Miami, 1994. Daniel Lugo, un petit escroc mythomane qui a échappé de peu à la prison, trouve un travail de coach sportif au Sun Gym, une salle de musculation. Amateur de bodybuilding, Lugo s'est forgé au fil des années le corps de ses rêves et souhaite désormais que son potentiel se révèle au grand jour : de son avis, un être aussi supérieur que lui doit pouvoir s'offrir son rêve américain en prenant l'argent qui circule autour de lui. Lugo va croiser la route à son travail de Victor Kershaw, un riche immigré colombien qui mène des affaires troubles entre la Floride et les Bahamas : la richesse de cet homme va très vite obnubiler Lugo. Rappelez vous, ceci est inspirée d'une histoire vraie...La plus grande surprise personnelle de l'année 2013 ? Je ne suis pas le plus grand spécialiste qui soit du cinéma tel qu'il est proposé par Michael Bay mais... Quelle claque cette fois-ci. Bon, le film est bien aidé au départ par une histoire qui démontre que la réalité dépasse la fiction dans certains cas mais quand même, je suis étonné par ma réception enthousiaste de ce qui est proposé dans ce film.
Ce que j'ai adoré dans ce film, c'est l’enchaînement des situations toutes plus folles les unes que les autres. Un déchaînement de folie qui m'a happé sur les 2 heures 10 du film et qui ne m'a jamais ennuyé. La réalisation de Michael Bay se marie très bien d'ailleurs à cette histoire, je n'ai pas trouvé de fausse note de ce côté-là. La rencontre du réalisateur et de cette histoire donne carrément à mes yeux une étrange itération de
Reservoir Dogs (1992) aux années 2010 (on ne se refuse rien niveau comparaison) sauf qu'ici, on remplace l'attitude mafieuse plus ou moins réfléchie par une profonde méchanceté bête et méchante qui n'est même consciente.
Le film gagne un grand capital sympathie à mes yeux grâce à sa galerie de trois pieds nickelés, vraiment pour le coup plus bêtes que méchants, qui font des choses des plus atroces sans en prendre conscience. La poursuite d'un rêve américain des plus matériels va les pousser à suivre un meneur mythomane irréfléchi et dangereux : on ne peut que être étonné devant les situations où ils vont se fourrer au fil du film sans qu'ils se rendent réellement compte des proportions que l'affaire prend. Même si la réalisation et le scénario m'a semblé sans complaisance avec ces trois criminels, on ne peut que s’interroger a posteriori sur les raisons de ce dérapage fatal.
En ce qui concerne le casting, c'est du tout bon pour ma part, et c'est bien là un très bon argument de vente pour le film. Je pourrais m'arrêter sur tous les noms pour louer leur apport mais je vais m'arrêter sur un seul : Dwayne Johnson. Dwayne, The Rock pour les fans de catch, n'est pas ce que je peux appeler un acteur plaisant : du peu que j'ai vu de sa filmographie, je pleure des larmes de sang quand il doit jouer un rôle de personnage sérieux (mon dieu,
G.I. Joe : Conspiration cette année...). Là, par je ne sais quel miracle, Dwayne Johnson fait partie des figures les plus marquantes du film. Un exploit à souligner, même si je me dis qu'il va devoir les enchaîner les rôles à contre-emploi ou les rôles comiques pour s'en sortir de manière plus probante.
No Pain No Gain est un film que je recommande chaudement : étonnant à suivre et porté par des personnages hauts en couleur (qui, malheureusement, ont pu faire dans la réalité ce qu'on voit à l'écran).