Grosse, grosse claque.

Une performance, à tous les niveaux.

La bande-annonce et tout ce qui tournait autour du film, notamment l'eimpressionante transformation physique de Tom Hardy, Bob (le gay) dans RockNRolla, devenu une véritable montagne de muscles pour le film, m'avaient (comme c'est souvent le cas vous avez dû le remarquer :p) furieusement donner envie de voir ce film qui s'annonçait comme une grosse tuerie, un bon gros film hardcore comme je les aime, "le Orange Mécanique du 21ème siècle" comme le présentent l'affiche et la bande-annonce (même si je suis pas ultra-fan du film, je ne nie pas ses nombreuses qualités néanmoins).

Et donc résultat, c'est effectivement une tuerie, un gros film hardcore, mais pas seulement.
Il s'agit donc d'un biopic sur Charles Bronson (Michael Gordon Peterson de son vrai nom) , "le prisonnier le plus violent d'Angleterre", arrêté pour un braquage de banques à 19 ans (pour un butin d'à peine 30 livres au final) et qui depuis a seulement eu droit à un peu plus de 4 mois de liberté.
Même si le film s'autorise pas mal de libertés (toute la partie de liberté après le passage en hôpital psychiatrique), il décrit quand même bien le parcours du personnage: on passe rapidement sur son enfance pour se focaliser sur tous ses passages en prison (les hôtes pour lui!), en hôpital psychiatrique.

Bronson en plus d'être un détenu (très violent) et aussi connu pour son côté artistique et c'est principalement autour de ça qu'est construit le film. Bronson en est le narrateur et raconte nous son histoire comme s'il s'agissait d'un spectacle. On a donc droit à de nombreux passages à Bronson "le narrateur" sur scène devant un public racontant ses aventures, y ajoutant des détails, faisant son show etc. Il en est de même pour les scènes de combats: chaque nouvel affrontement contre les gardiens ou de simples combattants clandestins se transforme en véritable oeuvre, avec mise en scène et chorégraphie du personnage: il devient lui même une oeuvre artistique. La performance de Tom Hardy est d'ailleurs juste exceptionnelle. Outre la performance physique (comparez le Tom Hardy de RockNRolla et le Tom Hardy de Bronson, c'est limite choquant! Difficile de toujours l'appeler Gueule d'Ange après ça), il nous offre un jeu d'acteur monstrueux, schizophrénique, faisant de Bronson un personnage à la fois drôle (cynique et humour noir bien évidemment), émouvant, bestial et surtout effrayant. Rien à dire sur les autres vu qu'il y a pas de rôles très importants à part le sien, petit coup de coeur quand même pour Matt King (Cookie dans RockNRolla, et oui, lui aussi) que je kiffe toujours autant.

Au niveau de la réalisation, c'est que du bon. Les plans sont magnifiques, l'image à un petit côté granuleux qui la vieillit un peu et la magnifie et le choix de la musique est juste parfait, tant il colle bien à l'ambiance générale du film. Le morceau de Pet Shop Boys et celui de Glass Candy sont de vrais bombes. Ca fait longtemps que je voulais voir la trilogie Pusher du réalisateur Nicolas Winding Refn, cette envie vient d'être beaucoup accentuée.

Bref, grosse tuerie, must see!