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 Sujet du message: Walk the line
MessagePosté: Mar 21 Fév 2006 15:11 
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Inscription: 13 Fév 2004
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L'avant dernier film en date que je suis allé voir au cinéma. Avant toute chose, et vous vous en doutiez sûrement, ce film est une merveille. Je dis que vous vous en doutiez sûrement car autrement, je n'aurais certainement pas pris la peine d'écrire un topic afin de pouvoir en discuter. Walk the line est un film en VO (Version Originale) c'est à dire en anglais mais heureusement sous-titré en français. J'avoue de prime abord avoir été troublé par ce fait car ce sont mes amis qui m'avaient en quelque sorte forcé à aller le voir avec eux, et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que c'était un film en VOSTF...

Pour tout dire, c'était la première fois que j'allais dans les salles obscures afin de regarder un film non en version française. Cependant, après coup je ne regrette absolument pas et je remerçie mes chers amis de m'y avoir entraîné de force ! Ils ne verront pas ce petit message que je viens de leur adresser mais bon...

Passons maintenant aux choses sérieuses c'est à dire, parlons maintenant du film en lui même. Déjà, ne comptez pas sur moi pour vous donner le nom du réalisateur, des acteurs ou d'autres choses de ce genre car quand je vais au cinéma c'est pour voir le film pas son affiche ! Mais pour ceux qui y tiennent vraiment, je peux vous dire que le héros principal du film est joué par l'acteur qui avait joué Comode dans l'excellentissime Gladiator. Désolé, pour le reste j'y connais rien !

Le film s'ouvre sur une scène située en prison. De la musique se fait entendre et les détenus donnent de la voix et se mettent au rythme du son. Un gros plan arrive alors sur le héros, il s'appelle Johnny Cash. Cash semble être nostalgique en faisant face à une scie électrique (vous savez les espèces de scies bizarres qui coupent et qui font peur)... Advient alors un (très) long flashback. Je dis très long car en vérité tout le film ou presque relate les faits présentés lors du flashback.

Je ne me rappelle plus de la date précise mais il semble que le flashback nous ramène plusieurs années en arrière, vers les années 1950 voire 1955. On se retrouve alors au coeur de la famille de John Cash. A cette époque il n'a encore que 12 ans mais il va vivre une terrible tragédie qui va dès lors contaminer sa vie à tout jamais. Il avait un frère (désolé ma mémoire me faisant défaut je ne me rappelle plus de son nom). Son frère voulait devenir prêtre et il était plus âgé que lui. Aussi, il étudiait la Bible le plus sérieusement du monde et aidait sans rechigner son père qui était semble-t-il agriculteur... John, lui était plus une personne plus détachée en comparaison à son grand frère, il n'était pas vraiment quelqu'un de religion, il était plus du genre à apprendre par coeur non pas la Bible mais plutôt le livre de cantiques de sa mère. A chacun son truc en même temps...

Un jour survient le drame annoncé. Son frère se tue au travail, la scie électrique a eu raison de sa vie mais il meure très courageusement. A ce moment là, john était parti à la pêche mais son père le retrouva et lui demanda de rentrer à la maison sur l'heure. Son père... Parlons donc de son père ! C'était quelqu'un de pas trop responsable si vous voyais ce que je veux dire. Il n'était pas vraiment attentionné vis à vis de leurs fils mais il avait une préférence pour l'ainé car c'était celui qui était le plus productif dans les champs. Mais il était également ce qu'on pouvait appeler un alcoolique... Aussi il dit des choses traumatisantes pour Johnny. En effet, il déclara devant lui que le Ciel avait mal choisi, qu'il s'était trompé en emportant le bon fils et non le mauvais. Il affirma que c'était John qui aurait dû passer à la scie.

Imaginez un peu la blessure que ça a été pour le jeune garçon de 12 ans. Il venait à peine de perdre son frère avec qui il était si proche que son père lui disait déjà de pareilles atrocités...

Quelques années plus tard, il part de la maison familliale et épouse une jeune femme du nom de Vivian (Viv), avec qui il a deux filles. Un autre problème survient dans sa vie, il n'a pas de travail ou plutôt son travail ne lui rapporte rien. En manque d'argent, il est sur le point de se faire expulser de la maison dans laquelle il vivait avec sa femme mais heureusement pour lui, il avait un talent certain pour la musique et le chant. Et avec deux de ses amis, il monta un groupe et passa une audition auprès d'une maison de disque. Bientôt, il allait devenir une véritable star. Cependant, il était dit que la vie de Cash ne serait pas heureuse, aussi en même temps que sa célébrité augmente, il va se détruire !

En effet, lors d'une de ses tournées, il fait la connaissance de June Carter, une jeune femme énigmatique qui semble elle aussi avoir un lourd passé. June est également une star de la chanson et dès le premier regard, John s'éprend d'elle mais cet amour est impossible par avance car notre héros a déjà une famille ! Aussi, rongé par ces sentiments et rattrapé par son douloureux passé, Johnny entreprend petit à petit sa propre destruction mais paroxalement sa popularité ne cesse de grimper...

Voilà, même si je crois que effectivement, j'ai fait très long, en réalité je ne vous ai résumé (en détail il faut dire) que la mise en place de l'intrigue. En gros, ça représente assez peu du temps de film en totalité...

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce film c'est sa noirceur totale mais sans toutefois et ce, même une seule fois, entrer dans le mélo ! Ce qui est pour moi franchement très fort. Ce film est aussi et surtout humain. Car il nous montre la descente aux enfers d'un homme qui n'avait jamais eu une vie facile mais qui alors que tout semblait enfin lui sourire se retrouvât à nouveau confronté à d'autres situations et à son triste passé... Cela nous montre également à quel point dire certaines choses sont faciles mais que les conséquences de telles paroles sont dures, et elles sont comme une marque et une tristesse sans fin que l'on porte durant toute une vie. Finalement, même si tout au long du film, Cash se détruit et que petit à petit il devient assez énervant en toute objectivité, lorsque l'on se place dans le contexte du film, c'est à dire d'un point de vue subjectif de la chose, on se prend de compassion pour lui et on arrive aisément à se mettre à sa place...

Pour conclure, je dirais que malgré la longueur apparente du film, qui dure tout de même aux alentours de 2 h 15, je ne me suis pas ennuyé une seule fois durant toute la séance. De plus, l'histoire est bien mise en place et le jeu des acteurs est sans égal. D'autant que, chose non négligeable, la bande son est d'une grande qualité et les chansons chantées tout au long du film par Cash ou Carter sont vraiment recherchées et très appréciables. En somme, un excellent film à aller voir, peut-être pas d'urgence, mais vite vite !!

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Dernière édition par Acestyle le Dim 26 Fév 2006 01:19, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Dans la solitude des champs de coton
MessagePosté: Sam 25 Fév 2006 20:16 
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Localisation: dans la lune
Alors voilà un nouveau biopic, genre bien particulier dont je suis loin d'être fan, et qui semble de mieux en mieux installé à Holliwood (je mets de côté celui de Gus van Sant qui précisément cassait les codes gu genre). Celui de James Mangold s'attaque en plus à une star immense aux Etat-Unis, mais beaucoup moins marquante en Europe: Johnny Cash, une des idoles de l'après guerre, icone de la country matinée de rock, contemporain d'Elvis ou Jerry Lee Lewis. Ca c'est pour situer le sujet, qui me parle peu à la base (je connaissais peu ce type de musique avant la projection, mais j'ai vraiment bien accroché: elles sont toutes remarquables!).

Donc a priori rien pour m'enthousiasmer. La vie de Johnny Cash, ses hauts et ses bas, ses tournées, bof bof... Sauf que c'est Joaquin Phoenix dans le rôle titre, et que ça, ça m'a motivé. Et je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Alors certes, e film ne révolutionne pas grand chose, ni ne manifeste une ambition débordante. La figure de Cash ne résonne pas particulièrement dans le contexte américain actuel. Son parcours n'est pas si extraordinaire, et ses engagements apparaissent mineurs (mais présents quand même: le fait de jouer et d'enregistrer en prison sert de colonne vertébrale au film).

Mais quelque chose émerge pourtant durant toute la séance, et qui m'amène à recommander ce film, pour toutes les qualités décrites par Acestyle, et pour d'autres. Tout d'abord Joaquin Phoenix est vraiment convaincant, incarnant un savant mélange de charisme et de vulnérabilité. Mais il est surtout accompagné par reese Witherspoon. Alors je sais pas d'ôù elle sort, mais sa performance m'a paru remarquable. Notamment dans ses alternances entre scène et coulisses dans toutes les scènes de tournée. Elle m'a semblé complètement habitée par son rôle. Celui-ci est d'autant plus intéressant qu'il est posé dès le départ comme une façade: June Carter (le rôle joué par Reese Witherspoon) dit s'être construit un personnage de comique pour compenser ce qu'elle croit être des faiblesses en chant. Sur les deux comédiens, précisons en outre qu'ils interprêtent eux-mêmes les chansons de manière brillante.

Une autre chose qui m'a beaucoup plu est le travail autour du mécanisme du souvenir, passage obligé du genre. Le souvenir est amené par une scie mécanique tournante (je ne sais pas comment décrire l'engin). Cette image introduit le souvenir d'enfance, que l'on pressetn donc funeste. C'est donc l'idée du trauma qui semble guider la bio, ce qui, pour être juste certainement, n'est guère original. Mais ce motif se trouve retravaillé positivement tout au long du film, et va servir de métaphore même au héros. En effet, sa musique est décrite par June, lors de leur première rencontre, comme régulière comme un train et aiguisée comme une lame. Hors ce sont deux caractéristiques qui correspondent très exactement à la scie montrée dans le film. Mais cela ne suffit pas à constuire entièrement Johnny Cash. Ses talents de musiciens sont réels et démontrés par la première moitié du film, mais cette figure de la scie l'entraîne également sur le versant de la destruction qu'elle représente. Pour s'accomplir, il faut à Johnny Cash dépasser cette figure. Et c'est cela qu'appelle le titre même du film: "Walk the line" (marche(r) droit). Il lui faut réguler l'enthropie contenue dans la scie, il faut que celle-ci ne se dérègle pas, qu'elle reste dans sa "ligne". C'est précisément cela qui semble avoir coûté la vie à son frère, une sortie violente de la scie hors de son sillon. La scie Johnny Cash doit donc filer droit devant lui, régulièrement et aiguisé, et c'est là tout le parcours du film. Et c'est là que la trame sentimentale double la trame biographique: c'est June Carter qui représente la bonne ligne pour Johnny Cash, en même temps qu'elle assiste à toutes ses premières "déviations" et accidents.

Enfin, pour ne pas en faire des tartines, j'évoquerai le mythe de l'enfance tel qu'il m'a semblé présenté dans le flash-back du film. Ce flash-back est censé amené le trauma. Mais il introduit aussi la vocation du héros: la musique, écouté à la radio, contre l'avis du père. Mais cela se trouve creusé subtilement par la référence, déjà, à June Carter. Sa voix est entendue à la radio par le héros enfant, et il la reconnaît, quand son frère se trompe et croit identifier Anita, soeur de June (toutes deux sont déjà connues, chanteuses enfants). au-delà de la correspondance entre les absentes (Jack le frère et Anita la soeur) et les présents dans le film, j'ai aimé cette (re?)construction du fantasme de l'enfant qui perdure toute sa vie. Son amour de la musique est déjà incarné par l'amour qu'il éprouve pour June. Son frère mort, il ne reste plus à Johnny enfant que cette musique, et les noms de ceux ou celles qui l'incarnent. Cette solitude en souffrance, c'est-à-dire en attente à la fois de la musique et de June, les deux versants de sa personne à concilier, est présenté dans la scène de départ à l'armée, faisant écho à une scène de bonheur de l'enfance où John et Jack marche tous deux au milieu des champs de coton, mais où cette fois John marche seul sur la route. Et jusqu'à la fin du film, jusqu'à la dernière scène où John dit à son père de tendre un fil pour parler à ses petites filles (je ne développe pas cette image très simple et jolie), où il semble apaiser, le héros paraît toujours errer, perdu au milieu de ces champs de coton...


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 Sujet du message:
MessagePosté: Sam 25 Fév 2006 21:08 
5 000 000 Berrys

Inscription: 11 Déc 2005
Messages: 237
Ou la j'ai l'impression que vous redécouvrez ce qu'ai une salle de cinéma!!!
ca existe depuis longtemps vous savez :Luffy hilare:
non je vous taquine.
critique:
c'est un Flim est assez académique (finalement c'est la vie de l'un des plus grand chanteur américain du 20iéme siecle) mais qui vaut le détour par la perfomance musicale des acteurs qui sont très talentueux et attendrissants.si vous aimez la country music et les airs assez entrainant regardé ce flim .l'histoire est trés belle c'est dommage que il n'a pas assez de pub sur ce flim comme il a était pour le flim Ray.

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MessagePosté: Dim 26 Fév 2006 20:14 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29153
Localisation: Joker
Voilà un film que j'attendais avec une très grande impatience. Pas parce que je suis fan de Johnny Cash ou de country (je suis totalement inculte dans ce domaine^^) mais en raison de la présence de deux acteurs que j'adore dans les roles principaux, à savoir Joaquin Pheonix et Reese Witherspoon. Je n'avais pas vu Joaquin Phoenix depuis l'excellent "Le Village", c'est à dire il y a bien longtemps. Par contre j'avais pu voir Reese Witherspoon il y a peu, dans "Et si c'était vrai" - mais bon je ne m'en lasse pas^^;

Alors que dire de ce "Johnny Cash" ? Tout d'abord que j'ai beaucoup aimé. L'histoire de Johnny Cash est une succes Story classique avec tous les éléments inhérents au genre : enfance difficile, marche vers la gloire, problème de drogue, amour contrarié, etc...
Par contre je ne m'attendais pas à que son univers musical soit si noir et torturé: pas mal de ses chansons parlent de meurtres et de prisons. C'est loin d'être toujours joyeux et si on se remplace dans le contexte de l'époque, années 50-60, c'était assez osé de chanter ce genre de chose!

Histoire simple mais forte, à l'image des chansons de Johnny Cash qui savent toucher en utilisant des paraboles simples. Film porté par deux acteurs qui semblent habiter par leur rôle et qui font, sans en douter, la puissance du tout.

Bon je ne vais pas m'appesentir sur l'aspect qui décrit la vie de Johnny Cash : il a eu une vie qui fait les bons films. La véritable ligne rouge de "Johnny Cash" est l'histoire d'amour de la star de Country avec la chanteuse June Carter, une grande et belle histoire. Comme Seleniel l'a déjà dit, lorsqu'il était enfant Johnny écoutait déjà à la radio June qui était une enfant star à l'époque. Le plus mignon étant qu'il était capable de différencier la voix de June de celle de sa soeur, alors que le frère de Johnny en était incapable.

Ce qui est réellement touchant dans leur histoire, c'est qu'ils ont découverts leurs sentiments sur scène en chantant ensemble. Malheureusement ils étaient déjà tous les mariés et le seul moment où ils pouvaient réellement partager leurs sentiments, c'était sur scène, lorsqu'ils chantaient devant des centaines de personnes^^; Pour parler mise en scène, ce que je trouve particulièrement bien fait c'est le lien qui unit Johnny et June. On ressent parfaitement le fait que Johnny a besoin de June et que sans elle, il n'est qu'une coquille vide. L'un des aspects touchants de leur relation, assez particulière vu qu'elle n'existait que sur scène, c'est que lorsqu'ils chantaient ensemble c'était bien évidemment des chansons d'amours, ce qui n'étaient que des déclarations indirectes de leurs sentiements.

Le film en lui-même raconte une dizaine d'années de la vie de Johnny Cash et il est rythmé de ses "Je t'aime, moi non plus" avec June Carter. Comme je l'ai déjà dit Joaquin Pheonix et Reese Witherspoon sont réellement épatants. Joaquim Pheonix, lorsqu'il chante, arrive à nous faire ressentir la fièvre qui devait habiter le vériable Johnny Cash, qui était l'un de ces génies qui n'est réellement lui-même que lorsqu'il fait ce à quoi il est voué. Reese Witherspoon quand à elle joue de son côté espiègle pour mieux nous surprendre dans les moments plus sombre du film.

Un film à voir assurémerrent, pour partager une belle histoire avec deux acteurs épatants et pour découvrir un aspect de la country que vous n'avez sans doute jamais soupçonnés^^

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