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 Sujet du message: No Pain No Gain
MessagePosté: Sam 14 Sep 2013 10:22 
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Miami, 1994. Daniel Lugo, un petit escroc mythomane qui a échappé de peu à la prison, trouve un travail de coach sportif au Sun Gym, une salle de musculation. Amateur de bodybuilding, Lugo s'est forgé au fil des années le corps de ses rêves et souhaite désormais que son potentiel se révèle au grand jour : de son avis, un être aussi supérieur que lui doit pouvoir s'offrir son rêve américain en prenant l'argent qui circule autour de lui. Lugo va croiser la route à son travail de Victor Kershaw, un riche immigré colombien qui mène des affaires troubles entre la Floride et les Bahamas : la richesse de cet homme va très vite obnubiler Lugo. Rappelez vous, ceci est inspirée d'une histoire vraie...

La plus grande surprise personnelle de l'année 2013 ? Je ne suis pas le plus grand spécialiste qui soit du cinéma tel qu'il est proposé par Michael Bay mais... Quelle claque cette fois-ci. Bon, le film est bien aidé au départ par une histoire qui démontre que la réalité dépasse la fiction dans certains cas mais quand même, je suis étonné par ma réception enthousiaste de ce qui est proposé dans ce film.

Ce que j'ai adoré dans ce film, c'est l’enchaînement des situations toutes plus folles les unes que les autres. Un déchaînement de folie qui m'a happé sur les 2 heures 10 du film et qui ne m'a jamais ennuyé. La réalisation de Michael Bay se marie très bien d'ailleurs à cette histoire, je n'ai pas trouvé de fausse note de ce côté-là. La rencontre du réalisateur et de cette histoire donne carrément à mes yeux une étrange itération de Reservoir Dogs (1992) aux années 2010 (on ne se refuse rien niveau comparaison) sauf qu'ici, on remplace l'attitude mafieuse plus ou moins réfléchie par une profonde méchanceté bête et méchante qui n'est même consciente.

Le film gagne un grand capital sympathie à mes yeux grâce à sa galerie de trois pieds nickelés, vraiment pour le coup plus bêtes que méchants, qui font des choses des plus atroces sans en prendre conscience. La poursuite d'un rêve américain des plus matériels va les pousser à suivre un meneur mythomane irréfléchi et dangereux : on ne peut que être étonné devant les situations où ils vont se fourrer au fil du film sans qu'ils se rendent réellement compte des proportions que l'affaire prend. Même si la réalisation et le scénario m'a semblé sans complaisance avec ces trois criminels, on ne peut que s’interroger a posteriori sur les raisons de ce dérapage fatal.

En ce qui concerne le casting, c'est du tout bon pour ma part, et c'est bien là un très bon argument de vente pour le film. Je pourrais m'arrêter sur tous les noms pour louer leur apport mais je vais m'arrêter sur un seul : Dwayne Johnson. Dwayne, The Rock pour les fans de catch, n'est pas ce que je peux appeler un acteur plaisant : du peu que j'ai vu de sa filmographie, je pleure des larmes de sang quand il doit jouer un rôle de personnage sérieux (mon dieu, G.I. Joe : Conspiration cette année...). Là, par je ne sais quel miracle, Dwayne Johnson fait partie des figures les plus marquantes du film. Un exploit à souligner, même si je me dis qu'il va devoir les enchaîner les rôles à contre-emploi ou les rôles comiques pour s'en sortir de manière plus probante.

No Pain No Gain est un film que je recommande chaudement : étonnant à suivre et porté par des personnages hauts en couleur (qui, malheureusement, ont pu faire dans la réalité ce qu'on voit à l'écran).

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 Sujet du message: Re: No Pain No Gain
MessagePosté: Dim 15 Sep 2013 17:23 
Ô-Totoro
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Bullzor a écrit:
du peu que j'ai vu de sa filmographie, je pleure des larmes de sang quand il doit jouer un rôle de personnage sérieux

Cette année est sorti le film Infiltrés à l'affiche terriblement mensongère. Dedans, Dwayne Johnson y jouait un entrepreneur dans le BTP qui se retrouve face à une affaire de drogue à grande échelle et doit lui même y plonger pour sauver son fils. Là où le film était le plus fort, c'est qu'il gardait sa logique de faire de l'acteur un self-made man baraqué mais sans skills particulière pour démonter du dealer avec ses mains. Ça forçait le scénario à ne pas aller au plus bourrin et à emprunter des chemins moins galvaudés, où l'écriture et les personnages prennent une place importante. Effectivement, Dwayne Johnson n'est pas un acteur suffisamment talentueux pour faire passer toutes les émotions que son personnage voudrait mais il était assez carré dans le rôle. Bref, un film à voir à l'occasion.

Sinon, ici on est face à ce que Micky Bay a à offrir de plus gras, de plus sale, de plus mauvais goût. Et paradoxalement, ça fonctionne assez bien. Il s'éclate à faire des plans terriblement beauf' ou laids (je compte plus le nombre de fois que Mark Walhberg nous offre une tête de débiles), Dwayne Johnson y incarne le rôle de sa vie, et on a l'impression de se retrouver dans un bouiboui qui fait des burgers frits à la friture de frite. Je suis passé pas très loin de l'indigestion, surtout parce que Micky ne sait pas vraiment réaliser (le point de vue c'est pour les pédés mauviettes), mais c'est certainement son 'meilleur' film par l'adéquation entre sa réalisation et son sujet (des débiles bodybuildés fans de pépés, de bagnoles, de films et de violence) ainsi que la subtile distanciation, mais distanciation tout de même, qu'il prend sur son sujet et ses personnages. Une curiosité.

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 Sujet du message: Re: No Pain No Gain
MessagePosté: Mar 24 Sep 2013 12:11 
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Tout aussi surpris que mes collègues de voir Michael Bay derrière un tel film à la sortie de la séance. Dire que c’est son meilleur film ne serait pas vraiment mentir, même si je reste très attaché à son "The Rock" pour différentes raisons. Le plus surprenant dans tout cela est de voir également combien ce film est rentre dans la minuscule poignée de bons films qu’il ai fait. Le caractère débile habituel de l’auteur est ici utiliser pour l’intrigue et s’accouple parfaitement, oui s’accouple, avec les personnages de l’histoire. Niveau réalisation ce n’est pas forcément formidable mais il y a tout de même une scène qui m’a marquée. Lorsqu’ils veulent détrousser de second riche et que tout part en vrille dans la maison. Pendant la discussion entre Lugo et sa future victime, le réal nous propose un plan séquence tournant autour de la scène dans la maison que je n’ai pas trouvé dégueu.

Au final le film m’a laissé un goût incroyablement étrange dans la bouche. Tout au long de la séance j’étais tout simplement hilare devant les différentes scènes proposées. Les personnages sont d’une bêtise monstrueuse et on a du mal à ne pas se retenir devant l’absurdités de leurs actes. Chaque acteur fait son taf de ce côté tant leur côté beauf traverse l’écran et clairement avec Dwayne c’est le summum dans la peau de la douce brute écervelé. La fameuse réplique "même moi je trouve cela stupide" est assez évocatrice d’ailleurs. Et le soucis il est peut être bien là finalement. Le réalisateur nous propose un film comique sur un événement qui ne l’est pas du tout, et ajoute à cela une pléthore de cliché qu’il engrange dans son sillage. Petit clin d’œil à Nanarland : Qu’est-ce qu’il y a de plus con que deux culturistes ? Trois culturistes.

Pourtant le film baigne dans une stupidité générale tant les différents protagonistes sont complètement farfelues. Il n’y a que lorsqu’Ed Harris apparaît que la réalité revient un peu sur le devant de la scène. On notera également ce passage totalement ouf souligné par le titre : "Ceci est toujours une histoire vraie" histoire de bien comprendre à quel point elle est ahurissante. De mon avis c’est que le film est vraiment excellent en proposant quelque chose de très dense. Michael Bay propose un spectacle aussi crétin que sa filmo et finalement je me dis que c’est ce qu’il lui fallait pour ne pas être trop médiocre. Ses différents manquent se retrouvent combiné à l’histoire et en plus il ajoute quelques passages bien sentie. Non vraiment c’est quelque chose de vraiment très surprenant et difficile à transmettre par écrit pour moi.

Ce qui est sur c’est que j’ai pris mon pied sur le film et que celui-ci m’a proposé un film qui adapté une histoire vraie parfaitement incroyable de stupidités.

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