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 Sujet du message: Gatsby le magnifique
MessagePosté: Mer 15 Mai 2013 20:58 
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Dans les années 20, un jeune homme bientôt trentenaire tente sa chance à Wall Street pour profiter du boom des affaires. Issu du bonne famille, il se loge près de la demeure de sa cousine et de son très riche mari à Long Island. Ne pouvant que s'offrir une bâtisse que du côté des « nouveaux riches », ce jeune homme devient le voisin de l'énigmatique nabab qui agite le tout-New York avec ses soirées mirobolantes : Jay Gatsby.

Dédicace préliminaire au véritable roi de Long Island...

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À savoir Long Island Iced Z, Zack Ryder !
:baggyvictory:



Ouverture du festival de Cannes aidant, j'ai vu aujourd'hui Gatsby le magnifique, dernier film de Baz Luhrmann (le réalisateur australien le plus connu actuellement ?) qui est une adaptation du célèbre roman américain du siècle dernier (que je n'ai pas lu, chic, je connaitrai désormais le synopsis histoire de cacher mes carences littéraires).

Gatsby le magnifique se situe à mes yeux dans la pure et dure ligne de ce que je peux connaître du réalisateur : le roman veut peut-être cela mais un jeune homme pur comme la neige débarque dans une grande ville de son temps qui balance à l'écran du fond vert à n'en plus finir pour que le spectateur se sente dépaysé, ce jeune homme s'encanaille, découvre des personnages hauts en couleur et comprend à leur contact le sens de la vie, le tout en fêtes pétaradant de couleurs et de mouvements à l'écran, en musique bien anachronique pour rythmer le tout (Jay'z privatise la BO et l'image de New York avec sa marque) et avec des wagons entiers de romantisme. J'ai cru me retrouver quelques années en arrière avec Moulin rouge !

Cela n'a pas constitué pour moi un obstacle à ma bonne réception du film : c'est sympa à suivre et la galerie d'acteurs proposée est pour certains terriblement bien choisie. Eh oui, quel plaisir de retrouver Tobey Maguire aussi bien mis en valeur en tant qu'ingénu découvrant la vie débridée new-yorkaise ! Fan de l'acteur, j'ai apprécié la démarche et son résultat à l'écran. Mais il faut aussi noter la performance de l'impeccable Carray Mulligan, qui est toujours aussi scotchante à l'écran ! Bien que la star vendue soit Leonardo Di Caprio pour ce film, je n'ai pas été emballé outre mesure par lui : son apport au film est notable et efficace, mais j'ai été plus enchanté par la performance des acteurs cités précédemment.

Drame romantique qui profite à mes yeux plus de l'efficacité de son matériau de base que de son actualisation appuyée, Gatsby le magnifique est un film qui peut mériter le détour. Si vous souhaitez dépoussiérer votre côté fleur bleue en ce moment, Baz Luhrmann vous invite à nouveau à le faire !

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 Sujet du message: Re: Gatsby le magnifique
MessagePosté: Jeu 23 Mai 2013 22:07 
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Ah Gatsby… On dirait qu’ils se sont passés le mot : entre Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre l’année dernière et L’Écume des jours et Gatsby Le Magnifique cette année, ils ont décidé d’adapter tous mes romans fétiches. Et The Great Gatsby, lui, fait partie de mon top 3. Malaimé à sa sortie, Gatsby peine encore à convaincre certains spécialistes de la littérature de son génie (un critique ciné de je ne sais quel magazine américain disait « bon le film est raté, soit, mais bon comme Gatsby n’est pas un chef d’œuvre, on peut pardonner », mais oui mais oui). Mais chez moi, ce nom évoque beaucoup plus. Je ne suis pas frileuse aux adaptations cinématographiques de mes romans favoris, il faut le savoir. Du moment que c’est bien fait. D’autant plus que ce n’est pas un livre dur à réaliser, ça me semble l’un des plus faciles. Là où L’Écume des jours me semble un vrai casse-tête, Gatsby appelle au cinéma.

C’est pourquoi j’avais déjà vu y a quelques années la version de 1974 avec Robert Redford. Monsieur Robert Redford. La version n’était vraiment pas parfaite, un peu plate, pas très osée, le mot « ouais » pourrait la qualifier. En revanche, il y avait un Robert Redford magistral, incarnation parfaite de Gatsby dont l’aura plane pendant tout le film (comme le livre quoi). Des deux personnages secondaires : on oubliera Nick, transparent mis à part lors de la réplique où il lance son unique compliment à Gatsby, et on détestera (ou pas) (paraît qu’il n’y a que moi) Mia Farrow. Je la trouve personnellement insupportable non pas du fait de son personnage mais car elle rend le personnage complètement monotone, toujours plate, sans aucune émotion réelle. Rien que d’y penser ça m’agace. Bref, faire un nouveau The Great Gatsby pouvait être « aisé » dans le sens où il n’y avait pas déjà un monument derrière. Sauf pour la performance de Robert Redford, mais du coup on a pris pas n’importe qui : Léonardo Di Caprio. Il fallait au moins ça. Ainsi, quand je vois ce projet qui ne comptait pas encore de réalisateur et où Gatsby = Di Caprio, j’étais joie. Mais il fallu qu’on nous mette Luhrmann derrière. Choix risqué qui ne m’enthousiasmait guère. Mais je gardais espoir, je vous prie de croire que je gardais espoir. Vraiment.

J’ai patienté. Je le vois. Les premières minutes annoncent le pire, si le film est comme les premières minutes du film, je ne vais pas en sortir vivante, c’est horrible. C’est moche, c’est laid. Il essaie de manier la 3D mais n’y arrive pas. Tu sais pas pourquoi il choisit tel angle (cherche-t-il l’angle le plus laid ?). Il y incruste des images d’époques, ouais bof bof. Fait une tonne d’effets qui se surenchérissant pour nous signifier que tout est opulence, on avait compris, on avait pas besoin de ça (et les gars, c’est pas parce que vous traitez de la superficialité que vous êtes obligés d’être lourdingues et d’oublier la subtilité… Et merde, je deviens comme Pauline Kael moi – le talent en moins –). Ne nous prends pas pour des débiles, Baz, je t’en supplie, on vaut mieux que ça. Nan franchement, j’ai eu TRES peur. Au moins, je ne pouvais être que choquée positivement par la suite, le niveau était tellement bas…
Alors parfois il retombera dans cette médiocrité, les scènes de courses sont laides, ses scènes où la caméra plonge des gratte-ciels pour regagner la rue aussi. Je trouve, c’est personnel, cette esthétique horrible. Je ne suis pas à la recherche de l’esthétisme hein, mais parfois quand ça m’agresse les yeux sans raison, j’estime que c’est trop.
Cependant, je ne vais pas être de mauvaise foi, quelques scènes (elles ne sont pas nombreuses, j’en dénombre 3) sont bonnes. Certaines très bonnes d’ailleurs, d’autres juste bonnes avec quelques défauts. Il s’agit de : la « fameuse » scène des retrouvailles (celle là a quelques défauts mais j’y reviendrais plus tard car c’est plus dû à l’écriture que la réalisation), la scène du pic à glace et, celle que je trouve la plus étrangement réussie : la découverte de la maison de Gatsby et plus particulièrement la scène des vêtements. Voilà, c’est tout. La « fameuse » scène de la piscine est – je trouve – nulle. Idem pour la scène devant le garage.

Puisque l’on n’est dans la partie « critique », je vais continuer. La BO. J’ai rien contre les BO anachroniques (voire j’aime ça, allez savoir pourquoi) mais là les morceaux sont parfois mal choisis et ne vont pas à la scène qu’elles ‘illustrent’. Ainsi, No Church in Wild que j’aimais et que je trouvais adapté (si si) à la bande annonce ne va pas, selon mes goûts, au film. Quelques chansons arrivent cependant à se détacher (étonnamment celle de Lana Del Rey, comme quoi tout arrive). (Même celle de Florence and the Machine ne claque pas, c’est pour dire mon objectivité tant j’aime ce groupe.)
Revenons maintenant aux points « mitigés » du film. Tout d’abord, l’écriture. J’ai été surprise, l’écriture était efficace mais plutôt intelligente. Assez fidèle (y a quand même un « gros » truc – pour moi – qui a été supprimé et ça a un peu de mal à passer, surtout que je devine très bien les motifs de cette suppression d’information et cénul), il a cependant le défaut de rendre le personnage de Gatsby beaucoup plus … « neu neu » qu’il ne l’est. Oui Gatsby est mal à l’aise, oui ça nous fait esquisser un sourire, mais là on rie quand même bien à ses dépends sévèrement. Mais soit, si la réalisation avait suivie, j’aurais pu pardonner tout cela (mais la réalisation n’a hélas pas suivi).

Niveau casting maintenant. Comme je l’ai dit j’étais plus contente que Di Caprio ait le rôle, il avait la carrure pour ce genre de personnage. Le truc c’est que même si Di Caprio est « le meilleur de sa génération » (d’après certains – et d’après moi aussi :p), il a quand même parfois besoin d’être dirigé. Ce n’est pas le cas ici. Du coup, il est bon mais il n’excelle pas. Robert Redford restera donc Gatsby. En revanche, j’ai été surprise plutôt positivement par Maguire qui campe un solide Nick et qui arrive à le rendre attachant. Et c’est con, mais vraiment, c’est vraiment con, si y avait eu un autre réalisateur derrière, ça aurait pu être génial. Car voilà Maguire/DiCaprio ont réussi à faire ce que le 74 avait échoué en partie : rendre l’histoire d’amitié plus forte que celle d’amour, comme dans le roman. Et ça, c’était cool. Enfin, Carey Mulligan, toujours très bonne. Elle efface Mia Farrow en un revers de main. Elle est moins énorme que dans d’autres films (Shame) mais avec ce réal, cette écriture, cette non-direction, elle s’en sort très bien.

Voilà, j’ai vu Gatsby. J’espère revoir une autre adaptation d’ici 40 ans, avec un combo réal-écriture-acteurs-actrices parfaits. J’ai le droit de rêver, non ?


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 Sujet du message: Re: Gatsby le magnifique
MessagePosté: Ven 24 Mai 2013 13:54 
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Etrangement étrange.
Je ne pourrais qualifier autrement la sensation qui m'a accompagnée à la sortie de la salle. Et pourtant, bordel, je l'attendais le bon vieux Gatsby. Comprenez ma souffrance: après avoir accompagné des amis pour le combo mortel des Ames Vagabondes + Upside Down, j'avais VRAIMENT besoin de voir quelque chose de bien, de pas cucul, de réussi. Un film, tout simplement. (Enfin, relativisons, si j'ai aussi accepté de voir les deux autres films cités au dessus, c'est aussi parce que j'avais des places gratuites à disposition, sans quoi je n'aurais jamais payé ma place pour aller les voir). Bref, je voulais éviter le dicton "Jamais deux sans trois". Et au final, ca n'aura été qu'à moitié le cas.

Pourtant, les bandes annonces me vendaient du rêve. La bande son m'avais déjà personellement conquis, le casting s'avérais alléchant, les images pas trop dégeulasses. En toute honneteté, je les ai vues et revues plusieurs fois avant la sortie du film, et j'étais tout excité du pantalon d'aller enfin en salle.

Au final, déception.
Gatsby est un bon film d'ambiance. Mais Gatsby est une histoire de romance ratée. Alors, oui, les images de synthèse sont nuuuuuuuuuuulles, mais en terme d'ambiance du siècle dernier, j'y ai trouvé mon compte. Les casinos, les cabarets, cette bourgeoisie incongrue et malsaine à la fois, et surtout, la manière dont tous les acteurs sont sapés. Ca, c'était carrément cool.
Mais par pitié. L'amour entre Gatsby et Daisy ne décolle pas d'un pouce pendant tout le film. Leur histoire pourrais se résumer à la seule excellente scène des retrouvailles (j'approuve naorim la dessus), écétou. D'un, on aurais évité les passages à l'eau de rose (le moment où DiCaprio lève le doigt dans le ciel et l'étoile filante passe. Bon sang.) et de deux, ca aurais permis d'éviter au film d'être trop long. Car, oui, petit détail. Le film est trop long.
Je passe sur les fausses pistes (La relation entre Nick et Jordan, avec au début un pauvre figurant qui semble ressentir un semblant de jalousie) et les incohérences (Bon sang, Gatsby a la baraque la plus convoitée de toute la ville, il t'invite là-bas, tu t'y rend, et ce n'est qu'après coup que tu te rend compte que cette gigantesque maison était SUR LA RIVE D'EN FACE DE CHEZ TOI ? MAIS TU VIS DANS QUEL MONDE MON PAUVRE TOM BUCHANAN ?), pour revenir au gros point d'interrogation du film, que j'ai nommé:

Tobey Maguire.

Je, euh. On ne peux pas faire plus mou comme personnage. Je ne sais pas si c'est l'acteur ou son rôle, mais j'ai trouvé sa présence tellement peu signifiante. Enfin, soyons clair. Le personnage de Nick reste important car déclencheur de toute l'histoire d'amour entre Gatsby et Daisy, mais il n'a aucune prestance. Zero charisme. Nada.

Mais voilà que je me perdrais presque dans ces semi-trolls, semi-critiques. Car, comme j'ai pu le souligner en début de post, Gatsby le Magnifique n'est pas non plus dépourvu de qualités. Outre la qualité de l'ambiance, DiCaprio offre quand même une bonne prestation, surtout quand il s'énerve, avec ses joues toutes flasques qui bougent comme si il était un poisson. Et contrairement à naorim, j'ai finalement été plutôt convaincu par la BO, bien que probablement influencé par mes nombreux visionnages de la bande annonce.

Alors comment conclure ?
Hum. Vous pouvez tenter le coup. Mais pas si vous avez vu les Ames Vagabondes et Upside Down avant cela. En auquel cas, un bon vieux Fast and Furious 6 devrais vous requinquer à la place.

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 Sujet du message: Re: Gatsby le magnifique
MessagePosté: Mar 11 Juin 2013 19:52 
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Inscription: 13 Mai 2012
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Ca fait un moment que je me dis que je dois répondre, cela va être chose faite.
Nemeroffable a écrit:
D'un, on aurais évité les passages à l'eau de rose (le moment où DiCaprio lève le doigt dans le ciel et l'étoile filante passe. Bon sang.)

Je me contenterai d’un gros : « +1 » (d’ailleurs je crois que c’est un ajout).
Nemeroffable a écrit:
La relation entre Nick et Jordan

Dans le livre, il y a une conclusion à cette histoire que le film n’a pas souhaité traiter alors même qu’il disposait clairement du temps nécessaire pour (car oui le film est long).
Nemeroffable a écrit:
pour revenir au gros point d'interrogation du film, que j'ai nommé: Tobey Maguire.

Je, euh. On ne peux pas faire plus mou comme personnage. Je ne sais pas si c'est l'acteur ou son rôle, mais j'ai trouvé sa présence tellement peu signifiante. Enfin, soyons clair. Le personnage de Nick reste important car déclencheur de toute l'histoire d'amour entre Gatsby et Daisy, mais il n'a aucune prestance. Zero charisme. Nada.

Quand je disais que cette version était meilleure sur le personnage de Nick, je déconnais pas. Je te laisse du coup imaginer le quasi massacre du personnage dans la version de 1975. Nick est, de mon point de vue, le personnage le plus difficilement adaptable de ce roman. Au début du roman, on peut être tenter de lâcher le bouquin car on ne connaît que Nick et Gatsby n’apparaît pas encore, Nick est alors un jeune provincial sans grand charisme qui semble découvrir le monde avec une naïveté folle. Bref, c’est pas le personnage du siècle. Puis au fur et à mesure, peut-être aussi à force d’être au contact de Gatsby, celui-ci se grandit, prend de la hauteur, se fait son propre avis sur tout ce petit monde et s’avère le plus grand et le plus honnête de toute cette histoire. En parallèle, alors que l’histoire d’amour entre Gatsby et Daisy semble s’effiler et vouer à l’échec, l’histoire d’amitié incongrue (rappelons qu’à l’origine Gatsby ne s’intéresse à Nick uniquement du fait que celui-ci connaît la jolie blonde), elle, devient profonde. Et généralement, c’est ce que les adaptations cinématographiques oublient du roman. À la fin, plus qu’une histoire d’amour, Gatsby Le Magnifique raconte une histoire d’amitié et de respect mutuel. C’est sûrement plus dur à mettre en place (le thème de l’amitié est souvent compliqué à mettre à l’écran pour des raisons qui m’échappent – peut-être du fait qu’on a moins l’habitude de le mettre en scène, que certains ‘rouages’ ne sont pas automatiques, je ne sais pas) et du coup ça plante inexorablement. Même si comme je l’ai dit précédemment, cette version s’en sort plutôt ‘pas mal’ (enfin on peut se demander si ce n’est pas plutôt dû au fait du plantage quant à raconter l’histoire d’amour ratée entre Gatsby et Daisy et qui du coup, par comparaison, rend l’histoire d’amitié plutôt pas mauvaise*) Pour autant, je reste persuadée – peut-être à tort – que ceci n’est pas dû à l’interprète (qui je trouve s’en sort plutôt bien) mais plus à l’écriture du personnage. Accessoirement, le plus belle réplique du bouquin selon moi (et mes goûts bizarres) vient du personnage de Nick et ne claque pas autant que dans le livre (vous savez celle où Nick adresse son unique compliment à Gatsby).

* Plus le temps passe, plus j’ai envie d’être méchante avec le film, du coup, je trouve aujourd’hui que le film s’est planté sur les deux : l’histoire d’amour et celle d’amitié.


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