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 Sujet du message: Jupiter Ascending
MessagePosté: Jeu 5 Fév 2015 11:12 
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Jupiter Jones a immigré avec sa famille russe aux États-Unis au moment de sa naissance. Devenue adulte, elle travaille avec sa famille comme agent d’entretien et autant le dire, sa vie est merdique au possible. Cependant tout va changer pour elle du jour au lendemain, en devenant l’enjeu d’une lutte intestine au sein d’une des familles les plus influentes de l’univers !

C’est ce qu’on appelle un film radical dans ses choix, et il est clair que certains vont détester.
Sans faire de mystère c’est un pur actionner avec comme point fort un univers détaillé et sophistiqué. On sent l’effort de ce côté-là, et le fait que les wachos, ce sont fait plaisir. Il y a mille et un détails, mais pas toujours utiles. Il y a un sacré foisonnement et on est à la limite du fourre-tout, même si l’ensemble tient la route.

C’est un film de commande, ceci peut expliquer cela, mais bon il est aussi évident que les wachos s’y sont amusés… au dépend de qui vous voulez, c’est selon ^_^

On va essayer de prendre les choses par élément :
    - Univers : le point fort du film, élaboré mais comme mentionné un peu fourre-tout, et ne fait qu’efflorer les choses…
    - Intrigue : …car si on comprend le fil principal, c’est très confus, avec pas mal de noms et de concepts balancés à la pelle. Les motivations des « méchants » ne sont jamais claires. En effet le récit joue beaucoup sur les faux semblants, mais à la fin on finit par ne plus savoir qui veut quoi et pourquoi/comment. Dans le genre, on rappelle plusieurs fois que la Terre n’est qu’une planète d’élevage comme une autre, mais en même temps, tout le monde la veut et la trouve exceptionnelle… il y a des pistes d’explication par interprétation, mais ce n’est pas clair. Donc confus et le côté très mystérieux finit par être embêtant,
    - Personnages : Très classique : demoiselle en détresse, chevalier et nobles sans scrupules qui veulent régler un problème familial. Tout le monde reste dans son rôle jusqu’à la fin, même si dans le final Jupiter commence à bouger, et fait face à l’un des membres de sa famille. Mais cela reste relativement anecdotique,
    - Narration : c’est donc un pur actionner avant tout : personnages et intrigues plutôt simples / directs, même si l’univers/contexte est sophistiqué (mais trop confus pour jouer réellement un rôle autre que de décorum de luxe). Après le héros est badass au possible, les scènes d’actions impressionnantes et le rythme endiablé,
    - Design/ambiance : Le mélange de « mille trucs » rend le tout un peu cheap. On peut invoquer une ambiance « nostalgique », « old school », à la limite de la série Z – même si les plans spatiaux sont majestueux et magnifiques. A voir selon les spectateurs et leurs références. J’ai bien aimé l’ensemble, mais cela reste un parti pris très tranché,
    - Acteurs : en mode roue libre ou presque et le côté série Z assumé (ou pas ?) donne lieu à certaines scènes relativement too much.

Voilà c’est donc un film radical : un pur actionner, sur un mode old school, que ce soit dans ses personnages ou ses choix artistiques généraux.
J’ai trouvé ça très fun même si un peu anecdotique au final.

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Jeu 5 Fév 2015 15:05 
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Je vous copie/colle la critique que j'ai fait sur Sens Critique (j'ai mis la note de 6/10 plus coup de coeur).
Un peu long par contre :



(critique avec spoil)
Commençons par les présentations, je suis un gros fan des Wachos, mais un très gros fan (aimant les suites Matrix - dont Reloaded dans mon top 10- et Speed racer - aussi dans le top-, j'adore bien sur Cloud Atlas et j'avoue ne pas avoir vu Bound).

J'attendais avec impatiente donc ce Jupiter Ascending, étant du genre à frétiller dès que l'espace est mis à l'honneur dans les films (mon péché mignon) vous vous doutez bien que le premier trailer m'a mis dans tout mes états.
Cependant, le résultat est loin des attentes que j'avais, non pas que je voulais que le film soit d'une certaine manière mais que je pensais qu'il le soit, je m'explique.

Avec ce film, je m'attendais à une formule type Speed Racer aka scénario volontairement débile (donc assumé) avec le véritable travail mis sur l'esthétique et la structure du film. Ce que j'adore dans Speed Racer, au delà du trip visuel style "on adore ou on déteste" c'est bien la structure du film et l'interaction fond/forme ou comment l'intrigue est raconté en fonction de ce qui est montré. Bref, là n'étant pas le sujet j'en reviens à Jupiter, je pensais que le film allait être peu ou prou de la même facture, cad un scénar convenu et assumé mais dont l'intelligence du film se reposerait donc sur la structure et l'esthétisme.

Mais c'est pas le cas, le film se veut un scénar, se veut une histoire, et bien que l'esthétisme soit au rendez vous, la forme n'a ici pas de fonction narrative. Et c'est là que le film m'a surpris, ni en bien ni en mal d'ailleurs (du moins en théorie).

Le film est donc extrêmement imparfait, je l'appellerai même schizophrène (mais j'y reviendrai plus tard).
Pour moi, une extrème majorité des défauts viennent d'une seule et même explication, le format.
Ce putain de format est juste inadapté.

Imaginez la trilogie Star Wars en un film ? Imaginez la trilogie LOTR en un seul film ? Imaginez la trilogie Matrix en un seul film ? Imaginez n'importe quelle trilogie de cette envergure compréssé en un seul film de 2h05.

Ben ça donnerait Jupiter Ascending (la légende raconte qu'il existe un titre en français d'ailleurs ...), cad un résultat ultra ambitieux mais complètement compressé, aux personnages pas/peu profonds et aux péripéties précipités. Jupiter Ascending c'est un problème, celui de vouloir mettre trop de choses dans un récipient trop petit.
Donc forcément le film coupe et tranche, il y a un trop plein d'informations, un rythme trop rapide excluant le spectateur. En 20 minutes on passe de Jupiter qui nettoie des WC à Jupiter reine de l'univers, enlevés puis échappé puis re enlevé puis marié puis sauvé le tout sous couvert de ré incarnation, d'immortalité et de génocide de masse. Perso ça coupe toute empathie, je ne peux pas rentrer complétement dans l'univers du film si on me laisse pas me poser un minimum, me laisser imprégner de l'ambiance et du ton du film (ce que faisait admirablement Matrix), me laisser digérer les infos pour mieux les ressentir. Cloud Atlas avait la particularité d'avoir 6 ambiances totalement différentes, facilitant l'immersion, vu qu'on a plusieurs points de repères qui s'alternent suffisamment pour ne pas se lasser, pour bien comprendre les tenants et aboutissants, mais suffisamment présents pour que ça ne devienne pas anecdotique <-- merci le montage du feu de dieu btw.

C'est pas tant le scénar le soucis mais son traitement, sa putain de narration. Pas besoin d'avoir un scénar de ouf pour faire un film de ouf, prenez Fight Club par exemple, si sur le papier c'est cool mais c'est pas dingue non plus, pourtant c'est son traitement qui rend le tout géniallissime. Pareil pour Pulp Fiction et pleins d'autres grands films ...
Non, je suis certains que le scénar "papier" de Jupiter aurait pu permettre un Chef d'oeuvre si le traitement narratif avait été à la hauteur, et bâcler son scénar en y allant à toute allure n'est pas un bon traitement narratif.
Et pour moi, de là découle tout les soucis importants du film, les thématiques énoncés mais pas en profondeur, la réincarnation est résumé en un ctrlc ctrlv de l'adn, la critique capitaliste à un génocide égoiste (c'est con, l'idée de la moisson aurait pu donner une envergure de ouf à la critique capitaliste vu que pour le coup ça dépasserai l'échelle même de notre planète), le conte est réduit à seulement un déroulement narratif répétitif style "belle en danger" et quelques name dropping de contes existants, la perception des Extras Terrestre par les terriens est résumé en "LOL LES CROP CIRCLE DANS LES CHAMPS" etc etc etc
Y passe alors la personnalité des méchants, on sent l'effort qui est fait pour tenter de leur donner du cachet et de la profondeur mais ça passe pas, quand un personnage est unilatéral, il n'est pas profond (et c'est pour ça que Frodon me gonfle :D), il peut être intéressant sa maniaquerie sert le film en le haussant vers le haut (style Joker dans Dark Knight) mais c'est pas le cas du film, la fille jeune et belle veut juste rester jeune et belle et les deux frères veulent juste la même chose mais l'un est "subtil" et l'autre bourrin, l'univers (espace + planètes), si superbe à voir n'apporte au final rien de concret (à part la superbe scène administrative qui m'a bien fait marrer mais malheureusement un peu HS avec le ton sombre et sérieux du film <-- mais fun quand même o/).
Point d'honneur au bad guy et son cabotinage qui n'aide juste pas du tout (et en plus la voix fr qu'ils lui ont donnés ... diantre quelle horreur cette voix ...). Et puis cette romance, désolé les Wahos mais là, c'est clairement de la paresse cette love story, d’habitude j’adore les histoires d'amour dans leurs films (Neo/Trinity, Sixmith/Frobisher) mais là c'est juste niais et nul, mais bon, c'est pas non plus catastrophique vu que la love story est souvent traité avec humour et ne prend pas trop de place à la fin, mais bon ...

Bref je vais pas lister jusqu'à demain, vous avez compris que pour moi le problème qui nique tout le film c'est le format donc la narration, c'est mettre un moteur de 2 chevaux dans une carrosserie Ferrari, le film ne peut pas se donner les moyens de s'assumer.
Mais j'en veux pas aux Wachos, peut être que c'est mon statut de fan mais j'ai la profonde certitude que c'est la boite de production qui a chié dans la colle, repoussé de 8 putains de mois (Oo), une promo quasi inexistante (il m'aura fallu attendre la veille de la sortie du film pour commencer à en entendre parler), il me semble même que les wachos voulaient partir sur une trilogie (<-- /!\ aucune source fiable, j'ai ça en tête mais infoutue de me rappeler d'où je tire ça /!\). On peut reprocher des choses au tandem, mais pas celui d'être ambitieux, de vouloir aller loin, et voir une telle aberration de format me semble incompatible avec les deux réals. Au départ ils voulaient faire une trilogie V pour Vendetta (ils ont même pensé le scénar initial comme tel), mais quand ils ont eu la permission que d'un film, ils ont re écrit le scénar et déléguer la réal à leur assistant réalisateur. De ce fait, je les vois mal, eux même, faire un one shot Jupiter Ascending de seulement 2 heures avec une telle ambition.
La fin me semble assez ambiguë d'ailleurs, si elle se suffit à elle même, il reste néanmoins pleins d'intrigues qui ne sont pas traités, le film peut être suivis mais peut ne pas l'être, au box office de dicter la suite si je comprend bien, peut être que si le film remplis les salles alors les Wachos auront carte blanche pour la suite (???). J'en sais absolument rien du tout, mais quelque chose pue dans toussa.

Car au tout début de ma critique je parlais de film Schizophrène, et en effet, si le film a un rythme 1000 fois trop rapide/indigeste il n'empêche qu'il est juste sublime visuellement, que ça soit la mise en scène de l'action (moins porté sur le corps à corps d'ailleurs), la variété des décors tous majestueux, la qualité des détails, des fourmillements, le design des vaisseaux, des armes, la représentation de la nature, les avancés technologiques, les costumes, le maquillage, le bestiaire ... ce PUTAIN de background est vertigineux, le film se permet de rester à la surface des choses tout en proposant un univers visuellement aboutie comme rarement j'ai pu en voir, à ce seul niveau là, ce film poutrasse la tronche à Star Wars/Trek, gardiens de la galaxie et alors je parle même pas d'hunger games et autre Divergeante. Le film m'a bluffé à ce niveau là et rend le grand écart encore plus dur à appréhender, les mecs te créer un putain d'univers mais avec une histoire trop vite (et mal) racontée ...

Mais le film a des qualités, je parlais du background, mais pas que, les scènes d'action "made in Wachowski" renvoient les autres films à l'école tout comme les effets spéciaux, cette course poursuite au début du film est haletante (et m'a rappelé un certain Reloaded ^^), la musique est de très bonne facture aussi.
Il y a quelque chose que j'ai bien aimé c'est les réactions détachés de Jupiter, si son côté "je crois le dernier qui a parlé et je tombe dans tout les pièges" est très vite chiant, son côté "à l'aise Blaise" m'a bien amusé, on ne tombe pas dans l'archétype du héro banal qui se découvre et qui devient une brutasse (Neo par exemple), Jupiter est et reste une pauvre humaine qui n'a rien demandé et qui veut juste retourner chez elle, elle fait ce qu'elle peut (même si elle le fait mal !), ça casse gentiment le petit mythe du héro anonyme, du coup j'avais de la sympathie pour cette Jupiter.
La 3D est une merveille aussi, on n'évite pas la petite lourdeur pour les yeux (mais le film n'y peut rien à ça), elle se fait sentir, elle accroche l'oeuil sans nuire à la lisibilité des scènes et sublime encore plus les décors, bref la 3D tire le film vers le haut (comme devrait le faire toutes les 3D ... mais bon).

Que dire au final de ce film ? Bon, oui quand même, décevant ? Oui quand même.
Mais pour des raisons un peu spéciales tout de même, vous l'avez compris, pour moi c'est un problème de format, pas d'histoire. Le film reste néanmoins honnête et est un chef d'euvre visuel (oui je le dis, je rappelle que je suis un fan boy Wachowski !). Le film est dans une sorte d'entre deux chaises terriblement fatal, comme un unique coup qui engendre de gros dégâts.

J'espère qu'il y aura une suite, mais à l'unique condition (ouais je pose des conditions, je suis un mec comme ça moi) que le film prenne son temps et traite correctement tout le background qu'il met en place, c'est une fois que tout les points (importants) montrés à l'écran seront correctement traités (et ça commence par les personnages) que le film emploiera son plein potentiel, et du potentiel mes amis, Jupiter Ascending en a !
Avoir de l'ambition c'est bien, mettre en image son ambition c'est encore mieux, traiter et donner de l'importance à son ambition c'est ultime et le tout marchera pleinement uniquement à ce moment là. La trilogie Matrix a réussi sur ces trois points, Jupiter a chié dans la colle sur le troisième ...

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Dim 8 Fév 2015 19:25 
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Pour ma part, j'ai bien apprécié Jupiter Ascending ; j'ai trouvé que les Wachowski traitaient avec passion le genre du space opera avec ce film. Le bestiaire, la politique, la mise en scène de l'espace... Rien à dire, j'ai véritablement trouvé que ça possédait une justesse appréciable.

Après, comme l'ont déjà souligné Ange Bleu et Vista précédemment, le film est un Go Fast de la science-fiction : on enchaîne et on enchaîne encore les situations, les personnages et les contextes, tout en développant à la marge ou sans trop prendre de temps les personnages principaux. À ce petit jeu là, le personnage de Jupiter perd tout de même de son intérêt (à mes yeux) car on a du mal à entrer en empathie avec le personnage, alors qu'elle subit des situations démentielles sans temps mort.

Jupiter Ascending est pour moi un honorable divertissement (notamment en ce qui concerne les scènes d'action), mais qui aurait probablement pu prétendre à un statut plus valorisant si l’œuvre s'était vu offert davantage de temps pour développer son intrigue et son univers.

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Dim 8 Fév 2015 20:53 
Ô-Totoro
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vista a écrit:
il me semble même que les wachos voulaient partir sur une trilogie (<-- /!\ aucune source fiable, j'ai ça en tête mais infoutue de me rappeler d'où je tire ça /!\).

Script de 600 pages à l'origine (!!).
http://www.imdb.com/title/tt1617661/trivia

En appliquant le principe scénaristique qui veut que 1 page = 1 minute, le sens commun aurait voulu que l'ensemble fasse environ 10 heures. En appliquant le principe artisanal qui veut que le montage dégraisse beaucoup, on aurait effectivement pu raccourcir ça à 6/7h. Je subodore pour ma part que chaque épisode de la trilogie devait s'intéresser à l'un des rejetons Abrasax.

C'est impossible de réduire autant sans donner le sentiment d'assister à l'éviscération d'une œuvre et aucun miracle n'a été produit à ce niveau-là. Au delà de la direction artistique qui force le respect (elle s'éparpille à peu prêt dans tous les sens mais arrive à garder une certaine cohérence) et le score de Michael Giacchino qui n'est vraiment pas dégueu, j'ai du mal à trouver quelque chose à garder. En mettant de côté tous les problèmes inhérents à la compression de l'intrigue, les scènes d'action ne sont jamais très inspirées et généralement brouillonnes et la caractérisation aussi bien que la fonction des personnages sont navrantes de prévisibilité. Ça fait boumboum jusqu'à ce que les gentils arrivent à bon port ou que les méchants soient tous à terre, sans trop qu'on sache comment ni pourquoi mais ça y arrive alors bon. J'ai pourtant voulu croire jusqu'au bout que les Wachos feraient autre chose de Jupiter qu'une princesse qui tombe dans le vide en attendant d'être rattrapée, et à chaque scène d'action je me disais "bon à la prochaine, bon à la prochaine, bon à la pro--".

Jupiter ascending me rappelle fortement Rollerball de John McTiernan : de vrais cinéastes qui sont compressés par une production infernale qui aboutit à un résultat mi-cuit, qui a beau contenir de très belles intentions mais n'est en définitif pas bon du tout. A ranger dans les catastrophes industrielles.


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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Dim 8 Fév 2015 23:01 
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Un lien posté par Leto sur Sens Critique et qui montre bien la merveille qu'aurait pu être Jupiter Ascendig si le tandem avait eu les moyens ...

Espérons que le format série permettra aux Wachos de mieux pouvoir s'exprimer !

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Jeu 12 Fév 2015 18:03 
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Wow ça faisait longtemps que je n'avais plus posté ici mais là, il faut que ça sorte: rendez moi mon argent!!!
Sérieux, la bande annonce vendait du rêve pour les fans de SF comme moi et je suis trop déçu!

Je ne vais pas répéter ce qui a été dit plus haut et que je partage mais plutôt vous demander votre impression sur un point en particulier.

Pour expliquer le contexte, avant d'aller regarder le film, je me suis maté le dernier épisode de SLG. Dans cette épisode, on y voit une ancienne propagande contre le méchant capitalisme et on y fait l'apologie des bondieuseries. Vous allez me dire: "mais c'est quoi le rapport??"

Eh bien voilà: dans Jupiter Ascending, j'ai retrouvé le même schéma de bondieuserie! Vive le créationnisme! Si si jvous jure! Quelques exemples:
- Théorie de l'évolution: FINI! On vient d'extra terrestres (être supérieur).
- Le méchant capitalisme gouverne l'univers!! La monnaie c'est le temps et la chair humaine. Et tout est possédé par des fous furieux avides de pouvoir...
- Je vous passe le coté angelique assumé à la fin avec le héro qui sauve la femme qui possède la Terre! Et qui s'envole de ses propres ailes... (Eve lève toi!)

Il y en a d'autres mais regardez à nouveau le film avec ça en tête et vous comprendrez!

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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
"La culture, c’est comme l’amour. Il faut y aller par petits coups au début pour bien en jouir plus tard." Pierre Desproges


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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Jeu 12 Fév 2015 18:17 
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zorronico a écrit:
Eh bien voilà: dans Jupiter Ascending, j'ai retrouvé le même schéma de bondieuserie! Vive le créationnisme! Si si jvous jure! Quelques exemples:
- Théorie de l'évolution: FINI! On vient d'extra terrestres (être supérieur).
- Le méchant capitalisme gouverne l'univers!! La monnaie c'est le temps et la chair humaine. Et tout est possédé par des fous furieux avides de pouvoir...
- Je vous passe le coté angelique assumé à la fin avec le héro qui sauve la femme qui possède la Terre! Et qui s'envole de ses propres ailes... (Eve lève toi!)

Il y en a d'autres mais regardez à nouveau le film avec ça en tête et vous comprendrez!


C'est la pâte Wachowski que tu relèves là :D

Le tandem a toujours mis en avant leur aspect anti capitaliste/révolution (malgré que leur films soient de temps en temps des blockbusters ^^), dans Matrix les machines cultivent les hommes comme du bétail, dans Speed Racer le héro passionné et sincère se bat contre toute une industrie corrompus jusqu'à l'os, dans Cloud Atlas il y a du savon (je n'explique pas plus ce point là pour pas spoil un élément clef du film) et une méchante industrie pétrolière et V pour Vendetta c'est juste une ôde à la révolution :D

Les Wachos sont la tête dans les étoiles, dans Matrix le héro, Neo, ouvre son esprit jusqu'à un stade de perception au delà du seuil humain lambda, Speed, le héro de Speed Racer est un génie hors norme, V est une sorte de Deus Ex increvable (car les idées sont à l'épreuves des balles !!!), dans Cloud Atlas tout n'est que Karma et réincarnation (et extras terrestre aussi pour le segment post apo). Du coup imagine bien que péter notre jolie théorie de l'évolution c'est peanuts ^^

Après concernant l'aspect angélique, faut dire que les Wachos aiment bien les symboles, Neo qui s'envole tel Superman à la fin de Matrix, V qui porte un masque car "ce qui importe sont les idées et non le physique", Speed qui arrive à communiquer avec sa bagnole, rien que les noms de Morpheus et Trinity sont trèèèèèèès symboliques, l'évolution des âmes (vers le bon ou le mauvais) dans Cloud Atlas ... bref l'aspect angélique que tu évoques n'est qu'un parmi un océan de symboles distillé dans un peu toute la filmo des Wachos.

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Ven 13 Fév 2015 12:23 
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Pour revenir à cette histoire de script de 600 pages, et des problèmes de production, qui ont abouti à un film, dont on ne sait pas trop jusqu’à quel point il correspond à la vision initiale des wachos.
Je me pose des questions sur cette historie de trilogie. Bon c’est surtout rhétorique car je ne sais pas si nous aurons un jour la réponse, mais au final :

Est-ce que le film est une synthèse bon gré mal gré des 3 films envisagés au départ, ou il s’agit juste du premier film, qui a finalement été réaménagé pour se suffire en lui-même ?

La structure narrative autour de la visite des trois palais de la fratrie me fait me poser la question.
Parce que bon, est-ce tout ce que les Wachos avaient à raconter sur Jupiter (sous forme condensée) ou bien il y avait autre chose ?

Le film a un découpage bizarre comme remarqué souvent, entre des personnages au rôle qui s’efface soudainement (les chasseurs, l’ami de Caine, etc) et les transitions entre les différentes étapes du voyage parfois brutale.

C’est sans doute un réaménagement du script initial mais dans quel sens ? On a enlevé des choses pour que tout tienne en un film, ou bien on a voulu en mettre le plus possible, au dépend de l’équilibre de l’ensemble, car les wachos savaient qu’il n’y aurait pas de suite ?

Il y a plusieurs trucs qui manquent pour apprécier les choses pleinement, mais en dehors des questions de personnages ou d’enjeux, je trouve qu’il manque par exemple la vision de la vie des Ayants-Droits de cette société, c’est-à-dire les gens « normaux ». Au final on visite uniquement les palais des Abrasax, un lieu administratif, et on ne rencontre que les Abrasax, leurs serviteurs et des fonctionnaires (administration, police) ou des mercenaires.
Au final il y a une partie sur les mondes « normaux » qui manquent, autour de ses habitants, les fameux Ayants-Droits.

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Ven 13 Fév 2015 13:12 
Ô-Totoro
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vista a écrit:
C'est la pâte Wachowski que tu relèves là :D

Après la pâte à tartiner, la pâte Wachowski ? °_°

Pour répondre à tes questions rhétoriques ange bleu, il faudrait se farcir le script original. Je n'ai pas encore trouvé sur les internets de brave âme qui l'a résumé pour nous autres profanes.

Petite review pertinente sinon : http://scriptshadow.net/movie-review-jupiter-ascending/
Christopher Pendegraft a écrit:
I’d estimate that 75% of Jupiter Ascending is either setting up plot or explaining mythology. This is the hidden price you pay when you write an exposition-heavy screenplay (lots of plot, lots of backstory, lots of mythology). Even if you pull off a seamless steady feed of information that doesn’t scream “Exposition Time!” to the audience, you’re still paying the price on the back end.


Le film est sinon entrain de se planter au box office. Étonnant.


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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Mer 18 Fév 2015 03:39 
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Bah moi j'ai bien aimé.

Jupiter Ascending renoue avec une tradition hollywoodienne qui se meurt et dont le dernier héritier était George Lucas avec son Star Wars III. J'avais l'impression de voir la célébration du cinéma dit kitsch - mot que je déteste, dont je préfère les synonymes moins péjoratifs: coloré, diversifié, sentimental, généreux, etc. J'ai pour ma part admiré les coiffures délirantes, la photographie qui utilise toutes les couleurs sur la palette de Photoshop, le maquillage over the top, les dialogues sincères et le mélange des décors Grecs/Romains/Romantiques/Gothiques/Surréalistes/Etj'enpasseist. Ca change des 50 nuances de gris dans Divergente.

Là où le film échoue, c'est bien sûr dans son rythme: tout est précipité, y compris la scène d'introduction. Le plus triste étant que la version longue n'y changera pas grand chose, puisque les 400 pages restantes n'ont pas été tourné. Channing Tatum, malgré TOUTE l'opposition dont j'ai pu faire preuve pour son casting joue remarquablement bien, et son personnage est incroyable.

Pour ce qui est de l'image de la femme, les Wachos disent eux-même qu'ils ne voulaient pas d'une héroïne "surpuissante", rôle qui exaspère en premier les actrices qui en ont ras-le-bol de jouer des "garçons manqués". Ils ont insisté sur les qualités réelles des femmes, qui sont la négociation, leur assurance, le fait de tenir tête, etc. (toujours dixit les Wachos). En ce qui me concerne, ça ne m'a pas trop gêné: au lieu de voir une femme faible, j'y ai plutôt vu un rôle similaire à celui de Shia Labeouf dans Transformers: un personnage "normal" exposé à des forces surnaturelles qui le dépasse. La puissance d'une personne ne se mesure pas non plus toujours à leur force physique. Enfin bon, c'est un long débat, fermons la parenthèse.

Bon, ne nous voilons pas la face, ce film est voué à se planter. Même si les Wachos avaient eu 200 million de dollars en plus à disposition et le feu vert de chacun de leurs producteurs, personne n'aurait été tenté par ce film. Il est une anomalie par nature. Il est clair que ce style est dépassé et ne plaira à personne, ou presque: nous vivons dans une période où le réalisme règne; Interstellar tout gris tout sombre rempli de formules mathématiques vaut bien mieux aux yeux des spectateurs que n'importe quelle fiction romancée et surnaturelle.
Il est tout de fois regrettable qu'un des rares scénarios originaux d'Hollywood fasse un tel bide - ce qui va donner raison aux producteurs de continuer dans les filières sûres: suites, adaptations de teen-fictions, reboots, remakes, etc.

Je passe sur le discours philosophique contre le capitalisme et les rêveurs, n'intellectualisons pas un blockbuster si tôt !

J'ai revu le film une deuxième fois: d'une pour mon militantisme, de deux pour revoir ces bottes magiques *o*

EDIT: Oh les fautes O-O

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Dernière édition par Donnie Darko le Mar 3 Mar 2015 15:59, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Jupiter Ascending
MessagePosté: Mar 3 Mar 2015 12:21 
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Je suis assez d'accord avec la critique de Donnie Darko!

Je rajouterais que ce qui est dommage, c'est que l'on sent quelquechose d'ambitieux, mais qu'à force de vouloir mettre trop de choses dans un film relativement court finalement, les frères se sont un peu embrouillés dans leurs récits. On a trois méchants potentiels/successifs dans le film, qu'on a pas vraiment le temps de voir monter en puissance avant leurs chutes. Certes, le personnage joué par Redmayne est LE méchant, mais son frère n'en est pas moins, et sa soeur reste quand même assez louche au final. Les personnages secondaires sont très peu développés, alors qu'on laisse entendre qu'ils ont une histoire intéressante, notamment celui joué par Sean Bean.

C'est dommage, car les visuels sont assez superbes, il y a de très bonnes idées, et un univers intéressant à développer, mais le sentiment qui ressort au final est que tout ça est assez bâclé. Ceci dit, ça sentait quand même lourdement le film à suite, dommage qu'avec le plantage du film, il semble peu probable qu'une suite arrive.


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