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 Sujet du message: Le Nouveau Monde...
MessagePosté: Mer 1 Mar 2006 16:43 
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...Ou l'autre histoire de Pocahontas.

Je pensais que quelqu'un lancerait ce sujet et que je pourrais mesquinement me jeter dessus, mais finalement je m'y colle, et vais tâcher de présenter le dernier film de Terence Malick. C'est d'ailleurs un peu sur le nom du réalisateur que je suis allé voir ce film, ayant vraiment adoré à l'époque La Ligne Rouge, un des plus beaux films de guerre que j'ai pu voir (en même temps, c'est pas trop le genre dont je suis le pus friand et donc que je connais le mieux...).

L'histoire: des navires anglais accostent dans ce qui sera plus tard la Virginie, et tentent d'établir une colonie, Jamestown. Ils doivent cohabiter avec les autochtones. Si les realtions sont amicales au début, l'incapicité des Anglais à s'adapter à la terre nouvelle les poussent à affronter les Indiens. Une partie des colons repart en Angleterre chercher des vivres quand l'autre doit préserver le fort et survivre. Un émissaire, John Smith (Colin Farrel), mis aux fers pour insubordination, est envoyé chez les Indiens pour négocier de l'aide ou l'établissement d'un commerce. Là-bas il rencontre une jeune indienne qui, par amour pour cet homme, défendra la cause des Anglais. Je n'en dis pas plus. L'histoire, adaptée d'une anecdote historique romance les relations entre les personnages. La seconde moitié du film fait de Pocahontas (le nom n'est pas prononcé me semble-t-il durant tout le film) le personnage principal, Celui de John Smith s'effaçant peu à peu jusqu'à disparaître.

Alors autant le dire de suite: ce film m'a plu, m'a intéressé, mais il risque fortement de déplaire par certains de ses aspects. Il ne faut s'attendre ni à un film d'aventure, ni à une peinture de la passion. Ces deux dimensions sont bien présentes, chacune incarnée par un des deux héros, mais elles se révèlent secondaires, ou du moins déplacés, par les choix de mises en scène qui sont effectués. La principale chose qui m'a surpris dans ce film est sa quasi absence de scène au sens d'une action montrée se déroulant à l'image.Ce sont es situations qui sont montrées, dans lesquelles les personnages attendent, errent, ou s'adonnent à des activités du quotidien, le tout sans presque aucun dialogue. Mais si les personnages ne dialoguent pas à l'image, ils se parlent par monologues succéssifs, leurs voix commentant en off l'image. Cela s'explique au début par la barrière de la langue entre les deux héros, mais ce principe narratif s'étend finalement à l'ensemble du film.

Du coup, c'est la relation entre ces longues paroles et l'image qui fait sens dans le film, qui en fait l'intérêt. Si les disocurs des personnages sont parfois mièvres ou déconcertants (je pense à un développement sur le paradis perdu, l'innocence des indiens contaminés la société anglaise et qui m'a un peu agacé), ils osnt dans l'ensemble assez joli, et mettent l'accent sur la dimension poétique de l'image. Celle-ci est tout bonnement superbe. Les prise de vue sont magnifiques, et Terence Mallick reprend ses longs plans rasant d'herbes folles qui avaient fait pour moi le charme de La Ligne Rouge. J'ai vu depuis d'ailleurs que ce film a été tourné en 65 mm (projection 70mm), caractéristique très rare car les films utilisant cette technologie très chère sont considérés comme non rentables. C'est donc avant tout un film extrêmement beau plastiquement, que moi j'ai même trouvé assez envoutant.

De plus, le film pratique l'ellipse de manière très violente, cela certainement pour insister sur les situations et l'état d'esprit des personnages plutôt que sur l'action qui se déroule. Mais cela n'est pas préjudiciable, et se montre même très habile et efficace. Ainsi, lorsque John Smith doit se rendre chez les Indiens, son expédition se transforme en débacle: hommes et embarcations disparaissent de plan en plan, sans que celà soit explicité, une simple indication au début de l'expédition annonçant ce mouvement. John Smith finit marchant seul, hagard, dans les hautes herbes marécageuses, le long d'un fleuve qui est son unique repère. L'atmosphère d'oppression et d'angoisse se trouve ainsi réhaussée par la sobriété et l'efficacité de ce qui est montré. En outre, le film m'a semblé revisiter ici la fin d'Aguirre de Werner Herzog, mais en la retournant positivement, reprenant le fil là où ce film l'avais laissé, construisant avec Colin Farrel/John Smith un envers positif du terrifiant Klaus Kinski/Aguirre, les deux personnages remontant un même fleuve mais dont le cours s'inverserait d'un film à l'autre. De la fin d'une histoire le début d'une autre.

Bref un film qui m'a plu, que je recommande, après avoir toutefois indiqué ses parti pris et ses enjeux, plastiques et poétiques (c'est-à-dire évocation de l'humain et exploration esthétique à la fois). J'espère que ceux qui 'lont vu ou le verrons pourront donner leur sentiment sur ce film qui m'a assez dérouté, mais vraiment intéressé.


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MessagePosté: Mer 1 Mar 2006 17:35 
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J'ai pu voir ce film en divx mais malheureusement je suis partit avant la fin^^

J'ai été très impressionné par la force du lien entre pocahontas et le capitaine John Smith( colin Farell ), c'est vraiment un lien qui transcende l'amitié ou même l'amour, ça va chercher plus loin, le meilleur mot que j'ai trouvé serait osmose.

Ce film m'a bien plus de part son scénario : les colons en Amérique, depuis que j'ai lu la seréie des Blueberry une bonne dizaine de fois, je susi assez sensible aux anciennes relations qu'il y a eu entre les colons et les indiens.

J'ajouterai que Colin Farell est un acteur que j'apprécie, sa performance dans "Alexandre " est excellente bien que le film soit complétement raté dans le genre des "épopées conquérantes". Par conséquent j'ai été légèrement déçu de voir son rôle s'effacé peu à peu, mais pocahontas reste envoutante dans ce film.

Un film à voir

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