Metro Manila : L'espoir http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_eGtkqDPAS4 Oscar Ramirez (Jake Macapagal) rêve d'une vie meilleure pour lui et sa famille. Il quitte sa province pour gagner la mégapole Manille. Mais l'étouffante et affairée capitale les submerge, et ils finissent par être manipulés par les locaux. Les désillusions les accablent rapidement, jusqu'au jour où Oscar devient le bras droit d'un officier en charge d'une entreprise de camions armés. Très vite, Oscar réalise que ses rêves ont un coût, qui pourrait être celui de sa vie
Sean Ellis réalise ici son 1er long-métrage après deux courts assez remarqués notamment en Françe. Sean Ellis est l'ancien collaborateur photographe de David Lynch. Cherchant à faire un film à petit budget il réussit à trouver els fonds nécéssaires auprès de Ridley Scoot, un ami.
"Les hommes désespérés font des choix déséspérés"Metro Manila est pour moi
l'un des meilleurs films que j'ai vus depuis le début de ma sortie de l'utérus. Metro Manila nous plonge dans la terrifiante ville de Manila situé dans les Phillipines. Le réalisateur n'a pas besoin de nous prouver la violence de cette ville par une abondance de scène horribles, de scène de viol ou de meurtre. On arrive dans la ville de Manille avec Oscar et sa famille, la première image qu'on aperçoit de la ville est un énorme spot publicitaire pour de la lingerie. Ici les sujets seront multiples et l'un des sujets traitera de la femme objet. Un autre aura un rapport assez aiguIé avec la religion. La force du film est aussi un scénario très bien ficelé, on s'attend à un déroulement des faits logiques, on pense déjà savoir la fin du film et pourtant le réalisateur ne cesse de surprendre le spectateur.
I) Femme-Objet Oscar et sa femme ont deux enfants. Il arrive à Manille avec rien, ils n'ont rien. Pas à manger, pas d'argent, pas l'eau courante, pas de logement, rien. Pour s'en sortir, sa femme va réussir à trouver un job dans un bar, un bar ole client commande à boire puis une fille classé par numéro. L'épreuve est dur, le dernier recours pour le couple est de vendre son corps pour sauver ses filles. Lors des transitions de rues, on aperçoit des parties de la ville, Sean Ellis nous rappelle bien que la femme-objet est au centre de la société du divertissement. Lors d'une soirée dans un bar avec Oscar on y découvre que les principales occupations des hommes sont ces femmes-objets qui sont bien plus intéréssantes que leur propres femmes.
II) La religion de l'espoir : A partir du début du film la religion est présente sous différentes formes. Oscar et sa famille vendent leur blé à un prix très bas car l'acheteur ne veut pas reprendre plus de 2cts le kilos au lieu de 10. Finalement il accepte, leur situation est misérable et pourtant il se raccroche à l'espoir de dieu " Ne t'inquiète Dieu est avec nous". Lorsqu'ils vont arriver en ville la religion sera toujours présente, ils vont se faire arnaquer, rejeter et pourtant il s'accrocheront toujours à l'espoir. On aura d'ailleurs une belle comparaison avec un collégue de Oscar qui lui dira que la religion c'est comme le loto, ce qui compte c'est l'espoir alors qu'on sait qu'on ne va pas gagner. Lors de leur arrivée dans la ville, leur famille vont visiter les beaux quartiers et tombe sur un grand hôtel de luxe, l'enfant demande "C'est ici qu'on va lorsqu'on meurt ?". Après la fin du film on se dit que finalement le film procure une vision athé de la religion présenté de façon très subtile.
III) Manila la jungleLe cinéaste privilégie d’emblée l’immédiateté et la véracité des images. La manière dont il se met au service de son histoire crée une identification et une empathie totale avec les personnages et nous fait sincèrement nous demander ce qu’ils vont devenir. Car les épreuves qu’Oscar et sa femme doivent traverser (trouver un logement, un dentiste pour la petite et un travail) sont légions et les habitants de cette ville ne leur veulent pas tous du bien. Aucun jugement n’est porté sur les personnages, qui agissent tous dans un seul et unique but : survivre dans la jungle urbaine de Métro Manila. Cette absence de manichéisme, loin de nous tenir à distance des protagonistes, permet justement d’avoir le sentiment de les comprendre jusque dans leurs contradictions et d’être au plus près d’eux.
Oscar va trouver un travail risqué comme convoyeur de fond, il va avoir un coéquipier tout au long de son travail. Au début on se dirige plutôt vers le drame social mais le film prend un tournant innatendu vers le polar.
Je ne vais pas analyser plus que ça le film car ici ce sujet est surtout fait pour vous donenz envie d'y aller. Je n'ai surtout
pas envie d'influencer votre jugement d'après film. Metro Manilla est pour moi l'un des meilleurs films que j'ai vus, sans hésiter. En allant voir Metro Manilla vous en ressortirez changé, vous aurez l'aperçu de la vie dans ces îles des Phillippines. Le réalisateur tient le spectateur sur un fil, on pense connaître ce qui va se passer et au contraire, il nous surprend par le fil narratif de son film, par la beauté des images ,qui, malgré la caméra épaule nous met au coeur des personnages.
Vous passerez un bon moment, c'est certain.