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 Sujet du message: 12 Years a Slave
MessagePosté: Jeu 23 Jan 2014 19:44 
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Les États-Unis, 1841. Solomon Northup, un violoncelliste afro-américain, vit paisiblement dans l'état de New York en compagnie de sa femme et de leurs deux enfants. À la recherche d'un emploi dans le milieu artistique, il est contacté par deux hommes qui lui proposent de venir à Washington pour rejoindre leur troupe de cirque. Arrivés dans la capitale, les deux hommes invitent Solomon au restaurant et l'invite à beaucoup boire pour fêter leur accord. Le lendemain matin, Solomon se réveille dans une cellule, enchaîné.

Nulle surprise, Steve McQueen sait y faire quand il s'agit de réaliser un bon film qui interpelle et 12 Years a Slave ne fait pas exception. S'appuyant sur un thème encore peu fréquent au cinéma en ce qui concerne les grosses productions, le film raconte l'histoire autobiographique d'un Afro-américain qui a été enlevé dans un état abolitionniste pour être vendu dans un état esclavagiste, ce qui a amené cette victime à subir douze années de difficiles sévices.

L'un des thèmes récurrents dans le cinéma de Steve McQueen est celui de la place du corps humain à l'image, le réalisateur ayant pour habitude de mettre à rude épreuve le corps de ses acteurs ou d'en demander un certain investissement. Ici, j'ose espérer qu'il y a une grosse dose d'effets spéciaux derrière la très grande majorité des scènes car le film expose des scènes peu soutenables en lien avec l'esclavagisme... C'est donc sans gants que le réalisateur représente ce qui pouvait être le calvaire vécu par des générations d'esclaves afro-américains, et j'imagine sans grande peine que de telles démonstrations permettront de faire passer le message de ce récit autobiographique aux spectateurs.

L'histoire de Solomon Northup est prenante car, malheureusement pour lui, jalonnée de moments des plus délicats. Dans la forme, la photographie propre de Steve McQueen épouse bien le sujet et parvient surtout à un équilibre entre ne pas mettre de voile sur le sujet évoqué et ne pas tomber dans la caricature qui desservirait le propos. À noter une efficace partition de Hans Zimmer qui permet de donner un certain tempo au film, notamment lors de séquences où la tension grimpe en flèche.

Le film m'a aussi été plaisant grâce à ses acteurs investis, Chiwetel Ejiofor et Michael Fassbender en tête. Le premier tient le rôle titre et donne une force certaine au rôle, le second (qui réalise la passe de trois avec le réalisateur britannique) tient le rôle d'un esclavagiste violent et alcoolique avec une efficacité redoutable. À côté d'eux, on retrouve des acteurs tout aussi investis, notamment Lupita Nyongo'o.

12 Years a Slave est un film que je recommande, saisissant pour son sujet et appréciable en tant qu’œuvre de cinéma grâce au talent de Steve McQueen.

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