Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 15 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Gravity
MessagePosté: Jeu 24 Oct 2013 15:18 
25 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Mar 2011
Messages: 430
Pr-S: Gravity, ce film qui fait rever la plupart des cinéphiles est sortis.
Pr-Pr-S: Forcement, je l'ai vu le soir même.
Pr-Pr-Pr-S: Je m'attendais à très peu (voulant pas trop en esperer) à part un bon film et un peu d'angoisse dans le vide.
Pr-Pr-Pr-Pr-S: Et j'ai adoré.


Image
Gravity - Alfonso Cuaron


Alors que vaut ce film loué par les critiques, les réalisateurs, et le public ? Et bien beaucoup de chose... si on ne le voit pas pour ce qu'il n'est pas.
Gravity n'est complètement un film à proprement parlé. Ou plutôt si, mais un film qui axe bien plus ses effets sur le visuelles et sur le sonore, que sur l'histoire ou le développement de personnage. Si vous vous attendez à un énorme scénario, vous allez être déçu. Le scénario est très très simple, et se résume à la bande annonce: Sandra Bullock et George Clooney sont dans l'espace, en train de bidouiller de l’extérieur une station spatiale pendant que des débris foncent vers eux à toute vitesse. Les débris vont détruire la station où ils étaient, les laissant seul dans l'espace. Le but sera donc de redescendre sur terre.
C'est simple, à la limite du jeux vidéo (aller d'un point A à un point B, puis à un point C , etc...) mais à coté on a suffisamment pour apprécier le film. Au final, il y aura assez peu de scène de dialogue, ou en tout cas de vrais scène de développement de personnage.
Mais là où le film est exceptionnelle, c'est sur l'immersion qu'il arrive à donner. On se croit vraiment dans l'espace tant tout ça sonne vrai et réaliste. C'est d'ailleurs par ce réalisme que certains pourront être déçu. Ce film n'est qu'une quête, rien de plus, rien de moins, mais les sensations qu'on a en le regardant sont vraiment fortes. Je me suis rarement autant "investis" dans un film. Les images de synthèses font ainsi vraiment très vrais, et c'est complètement comme ça que je "voyais" l'espace. L'impression d'apesanteur est particulièrement bien faite d'ailleurs. On voit vraiment les objets flottés que ce soit des gouttes d'eau, des germes de flammes, des petits détritus, ou des cordes. Cette sensation d'être dans l'espace se fait dès le premier quart d'heure, où on a un long plan-séquence présentant plus ou moins une scène de vie courante de ces astronautes, puis la bande annonce. La caméra virevolte de partout, tourne, montre chaque personnage dans leurs occupations sous tous les angles, on a ainsi la véritable sensation d'être avec eux en train de bouger autour. D'ailleurs la 3D aide beaucoup à ce réalisme, la profondeur est bien géré, les objets qui nous arrive dessus font très vrais (pour dire, à un moment, il y a une petite particule qui fonce vers la caméra, et j'ai cligné de l'oeil pour l'esquiver ^^), et les effets de petites particules ou débris qui partent n'importe ou rendent très bien. A part ça on a aussi une très grande identification au personnage de Sandra Bullock, déjà dès que l'accident de la BO arrivera, on se centrera pour à peu près tout le reste du film, que ce soit visuellement ou auditivement. Il y a régulièrement dans le film dans moments où on la film en très gros plan, voir qu'on s'infiltre à l’intérieur de son scaphandre. Il y a aussi plusieurs plans subjectif qui sont vraiment très réussis et ne déteigne pas du tout du reste.
Auditivement maintenant. Déjà la musique est vraiment un gros atout du film, du début à la fin elle arrivera à renforcer les sensations que le film veut véhiculer, que ce soit un moment calme et serein, ou un moment angoissant et dangereux. Mais là où le film est particulièrement bon, c'est pour sa gestion du silence. Comme vous le savez, dans l'espace il n'y a pas de son, et donc les explosions ne font aucun bruit. Ce silence là donne une tension énorme à certaine scène ou alors permet de contraster avec d'autre moment. Le point d'écoute sera très vite fixé sur Sandra Bullock, et on entendra beaucoup sa respiration, ou alors les chocs amoindris qu'elle perçoit à l’intérieur de sa combinaison comme si elle était sous l'eau. Le moment où la variation des sons est le plus évident se trouve dans les dernières scènes du film.
Mais alors, que donne le film dans l'ensemble? Eh bien, c'est un vrai chemin d'angoisse peuplé de moments très angoissant où les gestes doivent être fait au millimètre près si on ne veut pas être désaxé de sa trajectoire et partir dans le vide, et des moments plus calme et serein.
Le film est complètement dosé pour qu'on soit immergé dans l'espace, dans la peau de Sandra Bullock, et nous faire ressentir l'espace comme on ne l'aura jamais ressentis.
Sinon, le jeu d'acteur est très convaincant, même si Cate Blanchett reste la meilleur performance féminine que j'ai vu de l'année, la musique génial, et les mouvements de caméra excellent. L'image fourmille de détail et ça donne très envie de retourner le voir avec une télécommande pour faire des arrêts sur image et profiter de l'image entière.

J'aurais peut être 2 petit défaut à donner, le premier est l'apparition du titre qui a un son un peu trop fort. Certes ça nous prépare un peu à ce que sera le reste du film mais vu que ce n'est qu'une apparition de titre ça fait un peu too much. Et la métaphore "rebirth" à un moment qui m'a un peu fait lever les yeux au ciel.

En bref, une excellente expérience cinématographique très bien dosé que ce soit en temps (1h30 pile poil le bon temps), en sensations, et en son. Il est par contre possible que vous n'aimiez pas particulièrement ce film si vous vous attendez à une histoire sf avec des twist... C'est juste pas du tout ça. Si on prend ce film sous le spectre du scénario, c'est sur que c'est faiblard, mais j'ai préféré le voir comme un film d'immersion. Et en ça ce film est une réussite.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Dim 27 Oct 2013 10:40 
Ô-Totoro
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Mar 2006
Messages: 3654
Localisation: Échappe à la connaissance
Visionné une première fois en VO 3D, bafounette bien sympathique s'inscrivant immédiatement dans les meilleurs films (de l'année ? de la décennie ? de la sf ? du survival ? un peu tout à la fois). Repris dans la tronche le jour d'après en IMAX 3D, simplement démentiel.

C'est une expérience sensorielle magistrale, niveau visuel et sonore. Je craignais vu les premières bande-annonces que Cuaron mette du son dans l'espace, en réalité on l'entend uniquement à travers les combinaisons ce qui renforce cette sensation claustrophobe. Elle est portée par des acteurs excellents (Sandra Bullock a le droit à plusieurs plan-séquences incroyables qui devraient jouer dans les Academy Awards) incarnant des personnages attachants et cohérents (Clooney qui y incarne un vétéran bavard dont les blagues servent surtout à ne pas "perdre" Bullock). Et au dessus de tout, malgré ce que j'ai pu lire un peu partout chez les critiques pro tentant de ne pas trop faire chauffer la machine, il y a une vraie dimension métaphysique du film, passant exclusivement par le sensoriel mais qui fonctionne extrêmement bien d'un point de vue symbolique.

J'ai revu récemment avec EnOd 2001, je ne sais pas si ça a joué dans ma compréhension du film mais..

Spoiler: Montrer
« Je vais vous dire trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. » - Nietzsche

- Début du film, Ryan Stone n'est pas née. "Immobile" lorsqu'elle n'est pas tractée par un cordon ombilical. Incapable de prendre une décision par elle-même, elle est guidée par l'autre, Matthew Kowalski. Elle est esprit.
Image
- La perte du guide (= la perte du cordon ombilical) l'oblige à naître une première fois.
Image
- Elle devient chameau, bête qui se charge des valeurs héritées(ici les instructions de Kowalski : prend Souyouz, pilote le, va à Tianjong, prend le Senzhou, rentre sur Terre) pour affronter le désert. Les mouvements de Ryan Stone sont plus fluides au sein de la station, son autonomie plus grande mais pas suffisante.
Image
- Au premier imprévu (plus de carburant), le chameau désarçonné abandonne et se laisse mourir. Il agonise dans un cri animal (celui du chien).
Image
- L'apparition du guide lui enseigne à ne pas appliquer à la lettre les valeurs héritées mais à les transcender pour affronter le dragon (Tianjong approchant de l'atmosphère, incandescent). Elle devient lion. Ses mouvements dans l'espace deviennent extrêmement adroits (elle s'oriente avec un extincteur, elle caresse les panneaux solaires de la station et se glisse à l'intérieur)
Image
- L'ultime épreuve de retour sur terre, avec la juxtaposition de deux éléments opposés, le feu et l'eau ; l'apprentissage de la nage, la quadrupédie (grâce à la grenouille) puis la bipédie : Ryan Stone est devenue enfant. Elle s'est transcendée.


Une expérience physique, spirituelle et métaphysique inouïe.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Lun 28 Oct 2013 00:48 
125 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 12 Oct 2006
Messages: 916
Localisation: Ici.
Tout à fait d'accord avec Leto, aussi bien pour l'analyse que pour le ressentiment vis-à-vis du film. Comme le disait une critique à la radio, "je suis sortie les jambes flasques", convaincu d'avoir vu un monument du cinéma, si ce n'est un pilier, ou un nouvel étage.

Tout est gigantesque, d'où l'effet aussi intense ressenti par le spectateur en sortant de la salle. Cuaron prend le thème du film catastrophe/survival du style Dérive Mortelle ou Open Water et propulse le lieu dans l'espace, rendant tous les enjeux encore plus dangereux: les crises de paniques consommant tout l'oxygène font écho à la noyade par épuisement, la pluie de météore ressemble à l'attaque des requins, les cascades en apesanteur provoque les mêmes accidents que les courants dangereux etc. Tout est décuplé.

Ce qui est admirable dans ce film, c'est que l'écriture scénaristique conjugue avec une élégance folle les épreuves stéréotypées- mais nécessaire du Bildüngsroman (ou du récit initiatique) avec le texte métaphysique sous-jacent. Comme tu l'as si bien expliqué, le film empreinte quelques idées philosophiques et le tisse au récit non pas pour le superposer en guise de décoration, mais pour souligner la puissance de l'histoire. J'ai été frappé par la puissance nietzschéenne de Gravity, comme j'ai pu l'être avec Fight Club, American Beauty ou tous les films de Kubrick. Je tiens cependant à étoffer par quelques remarques:
Spoiler: Montrer
  • Le passage du Christ (1er vaisseau) au Bouddha (2ème vaisseau) au ciel vide (Ryan Stone qui sort du vaisseau) reflète l'évolution de la pensée Nietzschéenne qui se défait de l'idéologie chrétienne (qui soumet l'Homme plus qu'il ne l'affranchit - d'où l'image du Jésus qui accompagne l'enfant; ce qu'est Ryan Stone) pour s'orienter vers le Bouddhisme (qui exerce une introspection- ici doublée d'une rétrospection puisque non seulement Ryan Stone écoute ses propres pensée, ce qu'elle refusait de faire auparavant, mais elle se libère du carcan qu'était son passé tragique) pour enfin le quitter (vers la fin de ses écrits, Nietzsche hait le Bouddhisme) et vivre sans guide et sans modèle - vivre.
  • L'Eternel Retour n'est pas clairement énoncé, mais les multiples allusions à la renaissance (oh, ce plan de Ryan Stone en position foetus derrière une soute ovale... faisant presque écho à 2001 !) vont dans ce sens: l'amor fati final, ce 'oui' à la vie, conclut l'évolution du personnage mais surtout la pensée Nietzschéenne: Ryan Stone choisit de "recommencer" à vivre en retournant sur Terre, de facto embrassant l'Eternel Retour. En choisissant de redescendre sur Terre, Ryan Stone accepete de revivre ses joies (vivre) et ses souffrances (le fardeau du deuil) une deuxième fois.
  • La figure christique est fréquente chez Cuaron mais n'est jamais présentée comme la solution: le mâle pacifique (Clooney ou Clive Owen) choisit de se sacrifier et de mourir pour laisser vivre son prochain (une femme qu'il connaît à peine) qui transmettra la vie ou qui l'incarnera, comme dans Les Fils de L'Homme.
  • Le rapport de Ryan Stone au monde est synonyme de mort: vaquant entre les routes (l'absence de lieu per se), sa maison vide (a-topie) et son lieu de travail (trois éléments déserts d'existence), écoutant la radio non-stop et implorant le silence d'autrui. Elle devra trouver un repère et un socle stable pour vivre à nouveau. Son aventure spatiale est en fait le combat d'une mère en deuil, perdue dans l'immensité d'un monde absurde. Ce topos de la mort rappelle la mort spirituelle et existentielle de l'Homme esclave de ses propres obstacles chez Nietzsche.
  • A la fin du film, Ryan Stone est devenue un monolithe.


EDIT seleniel sur esthésique-esthétique : pour te faire une petite idée, je suis allé voir Gravity avec mon frère sourd. Celui-ci a été beaucoup moins emporté que le reste des spectateurs, et ce en dépit des grosses vibrations du sol il est tant féru quand il va dans une salle de cinéma. Cela s'explique en fait par le jeu sonore constant dans le film. Bien qu'il n'y ait aucun son dans l'espace (un des rares film à respecter cette loi scientifique), le film dans sa globalité mise tout sur les effets sonores: on 'entend' les acteurs plus qu'on ne les voit en gros plan, et leurs sentiments sont communiqués par les crises d'angoisses (*haaan... haaan... haaan*), les silences etc. Pareillement, la musique utilisée est dantesque et décuple les émotions du spectateur qui parallèlement est prisonnier du silence intersidéral. Enfin bon...

_________________
Image


Dernière édition par Donnie Darko le Lun 28 Oct 2013 11:14, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Lun 28 Oct 2013 10:52 
500 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Nov 2005
Messages: 6960
Localisation: dans la lune
En attendant de voir le film, j'ai lu différents textes intéressants sur Capture Mag:
- La critique du film (très laudative!)
- Une interview d'Alfonso Cuaròn Intitulée le Pionnier, ça veut tout dire. Petit débat dans les commentaires. Surtout, la partie sur la technique utilisée est assez passionnante! (Il est aussi question d'un film en un unique plan séquence pour l'an prochain. Quelqu'un a une idée de ce que ce sera?)
- Une autre interview, du fils. Intéressant pour la contextualisation autour du film. Petite remarque sur le cinéma français à la fin (du fait du critique plus que de Jonàs Cuaròn en fait!).

En attendant de la voir, donc, tout ça me donne le sentiment d'être presque davantage esthésique qu'esthétique, non? (oui oui: moi aussi j'ai bien les mots compliqués qui en jettent!)

_________________
ImageImage


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Lun 28 Oct 2013 20:13 
275 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 06 Avr 2006
Messages: 1519
Sublime expérience que Gravity. On a ici un film simplement beau, une épopée visuelle et sonore exceptionnelle qui regorge de plans à couper le souffle. La classification du film dans la catégorie SF ne devrait pas surtout pas rebuter quelques personnes hésitantes, car cela vaut le détour.

Sandra Bullock joue très juste, n'en fait jamais trop. Sa prestation dans de longs plan-séquences est remarquable. De même, Clooney est crédible, même si son rôle tient davantage de support au développement de Stone que de rôle de composition. Quoi qu'il en soit, l'oeuvre gagne à avoir des acteurs si bien ancrés dans leur rôle.

Détail qui n'intéressera pas tout le monde : il est très plaisant de visionner un film tout à fait cohérent sur l'environnement si particulier qu'est l'espace. Les lois physiques sont respectées : miracle !

Je ne suis sans doute pas le mieux placé pour commenter ou disséquer une telle oeuvre ; je me contenterai donc de conseiller à tous les curieux d'aller y jeter un oeil. Vous ne serez sûrement pas déçus !

_________________
« No gods or kings. Only man. »


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Mer 30 Oct 2013 11:50 
100 000 Berrys

Inscription: 31 Mar 2013
Messages: 89
Grand, grand, très grand film.

Dès la première scène, on est mis en orbite. On est dedans. Oui dans l'espace, pas en train de regarder le film mais bel et bien dans l'espace. La terre est vu sous un nouvel angle, pas le "basique" que l'on peut voir de partout dans les documentaires ou les autres films, mais crépusculaire. C'est rafraichissent. Les navettes et autres vaisseaux sont très bien réalisés ainsi que la pluie de décombres, qui fait (presque) froid dans le dos.

Clooney est magique dans le rôle du vieux loup de l'espace, toujours calme et déconneur même à 600 kilomètres de la Terre. C'est presque surréaliste d’avoir un type aussi détendu dans un tel environnent. On reste dans un film, ou presque. Sandra Bullock alias Ryan Stone est étincelante. Elle nous représente dans l'espace, nous pauvre humain terrorisé par le vide infini. Nos peurs les plus profondes refont surface, et nos instincts les plus primaires réapparaissent. Tout est y est pour nous mettre dans la peau de la jeune femme: première sortie dans l'espace, test d’atterrissage raté à chaque fois, pas sur d'elle, blasé...

C'est pour ces raisons que nous nous accrochons désespérément à elle, elle nous représente. Nous ne voulons pas qu'elle échoue. Si elle meurt, nous mourrons avec elle. Ryan ne doit pas échouer...
Autre point intéressant du film: son absence de clichés ou autres raccourcis.Clooney se sacrifie pour sa coéquipière dès la première demi-heure.. Voilà quelque chose d'original et d'assez inattendu, sachant que Mr Nespresso est une superstar planétaire. Pas de super-héros ou d'explosion en chaîne mais un seul objectif: survivre.

Oui c'est aussi simple que ça. Pas des millions de figurants, ou une brochette de star. Juste un scénario simple mais néanmoins efficace. Je pense que c'est une chose qui manque au cinéma moderne, cette touche de simplicité. Pour ceux qui pensent que le scénario est inexistant ou vide, je dirais que voir toujours les même superhéros (Thor ou Captain), avec la même intrigue c'est lassant. Ça fera plaisir aux personnes en manquent d'action dans leur vie, mais au bout d'une semaine, on oublie le film.

On a pu aussi voir le meilleur méchant de tout les temps, à égalité avec les météorites: la pluie de débris. Inarrêtable, cruel et froid.

Le film soulève des questions existentielles, qui sont démultipliés une fois au milieu du vide. Dois-je continuer à vivre malgré le fait que ma fille soit morte ? Pourquoi s'est-t-il sacrifié ? Ma vie a-t-elle du sens ? Qu'est que je retiens de ma vie maintenant que je suis aux frontières de la mort ? Qu'est le bonheur ? Dois-je croire en moi alors que je suis dans l'espace, sans personne pour m'aider ? Est-ce que je dois quitter mon habitat "chaud et douillet" (le module) pour affronter la réalité du moment ? La vie vaut-elle vraiment d'être vécut ?
L'évolution du personnage féminin est plaisant à regarder, sans pour autant être impressionnant. (Bon un peu quand même). Elle reste humaine. Au final, c'est bien que c'est une femme qui joue ce rôle. Un homme n'aurait pas eu cette dimension de fragilité. (NON je ne suis pas macho !)

Pour conclure, je parlerais du silence. Ah ! Ce silence ! Les lois de l'espace sont respectés. Pas de bruit inutile. Je pense que l'immersion dans le film est énormément dû à ce son. Même ces putains de bouffeur de pop corn ne faisaient plus le moindre bruit. Même quand le générique a défilé, il y avait un silence pesant dans la salle. Les musiques sont épiques: http://www.youtube.com/watch?v=C79i9Ii236g ainsi que http://www.youtube.com/watch?v=q18NRboQSzk. La dernière donne la chair de poule, à fond, en 3D quand la fin arrive.
Cette fin prévisible mais tellement sublime. En sortant du ciné j'étais heureux et je me souviendrais encore longtemps de ce film..



Chef-d’œuvre.

_________________
Quel homme serait celui qui ne chercherait pas à rendre le monde meilleur ?


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Jeu 31 Oct 2013 17:22 
80 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Nov 2010
Messages: 709
Localisation: non merci je suis allergique
J'ai été violenté par un modo d'ici qui m'a, sous une grande contrainte, obligé de poster mon avis sur le film.
Je vais essayé d'être clair dans mes propos.

Premièrement j'ai kiffé le film. C'est déjà important de le préciser ^^

Déjà, j'ai un petit mot pour ceux qui ont des à priori à cause de la hype qui entoure le film. La hype il faut la considérer comme un papier cadeau (autour du cadeau donc), parfois elle est très belle voir impressionnante, on peut s'y attarder l'aimer ou pas, mais une fois l'emballage retiré il faut savoir mettre la qualité du papier de côté pour apprécier le cadeau. Ce que je veux dire c'est qu'il faut considérer la hype comme un élément différent de l'oeuvre et que ça ne doit en rien teinté sur l'appréciation de la dite oeuvre.

Bref, parlons du film. Perso j'ai du mal à le considérer comme un film, ce n'est pas une mauvaise chose je précise, j'aime bien quand une oeuvre éclate les limites pré établis du domaine où elle se trouve. Je vais vous donner l'exemple de mon cousin qui est la seule personne que je connaisse qui n'ai pas aimé le film et qui m'a dit un truc du genre "Oui l'esthétisme est super bien fait, tout comme la 3D, mais le scénario est plat, et l'essence d'un film c'est le scénario, pour moi un beau film ne fait pas un bon film".
(Vous inquiétez pas j'ai bien caché son cadavre).

Si je le vois mal comme un film c'est parce que je le trouve assez éloigné des standards cinématographique (bon après j'ai une culture pas top en terme de cinoche).
Pour moi ce film est le croisement entre trois choses :

- Un documentaire pour le réalisme. Alors non Gravity n'est pas un film complètement réaliste (bien sur), mais le film tient à respecter un certain réalisme, l'exemple numéro 1 étant le parfait traitement du son et son utilisation géniale du silence (et du contraste fait avec la musique assez forte). Ainsi, quand les astronautes (au début du film) écoutent de la musique et que, agacé, l’héroïne demande à ce qu'on l'éteigne, on se rend alors compte du silence absolue de l'espace, dit comme ça, ça à l'air bof mais je vous jure que ça fait son effet, cette sensation de silence bruyant, le silence est tel qu'on à l'impression qu'il envahit nos oreilles pires que le ferai du brouhaha. Ce réalisme se ressent aussi dans la manière de filmer, (bien renforcé par la 3D mais j'y reviendrai plus tard). En effet, la caméra se ballade dans l'espace comme si elle défait les lois de la gravité, le rendu est très organique et renforce l'immersion du spectateur. De plus, des contraintes "techniques" ont été rajoutés tel que le manque d'oxygène, d'essence, de poussé, qui fait que, oui c'est pas des imprévisions qui font rêver, mais on a cette sensation (vrai ?) que c'est les merdes que pourrai rencontré un mec dans la desh dans l'espace. De plus, la beauté des images et des prises de vues donnent vraiment la sensation d'être dans l'espace. Et puis, un point où le film tape vraiment fort, c'est pour la transmission des émotions des personnages, c'est en ça que le film fait vachement réaliste, quand l’héroïne dérive (au début) dans l'espace, on ressent vraiment sa détresse et puis la terreur provoqué par sa respiration effréné, son champ de vision réduit, il n'y a rien de plus terrifiant que le sentiment de dérivé dans l'espace et ça, le film le fait vraiment ressentir.

- Une attraction Futuroscope pour l'immersion. Dit comme ça, ça semble être un reproche mais c'est absolument pas le cas. La 3D est magistrale (même qualité que la pub Haribo !). Imaginez tout ce que je vous ai dit avant, cette immersion tant sur l'image proposé que sur la crédibilité des acteurs, et croisez ceci avec une 3D impeccable, un son vachement pertinent - petit aparté pour le son, la BO c'est tout le contraire de Hans Zimmer (que j'apprécie), le film ne propose pas de thème principale génial et marquant, mais les sons annexes dont vraiment chiadés et sortes des habituelles roulements de violons, pour proposer un son vraiment en adéquation avec l'action, de plus, le son est mélangé à des moments de silence vachement bien dosés/gérés - bref, j'ai vraiment cru (parfois) être dans une attraction 3D tant l'immersion est énorme. Bon petit point négatif pour la 3D, parfois le film use de techniques un peu faciles pour mettre en avant la 3D, genre le boulon qui s'éloigne doucement et qui va être rattrapé avec un bras tendu qui bouge bien lentement pour être sur que le spectateur s'est bien tartiné les yeux de la 3D, ça arrive une ou deux fois, rien de bien gênant, mais bon, le film avait pas besoin de ça ^^

- Un Jeu Vidéo pour la structure narrative. Dans ce film on a droit à "va au point A puis au point B puis au point C" on a aussi le droit à du "tu as exactement 90min de calme avant le retour des débris" on a aussi du "tu as exactement Xmin pour réparer la navette avant que les débris ne reviennent". Et puis le contexte de l'histoire (survie dans l'espace donc) augmente aussi se sentiment très jeux vidéo. C'est pas vraiment une mauvaise chose, le film ne table pas sur un scénario très complexe, du coup cette simplicité assumé ne me dérange pas (si il y avait rien de bon là ça m'aurai fait chier, mais c'est pas le cas), j'ai juste trouvé "marrant" cette similitude avec un scénario d'un JV (ou du moins son déroulement).

Au final une immersion magnifique aidé par une image magnifique et une 3D qui justifie l'existence de la 3D. Une bande son ingénieuse et pertinente (ce silence mayrde !!!! :O) et un scénario simple (=/= simpliste) peut être pas spécialement poussé mais aidé par une symbolique (voir le post de Leto).
Bref j'ai pris mon pied comme disent les jeunes :D

C'est bon Pif Paf, j'ai posté, tu peux relâcher ma famille ;)

_________________
Image



Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Ven 1 Nov 2013 15:54 
250 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Juil 2008
Messages: 1484
Localisation: Beyond the time
Dès que je vais voir un film qui fait l'unanime, je ne peux pas m'empêcher d'essayer de le détester durant la séance ; mais pour une fois c'était tellement démentiel que j'ai fermé ma gueule en me déconnectant totalement de la réalité. Gravity est sans aucun doute un film qui mérite les éloges des critiques et des spectateurs.

L'expérience proposé par ce film est absolument parfaite : tout a été étudié pour nous donner un sentiment d'immersion du début à la fin, le travail sensoriel est grandiose, les images terrific et par-dessus le marché ils arrivent à brasser un bon nombre de sujets à travers un symbolisme simple mais efficace. Beaucoup de potes m'ont dit que ça manquait de fond ; je dirais que la forme est tellement magnifique qu'il est dur de faire attention à tout.

Il ne va pas sans dire que je vais retourner voir Gravity la semaine prochaine, ne serait-ce que pour revivre cette formidable aventure, mais aussi pour pouvoir poser un regard différent dessus avec un peu de recul. Et puis il faut en profiter avant que le film disparaisse des affiches - après cela le film ne sera plus jamais le même, hélas.

_________________
"Le réel me donne de l'asthme." - Cioran.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Ven 1 Nov 2013 16:07 
20 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 09 Sep 2012
Messages: 419
Gravity est mon deuxième coup de coeur de cette année. Un spectacle visuel extraordinaire, des scènes vraiment stressantes, des acteurs sympas. Ce film a tout pour plaire. Pour ceux qui restent sceptiques avec la bande-annonce, c'est vraiment un film extraordinaire et pour le moment je ne connais personne qui en a été déçu dans mon entourage. Les musiques stressantes qui retombent avec le silence de l'espace rendent les scènes tellement belles ! La musique d'accompagnement est à mon avis un élément-clé. C'est tellement réaliste qu'on pourrait croire que le film a été tourné dans l'espace ! Une expérience grandiose. Cependant j'avais entendu dire avant d'aller le voir que les dialogues n'étaient pas terribles. C'est pourquoi je me suis concentré un peu dessus et j'ai remarqué effectivement qu'à pas mal de moments on pouvait s'en passer.

En conséquent je reviens au commentaire de Donnie Darko. Je pense qu'on pouvait se passer des dialogues, bien que Clooney par moment est vraiment rassurant et casse tout le stress. On sent qu'avec lui il ne va rien se passer parce qu'il a des paroles rassurantes. Mais le reste des dialogues ... En revanche, la musique était quasi-nécessaire pour être immergé dans le film. Je considère ce film comme une réussite et maintenant que JCC l'a dit, ce serait pas mal de le revoir au cinéma parce qu'après sur l'ordinateur ou la télé ... Pour résumer, un film grandiose que je recommande !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Ven 1 Nov 2013 17:33 
The old man
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29145
Localisation: Joker
Je suis allé le voir mercredi soir et ce fut une sacrée expérience! Récit initiatique faisant la part belle à l'immanence, le film est audacieux dans sa forme narrative, avec seulement deux personnages, aucune intrigue secondaire et au final presque une unique séquence en temps réel, non stop et sans temps mort (sérieusement ?) qui fait partager de façon étonnante l'expérience vécue par le personnage principal ! Amazing tout de même !

Et puis il y a la prouesse technique que représente le film lui-même, constitué presque entièrement de plans d'effets spéciaux et qui met en scène l'espace comme rarement. Tout comme la gestion du son et de la musique, classique mais diablement efficace.

Bref une expérience sensible bluffante et extraordinaire à mon sens!

_________________
Image
Manga List | Anime List
Les règles du forum sont faites pour être respectées, merci de les garder en tête.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Ven 1 Nov 2013 18:27 
500 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Nov 2005
Messages: 6960
Localisation: dans la lune
Vraiment très très impressionné également. Une très très grande réussite tant le projet fixé est réalisé de manière cohérente et enlevée. Beaucoup de choses très justes ont été dites, donc je ne vais pas revenir là-dessus. On est bien au niveau de la sensation et de l'émotion, et de ce point de vue là, c'est réussi comme rarement.

Je permets juste un petit bémol, autour de l'intrigue de l'enfant. Je vois bien en quoi cela participe à la nécessité du récit, puisqu'il faut que Stone n'ait plus d'attaches sur terre. Mais j'ai trouvé que ça introduisait une part de pathos en deçà justement du reste du traitement de l'émotion dans le film; Et même si on voit bien que l'événement lui-même est réduit au minimum (une enfant qui meurt en tombant à l'école, c'est vraiment juste pour dire "il y a une morte"). Pour moi ça été la seule fausse note dans l'ensemble de la partition.

Mais hormis cela, quelle claque!

(En tout cas, même si Cuaròn n'a pas revu 2001 avant de se lancer dans son projet son film est lui hanté par l'oeuvre de Kubrick! Et pas que dans la dimension symbolique et autre: il y a des reprises fortes. Certaines situations et scènes m'ont directement rappelé des passages de 2001!)

_________________
ImageImage


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Ven 1 Nov 2013 19:07 
125 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 12 Oct 2006
Messages: 916
Localisation: Ici.
Citation:
Je permets juste un petit bémol, autour de l'intrigue de l'enfant. Je vois bien en quoi cela participe à la nécessité du récit, puisqu'il faut que Stone n'ait plus d'attaches sur terre. Mais j'ai trouvé que ça introduisait une part de pathos en deçà justement du reste du traitement de l'émotion dans le film; Et même si on voit bien que l'événement lui-même est réduit au minimum (une enfant qui meurt en tombant à l'école, c'est vraiment juste pour dire "il y a une morte"). Pour moi ça été la seule fausse note dans l'ensemble de la partition.

Je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est un léger bémol. Je n'ai jamais été très sensible au pathos hollywoodien en général, et ça m'a parfois coûté de ne pas aimer certains Spielberg ou Zemeckis dans leur totalité... Mais je dois avouer que le traitement ici est vraiment génial ! Sa fille tombe (loi scientifique de la gravité, tout est dit) et sa mère veut s'élever le plus loin possible à la fois pour la rejoindre et pour s'en éloigner. Paradoxe du deuil. Après, la mère qui parle à sa fille décédée en levant les yeux vers le paradis c'est dommage il est vrai, mais au moins ce passage est philosophiquement, psychologiquement et narrativement justifié.

Citation:
En conséquent je reviens au commentaire de Donnie Darko. Je pense qu'on pouvait se passer des dialogues, bien que Clooney par moment est vraiment rassurant et casse tout le stress. On sent qu'avec lui il ne va rien se passer parce qu'il a des paroles rassurantes. Mais le reste des dialogues ... En revanche, la musique était quasi-nécessaire pour être immergé dans le film. Je considère ce film comme une réussite et maintenant que JCC l'a dit, ce serait pas mal de le revoir au cinéma parce qu'après sur l'ordinateur ou la télé ... Pour résumer, un film grandiose que je recommande !

En fait quand je parlais du son, je faisais surtout mention de son utilisation à l'écran, avec ou sans dialogue. Les 10 premières minutes sont moins un chantier sonore que visuel, mais le son permet de nous plonger entièrement dans le film et nous sert de bouée de secours narrative. Cependant cette bouée est intentionnellement percée par Cuaron, qui s'amuse à nous déstabiliser par des jeux sonores:

1. Le gros bruit poussé au maximum lors de l'apparition du titre dans le générique s'interrompt finalement pour être remplacé par la voix des personnages.
2. Les voix elles-même déferlent sans interruption avant que les personnages ne soient montrés à l'écran.
3. Qui est qui ? Derrière les scaphandres et les tenues d'astronautes androgynes, impossible de savoir qui parle à qui, sans compter les noms eux-mêmes androgynes (Ryan). Hormis Cloonet et Bullock, les autres acteurs sont à l'arrière-plan ou sont sur Terre: seul le son peut nous aider à nous repérer.
4. Qui dit quoi à qui ? Les dialogues (essentiels) sont couverts par une musique country (là encore, le country... la terre, l'identité culturelle, la campagne; une musique qui irrite Ryan Stone) et on ne sait toujours pas qui est la personne à qui s'adresse l'énonciateur.
5. Ryan Stone demande à ce que le son soit coupé. Tout devient clair. Et là l'immersion commence.

Sinon, je ne sais pas qui parlait du Futuroscope mais c'est exactement ça: à certains moments dans le ciné, j'attendais presque que mon siège bouge, vibre, penche pour tirer un maximum de sensations. A quand un Gravity 4D ?

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Jeu 7 Nov 2013 00:07 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Déc 2011
Messages: 665
Localisation: ...
Autant le dire : je m'attendais à voir la bouse la plus surestimée du monde. D'une part à cause de la com' qui a été faite autour et des phrases splendides qui ont servis à caractériser le film (« meilleur film de SF... »), d'autre part à cause des réactions dithyrambique disséminés ça et là (partout) sur le net. En général quand on me vend bouddha je m'attends au pire... Et pourtant j'ai pris une putain de claque.

En fait on dirait que le mot "immersif" a été inventé pour ce film, tant de bout en bout on est happé par l'épopée de Ryan Stone ; tout est étudié pour rendre l'immersion encore plus totale : visuellement ou auditivement tout est là pour qu'on y croit. Et on y croit. Pendant une heure et trente minutes on semble être dans l'espace.

Ensuite, même si l'aspect immersif est une réussite absolue - encore heureux pour un film à sensation me direz vous -, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un chef-d'oeuvre absolu.
Il m'a semblé assez évident que le film serait complètement naze sur un écran "normal" et qu'une grosse part de l'immersion reposait sur la 3D ; de même il me semble assez évident que si on n'enlève ce côté immersif, le film devient bof bof - pour ne pas dire nul à chier -, enfin est-ce vraiment un mal ? pour moi oui, sinon je ne viendrais pas vous casser le biniou à casser la chaîne de commentaires élogieux


Ps : il n'y a pas de « lois de l'espace », que le son ne se transmette pas dans le quasi-vide c'est un fait, pas une loi. De même, en orbite la gravité est "contrecarrée" par la vitesse, donc parler de « caméra [qui] se ballade dans l'espace comme si elle défait les lois de la gravité » ça n'a pas de sens. Oui, c'est inintéressant ce que je dis.

_________________
Image
Barks et Don Rosa savent nous faire rêver...
Et Winshluss...


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Ven 3 Jan 2014 04:47 
175 000 000 Berry
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2010
Messages: 1136
Je me suis forcé à voir le film. Parce que je n'aime vraiment pas parler d'un film que je n'ai pas vu (et globalement ça marche aussi pour les jeux vidéos que je n'ai pas testé, mangas que je n'ai pas lu etc.) Mais bon forcément je partais avec un gros à priori, comme beaucoup d'entre vous ici même si moi il était sans doute plus élevé encore.
Parce que déjà j'aime pas vraiment les trucs qui se passent dans l'espace, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier Planetes par exemple (et en fait je l'ai même pas vraiment apprécié, juste quelques passages que j'ai bien aimé et le reste assez chiant).
Et puis je me suis dit que fallait quand même que je le vois, vu tout ce qu'on en dit, que la BO a l'air excellente apparemment et que c'est un truc que j'aime beaucoup.

Et donc qu'en est-il vraiment de mon avis? Et bien aucune surprise il fallait que quelqu'un poste un avis négatif (oui oui comme Cloud Atlas vous savez) Déjà la première chose qui m'a "déçu" dans le film c'est la BO justement. Mis à part la fin ou la musique est sublime tout ce que je retiens du son du film c'est "..." "aaah aaan" "bzzzz crzzz". Alors oui je sais ce qu'on va me dire "c'est un film sur l'immersion" ou encore "c'est un film dans l'espace normal que y'a pas de son (ou très peu)" et je suis en partie d'accord avec ça. Comme l'a signalé pif paf d'ailleurs je n'ai pas vu le film en 3D et en fait pas vraiment dans les conditions d'immersion qu'il faudrait. Mais je ne pense pas que dans mon cas ça aurait arrangé grand chose.

Pendant que je regardais le film je pensais à Leto en fait qui avait dit à propos d'un film qu'il était sorti avec la migraine à cause du son (trop fort et tout ce qui va avec mais je pense qu'il saura reconnaître) et c'est quasiment le même constat pour ma part. Ce qui est quad même assez fort pour un film avec peu de sons au final, mais les moments qui sont sensés te foutre la pression avec l'ambiance et la musique derrière ça me fout plus mal à la tête qu'autre chose. Et c'est vraiment ça le problème du film que j'ai eu, il n'a pas su me tirer dans son ambiance ce qui faisait que quand les personnages parlaient, bidouillaient leur petit truc bah moi je me fais un peu chier pendant ce temps.

Et globalement je me suis pas mal ennuyé dans ce film que j'ai trouvé vide, trop vide. Sans compter le fait que pour moi la bande annonce résume parfaitement le film donc j'ai eu exactement ce à quoi je m'attendais. Toutefois je dois reconnaître que c'est bien réalisé et y'a 2 scènes qui m'ont bien plus (notamment la scène de fin et même pas parce que le film se termine)
Je sais pas quoi rajouter d'autre, je savais d'avance que le film allait pas me plaire car ce n'est pas un film pour moi. Mais c'est surtout quand je vois vos avis que je me rends bien compte que je suis totalement contraire à ça. Vous semblez subjugué par le silence, j'en suis pris d'un mortel ennui. Bref... J'ai aimé le rôle de Clooney également. Bon d'ailleurs j'ai cherché le jeu vidéo dans le film mais je l'ai pas trouvé, dommage.

Maintenant vous pouvez me lyncher, je n'attends que ça <3

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Gravity
MessagePosté: Mer 19 Mar 2014 23:51 
The old man
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29145
Localisation: Joker
Capture Mag a publié une analyse très intéressante du film : l'angle est celui de l'Alchimie (principalement) :
http://www.capturemag.net/analyse-this/ ... -et-terre/

_________________
Image
Manga List | Anime List
Les règles du forum sont faites pour être respectées, merci de les garder en tête.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 15 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 22 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com