Ceci est l'histoire de Gustave H, le réputé maître d'hôtel du Grand Budapest Hotel, un établissement de très grand standing qui fait la fierté de la Zubrowka, aux confins de l'Europe orientale. Ceci est l'histoire d'un monde qui est déjà mort mais qui continue de paraître.Si Wes Anderson était symbolisé par l'un des personnages de ce film, ce serait assurément par Agatha selon moi : son film se savoure comme une pâtisserie divine et élégamment préparée ! Sans surprise majeure, le réalisateur parvient une nouvelle fois à émerveiller les spectateurs et ajouter ainsi une élégante ligne à sa filmographie.
En tenant compte du film dans son ensemble, on ne peut une nouvelle fois que s'incliner devant les talents de narration du réalisateur : aucune baisse de rythme, un intérêt renouvelé régulièrement et même des surprises par rapport aux attentes que l'intrigue fait naître avec ses révélations ! Pour ma part, je suis littéralement sous le charme de ce film : l'intrigue principale se savoure sans se faire prier et à côté de cela, l'univers global du film nous procure lui aussi son lot d'intrigues qui sont appréciables mais aussi une conception graphique divine (la photographie des intérieurs, les maquettes qui servent de décors...).
Ensuite, outre le talent d'Anderson, la force du film, c'est son casting et le jeu de haute volée des acteurs qui la composent : mais qu'elle coup de massue de ce coté là ! Si vous allez voir ce film, vous tomberez très certainement sous le charme des performances de Ralph Fiennes, Willem Dafoe (GÉ-NI-AL) ou du jeune Tony Revolori. À un degrés moindre, les apparitions d'Edward Norton, de Jeff Goldblum, d'Adrian Brody ou de Saoirse Ronan sont à souligner. Et puis, quel bonheur de voir en clin d’œil des habitués du réalisateur (Jason Schwartzmann, Owen Wilson)...
J'ai visiblement aligné les superlatifs pour ce film mais je sors véritablement enchanté par cette expérience ! Une histoire poétique, mais aussi grave à certains endroits (le film est dédié à l'écrivain Stefan Sweig, et c'est loin d'être anodin), portée par une réalisation toujours aussi inspirée, ça mérite assurément un détour par les salles obscure en ce moment pour découvrir
The Grand Budapest Hotel !