Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 3 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: The world's end (Cornetto trilogy 3/3)
MessagePosté: Jeu 29 Aoû 2013 10:31 
Ô-Totoro
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Mar 2006
Messages: 3654
Localisation: Échappe à la connaissance
Image
(génies au travail)

"We're going to see this through to the bitter end. Or... lager end."

Edgar Wright est un petit prodige anglais du cinéma. Formé sur la série Spaced, écrite par la fantastique Jessica Stevenson et son ami et collaborateur de toujours Simon Pegg, véritable manifeste geek de 2 saisons, 14 épisodes, qui sous son budget ridicule cache une tonne d'inventivités formelles et délires joyeusement nerd qui en font un précurseur à la série Community, Edgar Wright avait lancé sa première bombe atomique avec Shaun of the dead. A la fois film de zombie, comédie romantique, buddy movie, Shaun était une véritable prouesse qui réussissait à rendre hommage aux plus grands films de Romero tout en mettant une mandale aux récentes réalisations arthritiques de ce dernier et en renouvelant l'approche du genre, prouvant qu'on pouvait faire un film de zombie drôle impeccablement réalisé, référentiel et jamais parodique. S'en est suivi Hot fuzz, intégrant film policier, thriller, film d'action gras et jouissif, buddy movie (encore !) dans un des scénarios les plus millimétrés jamais écrits. Les compères de toujours y infusaient au moins un running gag par personnage (même tertiaire), construisant leurs dialogues presque entièrement là-dessus. A cela s'ajoutait une précision scénaristique dingue qui transpirait la note d'intention totalement démentielle (résolution toute à fait satisfaisante de l'intrigue policière, puis retournement de situation pour aller dans le bigger than life, état d'esprit dont Nicholas Angleel devra s'emparer pour conclure le film). Parenthèse à la Cornetto trilogy, dont le lien est un pied de nez volontaire aux amateurs de saga puisqu'il se résume à quelques gags transposés et l'apparition à un moment ou un autre d'une glace cornetto, Scott Pilgrim vs. the world prouvait que le petit Edgar était autant à l'aise avec des projets plus ambitieux. Truffés de références geeks et d'inventivités formelles, Scott Pilgrim réussissait tout de même à éclipser qu'il était en déçà de ses réalisations précédentes, la faute à un script par moment bordeleux et à une progression peu claire de son personnage principal. Il revient cette année pour conclure la Cornetto avec The world's end.

Image

"Let's boo-boo!"

20 ans après avoir échoué le Golden Mile, un barathon de 12 pubs dans la petite ville de Newton Haven, une bande de cinq amis se retrouve pour achever leur quête.

"What the fuck does WTF mean?"

Dans la lignée des deux précédents opus de la trilogie, The world's end est un mélange de buddy movie, comédie, films d'envahisseurs, film de kung-fu et post-apo totalement barré, bourré aux références sans jamais écraser son spectateur dessous. Moins précis que n'avait pu l'être Hot fuzz (la barre était résolument trop haute), le scénario demeure ultra-jouissif, réussit à faire exister ses personnages principaux, mélange humour et mélancolie avec une grâce sans égale et rend crédible la quête infernale de la Golden Mile dans cette ambiance barjot.
Le film arrive à un point d'équilibre intéressant puisqu'il parvient à célébrer la quête quelque peu alcoolique de Gary King (Simon Pegg royal) tout en offrant un contrepoint de vue critique de ses amis. Ceux-ci ne sont jamais moqués pour leur côté raisonné et peu enclin à la biture, Gary King demeurant l'extra-terrestre de la bande. Ce n'est qu'à partir du moment où le film bascule que les personnages choisiront d'emprunter cette voie, permettant à mon sens de ne pas couler dans l'apologie de l'alcool. Le casting est excellent, les fans d'Edgar Wright devraient être aux anges de voir jusque dans les seconds rôles des caméos. Seule la délicieuse Jessica Stevenson manque à l'appel, ce qui brise mon coeur de pierre il faut bien l'admettre... Autrement, c'est de la baston décomplexée et jamais répétitive.

Seal of quality ^0^


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: The world's end (Cornetto trilogy 3/3)
MessagePosté: Jeu 29 Aoû 2013 12:02 
500 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 01 Mar 2007
Messages: 3670
Localisation: Académie Honnōji
J'ai pu voir également où menait la voie maltée et je n'ai pas été déçu du voyage. Le film remplit bien son cahier des charges eu égard à ses célèbres créateurs britanniques : amusant, étonnant avec le genre auquel il s’emploie (pour un récit de science-fiction, je dois bien avouer que la fin du film m'a réellement surpris...) et servi par un casting venu d'outre-Manche qui fait rougir bien des productions (outre les habituels Simon Pegg et Nick Frost qui tirent comme d'ordinaire leur épingle du jeu, j'ai adoré voir pointer dans le film Martin Freeman et Pierce Brosnan). Un divertissement solide qui mérite le détour.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: The world's end (Cornetto trilogy 3/3)
MessagePosté: Lun 23 Sep 2013 17:39 
400 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Déc 2007
Messages: 2039
Localisation: Comme la vérité, ailleurs.
En relisant les posts de mes collègues du dessus je ne peut être que d'accord avec ce qu'ils ont dit du film, cependant voilà. Le film est tellement foutraque que j'ai eu du mal sur la fin. Inutile de revenir sur ce qui a déjà été dit, c'est cool, bien filmé, plein d'humour, et blablabla et blablabla... Mais au bout d'un moment je me suis demandé jusqu’où le film allait m'emmener. A l'apparition des robots qui ne sont pas des robots j'ai continué à être dans le film. Le côté barré du film ne m'a pas vraiment empêché de décrocher et je restais dans le rythme tant celui-ci était trépidant et fun. Mais au bout d'un moment trop c'est trop. Sur la fin le film devient redondant et même trop "extrême" (comprendre en roue libre). A maintes reprises on se dit qu'ils vont arrêter leur barathon sauf que non, c'est le principe même du film, il faut le finir quoi qu'il en coûte et quoi qu'il se passe. Sauf que les derniers pub sont vraiment, mais alors vraiment trop poussifs. On dirait que le scénario est rushé pour montré le twist final qui est d'ailleurs drôle mais tombe un peu à plat malgré tout. Sur le film à aucun moment on ressent de l'ennui lorsqu'ils sont dans leur délire, pourquoi l'arrêter brusquement et en plus avec Pierce Brosnan (parce que perso je ne l'aime pas depuis les pathétique 007 qu'il a fait) ?

Reste le destin des personnages qui est sympa et la fin un peu étrange mais sinon le tout va à peu près. Mais je ne sais pas. J'ai l'impression que les scénaristes eux mêmes étaient bourré quand ils ont écrit l'histoire avec un rythme fou tout du long et une fin très calme digne d'une gueule de bois. Un film étrange mais tout de même sympa. Disons que j'ai passé un bon moment sans que celui-ci ne sois exceptionnel.

_________________
Image
Image
Image


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 3 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 14 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com