À ce petit jeu, comme l'a déjà évoqué Leto, Tom Hanks et Hugo Weaving tirent visiblement leur épingle du jeu. Mais je dois bien avouer que Ben Whishaw crève l'écran dans le rôle de Robert Frobisher.

Cloud Atlas est une expérience orginale à tenter, elle vaut le détour.

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Dim 17 Mar 2013 23:08 
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Je l'ai vu hier et c'est vraiment un très beau film! Finalement la narration était plutôt classique mais pas de souci pour autant de suivre les 6 récits en parallèle. J'imagine qu'on doit ça au timing de passage d'un récit à l'autre : c'était souvent plein de sens et de symbolique.

J'ai tout trouvé très prenant et vraiment fascinant à suivre. Le jeu autour de qui est qui était évidemment amusant, mais le plus bluffant ça reste les performances et la cohérence du tout. La circulation est double : le jeu autour des acteurs qu'on peut assimiler à la réincarnation (circulation des âmes) et les histoires qui s'inscrivent dans le monde physique, chaque "héros" étant inspiré par le récit du précédent - jusqu'au point d'orgue final.
Il y a plusieurs façon d'interpréter tout cela, mais j'aime bien l'idée que même "accompli" on reste à attendre parmi la foule que les autres s'accomplissent à leur tour pour finir tous "ensemble". Sur l'accomplissement je pense que la notion de frontière est le point d'orgue : l'ordre naturel évoqué par la figure du mal et les limites/cages dans lequel les personnages sont enfermés, reviennent à chaque fois. D'ailleurs il fait également faire attention aux lieux et aux objets (je pense par exemple à la maison de retraite qui est a priori l'ancien château du grand compositeur).

Dans tous les cas c'était un magnifique voyage!!!

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Mar 19 Mar 2013 02:17 
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P'tite réaction à chaud histoire de pas oublier certaines scènes ou autre.
Globalement très convaincu, ça fait plaisir d'aller au cinéma pour voir du grand spectacle et un peu d'intelligence et d'en avoir pour son argent (loué soit le printemps du cinéma). Niveau mise en scène on est tous d'accord c'est un opéra réglé au millimètre, les enchainements de thématiques (avec les passages narratifs) sont toujours bienvenus et les styles d'époques et de genres ne choque jamais dans leur contrastes pourtant évidents.

Le film arrive à nous faire rire - ce je ne pensais pas au départ - et à de nombreuses reprises, à nous émouvoir (alors oui c'est toujours un peu cul cul la praline mais ça passe) et même à nous choquer avec quelques passages un peu gore-ouillets.
Si je devais émettre quelques critiques d'éternels insatisfaits ce serait concernant les personnages que ce soit dans le jeu des acteurs (Tom Hanks assez inégale car parfois criant de vérité parfois un peu trop borderline) ou dans les maquillages pas toujours tip top même si je le sais, il faut bien reconnaître les acteurs et tout n'est pas possible en matière d'imposture.

Ma plus grosse gène finalement a été au moment de faire la comparaison avec Matrix, une comparaison qui doit être bien vite annulé tant le spectacle qui nous est proposé est différent, loin de la thèse métha-physique sur le réel et les machins mais plus proche d'une Ôde à la vie, l'amour, l'Homme. Cette volonté d'être dans le contemplatif et l'épique entraîne malheureusement je trouve trop de niaiseries parfois ou de bons sentiments (niark c'est cool d'avoir quand même un Tom Hanks bad guy) mais il faut vraiment rentrer dans l'esprit du film, oublier ce que les frères (oups frère et sœur) ont fait dans le passé et se délecter de ce film chorale réalisé de main de maître. Tout n'est pas parfait, j'ai quelques fois regarder ma montre pour réaliser qu'il restait deux tiers de film pour finalement oublier ce constat et me laisser à nouveau emporter dans ce flot d'aller retour entre passé présent et futur.

Un instrument préféré ? Amateur de SF plus que de film historique j'ai adoré les deux arcs futuristes mais ayant trouvé l'oraison de Somni trop cliché par moment j'vai donner mon vote à La Croisée d'Sloosha pis tout c'qu'a suivi parce qu'c'était bien bon et que l'idée q'on redevienne plus tard pareil q'on était avant ça me bote bien. Tout-vrai !

Hav' fun !

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Mer 20 Mar 2013 10:52 
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Vu aussi !

Le film est une belle composition avec des enchaînements très fluide (j'ai été surpris à chaque fois de la facilité des transitions !) entre les différentes parties. Il est très sympathique de voir des échos entre les différentes histoires, que ce soit une phrase qui revient, un objet qui refait son apparition ou encore la thématique de la liberté qui sans cesse ponctue les histoires. Parce que finalement, tous les personnages essaye d'échapper à leur condition et à leur prison, avec pour ça le dépassement des frontières, tant morales que physiques.

Parmi toutes les histoires j'ai beaucoup aimé les lettres de Zedelghem et l'épouvantable calvaire de Timothy Cavendish. L'un est vraiment touchant et l'autre vraiment drôle. Après, il y a bien sûr le journal de la traversée du Pacifique d'Adam Ewing que je trouve tout aussi touchant. C'est moins dramatique que pour les lettres de Zedelghem, mais pourtant le côté sérieux et humain (surtout humain !) m'a beaucoup plu. Le reste ne me plaît pas autant. L'univers de Néo-Séoul ne parle pas tant que ça. C'est très cliché dans l'univers et son traitement, et la chute m'a paru vraiment pas terrible. Pour la Croisée d'Sloosha pis tout c'qu'a suivi, ça allait. Je suis bon amateur de ce genre de science-fiction pour le côté autre vision du monde. Les rapports humains sont bien réussis. Mais bon ... je n'aime ni la fin de l'histoire (cette histoire) ni le rapport futuriste/facilité. C'est-à-dire que souvent, il suffit d'appuyer sur un bouton pour arranger les choses. En plus je n'ai pas tout compris, et pas que dans cette histoire.

Malgré les bons développements des persos, il m'est arrivé parfois d'être noyé sous la masse d'infos. Et quand je ratais un élément (parce que je ne faisais pas assez attention ou parce que je ne lisais pas assez vite les sous-titres), il n'y avait pas moyen de rattraper mon retard par la suite. Du coup, je ne sais pas à quoi sert la parabole dans la dernière histoire (ni même le but de la fille), une partie de l'affaire de la journaliste m'a échappé (pas compris pourquoi Sixmith était mort) et j'ai zappé le rôle réel de Sonmi dans la rébellion.

Je tiens à dire que Sixmith est un perso vraiment génial. Il est pas dans les principaux mais, il est vraiment chouette. Un de mes perso favori, assurément !
D'ailleurs, six histoires et le personnage s'appelle Sixmith ... il doit probablement y avoir un lien.


ange bleu a écrit:
D'ailleurs il fait également faire attention aux lieux et aux objets (je pense par exemple à la maison de retraite qui est a priori l'ancien château du grand compositeur).
Ça alors ! Je n'avais pas vu.
C'est vraiment un film à regarder en plusieurs fois pour bien comprendre.


J'ai voté pour Lettres de Zedelghem.


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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Mer 20 Mar 2013 11:04 
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Enitu a écrit:
ange bleu a écrit:
D'ailleurs il fait également faire attention aux lieux et aux objets (je pense par exemple à la maison de retraite qui est a priori l'ancien château du grand compositeur).
Ça alors ! Je n'avais pas vu.
C'est vraiment un film à regarder en plusieurs fois pour bien comprendre.

Yep. A ce propos, l'intrigue originelle de Robert Frobischer se déroulait dans la campagne belge. Le personnage incarné par Hugo Weaving et les références au nazisme font sens avec ce lieu, mais la réorganisation de Tykwer dans le jeu du destin tout autant. Une adaptation. Dingue.


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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Mer 20 Mar 2013 18:32 
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Je ne sais pas par où commencer pour vous parler de ce film qui m’a plus qu’enthousiasmée.

Je trouve la construction du récit franchement bien foutue, d’autant plus qu’elle ne semble pas être comme ça dans le livre original (ça, ça s’appelle une adaptation, Les Misérables si tu me regardes, ceci est un clin d’œil appuyé). Les articulations sont très bien trouvées et d’un naturel plutôt déroutant. Le fait de suivre les histoires en parallèle fait passer les presque trois heures de projection rapidement. Oui, on sait qu’on assiste à un film long mais je n’ai pas trouvé qu’on "subissait" le film.

Car oui, c’est l’une des plus grandes forces du film : aucune des histoires est vraiment moins bonne que les autres, le tout est plutôt très bien équilibré. D’ailleurs, (attention transition de dingue) j’ai voté Lettres de Zedelghem. Il a une légère (très très légère) avance sur les autres, je ne sais pas pourquoi. Peut-être grâce aux prestations de Ben Wishaw (plus que confirmation de l’acteur à mes yeux, les rôles d’artiste lui vont si bien :p) et de D’Arcy (avec un nom pareil…). Mais j’aurais pu également voter pour Le journal de la traversée du Pacifique, L’épouvantable calvaire de Timothy Cavendish (qui apporte une touche d’humour qui n’est pas pour me déplaire) voire L’Oraison de Sonmi-451 (qui est certes parfois à la limite de la caricature mais m’a fait tourner la tête une fois et m’a bien plu visuellement, je lui pardonne donc largement). Les deux dernières histoires ne sont pas en reste, ils signent et scellent d’ailleurs ma réconciliation avec deux acteurs que j’ai peut-être sous-estimés : Tom Hanks et Halle Berry.

D’ailleurs comme il a été très justement dit, voir Tom Hanks évoluait dans ses différents rôles est particulièrement plaisant. Les bourreaux d’hier peuvent être les héros de demain, voilà qui tranche et qui permet d’éviter dans un manichéisme trop prononcé. Enfin, s’il fallait souligner un dernier point ça serait le traitement de l’insurrection à travers différents espace-temps. Ou plus particulièrement le point de démarrage, l’éveil de l’insurrection dans leur personnage.

Ce film pouvait très facilement chavirer. Film qui durait près de trois heures, qui regroupe six histoires différents, transgenre qui plus est et avec 3 (bon 2 +1 quoi) réalisateurs différents à sa tête. Pourtant, ils ont réussi à trouver un équilibre cohérent où leurs univers respectifs se complétaient parfaitement. Je ne me suis toujours pas remis de ce film que j’ai vu il y a plus d’une semaine et que je reverrai avec grand plaisir demain.


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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Jeu 21 Mar 2013 14:05 
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Enitu a écrit:
Malgré les bons développements des persos, il m'est arrivé parfois d'être noyé sous la masse d'infos. Et quand je ratais un élément (parce que je ne faisais pas assez attention ou parce que je ne lisais pas assez vite les sous-titres), il n'y avait pas moyen de rattraper mon retard par la suite. Du coup, je ne sais pas à quoi sert la parabole dans la dernière histoire (ni même le but de la fille), une partie de l'affaire de la journaliste m'a échappé (pas compris pourquoi Sixmith était mort) et j'ai zappé le rôle réel de Sonmi dans la rébellion.


Je ne sais pas si tu es intéressé par une réponse (parce que tu veux le revoir ou que tu en as déjà eu une), mais voilà :

Spoiler: Montrer
Le but de Meronym (aka Halle Berry) est d’envoyer un message aux colonies spatiales qui en théorie existent toujours malgré « La chute » (dans l’histoire de Sonmi~451 il est indiqué qu’il y a 4 colonies spatiales il me semble).
C’est une question de vie ou de mort pour les Prescients car ils se meurent pour une obscure raison de radiations (remontant à leur ancêtre (génétique) ou à un problème récent ? on ne sait pas) et le niveau de science qu’ils ont sauvegardé des « anciens » est loin d’être optimal. Bref ils espèrent de l’aide des colonies. A la fin nous découvrons que Meronym a réussi car ils ne sont plus sur Terre et qu’elle est toujours en vie malgré que des dizaines d’années aient passé.

Sixmith est mort parce qu’il était sous surveillance a priori et qu’il allait parler. Ici c’est le coup classique des savants qui en savent trop (forcément) et qui ne sont plus en accord avec ceux qui dirigent/tirent les ficelles.
Je ne pense pas qu’il faille chercher autre chose.

Pour l’histoire de Sonmi~451, elle est à mettre je pense en perspective avec celle d’Autua (l’esclave noir de la première histoire). Je dis ça car nous avons en pivot le même acteur-âme : Jim Sturgess qui joue respectivement Adam Ewing et Hae-Joo Chang, qui vont aider dans les 2 cas un esclave à prendre sa liberté et qui sont amoureux de la même actrice-âme.
L’idée d’utiliser Sonmi~451 et de la faire s’exprimer a pour but de montrer qu’elle est un être humain (et qu’il faut donc la traiter comme telle) : en résumé c’est un écho à l’esclavage de « l’ancienne époque » qui est remis au goût du jour et qui semble naturel aux humains du futur (on traite les clones comme on traite les esclaves noirs de jadis).


Après pour résumer : chacune des histoires est simple et linéaire, car la véritable histoire que raconte le film, ce ne sont pas ces mini-histoires en elles-mêmes, mais bien la meta-fiction. Les destins qu’on suit sont ceux des acteurs-âmes, dont l’accomplissement prend la forme d’une fiction (journal, lettres, livre, film, etc.) et qui nourrit un autre destin.

Edit à Crackerjack : bah je suis d'accord avec ce que tu dis et ce n'est pas incompatible avec ce que je dis dans mon message. J'évoquais la structure du récit et comment il fallait le concevoir : je n'ai pas abordé le fond et le(s) propos du récit lui-même ^_^

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Jeu 21 Mar 2013 20:45 
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Excellent film que j'ai vu lundi dernier. Alors que je n'étais attirer que par le thème SF du film qui était décrit, je fus agréablement surpris par ce découpage en 6 parties, basé sur un espace-temps durant 500 ans. Si je fus impressionné par le coté SF du Néo-Séoul et son coté répugnant mêlant esclavagisme et dictature-capitalisme, mon passage préféré est celui de "L'épouvantable calvaire de Timothy Cavendish" car étant la seul partie vraiment humoristique du film et aussi car l'action se trouve à une date contemporaine (2012). Mais les autres époques et histoire sont tout aussi excellente.

Ange Bleu, je voudrais revenir sur ce que tu as dit :

ange bleu a écrit:
Après pour résumer : chacune des histoires est simple et linéaire, car la véritable histoire que raconte le film, ce ne sont pas ces mini-histoires en elles-mêmes, mais bien la meta-fiction. Les destins qu’on suit sont ceux des acteurs-âmes, dont l’accomplissement prend la forme d’une fiction (journal, lettres, livre, film, etc.) et qui nourrit un autre destin.


Ce qui est plus important n'est pas les acteurs, mais leurs actions,leurs émotions,leurs sentiments : le passage de Sonmi-451 avec son discours sur le libre arbitre ou le discours d'Adam Ewing devant son beau-père prouve que se sont les actes humanistes/d'espoir/d'amour/de vérité qui traverse le temps et l'espace pour permettre d'élever l'Humanité ou un groupe d'individu vers quelque chose de meilleur et de lutter contre la cupidité naturel de l'Homme. Et ces actions/sentiment sont transportés par des personnes et par leurs descendants (peut-être même leur réincarnation (Tom Hanks/Halle Berry).

Enfin c'est la vision que j'ai par rapport à ce film.

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Dim 24 Mar 2013 01:54 
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Je viens de voir le film. Splendide ! J'étais avec 3 amis. Quand le générique de fin est apparu, on est restés cois pendant 1 minute, on était encore à encaisser le choc.

2H50, il n'en fallait pas moins, aucune histoire n'est ennuyeuse, on est pris dans toutes les intrigues et l'alternance et les très bonnes transitions permettent de garder une dynamique et notre attention. Pour le vote, j'ai choisi Néo-Séoul parce que j'ai bien aimé l'esthétique (notamment autour de Sonmi), mais toutes valent largement le coup.

De manière générale, on sent que ça s'est bien fait plaisir sur les différents univers, c'est toujours trèèèèès beau à voir. Les acteurs jouent très bien, d'ailleurs mine de rien de mon côté le générique de fin a pas mal aider, j'avais vraiment pas reconnu tout le monde (surtout les seconds rôles, mais aussi des rôles mineurs tenus par les acteurs principaux dans certaines histoires). Parfois aussi de bonnes surprises m'ont attendu (sérieusement, la palme revient à Weaving ^^ mais en ce qui le concerne, mon coup de cœur concerne son rôle d'agent Smith des années 70, étant donné qu'on a les Wacho dans la place, c'est forcément un clin d’œil !).

Pour ma part je crois avoir vu à peu près l'essentiel des liens les + évidents entre les différentes histoires, mais bien évidemment un 2ème visionnage sera nécessaire, je sens que je suis pas au bout de mes surprises.



Une bonne expérience à vivre en tout cas !


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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 20:19 
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Alors oui je sais bien c’est primaire mais la première chose que je me suis dis en sortant du cinéma c’est : « faites que Nolan puisse voir ce film pour apprendre à mettre un film en scène correctement ». La complexité à mettre en scène six histoires, tout en gardant une harmonie entre chaque récit, et de plus à ne pas perdre le spectateur est assez impressionnant. On peu d’ores et déjà saluer le travail des auteurs la dessus c’est tout bonnement impressionnant. Cela n’empêche pas quelques longueurs mais ce serait faire la fine bouche. En même temps quand je ne crie pas elle est fine ma bouche. Comme vous j’ai vu le film donc je ne vais pas revenir sur toutes les histoires ce serait trop long. Ce qui est sympa c’est de voir de quelle manière elles sont imbriquées les unes aux autres. Et de revoir les acteurs prendre des rôles complètement fou. Mention spéciale à Hugo Weaving, très largement. Après j’aurais une déception évidente au niveau du scénario. La complexité de mettre en scènes tant d’histoires y est sûrement pour quelque chose mais finalement les histoires valent plus pour les thèmes universels abordés plus que pour leur complexité. Mais après ce n’est pas forcément un mal non plus. En tout cas grand film, hein.

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Mar 22 Oct 2013 11:34 
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Vous permettez que je m'incruste pour émettre une critique négative? Parce que même si ça fait longtemps que j'ai vu le film j'ai peur qu'on me tombe dessus là.
Blague à part j'ai bien aimé le film... à moitié disons. Le problème est que je trouve le film un peu trop long et lent à mon goût, heureusement que les histoires switchent (du verbe switcher) avant que ça ne devienne vraiment trop ennuyant à mes yeux. Car le truc c'est que je n'ai aimé qu'une histoire sur deux. Alors je sais bien que tout est lié etc... Mais quand on aime que la moitié de ce qui est présenté c'est difficile de dire "grand film" ou tout simplement qu'on l'a très bien aimé. C'est pour ça que pour moi c'est un film à demi-teinte.
Je pensais ne pas aimer Lettres de Zedelghem et L'Oraison de Sonmi-451 mais je les ai beaucoup apprécié et sont mes parties préférées ! Je ne reviendrais pas dessus Ben Whishaw ^^

A côté je n'ai trouvé pas grand chose de positif pour moi dans Le journal de la traversée du Pacifique d'Adam Ewing, Demi-vies, la première enquête de Luisa Rey et surtout La Croisée d'Sloosha pis tout c'qu'a suivi . L’épouvantable calvaire de Timothy Cavendish étant un peu à part mais vraiment très drôle :D
Donc au final là ou certain(e)s voient dans ce film une grande force telle que : Tout est équilibré, aucune histoire n'est plus intéressante que l'autre, elles sont toutes excellentes etc... Moi j'y vois sa faiblesse.
Ceci dit je dois avouer que pour les quelques histoires (3) que j'ai aimé ça valait le coup et surtout le travail sur le maquillage est éblouissant, j'ai eu du mal à reconnaître certains acteurs ! [Acteurs dont au passage j'ai pour la plupart assez du mal avec eux ^^']

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Dim 19 Jan 2014 23:57 
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Enfin vu et j'ai bien aimé, passant un excellent moment. Je reste surtout impressionné par deux aspects du film. D'abord la performance des différents comédiens et le plaisir éprouvé à les reconnaître et percevoir différemment à la fois. Ensuite et surtout par la folie furieuse que représente ce film en matière de montage. Parvenir à une narration aussi fluide avec des récits aussi étoilés tout en travaillant à mort la question du raccord (au sens cinématographique, mais bien évidemment...), c'est très très impressionnant.

Néanmoins deux réserves, loin d'être mineures à mes yeux:

1) à force d'être dans une tension constante ou presque, dans une vibration permanente on en perd l'émotion. On arrive au bout des différentes histoires et on se dit "et alors?". Quand est-on ému, vraiment ému, plus qu'aux autres moments du film? Je n'ai pas senti de réelle apothéose, autre que formelle et annoncée. Dommage je trouve.

2) une fois sorti de ce maelström prodigueux qui nous entraîne d'un temps à un autre, d'une histoire à une autre, quand on revient vers ces différents épisodes considérés séparément, il y a de quoi les trouver un peu anecdotiques. Certes l'intérêt vient des liens construits entre les histoires, mais quand même. Peu tiennent la route de manière autonome et à en juger par les commentaires précédents tout le monde le sent bien au moins confusément, ne serait-ce que par la tentation de les classer et de les hiérarchiser, tous plus ou moins de la même manière.

M'enfin ma première réaction a été très positive, juste un poil minorée par un dénouement que j'ai trouvé en deçà du reste, pas forcément à la hauteur du projet jusque-là mené. C'est plutôt après, en y repensant que je me demande de quelle manière le film tiendra la distance. En tout cas je le reverrais très volontiers, ce qui est déjà bon signe!

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 Sujet du message: Re: Cloud Atlas
MessagePosté: Mer 22 Jan 2014 00:15 
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Localisation: Joker
De mémoire - ça fait longtemps que j'ai vu le film et sa structure narrative reste complexe^^ - mais le climax se trouve il me semble pile poil à mi-parcourt du film. Au milieu il y a un point de convergence de tous les récits avec un effet de résonance où chaque personne prend sa décision clé (avec un effet d'écho ou quelque chose comme ça^^). Ensuite les fils ont tendance à se dénouer (avec un montage moins resserré) et la tension "karmesque" redescend avec un déroulement vers les fins des différentes histoires plus "linéaire". Et comme les histoires sont en elle-mêmes simples, cela donne une impression de non-événement à la fin du film.
Après je dis ça de mémoire mais comme la "vraie" histoire est l'histoire meta il me semble bien que son climax se situe à la moitié du film et qu'ensuite on assiste plutôt à un long "épilogue" (le terme n'est pas tout à fait correct mais vous voyez l'idée^^).

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