Wow ^^ T'inquiètes seleniel, c'était peut-être long, mais j'ai trouvé que c'était une bonne très bonne analyse.
Je rajouterais une petite note, un truc qui m'a vachement marqué, et qui se retrouve en lien avec ce que je disais, comme quoi les idées de la première version étaient approfondis dans la version de Peter Jackson : les oppositions.
Si on regarde bien, c'est sur des oppositions que se basent le film et ce, dès les premières secondes, où l'on voit un NY dans les années 30. D'ailleurs, petite note au passage : quand j'ai appris que Peter Jackson allait faire un remake du Kong, je craignais qu'il ne replace toute l'action à notre époque. Bien heureusement, ça n'était pas le cas ; on a bel et bien ici à faire à l'Amérique des années 30, en pleine mutation. D'un côté, on a les acteurs de cabaret qui bougent leurs jambes dans tout les sens en sautant en l'air, et puis le plan suivant, d'autres personnes emportées par des flics et qui, elles aussi, bougent les jambes dans tout les sens. ça montrait clairement la situation > d'un côté, culture de masse, montée en flèche du cinéma, et de l'autre, crise économique, théâtre en péril.
L'opposition qu'à premier coup d'oeil on remarque est celle entre la ville et la jungle. Et pourtant, sont-ils si différents l'un de l'autre ? car le film pose indirectement la question : selon vous, lequel des deux est le plus cruel ? Des insectes qui pensent qu'à leur estomac où des hommes qui ne cherchent que leur propre profit (incarné brillamment par Jack Back : tout son potentiel de cruauté est montré dans sa réplique "les recettes iront à sa femme et à ses gosses !). Enfin bref, tout ça pour dire qu'au final, les deux côtés (jungle/ville) rejettent la différence, ce qui les rapproche plutôt que de les opposer.
Une opposition bien plus marquante, celle des hommes eux-mêmes. Comme je l'ai déjà dit plus haut, y'a ceux qui ne font tout que pour leur intérêt, quitte à ceux que les autres crèvent, et puis d'un autre côté, il y a ceux que la curiosité, l'envie de savoir et de comprendre pousse toujours plus loin (cette fois-ci, je parle du personne d'Adrien Brody).
Cette opposition est clairement cité lorsque le matelot Jimmy, qui lit un livre, demande à son supérieur (le grand black) pourquoi le héros persiste à vouloir remonter la rivière, pourquoi il ne renonce pas. Le commandant lui répond qu'une partie de lui cherche à renoncer mais qu'au fond de lui, il veut savoir... On retrouve aussi cette même opposition après la scène des insectes ; Jack Black monte d'un côté de la paroi : il renonce. Tandis que Adrien Brody, lui, remonte de l'autre côté, et continue son chemin.
Et enfin, parmi toutes ces oppositions, il y a deux êtres qui à vu d'oeil n'ont rien en commun : une belle blonde style pin-up et un vieux gorille géant. Et pourtant, le point commun qui les rallie, c'est qu'ils sont tout les deux seuls, rejetés d'une manière ou d'une autre par leur propre camp ; le théâtre de Ann Darrow est en faillite, elle n'a plus personne pour l'aider, et de l'autre côté, Kong vit seul, reclu dans la jungle, dans un monde préhistorique où il n'a pas réellement sa place.
King Kong, c'est du cinéma pur, ça allie des tas de genres (drame, aventure, action, comédie...) et ça livre une remise en question de l'humanité, de la tolérance des hommes. A partir de là, moi je comprends pourquoi Peter Jackson tenait à ce remake : King Kong est vraiment le genre de film qu'il ne faut pas oublier, parce qu'il a marqué le cinéma tout entier. (putain, classe la phrase de fin !)
wanted182 a écrit:
effets speciaux parfois "ettoufant" sacré migraine en sortant e la salle, pas vous?
Pas du tout. Au contraire, j'en aurais limite redemandé.
Pour le reste de trucs que tu as dit, j'en ai déjà fait les contre-arguments sur la page précédente (ouais, je sais, j'ai la flemme de me répéter -__-)